Le Tesla Model Y, comme déclinaison SUV de la petite berline Model 3, on en parle depuis 2015. Il vient d’arriver en France, exposé dans le showroom de Paris-Madeleine.

De 2015 à 2021

En juin 2015, nous apprenions que la future voiture électrique d’entrée de gamme de Tesla revêtirait 2 carrosseries : berline, et SUV. Un an plus tard, ce dernier recevait déjà le nom de « Model Y ».

L’usage de la 25e lettre de l’alphabet était justifié pour aboutir à l’acronyme SEXY avec une gamme de voitures électriques composée des Model S, Model E, Model X, et Model Y. Du fait du dépôt antérieur de la dénomination « Model E » par Ford, la Model E est devenue Model 3.

Une astuce qui a permis de sauver le jeu de mots voulu par Elon Musk à partir du nom de ses modèles. Finalement, S3XY, c’est plus sexy, non !? En tout cas, plus commercial et plus adapté à l’image du fantasque et génial dirigeant.

La période des spéculations

Après cet épisode quelque peu amusant a suivi une période de doute sur le fait que le Model Y s’appuierait ou non vraiment sur la base de la Model 3. Les nombreux éléments communs faciliteraient de toute façon l’assemblage des 2 modèles sur une même chaîne.

Comme pour toute nouvelle voiture électrique très attendue, le petit crossover a aussi connu une phase de spéculation sur sa date de sortie, à partir de 2019. Le Model Y a été surpris en essai usine dès 2020.

À l’été 2021, où en sommes-nous ? Tout comme notre essayeur Maxime Fontanier, beaucoup seront aujourd’hui enchantés de découvrir l’engin au showroom Tesla de Paris-Madeleine, 3 boulevard Malesherbes, dans le huitième.

5 portes

Au final, le SUV survolté repose bien sur la petite berline Tesla. Avec son hayon électrique qui abrite un coffre très généreux de 854 litres à double fond presque abyssal, il compte 5 portes. Contre 4 pour la Model 3 qui présente une malle de 425 l à la place. À noter le coffre large et profond de 117 litres à l’avant, qui permet de recevoir, par exemple, 2 gros sacs à dos. « Un vrai plus sur ce modèle », estime Maxime Fontanier.

Le Model Y mesure 6 cm de plus que la petite berline, soit 4,75 m, pour une largeur de 1,92 m (+ 7 cm) et une hauteur de 1,62 m (+ 18 cm).

Lors de notre passage au showroom de Paris-Madeleine, nous avons pu découvrir le nouveau SUV dans sa version à grande autonomie, revêtu d’une couleur bleu outremer métallisé facturé en option à 1 190 euros.

Pour la même somme, il est également possible d’opter pour un noir uni ou un gris nuit métallisé. Le rouge multicouche demandera un effort de 2 100 euros. À moins de se contenter du blanc nacré proposé par défaut et sans surfacturation.

Autour du Tesla Model Y

Sur place, nous avons pu constater sur la face avant du Model Y que ses blocs optiques sont les mêmes que ceux qui équipent la Model 3. Le modèle présenté à La Madeleine s’appuyait sur de nouvelles jantes optionnelles de 20 pouces. Elles sont montées avec des pneus Michelin de la collection Pilot Sport adoptée par exemple par Beltoise pour sa sportive BT01 dans un usage de loisir.

Bien que discrètes, on retrouve sur le petit SUV les caméras qui surveillent l’environnement du véhicule. « Les Tesla sont les voitures les plus avancées en termes de conduite autonome. Elles sont même bridées en Europe pour ne pas pouvoir utiliser toutes les fonctionnalités », rappelle Maxime Fontanier.

Contrairement à la Model 3 où cet élément se présente en 2 parties, le toit vitré panoramique du Model Y est formé d’une seule pièce.

Motorisation

Les motorisations du petit SUV sont communes avec la berline associée. La motricité intégrale est ainsi obtenue, sur le modèle d’exposition, d’un moteur à induction (puissance maximale de 137 kW pour un couple de 219 Nm) qui entraîne les roues avant et d’un appareil synchrone à aimant permanent (194 kW ; 340 Nm) et réluctance variable (spécificité Tesla) qui s’occupe de celles de l’arrière.

Soit, sur le papier, une puissance cumulée de 331 kW.

Les chiffres seront plus élevés avec la version Performance qui atteint le 0 à 100 km/h en 3,7 secondes. Contre un déjà remarquable 5 s pour la Grande Autonomie présentée au showroom parisien lors de notre passage.

Batterie et autonomie

Avec une capacité énergétique utile estimée à 74,5 kWh (78 kWh bruts), le Model Y que nous avons eu devant nous dispose d’une autonomie WLTP en cycle mixte de 507 km (480 km pour la Performance).

Des chiffres nettement révisés à la baisse par rapport à la Model 3 (614 km pour la Grande Autonomie et 567 km pour la Performance) moins haute et qui pèse environ 200 kg en moins. Ces valeurs restent néanmoins « au summum pour les SUV familiaux 100 % électriques », précise Maxime Fontanier.

Une modularité au top à l’arrière

Le généreux coffre pourra accueillir ultérieurement 2 personnes de taille modérée, transformant en 7 places le Tesla Model Y.

En attendant, il est déjà possible de profiter de la banquette à 3. Son dossier inclinable pour le confort des passagers est découpé en 3 parties permettant de répondre à différents besoins de configuration. Il se rabat très facilement depuis l’arrière du véhicule avec des astucieux boutons électriques. « On a une modularité au top sur ce SUV », apprécie notre essayeur.

En revanche, l’espace dédié aux bagages n’est pas séparé de l’habitacle par une tablette. La lunette du hayon étant surteintée, le contenu n’est pas visible de l’extérieur. Mais il est peut-être à craindre des bruits de roulement plus importants que dans la Model 3.

Excellent rapport encombrement/habitabilité

Les passagers, assis à l’avant, comme à l’arrière, seront séduits par les places surélevées et les rangements profonds. Les personnes installées sur la banquette n’ont pas à craindre une garde au toit qui serait trop basse.

Au contraire : l’espace est généreux pour elles à tous les niveaux. Y compris pour le passager du milieu dont les jambes ne seront pas contraintes par un pseudotunnel de transmission. « On a un excellent rapport encombrement/habitabilité », juge Maxime Fontanier.

L’assise pourra cependant apparaître un peu courte et ferme. Des impressions à contrôler lors d’un prochain essai routier.

Le point de vue du conducteur

Comme sur la Model 3, la planche de bord du Model Y est très épurée. Pas de compteur de vitesse : les informations habituelles liées à la conduite sont lisibles sur la large dalle numérique et tactile installée horizontalement.

Tout est pareil : même volant, mêmes rangements, mêmes chargeurs à induction, etc. Tout, sauf la hauteur d’assise qui offre une réelle différence. Le conducteur aura véritablement l’impression de dominer la route.

Tarifs

La version Grande Autonomie du Model Y, comme le modèle exposé lors de notre passage au showroom de Paris, démarre à 59 990 euros TTC. Soit, en France, 57 990 euros après déduction du bonus écologique.

Il faudra sortir 66 990 euros TTC pour s’offrir la déclinaison Performance. Une configuration à deux roues motrices, plus accessible, sera proposée ultérieurement.

Les utilisateurs du nouveau SUV électrique de Tesla pourront exploiter les superchargeurs maison où la puissance de ravitaillement en énergie pourra atteindre jusque 250 kW. « Ce qui est la plus rapide vitesse de recharge pour un SUV familial aujourd’hui », conclut Maxime Fontanier.

Et vous, chers lecteurs, avez-vous déjà pu découvrir le Tesla Model Y ? Quelles sont vos premières impressions ? Nous attendons vos témoignages en commentaires !

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