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Lancée à seulement quelques mois d’intervalle, la Renault Twingo ZE et la Dacia Spring investissent le segment de l’électrique low cost. Que valent ces deux citadines ? La réponse dans notre essai comparatif !
Dans le domaine de la voiture électrique, l’heure est à la démocratisation chez Renault. Après avoir lancé en 2020 la petite Twingo électrique, le groupe tricolore franchit une nouvelle étape cette année avec le lancement de la Dacia Spring, la voiture électrique la moins chère du marché. Deux modèles au positionnement similaire que nous mettons face à face dans ce premier comparatif.
Toutes deux inscrites dans la catégorie des citadines, la Dacia Spring et la Renault Twingo ZE sont bien différentes en matière de conception. En pure propulsion, la Twingo électrique intègre sur son train arrière un moteur à rotor bobiné de 81 chevaux et 160 Nm là où la Spring reçoit un moteur à aimants permanents de 44 chevaux et 125 Nm logé sur le train avant.
Au niveau de la batterie, l’avantage va à la Spring qui cumule 27,4 kWh contre 21,4 pour le modèle de Renault.
Les choix en matière de recharge sont également très différents sur nos deux rivales. La Spring est la seule à intégrer un connecteur Combo pour la charge en courant continu. Optionnel, celui-ci est facturé 600 € et se limite à 30 kW pour une charge à 80 % réalisée en 30 minutes environ. À l’inverse, la Twingo ZE se révèle plus polyvalente sur la charge en courant alternatif. Empruntant son chargeur caméléon à la Renault ZOE, elle accepte jusqu’à 22 kW. De quoi autoriser une charge en 1 h 30 sur les nombreuses bornes AC disponibles sur la voie publique. Avec son chargeur 6,6 kW, la Spring ne pourra pas descendre en dessous des 5 heures.
Dacia Spring | Renault Twingo ZE | |
Puissance | 44 ch | 81 ch |
Couple | 125 Nm | 160 Nm |
Batterie | 27,4 kWh | 21,4 kWh |
Charge DC | 30 kW (option) | – |
Charge AC | 6,6 kW | 22 kW |
Côté dimensions, la Twingo est la plus courte mais offre 7 cm d’empattement en plus que le modèle de Dacia. Elle fait 3,62 m de long, 1,65 m de large et 1,56 m de haut. Plus élancée mais aussi plus étroite, la Spring s’étend sur 3,73 m en longueur et 1,58 m en largeur.
Autre différence : la Spring offre une garde au sol surélevée. On est à 15 cm de haut contre 12 pour la Twingo. Les pneumatiques sont également différents. Là où la Spring se contente de pneus chinois en 14 pouces, la Twingo reçoit du 15 pouces, des jantes alliage et des pneus Michelin Primacy 4 plus haut de gamme.
Dacia Spring | Renault Twingo ZE | |
Longueur | 3,73 m | 3,62 m |
Largeur | 1,58 m | 1,65 m |
Hauteur | 1,52 m | 1,56 m |
Au niveau du coffre, la Spring offre un volume de 270 l pouvant être porté à 620 l une fois la banquette rabattue. Si la modularité n’est pas aussi bonne que la Twingo avec une banquette ne se rabattant que d’un seul tenant, le coffre est plus profond, un double fond permettant de loger une vraie roue de secours et d’y ranger les câbles de la charge.
Sur la Twingo, le hayon est plus court et le seuil de chargement plus élevé. Moins profond, le coffre se limite à 219 litres et ne propose pas de double fond. La modularité est toutefois mieux pensée avec une banquette fractionnable en deux parties offrant un plancher totalement plat et un volume total de 980 litres.
Au niveau des places arrière, nos deux concurrentes ne peuvent accueillir que deux passagers. À bord de la Spring, l’espace aux jambes est suffisant et la garde au toit correcte pour les 1m77 de notre essayeur. Les grands gabarits seront sans doute plus à l’étroit. Aussi spacieuse, la Twingo ZE paraît moins agréable, pénalisée par son imposant tunnel de servitude et ses vitres simplement entrebâillables.
En finition ambiance, l’intérieur de la Twingo électrique est très coloré. La sellerie est assez ferme et il est possible de régler le siège en hauteur côté conducteur, mais pas côté passager. Assez basique, la partie multimédia repose sur un écran tactile 7 pouces intégrant le système Easy Link et la navigation. Au niveau des matériaux, c’est du rigide absolument partout, mais cela reste bien assemblé. Au niveau des rangements, on retrouve un grand bac central avec deux prises USB et une boîte à gants très profonde. Les contre-portes ne sont en revanche pas généreuses et on ne bénéficie pas d’accoudoir central.
En comparaison, la Spring offre une présentation plus sommaire. Les sièges ne sont pas réglables en hauteur, mais la position de conduite est un peu plus haute. On retrouve également un système multimédia 7 pouces. Intégrant un port USB, il est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay. Au niveau des rangements, la Spring dispose d’un grand bac central avec une prise 12 volts et d’une boîte à gants plus grande que la Twingo. Idem pour les contre-portes.
Au volant de la Twingo, la conduite est assez ferme. En propulsion, la petite électrique de Renault est assez vive et se distingue par son rayon de braquage exceptionnel (8,6 m contre 9,6 m pour la Spring). À l’accélération, les performances sont correctes et suffisent à la majorité des déplacements. Pour optimiser son autonomie, l’utilisateur pourra faire appel à un mode « brake ». Réglable sur trois niveaux, celui-ci permet de renforcer l’effet du frein régénératif sans toutefois aller jusqu’à l’arrêt.
Tout aussi agréable en ville, la Spring offre un bon rayon de braquage et reste assez vive malgré son petit moteur. Un peu moins large que la Twingo, elle se révèle plus l’aise dans les petites rues et sa garde au sol lui offre une belle visibilité. Seuls bémols : une direction qui manque de précision et l’absence de mode « B » pour moduler le freinage régénératif.
Sur autoroute, nos deux petites citadines ne sont évidemment pas des sportives. Avantagée par son moteur à la fois plus puissant et plus coupleux, la Twingo offre de meilleures relances et une vitesse de pointe plus élevée (135 vs 125 km/h). Plus large et plus basse, elle est moins sensible au vent latéral et mieux insonorisée avec peu de bruit d’air et des bruits de roulement bien contenus. Elle est aussi mieux équipée puisqu’elle reçoit un régulateur de vitesse là où la Spring se contente d’un simple limiteur.
Sur les petites routes, c’est une nouvelle fois la Twingo qui remporte le match. Plus ferme, le modèle de Renault se révèle plus précis et offre une direction bien mieux calibrée que la voiture de Dacia. Comme constaté lors de notre premier essai, la Spring est pénalisée par ses pneus Linglong. À faible adhérence pour optimiser l’autonomie, ils offrent moins de grip et se révèlent moins efficaces au freinage. Avec les pneus Michelin Primacy 4 utilisés sur la Twingo, on aurait sans doute de bien meilleurs résultats !
Au terme d’un trajet de 80 kilomètres, nos deux rivales annoncent des consommations relativement proches. L’avantage va toutefois à la Twingo dont l’ordinateur de bord affiche 18,1 kWh/100 km de consommation moyenne là où la Spring grimpe à 19,2 kWh.
En autonomie réelle, la Spring reste avantagée par la capacité de sa batterie. Dans les conditions de notre essai, on pourra ainsi tabler sur 150 km avec le modèle de Dacia contre 120 pour la citadine de Renault.
À lire aussiEssai Dacia Spring : la petite électrique tient-elle ses promesses sur petites routes ?Au niveau des tarifs, la Renault Twingo électrique s’affiche à 21 550 € hors bonus là où la Spring descend à 16 990 € seulement. Cela fait un gros gap entre les deux modèles, mais n’oublions pas que la Twingo reste mieux équipée que sa rivale. Sans doute plus polyvalente en recharge grâce à son système 22 kW largement répandu sur les bornes publiques, elle offre toutefois un peu moins d’autonomie que le modèle de Dacia.
Au final, la Spring reste notre coup de cœur. Malgré un agrément de conduite inférieur à celui de la Twingo, elle reste la mieux positionnée grâce à son prix canon.
Et vous ? Quelle est votre préférence ? N’hésitez pas à donner votre avis et vos arguments dans le fil de commentaires !
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