Une équipe de scientifiques du laboratoire de biologie marine de Woods Hole souhaite identifier les meilleures conditions pour le développement d’algues dans les eaux tropicales.
Il s’agit par exemple de déterminer les bonnes pratiques de culture et l’influence de l’environnement géographique d’installation.
À la tête de l’équipe de scientifiques, Loretta Roberson (auteur du visuel en tête d’article) n’a pas choisi Porto Rico au hasard. La ferme d’algues est ainsi exposée à des températures chaudes et stables, un ensoleillement important toute l’année, au vent et aux vagues. « Ces conditions forment un banc d’essai idéal pour explorer comment les conditions environnementales influencent les propriétés biologiques, physiologiques et chimiques des macroalgues cultivées », souligne-t-elle.
Ces recherches passent aussi par l’étude de l’impact d’une telle installation sur le milieu environnant. Deux autres sites sont également évalués, en Floride et au Belize.
Les travaux visent à mettre au point tout un écosystème de culture en mer d’algues tropicales pour fournir à grande échelle des algocarburants et des coproduits tout aussi intéressants.
L’équipe de Loretta Roberson a déjà expérimenté ce type de culture, mais sous des latitudes moins chaudes. En Alaska par exemple. Elle s’attend à rencontrer quelques difficultés spécifiques comme un taux d’invasion plus élevé de la part d’autres organismes et des dommages causés par les UV. S’y ajoutent, au regard de la situation de Porto Rico, les ouragans.
Au total, 17 organisations suivent ces travaux qui tentent d’ajouter une nouvelle source de biocarburants.
La recherche concernant les algocarburants n’est pas nouvelle. De très bons résultats ont déjà été obtenus, et pas forcément très loin. Une entreprise bretonne de cosmétiques à base d’algues avait inscrit il y a quelques années à un rallye de véhicules anciens un utilitaire Citroën C4 de la fin des années 1920 fonctionnant avec un gaz de la même origine.
Un peu plus tôt, une Toyota Prius avait été modifiée par la société californienne Sapphire Energy. Grâce à une batterie d’une plus forte capacité énergétique, une consommation de seulement 1,5 litre d’Algal au 100 km avait été annoncée.
Les sympathisants des algocarburants avancent que les cultures dédiées à ces biocarburants n’empiètent pas sur les terres vivrières.
Il n’y a cependant pas de vraie volonté politique, et peut-être même industrielle, pour faire émerger une véritable filière qui pourrait s’appuyer déjà sur des motorisations existantes et des réseaux de stations-service en place.
Tant qu’il y a des imbéciles pour financer de telles startup… Ils vont récolter avec une faucille, le pitch est super…
Les bonnes algues pour produire des carburants sont microscopiques, elles se cultivent en tubes (réacteurs à développement) pour maximiser le rendement.
Ces algues s’obtiennent par sélection ou modifications génétiques.
Les usines en circuit fermé seront implantées dans des endroits où la culture agraire n’est pas rentable, des terrains à 0€ l’hectare.
L’esprit humain est capable de bien des prouesses, il faut simplement les bonnes contraintes, pas des utopies ou de loobies.
Génial, on va ravager les fonds marins pour y cultiver des algues en grande quantité…C’est beau, l’écologie
Pour cultiver ces algues il faut des nitrates, phosphate et autres. Plus de la lumiere de l’oxiygenation…
Une bonne éoliennes n’aurait-elle pas une empreinte bien moindre?
Intéressant, oui, mais pas forcément rentable par rapport à la filière PV-BEV. Histoire de rendement, de milieu assez hostile (la mer), voir les difficultés de mise au point des hydroliennes ou houloliennes. Cultiver des algues a du sens pour moi s’il s’agit d’en faire des aliments humains, ou des compléments alimentaires, ou d’en extraire des principes actifs de médecine ou cosmétique. Juste pour les “brûler” c’est un peu trop compliqué.
Et quid des fameux “tubes” pour cultiver les algues en circuit fermé dans le Sahara, ou autre désert bien ensoleillé? Cela me semblerait plus réaliste, plus industrialisable.
“Les sympathisants des algocarburants avancent que les cultures dédiées à ces biocarburants n’empiètent pas sur les terres vivrières.”
C’est sûr que quand on déforeste pour produire les biocarburants, ça n’empiète pas sur les cultures vivrières … mais sur les puits de carbone.
Il me semble par ailleurs qu’il a été maintes fois démontré que panneaux PV + BEV est immensément plus efficace par unité de surface que biocarburant + VT (ici, ça aurait au moins l’intérêt de ne pas occuper des terres, mais quid des impacts sur les écosystèmes marins ?)
“Il n’y a cependant pas de vraie volonté politique, et peut-être même industrielle, pour faire émerger une véritable filière qui pourrait s’appuyer déjà sur des motorisations existantes et des réseaux de stations-service en place.”
Alors pourquoi cet article ?
Arrêtons un peu le sensationnel journalistique s.v.p