Au delà de vouloir préserver les emplois et l’industrie, plan de relance automobile augmente plus que jamais l’attractivité de la voiture électrique. On vous explique pourquoi elle devient une affaire dans un marché où l’offre devient de plus en plus large.
Le plan de relance automobile est une affaire d’Etat. Avec 8 milliards d’euros sur la table, Emmanuel Macron vise surtout à préserver le tissu industriel français, mais pousse aussi la transition vers l’électrique.
Pour vous acheteurs (ou loueurs), cela se traduit par une hausse du bonus, de la prime à la conversion et par la promesse d’un quadruplement des bornes au cours des 18 prochains mois. Ces aides étant parfois temporaires, c’est sans doute le meilleur moment pour acheter une voiture électrique.
Des aides au sommet !
Rappelez-vous, il y a dix ans, le gouvernement lançait un bonus à l’achat qui culminait à l’époque à 7.300 euros. Après avoir fondu à 6.000 €, il repassera à 7.000 € à compter du 1er juin et sera accompagné de nombreuses aides supplémentaires.
En plus du bonus, la prime à la conversion peut encore grimper à 5.000 €. Dans le plan de relance, elle remonte le plafond d’éligibilité du revenu fiscal de référence à 18.000 € pour son montant maximal, contre 13.489 €. Cela veut dire que « ¾ des Français sont concernés » selon Emmanuel Macron. Et il ne faut pas oublier les aides locales, aussi cumulables, via les régions, départements, métropoles ou collectivités.
Ainsi, bonus et prime à la conversion peuvent s’additionner à 12.000 € pour une voiture neuve, et parfois 18.000 € avec aides locales ! Du moins en théorie. Dans le cas du Grand Paris, qui grimpe jusqu’à 6.000 €, l’aide ne peut dépasser 50% du montant d’achat bonus et prime déduits. Un véhicule tel que la Skoda Citigo iV à 21.650 € (9.650 € après aides) ne pourrait donc en profiter totalement.
Prime et surprime à la conversion : dépêchez-vous !
En plus de cela, une « surprime » de 2.000 € est accordée aux habitants et travailleurs des ZFE. Au nombre de 19 en France, ces « zones à faible émission » concernent la plupart des grandes villes : Grand Paris, Marseille, Lille, Lyon, Strasbourg, Toulouse, etc.

Grâce à la prime à la conversion et la surprime ZFE, une Renault ZOE d’occasion à 10.000 € peut revenir à 3.000 € !
Le moment, c’est maintenant, surtout que cette prime à la conversion élargie ne sera que temporaire. Seulement les « 200.000 premiers achats » seront concernés. Le dispositif sera en place à partir du 1er juin.
Cela ira donc très vite. Exemple, en juin 2019, plus de 230.000 voitures neuves ont été immatriculées ! Certes, la crise du COVID-19 ralentit le marché, et seulement 75% des ménages pourront y accéder. Malgré tout, la prime pourrait ne pas survivre avec l’été, d’autant qu’elle concerne aussi les voitures d’occasion (trois fois le marché du neuf). Ensuite, elle reviendra aux conditions précédentes, déjà très incitatives mais plus limitées sur la question des véhicules éligibles.
Des voitures électriques nouvelle génération
On parlait du premier bonus, c’était il y a 10 ans, une éternité en automobile. A l’époque, électrique rimait avec Peugeot i0n aux 100 kilomètres d’autonomie réels. Désormais, la Renault ZOE promet 395 km, un Kia e-Niro 455 km et la Tesla Model S plus de 600 km.
Cette évolution s’explique essentiellement par les progrès réalisés sur les batteries, de moins en moins chères et de plus en plus performantes. La plupart des modèles du marché suffisent à l’utilisation au quotidien, sans avoir à recharger tous les jours. En parlant de recharge, l’écosystème a largement évolué. De quelques centaines de bornes éparses, l’infrastructure est désormais dense de 24.000 points de charge. La puissance a aussi bondi, toutes les voitures électriques ou presque acceptent la charge rapide. En général, 30 à 45 minutes suffisent pour retrouver 80% de son autonomie. Les plus grands modèles autorisent la traversée de la France sans souci. Il y a encore de gros progrès à faire, mais de nouveaux points de charges ultra-rapide vont émerger. Le gouvernement veut 100.000 bornes dans le pays d’ici fin 2021, et surtout développer les points sur autoroute.

La Tesla Model 3, une berline électrique haute technologie pour tous les usages
Une offre pléthorique de modèles électriques
Enfin, vous avez compris que le catalogue des voitures électriques a radicalement changé ces dernières années. De quelques curieuses autos, le paysage pullule de carrosseries et styles en tous genres.
Fini le temps de « rouler différent ». Pour preuve, une Peugeot e-208 ressemble à 99% à la version thermique et les nouveaux modèles tentent de se fondre dans la masse, comme l’e-tron chez Audi. Et le spectre est aussi large que possible. De la Citroën Ami à la Porsche Taycan Turbo S, en passant par le DS 3 Crossback ou des utilitaires de toutes tailles, il y en a vraiment pour tous les goûts et besoins.
L’offre est telle qu’il est difficile de s’y retrouver. S’il était facile de nommer toutes les voitures électriques commercialisées en 2010, on ferait une standing ovation à celui capable de lister tous les véhicules disponibles en 2020. Pour éviter cela et vous aider à choisir, n’hésitez pas à consulter notre comparateur de voitures électriques.
J’ai réalisé une simulation pour passer de mon véhicule diésel actuel à un véhicule élec de 450km d’autonomie et d’un coût initial de 43900€,hors déductions diverses. Je déduis les remises constructeur et le bonus actuel et je tombe à 33500€.
Afin de comparer les coûts réels dans le temps, j’intègre ensuite à ce prix d’achat, la valeur de reprise actuel de mon véhicule de 16500€ ainsi que la différence des coûts d’entretien sur 5 ans, entre mon véhicule actuel et l’électrique. Il en ressort un gain pour l’électrique de 17328€ avec la reprise et 828€ hors reprise. Mais si je conserve encore 5 ans mon ancien véhicule, je réaliserai une perte totale de 30575€ en raison de la perte de sa valeur de reprise, de son entretien et de sa consommation !
Il est presque certain que ce calcul, les constructeurs l’intègrent dans le prix de vente des VE, comme ils intègrent aussi le bonus. Et il suffit de constater la vitesse à la quelle ces mêmes constructeurs ont su négocier le virage de l’électrique, sans compter le nombre croissant des nouveaux prétendants à cette manne, pour comprendre la relative simplicité des VE par rapport aux thermiques. Et le prix des batteries aujourd’hui et demain moins encore, ne peut plus expliquer le surcoût du VE car elles ne font que remplacer avantageusement toute la mécanique complexe des moteurs, tringleries, transmissions et boites de vitesses.
Les constructeurs ont toujours renâclé a y aller et y vont encore a contre cœur, obligés par les nouvelles normes Européennes.
Pour eux, l’électrique et son SAV seront financièrement moins avantageux que le thermique, d’où la nécessité de compenser.
Des aides intéressantes mais le prix facilal est toujours aussi élevé aussi bien en électrique (sans location de batterie) qu’en hybride rechargeable. Il faut au bas mot entre 25 000 et 30 000 pour acquérir un véhicule « propre ».
D’autre part aucune voiture électrique (hormis tesla) ne permets une autonomie similaire à la plus basse des voitures thermiques. On demande aux clients d’investir 25 000 euros dans une voiture qu’ils ne fera que le périphérique sans assurance d’aller plus loin comme le font les voitures thermiques…
la surprime ZFE de 2000 euros n’est elle valable que pour une reprise et l’achat d’un véhicule neuf au comptant ou bien c’est également valable sur la location longue durée (LLD), comme c’est le cas de la prime de conversion?
Ouais… Tous les matins moi aussi je me répète des trucs pour me rassurer genre « je suis beau et intelligent »… Et puis je passe devant la glace pour jeter mes mots croisés que j’ai pas réussi à faire ! Répéter que la voiture électrique c’est pas cher et c’est super n’en fera pas une vérité.
C’est le moment d’acheter ? Non ! On n’achète pas pour acheter et faire plaisir à une hypothétique croissance artificielle. On achète car on en a besoin. La vraie démarche propre serait de limiter ses déplacements qu’au strict nécessaire. Effectivement, j’ai encore un véhicule essence Clio et je ne vais pas acheter car il y une prime de 7000€ pour une Zoe à 30k€ alors que j’ai acheté ma Clio en 2012 à 9000€. Je marche, je prends ma trottinette et le bus et voilà. Et pour les courses, je vais au marché du coin. Faire de longs trajets : il y’a le train. Bosser il y’a de plus en plus le télétravail. Pour les autres je comprends que eux ils aient besoin d’acheter si leur véhicule actuel ne répond plus à leurs exigences.
3/4 des français exigibles = 50.250.000 personnes…. Véhicule pris en compte 200.000…. 36 15 allo quoi
Une offre pléthorique…
Il y a surtout pléthore de VE pouvant tracter au moins une petite remorque de déchets vers la déchetterie. TM3 et TMX, un point c’est tout.
Du coup je garde mon vieux diesel qui ne roule pas beaucoup mais « utile »! Et ne peux pas me contenter de juste un seul VE (plus vélo et moto élec…) pour notre ménage.
Dans sa version électrique, la Peugeot e-208 est quasi identique aux déclinaisons thermiques.
Ah bon? Les thermiques n’ont que 150 km d’autonomie sur autoroute?
Sinon acheyez un VE n’est pas qu’une question de cout mais aussi de contraintes a savoir supporter
Le problème vient du tarif délirant de nos Renault Zoe ou autres Peugeot e-208, fiertés nationales. Exemple : ma Zoe INTENS R135 / 52 kWh avec quelques options : > 40 000 € !!! OK , avec -6000 € de prime et -4000 € de remise « club GMF », « club MACIF », ou « club machin-truc », pour moi, c’était le « club EDF si j’ose dire », cela a fait une Zoe à 30 000 €. Trente-milles euros tout de même pour une minuscule Zoe. L’ Etat essaye de faire baisser artificiellement les prix de ces voitures par des primes – mais au final, c’est l’argent du contribuable – alors que ce sont les constructeurs qui font des marges gigantesques. Si vous voulez vendre plus de VE, baissez vos prix, et tant que vous n’aurez pas baissé vos prix, vous n’en vendrez pas assez. Pour les infrastructures de recharge, c’est à l’ Etat de créer « FRANCE RECHARGE », un EPIC chargé d’équiper tout le territoire. Service Public, tout le service public et rien que le service public ! Comme pour l’hôpital.
Acheter c’est bien car c’est déjà le pouvoir financièrement, c’et bon signe mais prudence
Mais le moment ? Offre pléthorique ? On peut traverser la France sans souci !? Pas vraiment !
Faut déjà voir si son emploi ne va pas être impacté par la crise qui arrive. L’offre est faible / thermique. les infras de recharge rapide et+ ne sont pas là (gros progrès à faire)…Bref pas si rose
Le souci c’est cette attente de la tva Européenne qui devrait être supprimée .
Hello
Quelqu’un a des sources pour les primes ZFE? C’est la première fois que j’en entant parler. J’habite la Métropole Lilloise
Merci!
Dommage que je ne sois pas français…
La hyundai Kona 64kwh c’est maintenant 484 KM…
Ce n’est pas parce qu’on passe de 13000 a 18000 pour bénéficier de plus d’aide que c’est le moment d’acheter un VE…18000 c’est 1500 par mois pour un célibataire qui roule plus souvent avec un vieux diesel avec un tel revenu qu’autre chose…
« Une offre pléthorique de modèles électriques »
Nous n’avons pas la même notion du terme « pléthorique » :(
Pas de compactes, pas de breaks, pas de monospaces, pas de 4×4, pas d’utilitaires … immédiatement disponibles et réellement utilisables au quotidien !
1000 euros de plus, c’est potentiellement 1000 euros de remise en moins… Attendons plutôt la fin de l’année, lorsque les objectifs de vente de VE ne seront pas atteints, ils seront plus enclins à faire « des efforts »!