La Renault 5 électrique a enfin été dévoilée. La citadine est disponible avec 3 niveaux de motorisations et 2 niveaux de batteries, proposant entre 300 et 400 km d’autonomie.

Dimensions et style de la Renault 5 électrique

La nouvelle R5 emprunte la silhouette de la version originale lancée en 1972. Avec ses ailes élargies et son empattement augmenté, le véhicule rappelle également la fameuse version Turbo. Cela démontre que Renault a particulièrement soigné le design, dotant toute la gamme de jantes de 18 pouces, quitte à réduire quelque peu l’autonomie.

À l’avant, les phares font écho à ceux des modèles précédents, bien que leur forme soit plus raffinée, avec une carrosserie qui remonte autour de ces lumières. Cependant, ce choix s’éloigne quelque peu de l’esthétique rétro en délaissant l’aspect rectangulaire. Par rapport au concept initial, la signature lumineuse a été modifiée. Concernant les carrés de lumière de chaque côté du pare-choc, les LED n’en font plus le tour complet mais soulignent désormais les angles. Et cette caractéristique se retrouve au centre des phares principaux.

Un détail amusant : la prise d’air sur le capot a été réinterprétée en un indicateur de charge de la batterie, formant un “5”. Plus la batterie est chargée, plus le “5” est visible, par segments de 20 %. Parmi les autres références au passé, on note la bande colorée qui accentue le toit et, bien sûr, à l’arrière, les feux verticaux qui encadrent un hayon incliné.

Pour son lancement, cinq couleurs seront disponibles, dont deux teintes inspirées des années 70 : un Jaune Pop et un Vert Pop, cette dernière étant offerte gratuitement. La R5 adopte également la tendance du design bicolore. En termes de dimensions, la Renault 5 électrique mesure 3,92 mètres de longueur, 1,50 mètre de hauteur et 1,77 mètre de largeur. L’empattement est de 2,54 mètres et la garde au sol de 145 mm.

Habitacle de la future Renault 5 électrique

Les deux écrans intégrés au tableau de bord sont encadrés par une bordure épaisse aux angles arrondis. Toutefois, l’écran des instruments est plus bas que celui du système d’infodivertissement, laissant un espace vide au-dessus, maladroitement comblé par du plastique noir brillant, ce qui n’est pas particulièrement esthétique. Ce plastique est également trop présent sur le tableau de bord, et la taille combinée des deux écrans limite la visibilité avant.

Un écran tactile central de 10,1 pouces est standard, mais cela n’élimine pas l’utilisation de nombreux boutons, répartis de manière peu pratique. Le système multimédia introduit un nouveau personnage virtuel nommé Reno, un compagnon sous forme de losange, capable de fournir des informations sur la voiture ou d’activer des fonctions simplement par commande vocale. Pour une assistance plus complète, il est connecté à Chat GPT.

L’esthétique rétro est plus prononcée côté passager, avec un agencement sur deux niveaux et un revêtement matelassé. Les sièges, avec leur structure en H rappelant ceux de la R5 Turbo, et leur revêtement en tissu denim, renforcent cette immersion dans le passé. Cependant, nous sommes bien en 2024, et ce tissu est fabriqué à partir de bouteilles en plastique recyclées. Parmi les accessoires, un élément souligne l’identité française de la R5 : un rangement dédié à une baguette de pain.

L’espace à l’arrière est restreint, en particulier pour les jambes, et il est difficile de glisser ses pieds sous les sièges avant pour gagner de l’espace. L’espace pour la tête et en largeur est satisfaisant, bénéficiant d’un plancher plat grâce à la conception électrique du véhicule, homologué pour cinq passagers.

Renault indique un volume de coffre de 326 litres, ce qui est respectable pour une petite citadine électrique, bien que ce chiffre inclue un espace dédié au câble de recharge. Cependant, le seuil de chargement est élevé, créant un obstacle conséquent. La banquette arrière se rabat en configuration 60/40, mais cela entraîne également la formation d’un palier.

Batteries et motorisations la future Renault 5 électrique

La Renault 5 marque le début de l’ère de la plateforme AmpR Small (précédemment connue sous le nom de CMF-BEV), une base dédiée aux véhicules électriques mais qui tire ses origines de la plateforme thermique de la Clio. Cette approche a permis à Renault de réaliser des économies significatives dans le développement de la voiture. Par exemple, le train avant est le même que celui de la Clio. Cependant, la R5 se distingue par l’adoption à l’arrière d’un train à géométrie multi-bras, considéré comme un avantage notable pour un véhicule de cette catégorie. Renault vise à offrir une expérience de conduite électrique urbaine agréable et dynamique.

Dans l’optique de réduire les coûts, des ajustements ont été apportés à la conception de la batterie. Dès son lancement, la R5 sera équipée d’une batterie de 52 kWh, similaire à celle de la Zoé, mais optimisée avec seulement quatre modules au lieu de douze. Toutefois, Renault a choisi de ne pas opter pour la chimie LFP, qui bien que moins chère est également plus encombrante, préférant conserver l’utilisation du NMC (Nickel Manganèse Cobalt).

Grâce à cette batterie de 52 kWh, Renault promet une autonomie de 400 km, ce qui est considéré comme amplement suffisant pour une voiture citadine. Cette capacité est complétée par un moteur de 110 kW, ou 150 ch, assurant à la R5 une réactivité notable, avec un 0 à 100 km/h accompli en moins de 8 secondes.

Concernant le moteur, Renault continue de miser sur la technologie synchrone à rotor bobiné, héritée et améliorée par rapport à celle utilisée dans la Mégane pour gagner en légèreté et compacité. La compacité a également été un critère clé pour le nouveau système de freinage qui combine, dans un seul module, les fonctions de freinage et d’ESP, permettant ainsi de libérer de l’espace sous le capot. Cependant, cela signifie l’absence d’un coffre à l’avant.

À terme, Renault prévoit d’introduire une option de batterie de 40 kWh, composée de trois modules, qui offrira une autonomie d’environ 300 km. Pour les modèles équipés de cette batterie plus petite, le moteur sera disponible en deux versions : 70 kW (95 ch) et 90 kW (120 ch).

Recharge

Pour ce qui est de la recharge, la voiture sera dotée d’office d’un chargeur de 11 kW. Avec la version équipée de la plus grande batterie, il sera possible de bénéficier d’une recharge rapide en courant continu pouvant atteindre 100 kW. Pour les modèles munis de la batterie de 40 kWh et d’une puissance de 120 ch, la recharge en courant continu sera limitée à 80 kW (cette option n’est pas disponible pour les versions moins puissantes).

Un point notable est que, pour une grande partie des modèles, le chargeur embarqué de 11 kW sera capable de recharge bidirectionnelle, offrant ainsi les fonctionnalités V2L (Vehicle-to-Load) et V2G (Vehicle-to-Grid). La fonction V2L permet de connecter et d’alimenter de petits appareils électriques, comme un aspirateur, pour nettoyer l’intérieur du véhicule. Grâce à la technologie V2G, Renault affirme qu’il est possible de réaliser jusqu’à 50 % d’économies sur le coût de recharge à domicile. Le véhicule peut ainsi être chargé lorsque le tarif de l’électricité est le plus bas et revendre de l’électricité au réseau lorsque les prix sont plus élevés. Cela nécessite cependant l’installation d’une borne de recharge spécifique à domicile et la souscription à un contrat d’électricité adapté.

Pour faciliter la recharge lors de déplacements, le système multimédia Open R Link de la R5 inclut un planificateur d’itinéraire. Il est également à noter que la R5 est équipée de la fonctionnalité Plug&Charge, simplifiant le processus de recharge : il suffit de brancher le véhicule pour que la recharge et la facturation soient gérées automatiquement.

Commercialisation et prix

Renault a ouvert les commandes pour la R5 équipée de la plus grande batterie de 52 kWh, offrant une autonomie WLTP de 410 km. Cette version, dotée d’un moteur de 150 ch, inclut de série un chargeur embarqué AC triphasé de 11 kW, bidirectionnel pour les fonctions V2G et V2L. La recharge rapide DC peut atteindre un pic de 100 kW.

La batterie plus petite de 40 kWh, avec une autonomie de 300 km, sera disponible en 2025 et proposée avec des moteurs de 95 ou 120 ch. Cette variante sera associée aux finitions d’entrée de gamme.

La finition Techno de la R5 comprend des jantes de 18 pouces, des feux de route automatiques, l’aide au maintien dans la voie, la reconnaissance des panneaux de signalisation, un régulateur de vitesse adaptatif, la surveillance de l’attention du conducteur, l’aide au parking avant et arrière, une caméra de recul, une instrumentation de 10 pouces, un système multimédia Open R Link avec services Google sur écran tactile de 10 pouces, un chargeur smartphone par induction, une climatisation automatique, et un témoin de charge “5” sur le capot. La version Iconic Cinq ajoute à cela une peinture bi-ton, un volant et des sièges avant chauffants, le parking mains-libres, la surveillance des angles morts, l’aide au parking latéral et une conduite semi-autonome de niveau 2.

Des finitions d’entrée de gamme comme Five et Evolution arriveront avec la petite batterie. Les prix sont de 33 490 € pour la finition Techno avec le moteur de 150 ch et la batterie de 52 kWh, et de 35 490 € pour la finition Iconic Cinq avec le même moteur et la même batterie.

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