Pour son premier essai dans l’électrique, Mazda délivre un SUV compact décalé, à vocation haut de gamme mais presque aussi abordable qu’une ZOE. La recette fonctionne-t-elle ? Nous avons pris en main l’inédit modèle japonais lors d’un court essai.
En moins d’un an, Mazda a délivré son nouveau SUV électrique. Pas de concept annonciateur, l’introduction du modèle a débuté à l’été 2019 avec un prototype sur base CX-30, avant la présentation de la version définitive en octobre au Salon de Tokyo. En janvier dernier, nous avions pu l’approcher et connaître en détails son approche au Salon de Bruxelles. Voici enfin le Mazda MX-30 à l’essai, dans des conditions particulières. Deux exemplaires étant disponibles, la prise en mains fut courte, mais permet de dresser un premier bilan.
Imposant mais accueillant
Le Mazda MX-30 est donc la version électrique du CX-30 à moteurs thermiques essence et diesel. Mais c’est plus que cela. La carrosserie est complètement à part, avec une allure de coupé, en conservant 5 portes. Les portes sont antagonistes, comme sur la sportive RX-8 ou la BMW i3. Sans pied central et à ouverture à 80 degrés, elles permettent un accès très aisé aux places arrière. Par contre, il ne faut pas être trop claustrophobe, car l’espace n’est pas vaste. Le vitrage est limité, même avec le toit ouvrant qui ne couvre que les places avant. Le coffre n’apporte qu’un volume de 341 litres, c’est peu pour un SUV de cette taille. Il a tout de même le mérite d’avoir un seuil bas et un plancher quasi-plat avec les sièges rabattus.
L’architecture donne néanmoins une allure plus sympathique. Mazda a par ailleurs revu son style « kodo » (âme du mouvement en japonais) avec moins de sensualité et de courbes. Le dessin est donc plus typé SUV, cachant sa hauteur de 1,55 m – moins ses 4,40 m de long – mais avec des accents de MX-5 dans les optiques. La marque veut en effet rappeler que MX signifie « Mazda Experimental », et que ce modèle est à part dans la gamme, tout comme l’est le célèbre roadster.
Laisse-moi zoom-zoom zen !
L’ambiance intérieure respire le haut de gamme. Un temps, certains considérait le constructeur comme le BMW japonais. Ici, le style est plus proche d’Audi avec une atmosphère épurée, une planche de bord très horizontale dissimulant les aérateurs, et de nombreux écrans. C’est plaisant, avec les compteurs numériques associés à l’affichage tête-haute de série et l’écran central que l’on manipule grâce à une molette située entre les sièges. S’y ajoute un écran spécifique à la climatisation. Ce dernier fera débat, comme on peut le voir chez Tesla. Honnêtement, nous sommes partagés, car les boutons poussoirs subsistent malgré la commande tactile.
Pour le reste les matériaux sont soignés, bien que l’atmosphère reste un peu sombre. Heureusement, la sellerie claire rompt cet aspect, tout comme le liège. Ce bois léger reflète la première activité de Mazda avant de passer à l’automobile, et est de plus recyclé comme une partie des revêtements plastiques utilisés (PET provenant de bouteilles).
Des performances raisonnables
Bien qu’imposant, le MX-30 ne revendique pas une puissance démesurée. Il respecte la sobriété japonaise, avec un moteur 107 kW/145 chevaux et un couple grimpant jusqu’à 271 Nm. Par contre, pas de 4 roues motrices, tout passe aux roues avant. Malgré l’approche « l’ennemi, c’est le poids », en conduite, les 1.645 kg se sentent. Avec un 0-100 km assuré en plus de 9 secondes, nous ne sommes pas en présence d’un sportif, c’est certain. En revanche, la Mazda électrique reste bien collée au bitume, avec son centre de gravité bas, mais une légère tendance au sous-virage. De leur côté, les suspensions donneraient à mieux gommer les imperfections des petites routes de campagnes.
Évidemment, le silence est de mise. Le SUV japonais n’est pas aussi précieux qu’une Tesla ou une DS, mais un petit détail fait la différence. Un son vient accompagner la conduite, simulant un petit bruit façon thermique sportive en accélération et décélération. Il reste toutefois feutré, non intrusif.
Une autonomie de 200 km respectée ?
Côté batterie, le pari de Mazda est celui d’une capacité faible face aux rivaux. Avec seulement 35,5 kWh, le MX-30 ne s’autorise que 200 km en cycle WLTP. Un choix que la marque justifie par la volonté de ne pas proposer une grande batterie, jugée trop énergivore à produire. Ce qu’elle n’avoue pas, c’est que la plateforme multi-énergie n’alloue pas beaucoup de place aux 12 modules Panasonic sous le plancher, pesant 310 kg. Sans ce choix, le MX-30 aurait largement dépassé les 1.645 kg, ce qui est déjà beaucoup, autant qu’un Kia e-Niro et 100 de plus qu’un Peugeot e-2008.
Lors du test, le SUV a révélé une consommation correcte. Si nous n’avons pu aller au bout de la batterie, les 79 km parcourus ont donné 15,6 kWh/100 km, sur un trajet constitué de petites routes et de passages en ville. En conditions parfaites (20 à 25°C, temps clément), le MX-30 a consommé 40% de batterie en 1h30, passant de 92% à 52%. En calculant rapidement, on obtient ainsi les 200 km promis.
La consommation est donc inférieure aux 19 kWh/100 km officiels. À noter, notre conduite était celle d’un essai classique, avec conduite dynamique pour tester les capacités et des passages plus économes. L’écart s’explique aussi par l’absence de voie rapide ou d’autoroute sur notre parcours, mais le temps de l’essai était compté.
Pour les plus anxieux vis-à-vis de l’autonomie, Mazda prévoit de proposer une option à prolongateur d’autonomie à moteur rotatif. Cela est encore d’actualité rappelle Mazda France. Cette version pourrait arriver d’ici 2022, mais sans détail supplémentaire.
Quid de la recharge ?
Nous n’avons pu expérimenter la recharge, que Mazda communique à 50 kW maximum en pic en courant continu (DC), et à 6,6 kW en courant alternatif (AC) sur prise Type 2. En DC, 36 à 40 minutes seraient nécessaires pour récupérer 30% d’énergie indique Mazda, et 3 heures en AC sur Wallbox.
Point non négligeable, une carte ChargeMap est offerte avec un avantage de 100€ pour financer les premières recharges hors domicile. Pour celles et ceux ayant précommandé la série de lancement « First Edition », une remise de 889 euros est offerte pour l’installation d’un boîtier mural.
Un Mazda MX-30 au prix compétitif
Malgré son ambition haut de gamme, le SUV électrique de Mazda est relativement abordable. Son prix de départ est de 33.900 €, ou 26.900 € après bonus écologique, soit un tarif proche d’une Renault ZOE. Selon Mazda, il viendrait autant rivaliser avec un Kia e-Niro (39 kWh, dès 37.100 €) qu’une Honda e (35 kWh, à partir de 35.500 €).
En matière d’équipements, Mazda se démarque sur les dotations offertes de série. En plus des écrans et du dispositif d’affichage tête haute déjà cités, le MX-30 prodigue entre autres les phares à LED, le maintien de voie actif, le détecteur d’angle mort, un système audio 8 HP ou les radars avant/arrière.
Disponible à la commande, le Mazda MX-30 débutera ses livraisons en septembre 2020. Ce modèle est lancé initialement en Europe, « là où l’électricité produite est le plus propre », mais aussi pour répondre aux nouvelles normes d’émissions imposées par Bruxelles. La firme japonaise vise environ 1.000 ventes en France d’ici mars 2021. Précision, le MX-30 est produit dans l’usine de Hiroshima, au Japon.
Conclusion
- Sa présentation intérieure soignée aux belles finitions
- L’équipement de série pléthorique
- Les portes antagonistes pour l’accès à bord
- Un prix très attractif
- Une consommation faible
- L’autonomie respectée
-
- Son autonomie faible face aux rivales
- L’amortissement un peu trop ferme
- Sa filtration des bruits perfectible
- La tendance au sous-virage en entrée de virage
- Un volume de coffre moyen
Essai du Mazda MX-30 : la galerie photos
Vous voulez être sûr de ne rien rater de l’actu des voitures électriques ?
Reellement une belle voiture, qui mériterait un test.. par contre oui pourquoi. ZoomZoomZen… ? ce qui veut dire Crack boom hu… voiture l’attirance animale ? (« Ma benz » c’est une chanson de sexe plus que de concessionnaire)
Pour le propriétaire du VE, la véritable bonne idée, c’est :
– pouvoir choisir entre plusieurs tailles de batterie à l’achat -> ID3 (on choisit en fonction de son usage quotidien)
ET
– si on a choisi la petite batterie, pouvoir louer ponctuellement la plus grosse batterie 2 fois par an
Se comparer au Kia e-niro ??? Il va falloir sacrément revoir sa copie. Une si faible autonomie pour un tel véhicule je ne vois pas l’intérêt. Même remarque pour le futur C4 électrique avec une trop petite batterie. VW semble avoir tout compris avec leur 3 types de batterie.
Très déçu pour mazda mais ce véhicule semble cocher toutes les mauvaises cases : autonomie faiblarde, praticite mauvaise, confort mauvais, prix élevé (par rapport à la concurrence) on pourrait le comparer au MG qui est 10 000 euros moins cher..
13kWh pour le même type de parcours avec mon Kona 64kWh
Mazda a son public et c’est une marque qui peut être prisée pour rouler différemment. Cependant, quand on creuse un peu, pas de quoi sortir des sentiers battus et cette électrique idem. J’ai même la sensation que le mkt vante la petite taille des batteries avec des arguments du style « pour préserver la planete » alors qu’en fait le châssis ne pouvait accueillir mieux…
Alors pour une citadine, désolé mais elle est hors sujet de par sa taille. On en croisera quelques unes dans les quartiers chics peut étre.
15,6 kWh/100km en ville et sur petites routes n’a rien d’extraordinaire. Mauvais rapport prix/autonomie… Et toujours cette silhouette disgracieuse de et peu aérodynamique de SUV/Crossover.
Alors, on vend une voiture avec plein d’idee, on va revolutionner le monde.
Manque de chance on commercialise un produit qui n’est pas abouti, donc un client normal va dire j’attends les evolutions, les commerciaux vont dirent on ne vends pas. Au final un echec commercial.
Un capot avant geant…pas de coffre a l’avant, petit a l’arriere.
Autonomie vraiment trop faible, le rex peut etre interressant a quel prix et dans combien de femps…
Le prix avec de vrai prestation serait le bon.
Quel interet d’avoir un look de coupé avec une forme de suv… ça doit plaire.
bizarre…
batterie de 310kg qui fournie 35,5kwh… ça fait un rapport de 11,45wh/kg
La zoé c’est 326kg pour 52kwh total…. 15,95wh/kg
La comparaison avec le Zoé me dérange…
la Zoé passe les 300km sans souci, voire plus de 400 en ville avec éco conduite maitrisée.
La Mazda en est loin. Donc ou est la compétitivité ?……
Prix compétitif, mais que le prix…
dommage, j’aime beaucoup cette marque.
Et la question qui fâche: attelage? J’ai pas dit pour mettre un EP-Tender, mais bon! La dernière fois que j’ai acheté une Mazda, c’était il y a 13 ans. Certes elle roule toujours, consomme du mazout. Et la gamme Mazda en général me semble bien « 20ème siècle ». Je n’ai pas compris ce que ce véhicule a de mieux qu’une e-2008? Moins cher? Habitabilité? Au fait, une personne mesurant au moins 1m90 a-t-elle tenté de s’installer en place arrière? Ce test est vraiment significatif et élimine 90% du parc automobile, même dans le haut de gamme. Comme si une « 4/5 places » ne servait qu’à transporter de jeunes enfants.
Comme la Honda, à croire que l’autonomie du véhicule est adaptée à un petit pays insulaire :-) Je suis d’accord pour limiter la taille des batteries pour un usage quotidien quand il s’agit d’une citadine… au prix d’une citadine. On est en 2020, pas en 2015 et ça évolue vite !
Comme déjà indiqué, on a l’électrification d’un modèle thermique en prenant une base dans laquelle ils ont estimé arriver à rentrer 35kWh sans que cela ne se voit trop… c’est vraiment pas une solution, tout juste un pis aller.
Vous comparez avec d’autres voitures d’origine ou gabarit similaire (mais pas la forme) mais en occultant une comparaison sur l’autonomie / prix. Bien sûr on a plein de gadgets inutiles et qui vont tomber en panne avec une maintenance onéreuse, mais l’essentiel d’une voiture semble secondaire.
Le test dans de très bonnes conditions et hors autoroute est à son avantage… pour le reste espérons voir fleurir des bornes rapides !
Bref je préfère ma e-up (même d’ancienne génération) et la nouvelle version a bien plus d’autonomie, de praticité et bien moins chère ! même si c’est une thermique convertie, elle a démarré il y a quelques années et a profité des évolutions pour un confort et équipement suffisant.
Côté conso, actuellement autour de 9kWh/100km sur un trajet de 28km (70% route, 30% ville). Je pense que c’est assez imbattable et c’est surtout grâce à son poids (et probablement un mix entre son efficience et mon éco-conduite). J’étais plutôt à 12 avec la Zoé… donc 15,6 cela demande à être comparé suivant les conditions.
J’aurais bien aimé voir ce qu’il se cache sous cet énorme capot : du vide ? Un v12 en ligne ? Coffre ridicule tout comme l’habitabilité arrière et la petite batterie. Ce n’est pas très optimisé.
Pour une fois, une voiture japonaise pas laide, bravo les gars. Mais l’autonomie est un peu faiblarde. Bon article, mais je n’ai pas bien compris le « Laisse-moi zoom-zoom zen ! ».
D’accord avec l’auteur de l’article (Matthieu): il faut prendre cela comme une voiture pour répondre aux quotas européens et rien d’autre.
Investissement minimum du fabricant en R&D sur le véhicule et donc s’attendre à un service minimum pour la formation des personnels en concessions/centres techniques.
Et l’idée d’ajouter « un petit bruit façon thermique sportive en accélération et décélération » me semble relever d’une incompréhension de la voiture électrique.
Le luxe c’est le silence !!
Quand on a perfectionné les frigos pour les rendre plus silencieux, on n’a pas ajouté un « bruit de compresseur » pour rappeler l’ancien temps.
On est en 2020 que diable !
Eh bien voilà, Mazda a tout compris, mais peut être un peu en avance. C’est un véhicule qui est tout à fait en accord avec votre article concernant l’EP Tender (https://www.automobile-propre.com/voiture-electrique-roulez-moins-cher-avec-lep-tender/).
L’avenir contraint par le changement climatique, devrait dès aujourd’hui (mais nous avons du retard) nous plonger vers un mode d’utilisation beaucoup plus rationalisé.
Cela dit, le poids de ce véhicule est encore trop fort, même pour le gabarit. Les progrès en termes de densité énergétique devraient abaisser le poids à autonomie égale dans un futur proche.
200 km, c’est suffisant pour tourner en boucle sur une région. L’option EP Tender prend tout son sens avec une véhicule comme celui-ci, qui permet de faire de longs trajets dans un confort et un environnement corrects. Il faut donc vite développer les solutions permettant de réduire les empreintes carbones en livrant de petites batteries sur les véhicules, et offrant par add-on la possibilité des longs trajets.
Je ne suis pas d accord pour dire que le prolongateur d autonomie n est pas f actualité : pour moi c est actuellement la meilleure solution, et de loin. Avantages: on n est jamais coincé, dans la vie de tous les jours on est a 100% électrique, si la borne rapide est en panne ou occupée on part à la suivante, on est toujours sur le moteur électrique avec son couple, mécaniquement c est très simple, pas besoin d un gros moteur donc peu de poids supplémentaire, avec 200/250 kms d autonomie électrique c est ok pour un voyage car pause toutes les 2h. Inconvénient: un peu de consommation d essence. K ai une I3 Tex depuis 4 ans, 85000 kms, consommation moyenne essence 0,5l/100. J ai fait pas mal de longs parcours, jamais coincé et pourtant j en ai vu des bornes en panne ou occupées…pas de pb pour faire 1000 kms dans la journée, pas de détour pour aller chercher une borne rapide.
Si je devais changer, je reprendrais la même voiture et pourtant je ne suis pas un adepte BMW (C est ma 1ere). BMW a décidé d arrêter la version REX: c est une grosse erreur! Le REX, c est l avantage de l hybride rechargeable sans les inconvénients: simplicité mécanique, on amortit le surcoût car on est 95% du temps en tout électrique, on évite les trop grosses batteries polluantes…Donc désolé, mais quand on fait le tour des arguments pour et contre..il n y a pas photo. Faites l expérience et vous verrez.
Jolie voiture qui a l’air d’avoir une bonne finition.
Si la batterie est un peu légère, l’absence de chargeur à 100kW (ou plus) représente à mes yeux son principal défaut.
Mais pour une utilisation quotidienne avec recharge à domicile, elle est très bien.
petite batterie, et » que 50 kW de puissance recharge en dc » ? Choix techniques déjà dépassés. La ioniq consomme bien moins, fait plus de km avec une batterie encore plus petite et recharge à 77 kW. Quel progrès apporte cette mazda ?
Le ton de l’essai bien franc qui sait doucement mais fermement dénoncer le bullshit officiel et commercial des constructeurs, c’est décidément un ton à garder. Très bon essai
Autonomie respectée sur le papier ! Pas grand chose de nouveau voir peut être un pas en arrière avec le moteur « Wankel »vrai fausse bonne idée des années 60,70. NSU , Citroen y ont laissé des plumes!Même avec une victoire au Mans Mazda n’ a pas convaincu avec ce moteur…L’idée du prolongateur thermique n’a plus court.
15.6 kWh aux 100 km, une consommation très basse ? Vous roulez avec quel type de véhicule dans la vie de tous les jours ? Parce qu’une consommation « normale » tourne autour de 13 / 14 kWh aux 100 km, et une très basse est plutôt autour de 10 kWh aux 100 km (type ioniq). Au dessus de 15 ce n’est vraiment pas recommandable : d’ailleurs les VE concernés disposent tous d’une grosse batterie…
Design original mais est-ce que cela suffira ? d’autre part il n’y a que moi qui trouve l’écran multimédia étriqué ?
Donc 150 kms utile en hiver à tout casser. C’est un peu court.
Sinon jolie voiture.