Reportage : quels modèles sont venus essayer à Angers les visiteurs du salon de la voiture électrique ?

Sans être trop brûlant, le soleil a largement servi de projecteur aux voitures branchées exposées près d’Angers dans le cadre du salon national de l’automobile électrique. Nous avons interrogé quelques visiteurs venus essayer des modèles encore peu courants comme les Cadillac Lyriq, Ford Puma, Citroën ë-C3 Aircross, XPeng G9, Skoda Elroq, etc.

Pas tous à l’essai

Organisée par le groupe Make a Move, la sixième édition du salon national de l’automobile électrique a démarré le 27 avril 2025 pour la première fois à Nice (06) avec l’objectif de « faire découvrir et essayer les modèles les plus récents dans six lieux emblématiques à travers la France ».

En juin, l’événement passera par Bordeaux (33) et Paris (75), puis se clôturera en septembre en accueillant les automobilistes à Toulouse (31) et Rouen (76). Localisé à Avrillé (49), c’est le château de la Perrière et son green qui ont fourni les décors à la fois intimes et prestigieux à l’étape du mois de mai.

On retrouvait bien sûr quelques modèles déjà bien ancrés sur le marché du VE, comme les Dacia Spring, Citroën ë-C4, MG4, Renault Megane, Kia EV6, etc. Parmi les voitures qui ont enchaîné les rotations plus que d’autres, citons les Renault 5 E-Tech, Alpine A290, Citroën ë-C3 et Kia EV3.

Chacune des marques représentées ne pouvait proposer à l’essai que deux modèles. C’est pourquoi, par exemple, les visiteurs ont pu prendre le volant des Ford Explorer et Puma, mais pas du Ford Capri. Ils avaient aussi la possibilité de boucler le circuit de trois kilomètres avec les Cupra Tavascan, Volkswagen ID.7 Tourer, Peugeot e-3008, Audi A6 e-tron, et d’autres encore.

À la rencontre des visiteurs

Devant la promesse d’une belle variété de voitures électriques, nous sommes allés nous rendre compte sur place de l’intérêt que portent les automobilistes à cet événement. À l’approche de l’heure du déjeuner, ils étaient plus nombreux encore, sans doute pour profiter des food trucks et du cadre agréable pour déjeuner ou prendre une consommation.

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Rencontrant de nombreux lecteurs sympathisants d’Automobile Propre, nous en sommes revenus avec deux sujets. Dans un autre article, nous embarquerons avec Jean-Marie. Venu de Tours avec une Renault Clio de 1996 qu’il conduit depuis environ 25 ans, il a découvert le monde de l’électrique en s’asseyant au volant d’une Renault 5 E-Tech puis d’une Citroën ë-C3.

Mais aujourd’hui, c’est à Hervé et Carine, Virginie, Mickaël et Michel (pseudo pour distinguer ce second Mickaël) que nous donnons la parole.

Une rapide découverte du VE pour Virginie

Utilisant au quotidien un Kia Sportage, Virginie ne roule pas encore en électrique. C’est en raison des importants frais d’entretien qu’elle ressent davantage chaque année, qu’elle s’interroge sur l’achat d’un VE : « Ainsi, je n’aurais plus de frais de vidange, de plaquettes de frein, etc. ».

Elle souhaite aussi accompagner son éventuel passage à l’électromobilité « en baissant de gabarit de véhicule ». Voilà pourquoi elle a essayé les Peugeot e-208 et DS 3 E-Tense : « Je n’avais jamais conduit de voiture à boîte automatique ni d’électrique. C’est donc une double découverte pour moi. Déjà, le silence, je trouve ça super ».

Ses deux rapides essais lui ont permis de dépasser une fausse idée : « J’avais peur de ne pas retrouver avec une électrique la puissance d’accélération, et en particulier de ne pas pouvoir dépasser aussi facilement un autre véhicule ». Elle a déjà pu être rassurée à ce niveau. Il lui était en revanche difficile de se prononcer à chaud concernant les deux voitures électriques dont elle a pris le volant.

Un nouveau VE pour Carine et Hervé

Nous avons cueilli Hervé et Carine à la sortie de leur essai de la Cadillac Lyriq. « Je suis fan de la marque », avoue notre lecteur : « C’est une voiture exceptionnelle, atypique par rapport aux autres modèles ».

Le couple roule déjà en électrique : « Pour remplacer une voiture fonctionnant à l’éthanol, nous avons pris une MG4 il y a deux ans environ. Son compteur totalise déjà 50 000 km. C’est notre voiture principale. Depuis Cholet où nous sommes, nous l’utilisons pour nous rendre régulièrement à Tours, Cognac et Anglet ».

Pour un tel kilométrage, le loyer de la compacte chinoise est élevé : « Il est de l’ordre de 500 euros, mais ça nous revient bien moins cher que de devoir faire des pleins de carburant ». C’est d’autant plus vrai que des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit de la maison du foyer : « De mars à octobre, nous roulons gratuitement environ 15 000 km grâce à notre production solaire ».

Le couple a également essayé la XPeng G6 : « Celle-là est plus dans notre budget que la Cadillac Lyriq et correspond à notre recherche d’une voiture avec davantage de place que dans la MG4. Nous regardons aussi du côté du nouveau MG Marvel R qui devrait bientôt sortir. Nous allons aussi en profiter pour découvrir ici le Cupra Tavascan ».

Un VE capable de tirer une caravane pour Mickaël

Mickaël a déjà lui aussi une petite expérience de la voiture électrique : « Il y a deux ans, nous avons acheté une Citroën C-Zero de 2012 avec seulement 52 000 km au compteur. Elle nous a été vendue 3 500 euros, desquels il faut déduire le bonus de 1 000 euros dont nous avons bénéficié. C’était pour nous un moyen de mettre le pied dans l’électromobilité. Fondu d’électrique, je voulais faire voir à madame que ça marche. Elle est davantage convaincue maintenant ».

Si pratique, la citadine branchée « est la troisième voiture de foyer et pourtant, c’est celle qui roule le plus ». A Avrillé, le couple a essayé trois modèles : « Les Kia EV3, Skoda Elroq et Ford Puma ».

La prochaine voiture électrique pourrait aussi servir à tracter une caravane : « Celle que nous avons fait environ une tonne avec ce que l’on met dedans. Ce n’est pas bon pour la Puma dont la capacité de remorquage est de seulement 750 kg ». Ça pourrait en revanche passer avec les deux autres voitures électriques, à condition toutefois pour la coréenne de choisir la version avec la batterie la plus capacitaire.

S’il s’agit d’indiquer celle qu’il a le plus appréciée parmi les trois dont il a tenu le volant, Mickaël ne parvient pas à trancher : « Déjà, je suis très Tesla et j’ai un peu de mal par rapport à ça ; je cherche beaucoup l’efficience. Ce que je peux dire, c’est que j’ai trouvé les trois modèles sympas. J’ai peut-être un penchant pour l’Elroq dont l’intérieur est séduisant ».

Il trouve également des points positifs dans les deux autres VE : « Le coffre dans la Puma est impressionnant, avec l’espace très profond sous la planche. Elle a aussi un frunk. Ce qu’il y a de bien dans le Kia EV3, c’est qu’on a à la fois des palettes au volant pour la régénération et la possibilité d’avoir ou pas le One-Pedal que j’apprécie aussi, mais pas dans toutes les situations ».

Vers un troisième VE chez Michel

De tous les automobilistes que nous avons interrogés au château de la Perrière, Michel est celui qui roule depuis le plus longtemps à l’électrique : « Nous avons une Volkswagen e-Up! 2.0 et une Tesla Model 3. Ça faisait longtemps que je souhaitais passer à l’électrique quand nous l’avons effectivement fait il y a quatre ans et demi. Je m’y étais intéressé dès la commercialisation des Renault Fluence et Zoé, mais j’attendais un modèle avec une autonomie réelle d’au moins 200 km ».

Avec la citadine allemande qu’utilise sa femme en particulier, « l’autonomie en été peut dépasser les 300 km, soit plus que la valeur WLTP en cycle mixte. Nous enregistrons régulièrement des consommations comprises entre 8 et 9 kWh/100 km. En hiver, nous perdons environ 100 km d’autonomie. Nous comptons laisser cette voiture à l’une de nos filles. C’est pourquoi nous nous sommes enregistrés pour découvrir ici plusieurs modèles ».

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Lorsque nous avons croisé le couple, les Kia EV3 et Skoda Elroq avaient déjà été testés : « Ma préférence va à l’Elroq, mais je trouve sa régénération pas assez puissante. L’EV3 marque des points avec le One-Pedal, mais l’espace aux jambes est moins bon ».

Pour la suite, « nous avons prévu d’enchaîner avec les XPeng G6, Renault 5 E-Tech et Citroën ë-C3 Aircross. La G6, c’est par curiosité parce que le magazine Auto Moto la place devant la Tesla Model Y. Ce que j’apprécie sur la R5, c’est le look à la fois rétro et moderne, mais je n’aime pas les sièges ».

Avec la Citroën ë-C3 Aircross, l’attente est différente : « L’année dernière, j’avais été déçu par l’ë-C3. Je voulais voir si ça s’est amélioré depuis et me rendre compte du confort avec les suspensions à double butée hydraulique progressive ».

Michel est aussi motard : « J’ai eu l’occasion d’essayer par le passé une Harley LiveWire. C’était génial à conduire au niveau du moteur, mais les suspensions étaient trop raides. Je trouve que les motos électriques sont trop chères, par rapport aux modèles thermiques. C’est pourquoi je préfère mettre mon argent dans une voiture électrique où, là, les prix se sont bien rapprochés des essence et diesel ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup pour leur accueil et leurs témoignages tous les automobilistes avec lesquels nous avons discuté au salon national de l’automobile électrique d’Angers. Les échanges n’ont pas pu tous être retranscrits.

Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.