Parmi les légendes qui entourent les voitures électriques, une idée persiste à dire qu’elles ne seraient intéressantes que pour un usage en ville et pas adaptées aux autres déplacements. Si des arguments plaident en ce sens, l’augmentation de l’autonomie des modèles actuels gomme complètement cette affirmation.

Depuis une autonomie encore un peu chiche…

Avec la génération 1995-2005 des véhicules électriques alors équipés de batteries nickel-cadmium pour une autonomie d’à peine 80 kilomètres sur le terrain, ou même celles d’avant embarquant des accumulateurs au plomb, une utilisation urbaine était préférable, parfois même en site fermé, à moins d’aimer jouer avec les limites des véhicules.

Dès le début des années 2010, l’arrivée des premiers packs lithium se conjuguait avec une autonomie plus importante, pouvant dépasser de quelques dizaines de kilomètres le seuil psychologique des 100 km.

Sauf pour les pionniers de l’électromobilité qui se sont évertués à prouver le contraire, il n’était pas encore question d’effectuer de grandes distances. Mais il est devenu possible de s’aventurer plus loin de son lieu d’habitation.

Un confort qui n’a cessé de s’amplifier avec l’ouverture de nouveaux réseaux de recharge et des batteries de plus fortes capacités énergétiques. Les trajets quotidiens entre villes distantes jusqu’à 100 km sont devenus possibles.

En totalisant plus de 20 000 km à l’année, utiliser une voiture électrique devenait plus rapidement intéressant économiquement.

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…à plusieurs centaines de km

Autonomies réelles de 250-350 km (et toujours plus pour les Tesla) après recharge complète des accumulateurs, systèmes de chauffage et de climatisation de l’habitacle efficients, batteries protégées des variations des températures externes et portées à leur niveau idéal de fonctionnement, etc. : la voiture électrique n’a jamais été aussi polyvalente pour réaliser tous types de déplacements.

Même les nouvelles citadines dépassent les 200 km de rayon d’action. Et ce n’est pas fini !

Avec des réseaux de recharge efficaces qui se développent, de plus en plus d’électromobilistes n’hésitent plus à traverser les régions, si ce n’est la France ou partir en vacances à l’étranger.

Même s’il existe encore des zones blanches et que des opérateurs se montrent défaillants concernant les bornes rapides dans leurs maillages, les moyennes et longues distances sont réalisables avec des voitures électriques.

Et ce, dans un confort (silence de fonctionnement, différence d’allure maîtrisée parfois avec la seule pédale d’accélérateur, sélection de sens de marche facilitée, etc.) que peu de modèles thermiques équivalents peuvent offrir.

Equivalence

La rapidité des progrès obtenus en matières de densité énergétique des cellules et de capacité des packs pour un poids, un encombrement et un coût plus faibles, laisse penser que bien avant 2025 la norme pour les routières et compactes électriques sera d’être dotées d’une autonomie de l’ordre de 800 km.

On pourra alors considérer que les voitures électriques offriront un niveau de service au moins égal, et bien plutôt supérieur, à celui de leurs équivalentes thermiques.

Penser qu’elles ne sont utilisables que pour la ville est devenu aussi dépassé que d’imaginer la terre plate.