Honda e

Après presque 10 000 km réalisés en 15 mois, la Honda e reçue par la famille Jahin (77) conserve un petit côté magique. Elle prouve que la mobilité électrique peut aussi être adaptée à ceux qui résident en habitat collectif.

Le besoin d’une nouvelle voiture dans la famille

À 38 ans, Sébastien Jahin se veut fidèle à la marque Honda depuis son ancienne Civic 3 portes Edition 2004 en finition Sport.

« Notre véhicule principal est un Honda CR-V. Nous tirons d’une Jazz hybride notre première expérience avec un modèle électrifié. Pour mes achats de voitures, j’avais pris l’habitude de fonctionner avec une concession située près du lieu de résidence de mes parents, dans le sud. Pour la Honda e, nous sommes passés par celle proche de chez nous où nous avons également très bien été reçus », lance-t-il.

« La question d’une voiture électrique s’est imposée chez nous lorsque mon épouse a eu besoin d’un véhicule pour aller travailler. Auparavant, elle allait à Paris et prenait les transports en commun », précise-t-il.

Honda e

Le choix de la Honda e

« Personnellement, j’avais adoré le premier prototype Urban EV qui m’a rappelé les anciennes Civic. En revanche, ma femme n’aimait pas, et la Renault Zoé pas davantage. C’est pourquoi nous nous sommes d’abord dirigés chez Peugeot pour essayer une e-208. C’était un samedi », se souvient Sébastien Jahin. « Un rendez-vous avait été fixé pour le lundi suivant. Mais le confinement a été mis en place juste à ce moment-là. Le vendeur ne nous a jamais recontactés ensuite. D’où une baisse d’envie pour cette voiture », avoue-t-il.

« Dans cette période, Honda a lancé son modèle de série. J’étais un peu déçu. En revanche, il a beaucoup plu à ma femme. Alors nous sommes allés l’essayer dans le courant de l’été 2020. La Honda e avait tout ce que mon épouse voulait. Nous avons rapidement passé commande et reçu notre exemplaire en finition de base dès novembre suivant », détaille-t-il.

Les raisons d’un choix

« Ma femme aime tout ce qui sort de l’ordinaire. Par exemple, la présentation originale du Citroën C4 Cactus avec ses bandes latérales bien visibles. Elle apprécie aussi ce qui est très zen. C’est le cas avec la planche en bois et les écrans alignés de la Honda e où il est même possible de donner à manger à des poissons virtuels. C’est très japonais ça ! », rapporte Sébastien Jahin.

« Mon épouse a adoré la petite bouille de cette voiture quelle a baptisée “Evy Blue”. Déjà parce que notre Honda e est bleue, mais aussi en raison de la peluche installée au tableau de bord et tirée de l’animé Wall-E », s’amuse-t-il.

« Joana avait besoin d’une voiture pour effectuer les trajets appartement-école à 5 km, et se rendre ensuite à son travail à une distance similaire. Auparavant, elle utilisait une Mazda que mes parents nous avaient donnée. Mais c’était un diesel âgé de 12 ans et qui commençait à rencontrer des problèmes à n’effectuer que de petits trajets en ville. La Honda e est parfaite en revanche pour ce rôle », explique-t-il.

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Honda e

Recharge sur une borne en voirie

« Nous branchons la voiture sur une borne à 5 minutes à pied de notre logement, près de la mairie. De plus en plus de voitures électriques viennent s’y recharger : des Peugeot e-208, Renault Zoé, BMW i3, une Tesla Model 3 taxi, etc. Mais nous trouvons toujours un créneau pour la nôtre, 2 fois par semaine », se réjouit Sébastien Jahin.

« Au mois, la recharge en voirie ne nous coûte pas plus de 20 euros. Ma femme effectue uniquement de petits, mais nombreux trajets. Au départ, la facturation était de 2 euros par session. Les tarifs ont changé en janvier 2021, mais restent très corrects : 2 euros pour 3 heures, puis 2,5 centimes la minute », chiffre-t-il. « Un de mes collègues qui roule en Tesla Model 3 et en Renault Zoé se branche également sur des bornes du département et estime que ça lui revient moins cher que de recharger chez lui », ajoute-t-il.

Et la recharge en copropriété ?

« Nous avons essayé de faire installer pour nous du matériel de recharge dans la copropriété. Afin de bénéficier de la prime Advenir, nous avions reçu une liste d’installateurs et choisi Electro-Mob pas très loin de chez nous. Nous avions bénéficié d’un très bon accueil et obtenu une bonne proposition », se souvient Sébastien Jahin.

« Finalement, la copropriété a souhaité monter un dossier pour tout le bâtiment, en conservant Electro-Mob. Elle m’a demandé de suivre les opérations. Enedis est passé puis a envoyé un mail comme base à des propositions de solutions. La balle était ensuite dans le camp de l’installateur, avant passage au vote en assemblée de copropriétaires », complète-t-il. « Mais plus de nouvelles de la part d’Electro-Mob depuis des mois. Je ne reçois aucune réponse à mes messages. Ainsi démotivé, j’ai fini par lâcher l’affaire. D’autant plus que nous envisageons d’acheter dans quelques années une maison individuelle », précise-t-il.

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Ce qui pourrait être à améliorer sur la Honda e

« C’est un peu dommage que le chargeur embarqué limite la puissance à 6,6 kW. Ce serait bien que Honda équipe ses électriques d’un matériel acceptant 11 kW au moins, si ce n’est 22 kW », suggère Sébastien Jahin.

Le coffre de la citadine électrique japonaise offre un volume réduit de 171 litres, extensible à 567 l en repliant la banquette. Un peu juste pour faire des courses en famille. « C’est vrai que le coffre est petit. Mais pour l’utilisation que nous faisons de notre Honda e, ce n’est pas vraiment un problème. Nous prenons l’autre voiture quand nous passons au supermarché », modère notre interlocuteur.

« L’autonomie [NDLR 222 km en cycle mixte WLTP] est un peu juste. Elle nous gêne un peu, et surtout parce que nous sommes en appartement. Quand nous serons dans notre maison, la recharge sera plus facile et ce point moins embêtant », pèse-t-il. « Nous aurions également apprécié un frunk à l’avant, comme on en voit de plus en plus sur les voitures électriques », réfléchit-il.

Les points forts

« Le modèle de base que nous avons choisi est doté de la petite puissance de 100 kW [NDLR Contre 110 kW avec la version Advance]. Mais c’est très suffisant. Même en mode Normal, on appuie sur l’accélérateur et ça part très bien. La Honda e se montre puissante pour son gabarit », se réjouit Sébastien Jahin.

« Le rayon de braquage de 4,3 m est exceptionnel. Se garer en créneau avec cette voiture est tout juste magique. Surtout avec l’aide de la vision à 360 degrés fournie de série avec le modèle d’entrée de gamme déjà très bien équipé. Il n’y a pas beaucoup de choses à modifier sur cette voiture électrique », juge-t-il.

« Les caméras qui servent de rétroviseurs intriguent. On a même vu des personnes qui pensaient qu’ils étaient cassés. On s’y fait très vite, même si c’est au départ un peu moins évident avec la rétrovision à gauche. Ce qui peut-être un peu perturbant, c’est qu’une fois la voiture arrêtée, on ne voit plus derrière sur les petits écrans », témoigne-t-il.

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Une citadine électrique agréable

« On se sent bien dans la Honda e. Quand on monte dedans, on est content, car on sait qu’on va éprouver du plaisir à la conduire. Les palettes au volant ne m’intéressent pas vraiment. En revanche, le One Pedal, qui permet de ralentir jusqu’à l’arrêt sans toucher les freins, est parfait. Ma femme et moi ne roulons qu’avec ça », indique-t-il.

C’est une voiture qui attire les regards. « Des personnes jettent un œil à l’intérieur et souhaiteraient monter dedans », signale Joana Jahin. Son mari espère passer également un jour à l’électrique pour la voiture principale. « J’y pense depuis que Tesla a annoncé sa Model 3. Le budget est cependant important, au moins 50 000 euros, et c’est encore trop la galère pour recharger. Je suis un peu indécis, car des constructeurs s’apprêtent à sortir de nouveaux modèles. Mes préférences iraient, dans l’ordre, à la Polestar 2, la Kia EV6 et la berline Polestar 5 », conclut-il.

Automobile Propre et moi-même remercions Joana et Sébastien Jahin pour leur disponibilité et leur retour d’expérience intéressant.