Après avoir un temps hésité avec un Skoda Enyaq, Alexandre a préféré une berline plutôt que de passer à un SUV. D’autant plus qu’il a bénéficié d’un tarif très intéressant qui l’a décidé à signer pour une BMW i4. Il a expliqué tout cela à Max Freyss.

Version à propulsion eDrive 40

Volkswagen ID.3, Tesla Model 3 et Skoda Enyaq sont les autres modèles de voitures électriques qu’Alexandre a essayé avant de se fixer sur la BMW i4 : « C’est ma première voiture électrique, ma première BMW, et ma première voiture neuve. J’avais auparavant une Volkswagen Eos en TDI 2 litres. C’est la petite décapotable avec un toit dur, sur la base de la Golf ».

Le modèle de BMW i4 retenu est la propulsion eDrive 40 : « Le moteur est à l’arrière. Sous le capot à l’avant il y a un trou, c’est-à-dire de la place pour le deuxième moteur de la M50. Une boîte allemande se propose de réaliser un frunk ».

A la commande, c’est le noir qui a été choisi. Notre lecteur aurait préféré le bleu ou le orange également au nuancier : « Madame voulait une couleur passe-partout ». Pourquoi des jantes de 17 pouces ? « En réduisant ainsi la monte de série, on gagne un peu en autonomie, et c’est plus confortable ». Notre interviewé n’a pas trop cédé à l’impressionnante liste des options, se limitant par exemple, pour l’extérieur au toit ouvrant : « Il y a déjà un petit chèque à sortir en plus pour l’électrique, ça commençait à suffire ».

Coût d’achat 57 950 euros

Pour obtenir le modèle qu’il voulait au tarif le plus bas, Alexandre a fait le choix d’acheter en Allemagne sa BMW i4 eDrive 40. S’il a reçu son exemplaire en novembre 2022, notre lecteur a passé sa commande en octobre 2021. A l’époque, en France, cette version était proposée à partir de 59 700 euros, avant d’être affichée à 61 500 euros en septembre 2022 lors de l’ajout au catalogue de la déclinaison inférieure eDrive 35.

« J’ai fait le tour des concessions ici. On m’a proposé des tarifs, euh… Du coup je suis passé de l’autre côté de la frontière. Sur la version de base avec les options que je voulais, il y avait déjà plus de 3 000 euros de différence. Les rabais étaient plus du double, voire plus de triple, de ce que je pouvais obtenir en France », compare l’automobiliste alsacien.

Au final, il a bénéficié d’une réduction de 13,5 %. Avec un total TTC de 59 950 euros, il a alors pu profiter de 2 000 euros de bonus gouvernemental. A noter qu’il s’était auparavant acquitté de la différence de TVA entre les 2 pays.

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Coup de cœur

Une « voiture qui a de le gueule », c’est ainsi que notre lecteur perçoit la BMW i4 : « Quand on me l’a présentée, j’ai vraiment eu un coup de cœur. C’est typiquement la série 4 Grand coupé, de dernière génération. Je la trouve très belle, alors que, pour l’instant, la plupart des véhicules électriques restent dans un style un peu extraterrestre ».

Il y a aussi la qualité de finition qui a séduit Alexandre : « A l’intérieur, on n’est pas déçu, on est chez BMW, tout est aligné au millimètre, les matériaux sont superbes ». Ce qui va de paire avec une ergonomie qui donne un sentiment de sécurité : « Avec ma femme on a fait un essai de la Tesla Model 3. Déjà, la finition, c’est particulier, il faut s’y faire. Mais le fait d’avoir juste un écran au milieu pour toutes les informations, ça m’a rebuté. Je ne pouvais pas. J’étais vraiment mal à l’aise pendant les 45 minutes de conduite ».

Avec 2 jeunes enfants, la malle de coffre au lieu d’un hayon sa fini par dissuader le jeune Papa de prendre l’américaine : « Pour partir en vacances en famille, tous les bagages rentrent sans soucis dans la BMW ». Le logement réservé à l’implantation du caisson des basses quand l’option est retenue lui permet de loger des éléments supplémentaires : « On met pas mal de choses là-dedans, comme des petits sacs ».

Le passage à l’électrique

Ecologie, économie, souhait de découvrir une nouvelle manière de rouler : les raisons qui poussent les automobilistes à passer à l’électrique sont diverses. Pour Alexandre, la crise sanitaire de la Covid-19 a provoqué en quelque sorte la conversion : « J’avais une voiture qui était un peu vieillissante, un gros diesel avec lequel j’effectuais beaucoup de kilomètres. J’en fait bien moins depuis la Covid, avec une proportion plus importante de ville. Ce qui est assez mauvais pour un diesel ».

D’où des problèmes qui ont commencé à apparaître sur cette Skoda Octovia à l’approche des 200 000 km. « J’ai par exemple eu des soucis avec le FAP [NDLR : Filtre à particules]. J’ai pensé à la remplacer avant d’être confronté à de grosses factures ».

Autre raison de passer à l’électrique : « Vivant à Strasbourg, on a la ZFE [NDLR : Zone à faibles émissions] qui est active depuis le début de cette année, et notre chère maire nous a indiqué qu’à partir de 2027 les diesel seront potentiellement totalement interdits ». De quoi faire réfléchir : « Reprendre un diesel pour ne conserver le véhicule que 4 ans, c’est pas ma philosophie. Une essence pour 15 000 ou 20 000 km par an, économiquement, c’est un peu compliqué. Par conviction aussi j’ai voulu me lancer dans l’électrique. Ca rejette beaucoup moins de gaz à émission ici en France ».

La recharge

A la manière d’une trappe pour remplir un réservoir de carburant, les connecteurs de recharge sont situés à l’arrière droit sur la BMW i4. La plupart du temps, Alexandre réalise le plein d’énergie depuis chez lui, à partir d’un boîtier triphasé 11 kW qu’il a fait installer dans son garage. C’est la puissance maximale du chargeur AC embarqué dans le véhicule.

Ainsi, il ne faut pas plus de 8 heures pour retrouver un niveau de 100 % dans la batterie lithium-ion d’une capacité énergétique utile de 80,7 kWh. Pour rappel, elle alimente un moteur capable de développer une puissance de 250 kW (340 ch) pour un couple maximal de 430 Nm.

Notre lecteur a déjà eu l’occasion d’utiliser les chargeurs rapides, sans toutefois observer les 205 kW de puissance annoncés par le constructeur allemand : « On a souvent 180 kW, puis ça descend à 130 et ça finit à 80 » en stoppant l’opération à 80 %. Il imagine l’été une puissance de pointe plus élevée.

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Une enfilade de 2 écrans

En s’installant à bord avec Alexandre, Max Freyss remarque de suite l’intérieur beige. « C’est un choix un peu risqué avec 2 enfants », mais qui fait « assez chic », justifie notre lecteur. Dès les premiers tours de roues, l’excellent niveau d’insonorisation se fait ressentir.

Même si elle ne s’est pas encore appropriée la conduite d’une voiture électrique, l’épouse du jeune Alsacien a déjà goûté d’être en passagère pour de longs trajets dans la BMW i4 : « Elle a apprécié l’absence de vibration et de bruit du moteur. Après 6 heures de route, on est beaucoup plus reposés à l’arrivée ».

En entrant dans le véhicule, les 2 hommes ont été accueillis par une enfilade de 2 écrans : 12,3 pouces à gauche pour l’instrumentation, et 14,9 pouces pour le système multimédia. Sur le premier s’affichent sous forme de panneaux les limitations de vitesse successives en vigueur dans les zones traversées : « La voiture lit les panneaux de vitesse. C’est un système qui fonctionne plutôt pas trop mal ».

Affichage tête haute et clé 5G

Le véhicule est également équipé de l’affichage tête haute : « C’est la première fois que j’en ai un. C’est très sympa. On n’a pas besoin de chercher les infos sur un écran à côté ». Il regrette cependant « un manque de personnalisation, comme on peut avoir avec d’autres marques ».

Le système d’infodivertissement de la BMW i4 est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto : « J’ai lié mon iPhone avec le compte et l’application BMW. Quand je rentre dans la voiture, l’appareil est connecté immédiatement. Je n’ai aucune manip à effectuer. Le dispositif peut me relancer les chansons que j’avais sur Spotify la veille ».

Pas d’accès prévu pour surfer sur Internet. Et ce, en dépit de la clé 5G présente dans la voiture : « Elle sert pour les mises à jour à distance du système, et pour la recherche des bornes de recharge sur le trajet ».

One-pedal drive

Plusieurs modèles de voitures électriques sont équipés d’un système qui permet de ralentir jusqu’à l’immobilisation, rien qu’en levant le pied de l’accélérateur, sans toucher à la pédale des freins. Ce One-pedal drive est en général apprécié. Qu’en pense Alexandre ? « J’avais une boîte manuelle sur l’Eos, et l’Octavia était en boîte automatique. La DSG de Volkswagen sur un bon TDI, entre le moment où l’on met le pied sur l’accélérateur et celui où le couple arrive, il peut se passer un certain temps. Alors que sur la BMW i4 tout arrive tout de suite ».

Lors de l’interview filmée, notre lecteur a naturellement sélectionné les modes Eco et Brake pour rouler : « Il faut prendre ses marques, pour savoir à quel moment, quand je relève le pied, ça va commencer à ralentir ou ça va accélérer. Il faut doser finement. Ca fait un peu jouer sur le pied, mais d’un autre côté, on a plus besoin du frein. Ca, c’est un gros changement, et un de ceux que je trouve les plus agréables par rapport aux thermiques ».

Le nouvel électromobiliste se sent conduire davantage dans l’anticipation. Il note cependant un effet un peu perturbant et qu’il aimerait voir amélioré : « J’ai l’impression que le freinage régénératif est moins puissant au début, que plus tard dans le trajet. Parfois je pense pouvoir m’arrêter à un feu rouge, mais je suis obligé de donner un coup de frein».

La voiture du quotidien

Pour Alexandre, la BMW i4 est la voiture qu’il utilise au quotidien : « J’ai 45 km pour aller au travail. Je sors de Strasbourg, et après j’emprunte une voie rapide limitée à 100 km/h, puis 20-25 km d’autoroute. En faisant ça tous les jours, une recharge par semaine suffit ». Ce qui laisse supposer des consommations particulièrement basses : « Sur des trajets mixtes, je trouve que cette voiture est assez efficiente. Selon la norme WLTP, elle est donnée à 590 km d’autonomie. Je consomme entre 17 et 20 kWh aux 100 km, en fonction des parcours et des températures ».

Il espère même mieux : « Je n’ai roulé qu’en hiver pour l’instant avec cette voiture. Je devrais pouvoir faire moins en été que les 18-19 kWh où je suis habituellement ».

Il nous annonce une consommation moins importante sur autoroute qu’en ville : « Sur l’autoroute, j’arrive déjà à faire de bons 400 km. A 120 km/h, la batterie chauffe plus vite, et j’arrive à stabiliser la consommation à 18 kWh aux 100. En ville, je trouve que la BMW i4 consomme davantage. Il y a 2 tonnes à déplacer, à relancer à chaque accélération. Je suis plutôt sur les 25-26 kWh dans ce contexte ».

Une mauvaise visibilité par la lunette arrière

Lorsque Max Freyss lui demande s’il a « de petits reproches à faire » à sa BMW i4, notre lecteur pointe de suite la lunette arrière : « La visibilité n’est pas excellente. J’ai dû rabattre par exemple l’appuie-tête du milieu pour pouvoir voir quelque chose. Mais quand j’ai mes 2 enfants sur leur siège, on ne voit plus très bien derrière. Il faut deviner les voitures qui se rapprochent. C’est lié à la forme de la carrosserie ». Activer la caméra pourrait-il débloquer la situation ? « Le bouton ne s’active pas en roulant ».

Vers l’avant, en bénéficiant en plus des « très pratiques avertisseurs d’angle mort », et avec des montants de pare-brise pas trop épais, la visibilité « ne pose pas de souci ».

Autre point agaçant sur la berline allemande, l’insistance du système à l’envoyer à une borne de recharge : « Ca arrive quand on met une destination sur le GPS et qu’on rentre d’un long trajet par exemple pour des vacances, et qu’il ne reste plus beaucoup d’énergie dans la batterie. Même avec 5 %, je sais que je peux rentrer chez moi où je vais pouvoir brancher la voiture. Mais elle, elle n’aime pas ».

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Une jauge fiable

Notre lecteur pense même à une amélioration possible pour ne plus être perturbé lorsqu’il revient chez lui en bout de charge : « La i4 me propose des bornes sur mon trajet même si je devrais pour cela effectuer un détour. Je lui indique que je ne veux pas. Mais une minute après : ‘Vous êtes sûr que vous ne voulez pas aller voir cette borne de recharge ?’. Et ça revient toutes les minutes. Ce serait bien de pouvoir ajouter dans le système ma borne à la maison, pour qu’il comprenne que je peux rentrer comme ça chez moi ».

Alexandre fait particulièrement confiance à la jauge d’énergie sur sa voiture électrique : « Le pourcentage affiché de la batterie reste assez précis. Il n’y a pas de chute brutale. C’est plus fiable que de se fier aux prévisions d’autonomie restante, moins précises ».

La berline allemande est dotée d’un planificateur de trajets : « Il calcule les arrêts pour la recharge. On peut demander de limiter la recherche au réseau Ionity que je trouve le plus fiable, ou à des partenaires de BMW, ou encore effectuer une sélection sur la puissance de recharge. La planification s’adapte ensuite à la réalité du trajet, par exemple en déplaçant plus loin les prochains arrêts si on a consommé moins que prévu ».

Bientôt un foyer tout électrique ?

Ce qui réjouit notre lecteur, c’est déjà d’avoir « une voiture aussi bien finie ». Le silence d’évolution et le One-pedal drive complètent le Top 3 des points qui font de lui un propriétaire heureux de BMW i4. Il apprécie aussi les accélérations qu’ils ne s’empêchent pas de produire occasionnellement sur les autoroutes allemandes : « On le fait de temps en temps pour se faire un peu plaisir. Mais c’est pas ça qui est déterminant au quotidien ».

Il n’éprouve pas vraiment de stress de la recharge : « Je l’ai eu un peu au début. Le temps de se rendre compte que le réseau est là ». Nouveauté pour lui, il « apprécie de pouvoir lancer le chauffage à l’avance, avant d’entrer dans la voiture ». Et ceci grâce à l’application smartphone qui permet aussi de gérer la recharge, d’aider à retrouver le véhicule dans un parking en déclenchant les clignotants ou le klaxon, et même d’indiquer à l’avance la prochaine destination à rejoindre.

La seconde voiture du foyer deviendra-t-elle électrique ? « Je pense oui. Désormais, on aura toujours une électrique. Vue notre expérience déjà pour les longs trajets, et en prévision que le réseau de recharge ne pourra que s’améliorer, je pense qu’on passera à l’électrique aussi pour notre plus petite voiture », conclut notre lecteur.

Toute la rédaction d’Automobile Propre remercie Alexandre pour son témoignage et sa disponibilité.

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