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Les voitures électriques accessibles à moins de 20 000 euros ne sont pas nombreuses. Elles sont 4 ou 5, pas toujours suffisamment mises en avant par leurs constructeurs. Mais grâce au bonus écologique de 6 000 euros, il est tout de même possible de trouver des modèles de voitures électriques moins chers.
Sans déduire l’actuel bonus environnemental allant jusqu’à 6 000 euros, ou 27 % du prix TTC, une seule voiture électrique est proposée à moins de 20 000 euros. Il s’agit de la Dacia Spring. Les 4 autres modèles – Renault Twingo ZE, Fiat 500e, Volkswagen e-Up! et Seat Mii Electric – la rejoignent seulement en appliquant l’aide de l’État.
Pour notre sélection, nous sommes partis de la proposition d’entrée de gamme. Nous n’avons pas tenu compte des situations et artifices qui pourraient faire entrer d’autres voitures électriques dans la liste. Ainsi les primes à la conversion, les dispositifs régionaux et locaux, les remises que peuvent accorder des concessionnaires, les négociations effectuées entre un acheteur potentiel et un conseiller commercial, la location de batterie, etc.
Il n’en aurait pas fallu beaucoup, par exemple, pour ajouter la Smart Fortwo ED à notre sélection.
Sans compter les quadricycles qui répondent aux catégories européennes L6e et L7e, la voiture électrique la moins chère vendue en France est la Dacia Spring. Son constructeur annonce en novembre 2021 une grille tarifaire qui commence à 17 090 euros avec la finition d’entrée de gamme Confort, et 18 690 euros pour le cran supérieur Confort Plus.
En appliquant le bonus gouvernemental de 27 % du prix du neuf, l’enveloppe à consacrer à ces 2 versions tombe respectivement à 12 476 euros (- 4 614 euros) et 13 644 euros (- 5 046 euros).
Ces offres, qui comprennent la batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 27,4 kWh, sont la conséquence d’une conception et d’une fabrication en Chine à partir de la K-ZE.
Pour son tarif à moins de 20 000 euros, on pourrait s’attendre à ce que la Dacia Spring soit très dépouillée. Certes, son ambiance sombre à bord la rend quelque peu austère lorsqu’elle est comparée aux autres modèles de notre sélection. Son niveau d’équipement est cependant intéressant.
Elle dispose par exemple d’une climatisation (manuelle), des 4 vitres et des rétroviseurs à extérieurs électriques, d’une fermeture centralisée à distance, d’un système multimédia compatible avec Android Auto et Apple CarPlay. Pour la sécurité, elle offre l’assistance au démarrage en côte, le freinage automatique d’urgence interurbain, etc. Le tout, dans les 2 niveaux de finition.
La Confort Plus reçoit même une caméra et des radars de recul.
Si la Dacia Spring adopte le style d’un SUV, les passagers de grand gabarit ne seront pas forcément très à l’aise, surtout à l’arrière. Son empreinte au sol est de 3,734 x 1,622 m. Ce qui la rapproche plutôt de la Renault Twingo dont elle est tout de même plus longue de 12 cm, tout en étant un peu moins large.
Le moteur d’une puissance de 33 kW et d’un couple de 125 Nm convient aux premiers adoptants. Pour la plupart, ils ne s’attendaient pas à une vivacité plus que correcte et à une bonne capacité d’absorber les côtes.
Pour un usage urbain ou des déplacements à relativement courtes distances, l’autonomie WLTP de 230 km en cycle mixte est largement satisfaisante. L’engin n’est d’ailleurs pas bien doté au niveau recharge. L’accès aux stations rapides n’est possible qu’à une puissance maximale de 30 kW, et sur option uniquement proposée avec la finition Confort Plus. Les bornes 22 kW ne seront en outre exploitables qu’à 6,6 kW.
À lire aussiDacia Spring : une voiture électrique neuve à moins de 1 300 euros, c’est possible !Dans sa finition d’entrée de gamme Life, la Renault Twingo ZE est annoncée à 21 550 euros sans option. Le bonus de 27 % (- 5 818 euros) ramène les chiffres à 15 732 euros. C’est un bond de 3 256 euros qui est effectué depuis la Dacia Spring. Mais la citadine de la marque au losange affiche un style résolument plus jeune, dynamique et urbain.
Son moteur d’une puissance de 60 kW, pour un couple de 160 Nm, la rend agréable à conduire. En ville, elle se montre agile et précise. La Renault Twingo ZE embarque cependant une plus petite batterie dont les 21,3 kWh de capacité utile se traduisent par une autonomie moins généreuse de 190 km selon le cycle mixte WLTP.
Comme sur les modèles essence dont elle est dérivée, ce sont les roues arrière qui propulsent l’engin.
Le gros avantage de la Twingo électrique, c’est son chargeur 22 kW embarqué dès la finition d’entrée de gamme. Il lui permet d’exploiter au mieux le réseau de recharge AC très développé en France. En 30 minutes, la citadine du losange retrouve 80 km d’autonomie. C’est la seule voiture électrique proposée neuve à moins de 20 000 euros en France, bonus déduit, à recevoir cet équipement.
En contrepartie, la recharge rapide DC n’est pas dans le langage de la Twingo électrique. Même pas en option. En ville, le 22 kW AC est cependant bien plus intéressant que le 30 kW DC sur option de la Dacia Spring. La petite Renault trouvera davantage de bornes à exploiter, avec une différence de puissance au final pas si élevée, mais avec des tarifs à l’usage bien plus bas.
Si les plastiques font de l’intérieur de la Renault Twingo ZE leur univers, c’est au bénéfice d’une ambiance lumineuse et décontractée. Elle peut d’ailleurs être adaptée en option à partir de la finition Zen, grâce à des éléments de décor.
C’est également à ce niveau qu’est proposé le système Multimédia Easy Link avec navigation connectée et écran tactile 7 pouces. Il est en revanche de série dès la finition Intens.
En fonction de votre gourmandise en extras et d’une éventuelle négociation, cette dernière pourra passer également sous la barre des 20 000 euros. Elle a pour avantage d’embarquer une caméra et des radars de recul.
À lire aussiEssai Renault Twingo ZE : que vaut la moins chère des voitures électriques ?La disponibilité de la Seat Mii électrique ne tient qu’à un fil en France. C’est pourtant une excellente citadine électrique pas chère, particulièrement facile à conduire avec un permis B tout frais en poche. Le constructeur n’est pas très clair sur l’avenir de cette voiture et l’on entend un peu de tout sur sa pérennité au catalogue.
Quoi qu’il en soit, le réseau de concessionnaires en propose toujours quelques dizaines d’exemplaires, à partir de 22 255 euros. Ce tarif permet tout juste de bénéficier du bonus intégral de 6 000 euros qui la rend plus accessible à 16 255 euros.
À bord, son style à la fois sobre et efficace pourra convenir tout aussi bien aux jeunes qu’aux aînés, mais aussi aux foyers qui recherchent un second véhicule pour les petits trajets du quotidien.
Sous le badge Seat, la Mii Electric est une Volkswagen e-Up! moins chère de presque 2 000 euros. Très agréable à conduire, elle se présente actuellement comme la meilleure affaire en matière de citadine électrique neuve à moins de 20 000 euros.
Sa batterie d’une capacité utile de 32,3 kWh la dote d’une autonomie WLTP en cycle mixte de 260 km. L’été, la consommation de cette voiture sur les départementales peut tomber en dessous des 10 kWh/100 km. De quoi parcourir 320 km au moins. Son moteur d’une puissance de 61 kW pour un couple de 212 Nm la rend dynamique. Aborder de fortes côtes ne lui fait absolument pas peur. S’éloigner des villes non plus. La Mii Electric dispose de la recharge rapide DC Combo CCS, limitée à 40 kW de puissance. Attention cependant, ces chiffres déclinent lorsque le pack chauffe. La citadine embarque en outre un chargeur AC 7,2 kW.
Ne cherchez pas un écran numérique et tactile sur la Seat Mii Electric. Le constructeur a prévu une griffe sur le tableau de bord pour que le conducteur exploite son smartphone, en particulier pour disposer d’un navigateur GPS.
Étonnante, cette voiture électrique l’est aussi par sa capacité à mettre à l’aise à l’avant les passagers d’un gabarit supérieure à la normale.
Contre une option facturée 320 euros qui la maintient sous les 20 000 euros, elle s’enrichit d’aides à la conduite. Ainsi l’assistance au maintien dans la voie, le limiteur/régulateur de vitesse, et un radar de recul. La forte puissance maximale du freinage régénérative apparaît très sécurisante.
À l’origine, la Volkswagen e-Up! se déclinait aussi en une Skoda Citigo e iV supprimée depuis. Lancée en 2013, elle est la première voiture électrique produite en série pour son constructeur.
La citadine branchée a pas mal progressé 6 ans plus tard en abandonnant la batterie 18,7 kWh contre celle de 32,3 kWh. L’autonomie est alors passée de 141 km NEDC à 260 km WLTP.
Comme avec sa cousine Seat Mii Electric, le nouveau rayon d’action peut facilement être dépassé dans des conditions favorables. Et ce, de façon suffisamment notable pour le signaler.
Que propose de plus en série la citadine allemande par rapport à son clone espagnol ? Pas grand-chose en fait : le câble occasionnel de recharge (facturé 175 euros chez Seat), une boîte à gants fermée, un volant multifonction (en cuir).
En revanche, la finition Electric + de la Mii électrique fait parfois mieux que la e-Up!, tout en étant moins chère : jantes 16 pouces en alliage, vitres arrière teintées, éléments chauffants (sièges, rétroviseurs extérieurs, pare-brise), capteurs de pluie et de luminosité, 6 haut-parleurs, etc. La citadine de Volkswagen peut cependant offrir ces équipements, en option ou en ajoutant un pack.
Sans négociation ponctuelle ou remise, seule la finition d’entrée de gamme Action est affichée en dessous du seuil symbolique des 20 000 euros pour la Fiat 500 électrique : 24 900 – 6 000 = 18 900 euros. Au-dessus, l’Action Plus est à 26 400 euros. Il faudra alors se contenter de la batterie de 21,3 kWh de capacité énergétique utile. Ce pack la dote d’une autonomie en cycle mixte WLTP de 190 km. Il alimente un moteur d’une puissance de 70 kW qui développe un couple maximal de 220 Nm.
Si elle peut apparaître un peu triste par rapport aux modèles supérieurs, la Fiat 500 électrique Action n’en est pas pour autant complètement dépouillée. Elle offre le démarrage sans clé, un frein de stationnement électrique, la climatisation (manuelle), l’allumage automatique des feux, une alerte au franchissement de ligne avec correction, le freinage autonome d’urgence, la reconnaissance des panneaux de signalisation, un détecteur de fatigue, etc.
Mais pas de radar de recul (option à 300 euros) ni d’écran numérique et tactile. Le navigateur GPS sera ainsi à retrouver sur son smartphone à fixer au tableau de bord avec le support fourni.
Les actuels modèles électriques de Fiat 500 disposent de dimensions supérieures par rapport à l’ancienne caisse. L’empreinte au sol est de 3,63 x 1,75 m, pour une hauteur de 1,53 m. D’abord citadine du fait du petit pack lithium-ion embarqué, la Fiat 500 électrique Action se veut toutefois dynamique et bien équilibrée lorsqu’il s’agit d’évoluer sur une route sinueuse.
Si sa direction n’offre par un rayon de braquage extraordinaire, elle se montre cependant précise et efficace. Le plaisir de conduire est accentué par le système qui permet, grâce à une puissance de régénération renforcée, d’immobiliser le véhicule sans toucher à la pédale des freins.
L’autonomie de la Fiat 500 électrique Action n’incite guère à s’aventurer trop loin de chez soi. Cependant, les déplacements ponctuels à moyennes distances seront facilités par la recharge rapide 50 kW au standard Combo CCS.
En outre, cette voiture électrique embarque un appareil AC 11 kW. C’est moins bien que la Renault Twingo, certes, mais cette puissance est bien plus intéressante que les 7 kW des Dacia Spring et des clones Volkswagen e-Up!/Seat Mii Electric.
La citadine branchée italienne devrait donc séduire plus que les inconditionnels du modèle. Ainsi, en particulier, les adeptes de la Mini déçus des milliers d’euros supplémentaires à aligner pour entrer dans la légende électrisée.
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