Hyundai Ioniq 5 VTC de Olivier Rakinski

VTC en Hyundai Ioniq 5 à Marseille, notre lecteur Olivier Rakinski est aujourd’hui très satisfait de sa nouvelle activité et du choix de son véhicule. Il se désole cependant du faible nombre de points de recharge rapide sur le territoire.

Opportunité

À 53 ans, Olivier Rakinski est VTC Uber Green depuis novembre 2022. C’est donc tout récent. Il était auparavant responsable commercial dans une entreprise tournée vers le secteur du bâtiment : « Après 40 ans dans le commerce, avec des régions de plus en plus grosses à couvrir, j’ai voulu tourner la page. Le confinement pour la Covid-19 m’a permis de bien y réfléchir ».

Au point de chercher à rejoindre une plateforme de VTC ? « En fait, c’est Uber qui m’a contacté. A priori, l’entreprise démarche les commerciaux qui ont l’habitude de beaucoup rouler. Il leur manque 5 000 à 6 000 chauffeurs à Paris, et environ un millier à Marseille. Les nombreuses candidatures reçues proviennent pour beaucoup de personnes qui n’ont pas le profil, attirées par l’appât du gain ».

Il semble que l’on puisse bien gagner sa vie avec cette plateforme. « C’est exact : ma situation s’est bien améliorée depuis que je suis VTC. Et pas forcément en enfilant des journées interminables. Je commence vers 10 h 30 et rentre chez moi vers 19 h 00. Finalement, la découverte du poste a été réalisée en 2020 via le Pôle emploi auquel je n’étais d’ailleurs pas inscrit. J’ai conduit toute ma vie et j’aime bien les voitures. Accepter l’offre d’Uber m’a permis de joindre l’utile à l’agréable ».

Déjà 16 500 km au compteur

Olivier Rakinski a acheté sa Hyundai Ioniq 5 avant d’être VTC. « Mais avec l’idée de le devenir. C’est ma première voiture électrique, acquise il y a 6 mois, en juin 2022. J’ai regardé à partir de 2020 les modèles disponibles. J’avais d’abord pensé au Tesla Model Y et au Skoda Enyaq. J’avais un certain budget à ne pas dépasser. La Ioniq 5 n’y entrait pas ».

Notre lecteur a finalement profité d’un concours de circonstances. « C’était au Salon Automobile du Vélodrome, à Marseille. La Ioniq 5 venait d’être libérée, car celui qui la voulait n’a pas pu obtenir son financement. En finition élevée Executive, elle était à l’origine à 59 900 euros. Grâce à un geste commercial important de la concession et au bonus, je pouvais l’avoir pour 51 000 euros. Elle était disponible : je n’ai pas longtemps hésité ».

Déjà 16 500 km au compteur ? « Oui, je parcours en moyenne 3 000 km par mois avec cette Hyundai Ioniq 5. Je ne lui trouve pas vraiment de points négatifs. En cherchant, on peut toujours trouver quelque chose de perfectible. Dans ce cas, ce serait le mobilier qui fait un peu de bruit à bord, alors qu’on a de très bons matériaux moussés avec surpiqûres ».

Uber Green

« La plateforme propose 3 niveaux de service : l’entrée de gamme UberX avec à l’opposé Uber Comfort. Uber Green, c’est pour ceux qui veulent réduire l’impact environnemental de leurs déplacements. Et ce sont principalement les jeunes qui l’utilisent, et que je trouve réellement sensibilisés à l’électrique. Ce qui n’est pas du tout le cas des séniors. Pourtant, les courses Uber Green apparaissent souvent moins chères qu’avec UberX. Je pense que la plateforme reçoit pour cela une aide publique. On sent qu’elle veut développer les véhicules verts », expose Olivier Rakinski.

Hyundai Ioniq 5 VTC de Olivier Rakinski

« Puisqu’ils choisissent l’offre Uber Green, les personnes ne sont pas étonnées de monter dans une voiture électrique. Ma Hyundai Ioniq 5 est vraiment formidable pour le VTC. Le coffre est suffisant, l’habitabilité est bonne. Les gens ont l’habitude de trouver des intérieurs noirs dans les véhicules Uber. Dans le mien, il est blanc. Avec un toit panoramique en plus, l’habitacle est donc très lumineux. Il fait mouche à tous les coups », se réjouit-il.

« Je suis en outre surpris de l’accueil positif des gens, et pas seulement les personnes que je transporte. Je reçois des pouces levés sur mon passage. Le style néo-rétro de la Ioniq 5 plaît beaucoup », apprécie-t-il.

Une situation critique

« A Marseille, il y a pas mal de taxis et VTC en électrique, avec des Tesla, des Hyundai Kona, des Skoda Enyaq. En fin d’année dernière, il n’y avait encore qu’une seule borne à haute puissance dans cette ville de 900 000 habitants. C’était celle de la station TotalEnergies du relais de Plombières, avec une puissance de 175 kW. Juste en bas de chez moi, elle était surexploitée, mais fonctionnait très bien depuis juin quand j’ai reçu ma Ioniq 5, et jusqu’en novembre. Elle est en panne depuis. Les appels et courriers à l’assistance n’y changent rien », se désole Olivier Rakinski.

Et pas de solution de secours ? « Si, mais j’ai dû aller à 12 km de chez moi, chez Lidl à Plan-de-Campagne : un véritable enfer au quotidien. C’est dire le côté navrant de la situation ».

Depuis, cette dernière a un peu évolué pour notre lecteur VTC : « J’ai récemment découvert par l’intermédiaire d’un taxi parisien une station Electra toute neuve, pas encore référencée sur Chargemap que je consulte régulièrement pour trouver de nouvelles ouvertures. Elle est plus proche, à environ 7 km de chez moi ».

Les bornes Lidl : une véritable aubaine

Lidl fait les choses en grand : « La station est ouverte depuis approximativement 1 mois. Elle compte 2 points de charge 360 kW et 6 de 180 kW. La tarification est très économique : 0,22 euro du kilowattheure pour les 180 kW, et 0,40 euro pour les 360. Pour comparaison, TotalEnergies est passé de 0,33 à 0,79 euro ».

Pas trop saturée la station Lidl avec de tels tarifs ? « Quand j’y vais, il y a toujours au moins 4 voitures électriques branchées. La station est un peu en retrait, toujours attenante au parking du supermarché où le nombre de places a doublé. Je m’attendais un peu à cette ouverture quand j’ai su que la borne 100 kW venait d’être démontée ».

Et chez Electra ? Lors de notre toute récente interview, Aurélien de Meaux, dirigeant cofondateur du maillage français, indiquait avoir dû « répercuter l’augmentation du prix de l’énergie de manière raisonnable » en passant « à 0,54 euro le kWh sur des bornes 300 kW ».

Olivier Rakinski compose avec les 2 récentes mises en service de stations : « Chaque semaine, comme je ne fais que de la ville, je ne réalise pas plus de 3 recharges : 2 chez Lidl et une chez Electra. La Ioniq 5 est bien dotée pour cela. En règle générale, l’opération dure environ 18 minutes. En hiver, c’est un peu plus long, avec 25 minutes actuellement ».

Bientôt un chargeur 7 kW à disposition

La recharge devrait être prochainement facilitée pour Olivier Rakinski : « J’habite en appartement dans un ensemble géré par CDC Habitat. Le bailleur social a un peu tiqué à la suite de ma demande d’installation d’une borne personnelle quand il a appris qu’une tranchée devrait être réalisée pour faire passer le câble qui va relier le matériel au réseau électrique. Cette installation devrait a priori être la première à Marseille pour CDC Habitat qui va devoir essuyer les plâtres ».

Olivier Rakinski - VTC en Hyundai Ioniq 5

Qui va supporter les coûts ? « La borne et son installation vont me coûter 739 euros. En plus de la consommation au kilowattheure dont je ne connais pas encore le tarif précis, j’aurais un abonnement mensuel de 9 euros à acquitter. C’est BR Park qui va se charger du suivi des travaux. Les locataires ont reçu une communication sur une telle opportunité il y a 8 mois environ. J’avais été agréablement surpris de cette initiative ».

Il recommande

« Je suis un VTC heureux et utilisateur heureux d’une voiture électrique Hyundai Ioniq 5. C’est un véhicule efficace pour cela, y compris sur le volet financier », insiste notre lecteur.

Même pour effectuer de longues distances ? « C’est vrai que je réalise surtout des trajets urbains avec ce véhicule. Je me suis cependant amusé à tester un aller-retour Marseille-Paris. Je n’ai mis que 8 heures pour parcourir à l’aller les 880 km, en comprenant les 4 arrêts pour la recharge. Le planificateur Chargemap est excellent pour cela, préconisant un arrêt de 10 minutes là, puis 5 minutes ailleurs ensuite, etc. ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Olivier Rakinski pour sa disponibilité et le temps pris à répondre à nos questions.

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