Les voitures électriques, Vincent Forest connaît très bien. D’abord parce qu’il en utilise en famille depuis presque 10 ans. Ensuite du fait de son statut de dirigeant de la société Ouest-IRVE spécialisée dans l’installation de matériel de recharge. Il nous explique pourquoi il a signé pour un Kia EV6.
Kia EV6
Entre berline et SUV, le Kia EV6 marque le renouveau stylistique et technologique pris par le constructeur coréen en matière de mobilité électrique. Assis sur la plateforme commune e-GMP avec Hyundai, l’engin se déclinera en 3 grandes versions : propulsion (168 kW de puissance et 350 Nm de couple), transmission intégrale grâce à 2 moteurs (239 kW cumulés, 605 Nm), et ultra performance GT (430 kW, 740 Nm).
Cette dernière est capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 3,5 secondes avant de filer à la vitesse maximale de 260 km/h. Pour alimenter ces groupes motopropulseurs, une même batterie lithium-ion d’une capacité énergétique utile de 77,4 kWh. Grâce à ce pack, le modèle propulsion le plus efficient affiche une autonomie de 528 km en cycle mixte WLTP.
À noter parmi les caractéristiques techniques hors norme de l’EV6 : une puissance de recharge jusqu’à 240 kW, et le V2L. L’engin est ainsi capable de recharger un autre VE tout comme d’alimenter un peu n’importe quel consommateur électrique 230 V.
Modèle Propulsion
La grille tarifaire de l’EV6 débute à 47 990 euros avec le modèle propulsion dans sa finition d’entrée de gamme Active déjà bien dotée. Elle propose le double écran incurvé de 12,3 pouces, les projecteurs avant Full Led, l’assistance active à la conduite sur autoroute, la reconnaissance des panneaux, l’aide au maintien dans la voie, le régulateur de vitesse actif, la climatisation automatique bizone, etc.
Vincent Forest a justement fait le choix de l’architecture à deux roues motrices. Mais dans une présentation plus séduisante encore : la GT Line. Elle apporte l’affichage tête haute avec réalité augmentée, une sellerie mixte en suède et cuir artificiel, un système audio haut de gamme, des sièges avant réglables électriquement avec mémoire de position pour le conducteur, etc.
« J’ai évité les options afin de bénéficier de l’autonomie maximale. Par exemple, je n’ai pas retenu les jantes de 20 pouces. Et c’est dans le même esprit que je n’ai pas commandé une version à motricité intégrale plus énergivore », commente Vincent Forest.
Une flotte électrique
Notre interlocuteur dispose de la certification Qualifelec IRVE2 pour son entreprise Ouest-IRVE. « C’est une marque que j’ai créée en avril dernier au sein de ma société Vincent Forest Travaux Publics fondée en 2008 pour proposer l’installation de matériel de recharge, depuis la prise renforcée jusqu’à des chargeurs DC de plus de 100 kW », précise notre interlocuteur.
« Pour visiter, depuis nos agences de Plénée-Jugon (22) et Saint-Domineuc (35), nos clients entrepreneurs, syndicats de copropriété, bailleurs sociaux, collectivités locales ou particuliers, nous avons constitué une flotte de véhicules électriques. Elle est composée d’un Kia e-Niro, d’un Hyundai Kona et d’une BMW i3. Nous roulons beaucoup. Le e-Niro acheté mi-juillet dernier totalise ainsi déjà plus de 17 000 km », détaille-t-il.
Vincent Forest connaît bien la mobilité électrique. « Ma femme a roulé en BMW i3 pendant 8 ans. Elle vient de la changer pour un Mercedes EQA », souligne-t-il.
Un choix réfléchi
« Le Kia EV6, que j’ai choisi en gris mat, me servira pour mes déplacements professionnels et privés. Avant d’opter pour ce modèle, j’ai aussi essayé la Volkswagen ID.3 et la Citroën ë-C4 que je n’ai pas retenues en particulier pour leur autonomie trop juste, la taille du coffre et un freinage régénératif pas assez puissant », explique le chef d’entreprise.
« Je recherchais aussi un coup de cœur. J’avais envie de retrouver la même chose qu’avec la sortie de la BMW i3. C’est-à-dire un design novateur, une voiture conçue spécifiquement pour l’électrique et non une adaptation d’une voiture thermique, et l’emploi de matériaux durables et recyclables », avoue-t-il.
« J’aurais pu tout aussi bien me laisser séduire par le Hyundai Ioniq 5 qui partage la même base. Elle aussi se distingue sur le marché des véhicules électriques, apparaît futuriste et sort des sentiers battus. Mais je trouve le Kia EV6 plus ambitieux, plus racé, plus agressif même. C’est ce que j’ai ressenti en le découvrant au salon de Pléneuf-Val-André mi-septembre dernière », ajoute-t-il.
Recharge à haute puissance
En plus d’un nouveau genre stylistique, d’un freinage régénératif efficace et d’une grande autonomie, un autre point a décidé Vincent Forest. Et c’est en rapport avec sa profession d’installateur de bornes de recharge.
« La puissance de recharge qui peut aller jusqu’à 240 kW va permettre de retrouver 80 % d’énergie dans la batterie en moins de 20 minutes. Ce ne sera pas pour tout de suite, car il faut que les chargeurs ultrarapides se développent en France pour cela. Mais quand ils seront là, je pourrai les exploiter immédiatement », se réjouit-il par anticipation.
« Par ailleurs, je roule beaucoup. J’ai besoin d’une voiture dans laquelle je me sens bien, j’éprouve du plaisir, qui m’inspire et où je peux réfléchir. Car, même en conduisant, nous travaillons encore. Utiliser une électrique, de façon générale, c’est déjà moins fatigant. Je n’ai pas pu essayer l’EV6, mais je fais confiance aux Coréens en matière de technologie pour les voitures électriques », complète-t-il.
Promotion de la mobilité électrique
« Je n’arrête pas de faire autour de moi la promotion de l’électromobilité. Dès que je le peux, je propose à d’autres d’essayer nos voitures électriques. Mais, pour l’instant, dans mon entourage, je n’ai qu’un ami qui roule en VE. Et c’est dans une Tesla », témoigne Vincent Forest. « J’ai commandé mon EV6 il y a quelques jours seulement. Elle devrait m’être livrée en janvier 2022 », conclut-il.
Notre interlocuteur compterait ainsi parmi les premiers automobilistes français à recevoir son exemplaire de l’EV6. Lors du salon du véhicule électrique de Pléneuf-Val-André, Kia était représenté par un de nos précédents interviewés : Stéphane Linossier, responsable de la concession d’Yffiniac, près de Saint-Brieuc, également dans les Côtes-d’Armor.
Sur place, il a pu constater le grand intérêt que soulève l’EV6 lorsqu’il est exposé au public. Plusieurs intentions de commande ont d’ailleurs été signifiées à cette occasion, dont celle du dirigeant de Ouest-IRVE.
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup pour son témoignage Vincent Forest qui a immédiatement accepté notre sollicitation d’interview.
Un peu d’air frais, de la diversité, de la concurrence, cela fait du bien. On en avait presque marre de ne voir que dès Tesla model 3 sur nos routes. on ne voyait qu’elles! Heureusement que le model Y est sortie et maintenant cette Kia EV6 c‘est super.
de moins moins en moins de thermique sur nos routes c’est génialissime.
Bienvenu à cette EV6. À quand une usine en France?
Je parie que des Teslafans vont y mettre leur grain de sel, c’est sur. Mais bon moi je vais surement aussi en prendre une avec 325 Cv. Elle sort vraiment du lot. Bon les commentaires vont encore dégénérer à savoir qui à la plus grosse, mais le point n’est pas là. Un peut de coté artistique dans une voiture pour une fois.
Merci KIA
Dans mon cas, je trouve la Kia plus jolie que la M3. Par contre, vu la vitesse à laquelle on installe des chargeurs haute puissance, je ne suis pas sûr qu’il exploite très rapidement le potentiel de recharge sur son VE sauf à passer par les rares bornes Ionity (aire de Kergoët par exemple).
Qu’en est-il de la durée de vie des batteries avec des charges rapides répétées ? Il me semblait que les charges rapides étaient plutôt néfastes sur le long terme ? Belle voiture sinon, mais un peu hors budget pour moi ^^
La vraie question à poser: pourquoi n’a-t-il pas acheté une Model 3 ?
Pour le prix (remisable chez Kia) ? Pour avoir une voiture différente de son ami ? le V2L ?
Là l’article serait intéressant…
Je suis dubitatif sur ces histoires de puissance de recharge.
Pour comparer les vitesses de recharge, j’aime bien utiliser le simulateur AP qui est bien fait.
Sur le simulateur, je démarre la batterie à 15%
Je regarde combien il faut de min pour recharger de quoi parcourir 300 km en wltp mixte été
Car on ne recharge pas de 15 à 80% mais du quoi parcourir X km
L EV6 utilise une batterie 800V qui recharge à 240 kW : le must
La TM3 SR+ va plafonner à 150 kW : le moyen de gamme
Au final, l’EV6 récupère les 300 km en 18 minutes ; la TM3 SR+ en 23 min
Si le simulateur de AP dit vrai, j’ai envie de conclure « tout ça pour ça … »
Encore un véhicule mal adapté au panorama actuel et son énorme pourcentage de borne AC 18/22 kW ainsi que, faut-il encore le rappeler, aux vitesses imposées 130 km/h (bientôt 110) sur autoroute, 80/90/110 km/h sur routes, 30 km/h bientôt généralisés dans les grandes villes. A quoi cela peut-il bien servir de trimballer une telle quantité de batterie, si ce n’est pour géner pendant des heures les VE capables eux de se charger à 22 kW, phénomène déjà amorcé par les Tesla. Quant aux accélérations époustouflantes dans la vie de tous les jours elles ne servent qu’à flatter les egos des conducteurs qui ne respectent ni les limitations de vitesse ni les distances de sécurité par rapport aux véhicules des conducteurs qui eux les respectent.
Dans son test 1000km challenge, sur la ioniq5, Bjorn Nyland a constaté une baisse de performance progressive au fil des charges rapides.
La batterie s’échauffe et à la sortie du chargeur la puissance disponible à l’accélération est limitée à environ 60 kW sur les 230 kW théoriques…
Des performances de diesel alors que la batterie est chargée, selon ses termes. A suivre pour voir si c’est avéré chez d’autres utilisateurs…
« J’ai besoin d’une voiture dans laquelle je me sens bien, j’éprouve du plaisir, qui m’inspire et où je peux réfléchir. Car, même en conduisant, nous travaillons encore. »
NON, quand on conduit, on conduit et on se doit de rester concentré sur soi, son comportement, sa conduite, et le comportement des autres. Voiture électrique ou pas. Cette tirade est inexcusable.