Disponible depuis le mois de juin en kiosque, puis offert aux abonnés, un hors-série de Charlie Hebdo est intitulé « Voiture électrique : dernière arnaque avant l’apocalypse ». Ce document de 16 pages est sans doute l’un des meilleurs pour alerter le public contre les débordements possibles d’une politique de la mobilité tout électrique. Il n’est cependant pas exempt de faiblesses, raccourcis ou clichés trop instantanés.
Préambule
Quand j’ai commencé à parcourir ce numéro spécial de Charlie Hebdo, je me suis dit : « Ben là, les gars, vous avez fait fort ! ». On sent globalement un véritable travail de recherche, avec des apports originaux parfois très intéressants.
Je ne sais pas si c’est une volonté, mais le titre m’a ramené à un ouvrage décapant d’anticipation signé Jean Yanne : « L’Apocalypse est pour demain ». Il y est question d’une société et d’une planète qui sont complètement étouffées par l’automobile. Me sachant passionné de voitures et fils de petits commerçants garagistes, ma prof de français de quatrième avait pris un malin plaisir à m’imposer la lecture de ce livre plutôt angoissant.
Il m’a manqué deux éléments importants pour adhérer davantage aux propos du hors-série de Charlie Hebdo. Tout d’abord les habitudes et moyens de déplacement de chacun des auteurs pour davantage de crédibilité, et, surtout, de consistantes pistes alternatives pour la mobilité durable.
L’urgence climatique impose aujourd’hui d’être constructif. Changer profondément la société ? Oui, pour retrouver le sens de l’amour de l’autre et du collectif, ce serait bien. Mais comment faire au siècle de la mondialisation sans jeter les citoyens dans la misère et dans des luttes fratricides ? C’est une véritable question.
Qui suis-je ?
Puisque je me sens limité par le manque d’informations sur la mobilité des auteurs du numéro spécial, je me dois moi-même de redire qui je suis, en particulier pour les nouveaux lecteurs. Pour ceux que ça n’intéresse pas, débranchez-vous directement au paragraphe « C’est quoi la mobilité durable ? ».
L’automobile a été très tôt présente dans mes familles maternelle et paternelle. Du côté de mon père, 3 personnes ont travaillé chez Bugatti du temps d’Ettore, dont mon grand-père un court moment, à la suite d’un accident de schlitte. En 1953, mon propre père a usiné de manière confidentielle chez Citroën des pièces pour les prototypes de la future DS. Il a ensuite rejoint le sort des pompistes, chefs de pistes et gérants de stations-service.
J’ai donc été trempé dans le bain très tôt : à 5 ans, je servais pour la première fois l’essence, et à 10 ans je déplaçais seul les voitures des clients lorsque j’aidais mes parents en dehors des heures de classe. Ce qui représentait bien à l’année plus que l’équivalent d’un mi-temps. Le matin et le soir, j’aimais sortir et rentrer les véhicules laissés en dépôt-vente. J’enchaînais aussi les lavages, vidanges, réparations de roue, allumages, etc.
Bref, un environnement pas vraiment propice à s’engager dans une mobilité des plus vertueuses.
Modifier sa mobilité
À la fin des années 1990, j’ai abandonné une carrière d’informaticien pour devenir journaliste dans une maison d’édition en presse professionnelle et de loisir. J’ai fait le choix d’accepter de diviser mon salaire par deux afin d’abandonner mes 450 km quotidiens de train. J’ai donc au compteur plusieurs centaines de milliers de kilomètres en transport en commun.
Passionné de voitures anciennes, j’ai continué à modifier mes habitudes de mobilité avec l’arrivée de mes enfants, au début des années 2000. D’abord en me tournant vers le GPL. Puis en tentant de m’accrocher au vélo électrique que j’ai dû abandonner, car difficile à utiliser au quotidien (50 km AR par jour avec souvent des cartons de productions pour la jeunesse à embarquer afin de rédiger depuis chez moi des brèves à destination des enseignants du primaire).
Alors, en 2007, j’ai laissé mon gros break Citroën XM au GPL pour une Renault Clio électrique de 1996 achetée sans aide à un prix environ 3 fois plus élevé que sa déclinaison à essence, et pour des performances forcément très limitées.
De la voiture à la marche
En parallèle à l’arrivée de cette citadine à batterie nickel-cadmium, je suis passé chez Enercoop pour ne pas l’associer au nucléaire et j’ai réduit les besoins en électricité du foyer au moins à hauteur de ceux pour la mobilité. L’énergie qui alimente une voiture électrique, c’est aussi un choix qui peut être effectué, au moins en France, de façon personnelle.
En 2012, gros déménagement pour réduire de 700 km la distance avec mes beaux-parents et de 10 000 km par an les déplacements en voiture. Cette année, je suis passé de la campagne à la ville. Marché, boulanger, banque, Poste, soins, et même supermarché : j’y vais désormais à pied. Ma voiture électrique, seul véhicule à la maison, sert désormais beaucoup moins, principalement pour mes besoins professionnels.
Et là, je suis loin d’avoir tout dit de ce que j’ai fait pour réduire personnellement l’empreinte de mes déplacements sur l’environnement et la santé publique. Mais c’est largement suffisant comme carte de visite pour légitimer ma réponse au numéro spécial de Charlie Hebdo.
Pionniers de la mobilité électrique
En 2007, il y avait déjà des pionniers qui roulaient en voiture électrique. Je suis devenu modérateur du forum vehiculeselectriques.fr et un temps aussi de la revue Autobio. Parmi nous, des passionnés de voitures américaines, de motos bruyantes, des adeptes de la décroissance, des créatifs toujours en quête de solutions pour laisser une terre vivable à nos enfants.
Tous, nous échangions en bonne intelligence avec l’idée d’une certaine sobriété qui ne devait pas pour autant être triste. Nous rêvions de vélo, trottinette, monoroue, scooter, moto et voiture électriques. Ces dernières prenaient souvent la forme des Friendly devenue Mia, Aptera, Scarlette, Zoé. En bref, des modèles de dimensions modérées pour des déplacements quotidiens plus vertueux.
Mais certainement pas des gros SUV chinois bardés de luxe que nous voyons arriver aujourd’hui en Europe. Tesla aussi nous faisait rêver, avec son programme qui devait mener vers un modèle abordable, mais aussi comme agitateur pour stopper la folle industrie automobile engluée dans le pétrole.
C’est quoi la mobilité durable ?
La mobilité durable, c’est d’abord limiter les déplacements. Ainsi avec le télétravail, les consultations à distance, les webinaires. Puisqu’il y a urgence à n’en pas douter pour le climat et la santé, pourquoi ne pas adapter les remembrements agricoles au monde du travail ? Il s’agirait de redistribuer les postes, quand ce serait possible, au plus près des domiciles.
A minima en respectant au mieux les qualifications, compétences, salaires et souhaits de chacun. Une piste qui pourrait être efficace, mais aussi très impopulaire, et qui touche aux valeurs de la démocratie. On imagine mal un referendum sur le sujet emportant l’adhésion des citoyens. Les températures caniculaires, la multiplication des incendies et les exodes climatiques ne suffiront pas. Passons !
La mobilité durable, c’est aussi retrouver des habitudes pour nous passer des voitures. La marche, donc, chaque fois que c’est possible. Puis les engins de mobilité douce, électriques ou non. Un scooter ou une moto à batterie peuvent déjà jouer un rôle positif pour se passer d’une voiture.
Transports en commun
Le report au mieux vers les transports en commun est incontournable. Encore faut-il que les opérateurs le facilitent et deviennent plus performants dans leurs offres. « À nous de vous faire préférer le train ! », communiquait un temps la SNCF.
Entre dessertes supprimées, impossibilité de rechercher finement des solutions par le rail (par exemple ne pas passer forcément par Paris en TGV, mais trouver un trajet plus en droite ligne avec une succession de trains régionaux moins chers), verbalisation pour avoir pris un autre train en raison du retard du précédent ou d’une grève, wagons surpeuplés, arrêts portes fermées sans climatisation par de fortes températures et sans annonce ni eau pour rassurer les passagers, etc. : eh bien c’est loupé !
En ce qui me concerne, j’ai tout simplement éliminé les raisons de voyager par la SNCF, sans report vers une autre solution. Mes enfants pratiquent le covoiturage en passagers ou prennent un FlixBus ou équivalent. Ils symbolisent assez bien les choix des nouvelles générations qui voient dans ces formules davantage de souplesse pour des coûts moins élevés.
Le train, cité dans le numéro spécial de Charlie Hebdo, possède bien des vertus nécessaires à la mobilité durable. Il reste à le rendre à nouveau désirable avec un maillage efficace.
À lire aussi Voitures électriques : et si les youtubeurs de Vilebrequin avaient raison ?La voiture personnelle
Quant à la voiture personnelle, le tout électrique à court et moyen termes est un pari risqué et peu souhaitable, d’autant plus s’il ne s’appuie que sur des modèles neufs.
Plutôt que de mettre à la casse des véhicules en bon état pour en produire des nouveaux, il est déjà possible de les rétrofiter. Par exemple en remplaçant le bloc thermique et ce qui va avec par un moteur électrique et une batterie et/ou une pile hydrogène. Mais aussi en le modifiant pour qu’il fonctionne avec un carburant plus vertueux. Ainsi le bioGNV qui peut, après quelques modifications de la mécanique, alimenter un véhicule essence ou diesel.
Dans l’urgence, on ne peut pas vraiment se priver de solutions qui peuvent avoir du sens localement. Ainsi, par exemple, sous réserve des contrôles et des prudences nécessaires, inclure les huiles végétales, les gaz d’algues vertes, et les carburants de synthèse. En revanche, l’essence et le gazole produits à partir du pétrole doivent bien être éliminés. Ce qui doit se faire autant que possible sans exploiter inutilement les aciéries.
Modèle social et économique
Il y a eu le scandale du dieselgate. Constituant un des points importants développés par Charlie Hebdo, la crainte que l’électrique prenne le même chemin est justifiée et mérite d’y prendre garde. « La bagnole électrique relance pour cinquante ans au moins un modèle social, culturel, économique, politique, qui nous a menés au bord du gouffre », peut-on lire dans le numéro spécial.
Ça, c’est aussi une crainte formulée à juste titre par pas mal de pionniers de la mobilité durable. Il y a cependant des signes qui tendent heureusement à démontrer l’inverse. Tout d’abord, la voiture n’est quasiment plus statutaire pour les jeunes générations. Elle est remplacée de façon importante par les smartphones et autres appareils nomades. Ils souhaitent désormais pour un très grand nombre consommer la mobilité différemment.
Ces véhicules de plus en plus gros et suréquipés, pointés aussi par Charlie Hebdo, ne les intéressent pas vraiment. Et surtout, ils n’ont pas envie de mobiliser tout leur argent dedans. Ils sont tellement sollicités par ailleurs que tout mettre dans une bagnole n’aurait pas vraiment de sens.
Pas un élixir miracle
C’est tout de même inquiétant, ces gros SUV électriques haut de gamme que les constructeurs chinois envoient par bateaux. À qui sont-ils destinés avec cette surabondance de matériaux qui va jusqu’à recouvrir de cuir et aluminium les sélecteurs de marche ? Même s’ils sont vendus à un tarif moins élevé que la concurrence européenne, on ne peut qu’imaginer le risque d’une fracture sociale majeure à l’heure où le climat se dérègle.
En Europe, ce n’est pas forcément mieux, avec par exemple Skoda qui ne veut plus produire la citadine électrique Citigo parce que ça ne cadrerait pas avec son image « Premium ». Où va-t-on ? Au moins, Volkswagen propose l’excellente e-Up ! et Renault sa Twingo ainsi que la Dacia Spring plus proches des besoins réels. Dommage, cette dernière nous vient de Chine.
Il est vrai que la voiture électrique n’est pas un élixir miracle, comme le dit si bien Riss dans son édito. Elle aurait été parmi les bonnes solutions pour une mobilité plus vertueuse dans un scénario de remplacement du parc automobile effectué plus sereinement, de façon plus étalée dans le temps, en commençant il y a 25 ou 30 ans. Au pied du mur, c’est plus incertain et délicat. Et surtout, il ne faut pas faire pire que mieux.
L’empreinte carbone
Bouée de sauvetage d’EDF, la voiture électrique, comme on peut le lire dans le hors-série ? Ensemble, les voitures électriques à l’arrêt peuvent constituer des centrales de nature à sécuriser le réseau national, soutenir le développement des énergies renouvelables, et modérer les besoins en nouvelles tranches nucléaires. C’est ce que l’on appelle les architectures V2G ou V2X, et c’est loin d’être de la blague.
Ce faisant, l’empreinte carbone des VE, plombée par la fabrication de la batterie, se réduit déjà. Elle descend encore sous diverses autres influences.
Ainsi avec la seconde vie des batteries comme unité de stockage stationnaire de l’énergie, le développement de réparateurs spécialisés comme les E-Garages Revolte qui ambitionnent de faire durer au maximum ces véhicules, les nouvelles chimies de batterie exploitant les électrolytes solides, la diversification des architectures avec les piles hydrogène, la relocalisation en Europe de la fabrication des véhicules et des cellules lithium-ion, l’usage des énergies vertes dans la production, etc.
Sur la question de l’empreinte carbone, Charlie Hebdo s’arrête, comme beaucoup, par méconnaissance, sur une photo instantanée, alors que les progrès réalisés autour des véhicules électriques connaissent un rythme très soutenu.
Des prix qui vont chuter sur le marché de l’occasion ?
Parmi les témoins cités à charge par Charlie Hebdo, il y a Nicolas Meunier qui assure : « Acheter une voiture électrique aujourd’hui, c’est comme acheter un magnétoscope juste avant l’arrivée des DVD. Leur valeur va chuter plus vite, car le progrès technique est plus rapide que pour les véhicules à essence ». C’est tout le contraire ! Aujourd’hui, des Citroën C-Zero de 2012 vont jusqu’à se vendre en occasion au prix du neuf bradé de l’époque.
Au-delà de cette situation anecdotique, il faut bien comprendre les besoins. Les nouvelles voitures électriques sont de plus en plus chères à l’achat. Ce qui les rend difficilement accessibles à bien des foyers, même avec les aides. C’est pourquoi elles sont attendues sur le marché de l’occasion où elles peuvent se vendre rapidement lorsqu’elles ont plus de 5 ans.
Les prix ne chutent pas, car même avec des modèles neufs de plus en plus aboutis, les occasions sont parfaitement exploitables au quotidien. Cette situation va durer au-delà de l’interdiction des ventes des voitures essence et diesel neuves. C’est-à-dire pendant une vingtaine d’années au moins, sauf accident de parcours.
Autres témoins peu convaincants
Charlie Hebdo cite également Carlos Tavares pour ses mises en garde contre un éventuel Electricgate. Sur ce sujet, nous prendrions au contraire nos distances avec l’ancien collaborateur de Carlos Ghosn, pour plusieurs raisons. Déjà parce que son discours de prudence concernant les véhicules électriques semble essentiellement guidé par deux raisons. Décrocher des aides, pour les batteries par exemple et la relocalisation, mais aussi se démarquer de Renault.
N’oublions pas que c’est ce même Carlos Tavares qui défendait le VE en commission des affaires économiques le 11 janvier 2012. C’est aussi lui qui a remis les clés de sa Renault Zoé à la fin de la même année à Arnaud Montebourg alors ministre du Redressement productif.
L’actuel patron de Stellantis a toutes les raisons de vouloir se démarquer du Losange d’où il a été évincé après ses propos sans doute imprudents de fin août 2013. Autre témoin peu convaincant sur lequel s’appuie le canard : Guillaume Pitron. Celui-là même que les journalistes suisses Marc Muller et Jonas Schneiter descendent dans leur film documentaire A Contresens, notamment pour ses propos erronés concernant les terres rares.
Et rapidement…
En France, 19 000 euros d’aides possibles de l’État et des collectivités pour acheter une Tesla ?
Essayez donc pour voir ! Et pourquoi pas moduler les aides en fonction du lieu de fabrication du véhicule électrique ? J’aurais bien aimé lire des trucs constructifs comme ça dans le numéro spécial de Charlie Hebdo.
Les aides aux constructeurs pour fabriquer des voitures électriques n’aident pas l’emploi en France, car les usines de Renault, Peugeot et Citroën ne se situent plus principalement dans notre pays ?
Les Renault Zoé, Kangoo et Mégane électriques sont produites en France. Là aussi, les aides doivent être conditionnées au lieu de fabrication du véhicule électrique.
Plus simples à fabriquer que les thermiques, les voitures électriques ne seront jamais un gisement d’emploi ?
Si, et les constructeurs qui ont anticipé le mouvement ne s’en plaignent pas, au contraire. Il faut également compter la fabrication des bornes individuelles de recharge, les prestataires pour les installer, une nouvelle filière pour le rétrofit et la réparation, le recyclage et la seconde vie des batteries, le déploiement des architectures V2G, etc.
Les batteries sont toutes importées ?
À la suite de l’Airbus des batteries, des usines vont produire de plus en plus de cellules en France et ailleurs en Europe. Même le fabricant chinois CATL va ouvrir en Hongrie une unité pour approvisionner en particulier Mercedes-Benz et d’autres constructeurs.
La Chine nous tient par les coucougnettes ?
Oui, à force d’acheter un peu tout et n’importe quoi depuis les années 1980 au prétexte que c’est moins cher. Et maintenant, il va être difficile d’empêcher le déferlement des VE produits en Chine, d’autant plus que les constructeurs européens, dont Stellantis, ont ouvert la porte pour vendre aux Chinois leurs productions. Le retour de bâton arrive.
Les voitures électriques dépendent des terres rares (chinoises ou pas) ?
Moins que les voitures thermiques qui en ont besoin pour les systèmes de dépollution (ce qui peut évoluer d’ailleurs aussi). En tout cas, Renault répond à cette question dans une vidéo publiée il y a quelques semaines, en présentant sa solution de moteur à rotor bobiné plus efficient où le cuivre a rendu inutiles les terres rares.
Bravo, très bon article.
On sait tous que le VE a une empreinte écologique non négligeable, mais je trouve insupportable les arguments des écolos purs et durs qui ne vivent pas dans le même monde que la plupart des médecins, des livreurs, des infirmières, des responsables commerciaux qui ont tous besoin de pouvoir se déplacer vite et avec efficacité.
Oui, l’hydrogène est très prometteur, mais il y a un argument que l’on néglige souvent : nous sommes dans une urgence climatique. Les solutions prometteuses,cela n’a aucun sens si elles sont mises en œuvre dans 20 ans. Il sera trop tard.
Le VE, c’est une technologie, certes imparfaite, mais qui, dans l’immédiat, peut réduire les émissions de CO2 de 80% sur toute la durée de vie du véhicule en France par rapport à un VTh de même gabarit (chiffres MIT 2017).
Alors, face à l’urgence, et face aux développement prometteurs du VE en termes d’empreinte CO2, il n’y a plus d’hésitation à avoir.
Mais bien sûr, gardons à l’esprit que le meilleur km est celui qu’on ne parcourt pas en voiture individuelle.
Article vraiment très intéressant, pas de parti pris et des « solutions » parfois extrême, mais justifiées et assumées.
Mais la vie d’une personne ne sera jamais la vie d’une autre et les choix se font dans la majorité à deux, voir plus (enfants), les besoins de chacun en essayant de les satisfaire avec un minimum d’équité n’est pas simple.
Enfin chacun aura sa conscience pour lui, et ce sans jugement qui est essentiel, car je pense qu’une certaine éducation et un esprit critique (et curieux) permettront de faire évoluer les mentalités.
Perso, je roule en hybride (HSD) depuis 2004 et avec un véhicule « plaisir » (Mx5) à côté pour quelques sorties. Je pense vendre le Mx5 pour le remplacer par « La Bagnole » L7e grande autonomie de KGAuto qui nous convient parfaitement et sera sans doute le véhicule le plus utilisé, l’Auris HSD sera conservée pour les grands trajets.
Un SUV chinois électrique, pour quoi faire ? Le prix ! l’autonomie ! et surtout l’empreinte qui sera sans doute plus importante que mon HSD qui pourra faire encore 10/15 ans supplémentaires.
Dans l’article on peut lire quelques petites piques (justifiées) sur la SNCF, pourtant il y aurait des choses à faire pour éviter la fermeture de certaines lignes !
Comme mettre en place un ferroutage pour VE, le matériel et l’expérience existe avec le tunnel sous la manche. Pourquoi ne pas transformer les wagons existants en point de recharge mobile…
Oui, pour les grands trajets d’une grande ville à une autre VE et passagers circuleront sans stress, sans risques et rapidement, une seule heure de trajet peut charger un VE avec une ligne électrique ça devrait être assez simple d’alimenter les bornes embarquées… De plus besoin de VE grand autonomie donc VE moins cher, moins lourd, moins de batteries à fabriquer et recycler, durée de vie des VE allongé car moins de km parcourus, emplois pour la SNCF (RFR) lignes ré ouverts, accès direct aux centres-villes … utopique ? Malheureusement, oui.
J’ai beaucoup aimé vous lire. La sincérité transpire et l’on ne peut qu’apprécier.
J’ai lu tous les commentaires qui sont pour la plupart positifs et qui amènent d’autres réflexions, d’autres informations, c’est tous l’intérêt de AP (bien plus que de savoir qu’un Ve fait 5″ au ..)
Merci à vous et aux contributeurs éclairés de AP, j’apprends toujours qlq chose.
Juste une remarque, il n’y a aucun Ve dans mon entourage ainsi que dans le voisinage proche et si j’en parle parfois je ne reçois que du négatif. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour convaincre et 2035 c’est demain ?
Bonjour a tous
cet article et les commentaires déjà publiés « oublient » un certains nombre de points; et une argumentation a base de chiffres est souvent plus efficace qu’une rhétorique…
1/ Clio VE Vs Clio essence , il existe une méthode définie pour l’evaluation de l’impact environnemental ( en anglais life cycle assessment)
_ sur la vie du produit quel en est le résultat ..
2/ électricité « verte » , certes mais
_ a aujourd’hui moins de 20% de l’électricité est verte…, donc faire son plein avec le l’électricité issue d’une centrale a gaz n’est pas un « geste sans Carbonne »
3/ utiliser les batteries les voitures comme « accumulateur d’energie »pour lisser la demande d’energie du réseau … qui prend en charge l’usure prématurée de la batterie(durée de vie 1000 charges/ décharge [constructeur], moins de trois ans )
4/ en terme d’energie propre ( pas de particules , pas d’utilisation de produits non recyclables), l’hydrogène est la seule piste ( a ma connaissance) a aujourd’hui quant au ratio energie/masse/ volume/ rechargement en energie
5/ autant que je sache ,en tout cas avec certitude au mois de mars dernier, une méthode efficiente de recyclage des batteries n’est pas encore sur le « marché »
bonne journée
« Par exemple en remplaçant le bloc thermique et ce qui va avec par un moteur électrique et une batterie et/ou une pile hydrogène. » Avec des pertes d’énergie de l’ordre de 75%, il vaudrait mieux éviter le non-sens de la voiture à hydrogène comme le dit très justement Philippe Bihouix (qui est un peu plus compétent que Charlie Hebdo en la matière – il reste à déterminer en quoi exactement C.H. est compétent).
« L’urgence climatique impose aujourd’hui d’être constructif. Changer profondément la société ? Oui, pour retrouver le sens de l’amour de l’autre et du collectif, ce serait bien. » Ce n’est pas pour « retrouver le sens de l’amour de l’autre et du collectif » qu’il faut être constructif mais pour éviter des famines liées à des épisodes climatiques extrêmes causés par le dérèglement climatique, et donc à moyen terme, pour permettre la survie de l’espèce humaine. C’est à dire de nos éventuels petits ou arrière-petits enfants.
Merci pour cet article.
Je trouve dommage de ne pas citer un argument des plus importants pour les voitures électriques : le coût carbonne au kilomètre largement moins élevé que les modèles essences ou diesel équivalent. On rappellera qu’une voiture électrique faisant du 15kWh/100km, comme ma e208 en moyenne, consomme (avec une électricité en France affichant une intensité carbonne de 50 g eq. co2 / kWh en moyenne) 15 x 0.050 = 0.75kg eq. co2 pour 100km, là où un diesel faisant du 5L/100km consomme 5 x 2.6 = 13kg eq. co2 (le diesel rejette 2.6 kg eq co2 par litre). Bien entendu, la batterie reste un élément coûteux en co2 à sa création mais le nombre de recharges possible aujourd’hui, la seconde vie des batteries et surtout la possibilité (citée maintenant explicitement par Redwood Materials et par Northvolt) de pouvoir recycler les batteries à 95% rendent l’argument de la dépense énergétique liée à la batterie bien pauvre. On notera d’ailleurs que l’intensité carbone va aller en s’améliorant dans le monde entier avec l’installation de plus en plus de production d’électricité renouvellable, alors que brûler un litre de diesel rejetera la même quantité de co2.
On peut aussi citer les coûts d’entretien et au km qui sont plus faibles que sur les équivalents thermiques, le fait que rouler à l’électrique permet de faire basculer (tout comme se chauffer avec une pompe à chaleur, etc.) une partie des dépenses énergétiques globales du fossile à l’électricité et nous permet donc de nous affranchir des chantages des régimes qui vendent ces énergies fossiles. Rouler à l’électrique permet aussi d’éviter tous les coûts co2 (minage, super tankers, raffinage, acheminage à la pompe) et accidents (marées noires) relatifs à l’acheminage du diesel ou de l’essence du puits à la pompe.
Charlie Hebdo est une sorte de version gauchiste du PMU du village traditionnellement droitard : du couinage, un avis sur tout, des compétences sur rien. Qui peut leur apporter un quelconque crédit ? Ca fait des années qu’ils n’arrivent même plus à être rigolos, ce qui est gênant pour un journal satirique…
Là, je ne suis pas Charlie, désolé …
Si les SUV sont si emblématiques de l’ « anti » lutte contre le réchauffement climatique, pourquoi est-ce que AP continue à nous inonder d’articles superficiels sur le sujet, et donc implicitement, à contribuer (avec les industriels automobiles) au formatages des fantasmes du nouvel homo conducteurus ?
Concernant le supposé désamour des jeunes pour la voiture, ce ne peut être que louable mais, complètement utopique tant que la société continue à être entraînée par la dynamique du style de vie de nos aînés. Car ce n’est pas la planète ou le climat qui ont un problème, c’est plutôt « notre » style de vie contemporain.
A l’époque, quand il y avait que 3 clampins qui roulaient en VE, c’était génial, on ne consomme plus d’essence, c’est vachement écolo. Maintenant que ça commence à devenir mainstream, c’est pas bien ça pourri la planète.
Comme quoi, à croire que n’importe laquelle solution quand elle est à grande échelle n’est plus bonne pour la planète. Un autre exemple, c’est bien d’acheter d’occasion les biens de consommation (je le fais d’alleurs) mais si tout le monde le fait, il n’y aura plus d’objet neuf pour alimenter l’occasion.
Et puis c’est toujours vendeur de taper sur le dernier truc à la mode.
Après le VE n’est pas exempt de tout reproches, loin de là mais la base est bonne et les batteries peuvent devenir encore plus vertueuses avec le V2G.
Il faudrait d’ailleurs que les constructeurs commencent à le proposer dans leur modèle. Ca commence à devenir urgent.
Hier, on nous disait « achetez une tuture diesel »
Aujourd’hui « achetez une chignole électrique »
Et demain ?
Manipulation…quand tu nous tiens.
Non mais de qui se moque t’on… Charlie veut les électeurs de Sandrine Rousseau ?
Vive le pétrole vert ? en pleine pénurie alimentaire…
Méchant Tavares… Charlie, prend des cours de stratégie, ou de publicité comme tu le fais actuellement…
Et les futures normes qui comprennent les particules de freinage, c’est du flan ? seul toi charlie tu sais fabriquer une moyen de transport écologiquement neutre ?
mais question une première solution contre le gachie … c’est l’arret des fonzines papier… car le bois c’est des arbres et les arbres c’est sympa contre la déforestation…
Et pourtant il y a tellement à dire charlie la démagogie : Tesla ses fusées elles sont électriques ? les datas center de Tesla pour ses caméras « auto-pilotes » ‘(dès l’année prochaine)… ils consomment combien en eau ? les voitures chinoises elles arrivent en bateaux électriques ? les VW electriques fabriquées au charbon ? Mais non Tavares c’est Peugeot… et taper dessus c’est vendeur
on peut gagner des E-lecteurs
Soyons écolo stoppons ces journaux causeurs de réchauffement climatique
Assez déprimant comme article.
Si tout le monde se mets à écrire son article sur fond de subjectivité c’est sûr que l’on ne va pas s’améliorer bien vite.
Un bon système aurait été de faire des voitures légères à 2-3L/100. L’économie était immédiate et on savait faire.
Faire des véhicules électriques en si peu de temps consomme une énergie, forcément au pétrole, monumentale.
Le nucléaire est une solution d’avenir, surtout la fusion, n’en déplaise a beaucoup.
En terme de production d’énergie l’humain en est aux balbutiements. Éoliennes et PV c’est carrément le moyen âge.
Dans votre ville, sans le pétrole qui vous amène votre nourriture et tous vos objets, vous ne pourriez pas vivre bien longtemps.
Si vous voulez vraiment être écolo il faut vivre à la campagne au bord d’une rivière, faire votre potager, peu vous déplacer. Et vous verrez qu’à la campagne vous achèteriez beaucoup moins de choses non indispensables.
Bref, aujourd’hui c’est la société de consommation qui pollue, base de notre modèle économique.
A aucun moment on le remets en cause, et cela n’a visiblement pas l’air d’être au programme.
Ayant été élevé, comme l’auteur, a la dépendance de le voiture. Ayant quitté la région parisienne par fuite des transports en commun jamais fiables dû à beaucoup d’attentisme, de suppression de dessertes etc… je suis partit en province pour devenir frontalier.. Car oui payer 1Million d’Euros un clapier de 120m2 pour y vivre a 6… sans verdure ni possibilité d’avoir un peu de calme… bah non.
Ceci dis, toute la société est pensée pour cette bagnole et la dependance dure aux transports…
On a réussit a faire tourner (plus ou moins) l’économie en télétravail, mais non, il faut revenir a se lever 1h30 plus tôt pour aller au bureau et lancer le VPN…
Comble du merdier l’office hybride… Tout le monde n’est pas là en même temps alors on fait des conférences … avec des micros pourris au travail et jamais tout le monde est là en même temps.
Le VE apporte une certaine sereinnité à la conduite… chose que les rageux toujours énervés ne comprennent pas.
Mais clairement toute la société est a revoir, obligé de faire 26000km/an, je suis à la recherche, justement de plus gâcher entre 12 et 20kWh par jour pour juste gagner ma croute. Ça s’appelle la Grand Démission… Certaines régions frontalières devraient peut-être se remettre en cause… ou sinon ils perdrons tous les avantages…
Et… ça commence cet hiver…
De toute façon il vas falloir moins consommer d’énergies, parce qu’on ne l’aura pas… que ça soit pour se chauffer, ou se déplacer. Alors il est certain que pour un VT il n’y aura pas VE qui le remplacera. Donc exit les zones d’activités qui font des km2 avec des grandes surfaces hideuses, exit les zones avec que des bureaux, exit aussi les produits qui font 5000km pour arriver chez nous… le coût de transport augmentant… bref soit notre société s’adapte, soit elle doit céder à un autre modèle que nos enfants sont déjà en train de faire…
C est évident que l éclectique n est pas LA solution, mais il est tellement urgent depuis des décennies d arrêter de bruler le pétrole.
C est comme pour la cigarette : pour nous défaire de notre dépendance énergétique grandissante il faut de la pédagogie et surtout augmenter très significativement le coût de l énergie en fonction de sa provenance.
Genre le moins cher serait un panneau solaire sur son toit et fabriqué a proximité (pas en chine hein).
« Tout d’abord la voiture n’est quasiment plus statutaire pour les jeunes générations »
J’aimerais tellement y croire. Peut-être dans les grandes villes, mais dans la campagne mosellane c’est pas ce que je vois. Les jeunes aiment encore rouler dans des golf GTI ou des Audi trafiquées pour qu’ils fassent beaucoup de bruit. On voit quand même pas mal de k*k*s fan de Tuning pour qui leur voiture sont une extension d’eux même.
« Ce qui doit se faire autant que possible sans exploiter inutilement les aciéries. »
J’ai pas compris le rapport de cette phrase avec le reste 🤔
La voiture électrique avance. L’offre est là et il existe de bonnes solutions. Il faut laisser du temps, mais pas trop aux constructeurs pour digérer qu’ils devront vendre moins de véhicules, mais c’est déjà le cas aujourd’hui. Et surtout qu’ils devront les vendre moins chers que les thermiques, et là ils ont une autre pilule à avaler. Reste un sujet qui n’a pas été directement évoqué, il faut certes sans aucun doute se sevrer des énergies fossiles, mais il faut aussi produire le carburant électrique suffisant, et on y est pas suffisamment aujourd’hui. C’est aussi le problème sous jasant qui n’est pas traité et qui va ressortir en boomerang. A nous de produire notre électricité, personne le fera pour nous. Et là les solutions dans notre pays ne sont pas proposer aux citoyens.
Quand le GIEC produira des rapports où il recommande de freiner le dvpt de la mobilité électrique, voire l’électrification de nos sociétés, on en reparlera. Pour les deux derniers en date, c’est tout le contraire : à fond sur l’électrique partout où c’est possible. Du coup, les avis des uns et des autres, aucun intérêt.
Étant d’une assez ancienne génération, élevé comme l’auteur à la dépendance au véhicule individuel, mais converti depuis un certain nombre d’années au petit véhicule électrique, je suis convaincu que le problème réside davantage dans le caractère statutaire du véhicule individuel. Les modifications des mentalités dans ce sens seront assez lentes, mais on peut espérer mettre en œuvre immédiatement des expérimentations : spontanément, ma voisine, quand elle a pris connaissance du rayon d’action limité de ma iOn, m’a proposé d’échanger nos véhicules lorsque j’aurais à faire un déplacement long ; nous avons le même assureur, qui rend cette substitution possible. Commençons donc par ce genre de modestes gestes, et voyons si cela ne contribue pas à une amélioration de la situation (et des mentalités). Pour le reste, n’espérons pas trop des politiques et des industriels, qui ne sont pas concernés par le temps long.
En ce qui concerne Charlie Hebdo, j’habitais à Grenoble au moment de la couverture : « Bal tragique à Colombey : un mort ». Ça m’est resté en travers de la gorge depuis, comme nombre de Grenoblois de ma génération.
Encore une fois, j’ai l’impression de faire parti d’une classe qui est complètement oublié de tous ces journalistes qui pensent que tout le monde travaille dans un bureau à la ville.
Désolé mais comme beaucoup de mes collègues, le télétravail est impossible (car on travaille sur des machines en physique) et on habite principalement hors ville…..
On fait parti d’un grand groupe petrochimique et malgré l’investissement massif dans l’économie d’énergie et le gaspillage…..Le quotidien montre que c’est un monde de bisounours et que rien ne change vraiment.
Ces investissements sont surtout bon pour avoir les normes nécessaires pour les clients pour continuer à leur vendre les produits nécessaires à la construction de nos voitures.
Passé cette norme……c’est un grand enfumage
Donc encore une fois, avant de nous taper sur les doigts en nous imposant des moyens de transport inexistant…..Le travail en amont serait bien plus important:
Quand on demande des prises sur les parking pour faire la transition et aider le passage a l’électromobilité, on nous dit que ce n’est pas urgent.
Par contre nous casser les pieds car on a oublié de programmer une chauffe d’une presse car le personnel n’est pas présent (alors que l’on a plus de 40 presses à gérer au quotidien en plus des aleas), ça ils savent faire.
Oui et encore oui on a compris que l’on arrive dans une situation non tenable.
Nos elites n’ont pas le logiciel pour changer le monde.
Et dans tout les points cités, il manque l’agriculture intensive, l’élevage, le tout pétrole, nucléaire.
Les documents existent dans tout les domaines pour revenir en arrière et solutionner tous nos problemes.
Mais il faudrait accepter de changer. En politique tout changer cela consiste à faire une grosse guerre.
Pas sur que cette fois la planète nous laisse la possibilité de rebondir.
Alors avec les mauvaises nouvelles, la seule chose que j’essai de faire à mon echelle et de rouler electrique produire mon électricité consommer et utiliser des produits biologique, manger moins de viande.
Certains penseront que ce n’est pas assez, d’autres diront que c’est débile.
Comme déjà dit en dépit d’un cap commun crédible chacun fera en son âme et conscience.
Bon le raisonnement n’est pas trop mal, et on voit que l’auteur à une petite dent contre Carlos Alvares et bien entendu Stellantis.
Mais il y a de bonnes idées comme accorder la prime au Véhicules construit dans l’union Européenne.
Et oui Le véhicule électrique n’est pas une finalité au vu de l’évolution des technologies.
Et pour finir, il faudrait pour que cela fonctionne que tous les utilisateurs d’énergie de la planète face les mêmes choix et non un seul ou deux pays.
La pollution générée par les hydrocarbures et, point important est la surpopulation qui n’arrange rien.
Et si tout le monde roule en VE, quelle pollution allons nous générer en traitement des Thermiques existants.
Et ou les gens irons chercher l’argent pour justement remplacer leur Thermiques.
Il y a tellement d’enjeu à ce problème qu’il faudra des décennies et des décennies pour résoudre cette équation.
Nous n’en devrions pas à se dire qui à raison et qui à tort mais trouver une solution est vite.
Arrêter aussi de faire de la publicité pour certains gourous du VE qui ne pensent qu’a se faire de l’argent mais mettre au premier plan des idées pour le future.
Et en attendant il faut conduire et se conduire intelligemment pour nos déplacements.
La voiture électrique ne reglera pas tout, loin de là, ne soyons pas naïf, mais ne nous trompons pas d’ennemie ! Aujour’hui, l’ennemie numéro 1, c’est le fossile. Tout ce qui permet de réduire notre dépendance aux énergies fossiles est bon à prendre. L’effet bénéfique du VE n’est plus à démontrer. Ceci-dit, on ne sortira pas de la civilisation de la bagnole en 5 ans, mais il faut amorcer la pompe: en virant les voitures des villes par exemple. Allez, Mmes et Mrs les maires de France, condamnez des grandes artères, plantez y des arbres et des arbustes, créez des voix douces et dégagez les voitures à l’extérieur. Je vote pour. Le passage au VE n’est pas un acte anodin, quand on le fait, ça s’accompagne souvent d’une réduction de tous nos déplacements. Quand il faut 8 heures pour faire le plein, on économise chaque km :-)
Cet dossier de Charlie a rejoint la poubelle au même titre que le reportage de reporterre sorti il y a 2 ans à peu près, et pour les mêmes raisons:
1. Il base une grosse partie de son raisonnement sur des industriels et journalistes peu dignes de confiance, et sans contester leurs dires. Dommage car tout le raisonnement aval en est faussé (exemple sur le bilan carbone de la construction du VE, surestimé)
2. Et surtout, il n’ose pas exposer clairement la conclusion logique: ce n’est pas le VE qui nous mène dans le mur, mais notre mode de consommation actuel! Un VE pollué bien moins et émet bien moins de CO2 qu’un VT même ancien en prenant le cycle de vie. Tant qu’à voyager en famille, seul le train émet moins de CO2 qu’un VE. Les exemples abondent, et Charlie et reporterre se trompent de cible, car il est plus facile de taper sur un objet nouveau, associé à une classe de « bobos urbains » (quoi que ça puisse vouloir dire, et que ce soit juste ou non), plutôt que de pointer les responsabilités sociétales, politiques, et individuelles d’un système de mobilité individuelle et d’un étalement de l’habitat absurdes.
Il est triste de constater que sur le coup, Charlie est dogmatique et lâche, à l’opposé de ses valeurs….
Pour autant, certains points sont justifiés, comme par exemple la tendance au gigantisme des véhicules, et à leur prix élevé. Mais là encore, c’est aussi vrai pour les VT, et en rien spécifique au VE!
Une lecture bien plus saine est le rapport sur la mobilité durable du shift project, qui prône pour les trajets pertinents (plus de 10km) des VE légers et aérodynamiques à batterie de 50kwh et moins
Oui, excellent article, de la part d’une pointure en la matière! Je n’ai jamais apprécié le style et le contenu de charlie. Cela ne m’a pas empêché d’être traumatisé par l’attentat épouvantable qui les a frappé.
L’offre de VE « raisonnables » est actuellement indigente en Europe. Cependant, j’ai l’impression que dans le « traditionnel » aussi (essence-diesel), la tendance lourde est à la montée en gamme. Signe que la fameuse « abondance » n’est pas encore si finie que ça?
Il y a une culpabilisation rampante, y compris parfois dans les commentaires d’AP, sur le fait qu’acquérir un VE devrait « obligatoirement » s’accompagner de la mise en place chez soi de moyens de production PV au moins équivalents à la conso du véhicule. Pourquoi?
Les gens qui achètent un véhicule essence vont-ils systématiquement forer un puits de pétrole dans leur jardin?
Je n’ai pas (encore) d’installation PV, mais j’estime pouvoir légitimement acheter mon énergie électrique auprès d’un fournisseur dont c’est le métier de trouver ou mettre en place les ressources nécessaires. Y compris les panneaux PV de mon voisin qui roule au pétrole!
Tous les logements chauffés avec des grille-pain sont-ils dotés de moyens de compensation de leur conso?
Une personne parmi mes connaissances m’avait signalé -et recommandé‐ ce numéro spécial de Charlie Hebdo. Un doute m’avait retenu de l’acheter et près la lecture de cet article posé et argumenté, je conclus que c’est mieux ainsi. Merci beaucoup Philippe pour cette « remise à plat ».
D’avoir invoqué C Tavarès à titre d’argument me semble typiquement disqualifiant.
S’agissant de la question sur la quantité accrue d’électricité qu’il faudra produire, on pourrait aussi objecter une nécessaire recherche d’efficience afin de moins gaspiller. 2 exemples : L’efficacite énergétique des moteurs électriques, bien supérieure aux moteurs thermiques, n’est-elle préférable au gaspillage généré par l’énorme parc français de convecteurs électriques ? (cf. Enjeux de l’isolation des « passoires thetmiques »)
De même pour la production d’eau chaude sanitaire, souvent faite par énergie fossile ou bien électrique, ne gagnerait-on pas à développer le solaire thermique comme l’ont faut d’autres pays européens (dont Autriche) ?
Le genre d’article qui justifie de lire AP. 👍
Merci Philippe, excellent article ! Je roule en VE depuis 8 ans et je passe mon temps à faire de la pédagogie et déconstruire ces idées reçues. Il n’y a pas de voiture écologique si ce n’est celle qu’on ne construit pas. Il faut s’engager dans la mobilité durable, seule planche de salut !
en attendant, l’objectif reste le même : réduire le nombre de kilomètres parcourus par les véhicules thermiques, et pour l’instant le VE reste la meilleure solution même si ce n’est pas la seule, fort heureusement… la transition risque en effet d’être longue, très longue.
Le VE étant un sujet d’actualité, chacun veut son article et se proclame expert pour donner son avis…
quitte à diffuser de fausses informations… ou amplifier les inquiétudes de ses lecteurs pour leur donner ce qu’ils ont envie de lire.
A oui et mr Riss ce serait intéressant de connaître son moyen durable de mobilité ?
Super j’adore votre article de l’optimisme et encore de l’optimisme !charlie hebdo sombre dans le négativisme bref du journalisme français pour certain.Regardons vers l’avenir au lieu de critiquer !!!! Merci mr Schwoerer
Bravo! Rappelons aussi que les batteries se recyclent à 95% et qu’à terme, ce sera une économie circulaire où le recours au minage disparaîtra presque entièrement.
Rappelons que le pétrole nous est utile à bien d’autres égards, comme par ex. la production de plastique et autres polymères essentiels à notre mode de vie (il me serait impossible de visionner et répondre à ce message sans), qu’il s’est formé par sédimentation pendant des millénaires et que c’est une ressource finie dont l’usage principal est… de le brûler ! Les batteries, elles, ont une durée de vie qui excède de loin celle de la voiture, ont comme mentionné une seconde vie en stationnaire mais surtout, surtout, ont une infinité de vies ensuite par recyclage! Voyez ce que Redwood Materials en dit ET en fait à ce propos.
Intéressant mais faux débat, d’un côté comme de l’autre.
Effectivement le tout électrique pour 2035 pose question, bien sûr qu’il y a la comme toujours une forme d’aubaine (arnaque) commerciale sur fond de guerre des lobbys.
La voiture électrique reste une voiture « plaisir » pour le consommateur, plus qu’une voiture « responsable », ce qui explique l’engouement des consommateurs et des constructeurs pour des modèles puissants et luxueux.
Mais selon moi, faux débat car comme souvent en matière de politique environnementale on culpabilise le consommateur (tous les consommateurs) sans agir sur les vraies causes d’émissions de CO2 : comment peut on culpabiliser et espérer convaincre le consommateur lambda lorsqu’on ne fait rien contre les transports industriels (bateaux, camions et avions) et la déforestation tropicale ??
La voiture électrique ou thermique reste anecdotique dans cette problématique, tout comme les propriétaires de piscine sont les faux coupables désignés de la crise de l’eau…
La seule inquiétude à avoir concernant les VE est la capacité de production électrique qui doit augmenter alors qu’une succession de gouvernements incompétents n’ont pas eu la courage d’annoncer la création de nouvelles centrales nucléaires en bord de mer.
La politique à 5 ans…
Alors là je dis bravo, superbe article, plein de bon sens, et qui tord le coup aux contre vérités. Mais même ici, sur ce site, j’ai pu lire des articles vantant la puissance, et je me suis bien fait vilipender pour avoir osé dire qu’il fallait limiter le poids et la puissance des VE. C’est sûr que les véhicules qui nous arrivent d’Asie sont tout le contraire, et malheureusement, ils arrivent à séduire des amateurs de grands et gros véhicules. Qu’il faille un véhicule plus grand qu’une Zoé ou une e-208 pour une famille de 5, tout le monde le comprend bien, mais on doit pouvoir faire des voitures plus grandes à peine plus lourdes et avec une motorisation qui tient compte de ce surpoids.
Et si on ajoute à cette politique du tout électrique des mesures qui favorisent la sobriété (aides liées à l’empreinte carbone du véhicule (sans faire de discrimination, on peut quand même jouer sur le bilan carbone du véhicule), inciter, ceux qui le peuvent, à produire leur électricité, on pourra gagner ce pari.
Encore bravo Philippe pour cet article.
Bravo!
Je n’ai pas le numéro de Charly, et cette critique m’insite à en faire l’économie! J’apprécie en particulier le passage sur Carlos Tavares. Quel hypocrisie dans ses prises de parole, et ses décisions !
Je circule en VE depuis 3 ans, je produit de l’énergie PV depuis 7 ans, et je me languis en attendant le V2G. Bravo encore, j’espère que votre article fera progresser la mobilité propre.