Hyundai Ioniq électrique

Appartenant au même groupe, les constructeurs Kia et Hyundai sont arrivés discrètement sur le marché français des voitures électriques. En occasion, les premiers modèles sont devenus abordables.

Pour mémoire

Première des voitures électriques coréennes introduites dans l’Hexagone : le SUV Kia Soul EV. C’était en 2014. Le constructeur était alors particulièrement discret sur l’électromobilité. Pas vraiment de publicité ni de pression des conseillers commerciaux de la marque, mais de premiers retours d’expérience très positifs de la part des utilisateurs pionniers.

Ce courant était suffisamment puissant pour que les journalistes sensibilisés aux électriques s’intéressent de près à ce modèle. C’était un peu comme si le constructeur avait laissé s’amuser ses ingénieurs en partant d’une consigne simple : concevez un véhicule électrique comme vous aimeriez en avoir un.

Nous avons alors découvert une voiture déjà très aboutie, particulièrement bien équipée et de façon originale, mais aussi une belle efficience pour son gabarit. Deux ans plus tard, Hyundai arrivait sur le marché avec sa berline Ioniq électrique qui, elle aussi, a convaincu ses utilisateurs.

Avec le recul, il a été constaté que les batteries des voitures coréennes encaissent plutôt bien les années et les dizaines de milliers de kilomètres, conservant longtemps une belle capacité.

Kia Soul EV : moins de 15 000 euros

Avec sa batterie 27 kWh, le Soul EV était crédité d’une autonomie de 212 km NEDC, puis d’environ 250 km en adoptant le pack 30 kWh en mars 2017. Sur le terrain, il vaudra mieux ne compter que sur 140 km en cycle mixte aujourd’hui, sauf pour les adeptes de l’écoconduite. Le haut de gamme Ultimate apporte des sièges en cuir chauffants aux 4 places principales ainsi qu’un système audio Harman Kardon couplé avec des anneaux lumineux entourant les haut-parleurs à l’avant.

Kia Soul EV

Le comportement du véhicule est globalement très sain et l’engin sait tout à fait avaler les routes sinueuses sur sol sec. En revanche, évitez de lui monter de mauvais pneus qui apporteraient des comportements surprenants lorsque la chaussée est glissante. Comme l’impression d’accélérer lorsque l’engin ne trouve plus son adhérence et que la régénération se libère brutalement.

Ce modèle se trouve désormais sous les 15 000 euros. Avant l’actuelle hausse des prix constatée sur le marché des VE d’occasion, il était possible d’en dénicher en dessous des 12 000 euros. Le must : Soul EV Ultimate 30 kWh à toit panoramique en verre. Mais c’est plus cher. Attention : recharge rapide au standard CHAdeMO, vraisemblablement en perte de vitesse dans les années à venir.

Hyundai Ioniq : moins de 15 000 euros

Apparue sur le marché branché français en 2016, la berline Hyundai Ioniq a inauguré la série des modèles qui se déclinent en hybride, hybride rechargeable, et 100 % électrique. Cette dernière s’identifie immédiatement à l’avant par sa calandre pleine. Les premiers utilisateurs ont aussi beaucoup apprécié l’équipement et l’efficience exceptionnelle de ce modèle qu’il ne sera cependant pas facile de trouver en occasion aujourd’hui.

Déjà en raison d’un nombre relativement peu élevé d’exemplaires vendus neufs en France. Ensuite, parce que les SUV ayant davantage la cote, les prix en occasion pour cette berline sont parfois tombés assez bas, flirtant avec les 10 000 euros. De quoi trouver preneur rapidement avec un tarif galopant des carburants.

Hyundai Ioniq électrique

Les électromobilistes qui jouent la carte de l’écoconduite ont atteint des consommations exceptionnellement basses avec la Ioniq électrique sur une seule recharge. Même avec la première batterie 28 kWh, certains utilisateurs dépassent réellement encore aujourd’hui les 250 km en été et approchent les 200 km en hiver. Par prudence, comptez une bonne cinquantaine de kilomètres en moins. À noter le jeu de palettes au volant pour modifier rapidement la puissance de la régénération et obtenir les consommations les plus basses.

Pour 2020, la Hyundai Ioniq électrique a connu d’importantes modifications, dont une capacité énergétique portée à 38,3 kWh. D’où la possibilité de tutoyer les 300 km d’autonomie, et même davantage dans les meilleures conditions. Également, avec la nouvelle dotation, un écran tactile de 10,2 pouces plus lisible et exploitable.

C’est principalement le régulateur de vitesse adaptatif et l’aide au maintien dans la voie qui concentrent les avis négatifs. Autant s’en passer, car peu utiles.

Kia e-Soul : à partir de 25 000 euros

En 2019 débarque en France le Kia e-Soul pour remplacer le Soul EV. Si la forme globale de la carrosserie est conservée, le nouveau SUV électrique apporte d’importantes améliorations. Et c’est en particulier le cas concernant la batterie. Deux possibilités sont offertes pour des autonomies WLTP en cycle mixte de 277 ou 452 km : 39 ou 64 kWh, en alimentation respective d’un moteur de 100 ou 150 kW.

Avec la meilleure configuration, il est désormais possible de voyager loin et d’emprunter de façon moins stressante l’autoroute. La sobriété reste d’actualité à condition de pratiquer l’écoconduite. Rouler à 110 km/h à tout prix avec un vent de face peut faire s’envoler la consommation vers les 20 kWh/100 km. Avec le pied plus léger, il est possible d’être à l’aise sur ces routes en ne dépassant pas les 15 kWh/100 km.

Le nouvel engin a adopté la recharge rapide CSS et les palettes au volant pour jouer sur la puissance de régénération. Il devient alors possible de s’arrêter sans toucher la pédale des freins, uniquement en exerçant une pression sur la manette de gauche jusqu’à l’immobilisation.

Kia e-Soul

L’intérieur s’est assombri avec l’omniprésence du noir. La reconnaissance vocale a fait un véritable bond en avant. Ce qui est précieux pour indiquer une destination lointaine. Le GPS, lui, saura bien vous emmener à Esté Brieulque, par exemple. À vous de comprendre qu’il s’agit de Saint-Brieuc ! Les aides à la conduite ont vraiment progressé et un sérieux effort a été effectué au niveau de la motricité sur routes glissantes.

Actuellement, il sera difficile de trouver à moins de 30 000 euros un exemplaire 64 kWh autrement qu’avec la finition d’entrée de gamme. Quoiqu’en étant patient et rapide à décrocher son téléphone…

Hyundai Kona électrique : à partir de 20 000 euros

Avec le Kona, il est apparu évident que Hyundai souhaitait avancer de concert avec sa marque Kia proposant le Niro concurrent, à la fois proche et original. On retrouve les couplages pack/moteur (39 kWh/100 kW et 64 kWh/150 kW) déjà vus sur le e-Soul.

Mais sa carrosserie plus dynamique et des pneus différents pour les modèles fabriqués en Europe dotent cette voiture électrique d’une autonomie WLTP en cycle mixte allant jusqu’à 484 km. Là encore, les utilisateurs au pied léger parviennent à atteindre cette estimation. Ils sont d’ailleurs très majoritairement satisfaits de cette voiture dont la principale faiblesse est à rechercher une nouvelle fois du côté des aides à la conduite.

Hyundai Kona

Comme sur les modèles contemporains de Kia, l’aide au maintien dans la voie peut se révéler dangereuse ou, au minimum, inquiétante. Il faut absolument le désactiver lorsque vous roulez sur des routes départementales étroites. Sinon il aura tendance à vous envoyer dans le véhicule arrivant en face lorsque vous vous serrerez à droite pour faciliter le croisement.

Par ailleurs, comme sur les e-Soul et e-Niro, tous les réglages (puissance de régénération, mode de conduite, maintien dans la voie, etc.) sont perdus à chaque nouvelle utilisation de la voiture. Avant de rouler, il faut donc commencer par les reproduire. Imaginez que vous ayez à régler votre siège conducteur à chaque utilisation : tout simplement désagréable à la longue !

Pour le confort, l’ambiance à bord, l’ergonomie des commandes, etc. : le Hyundai Kona électrique est vraiment un modèle très attachant. À noter que l’engin a été restylé début 2021 et qu’il a fait l’objet d’un important rappel en raison d’un risque d’incendie des batteries. Après plusieurs mois, certains propriétaires attendent encore cette intervention.

Kia e-Niro : à partir de 25 000 euros

Cousin du Hyundai Kona électrique, le Kia e-Niro dépose une empreinte au sol un peu plus généreuse : 4,375 x 1,805 m, contre 4,205 x 1,800 m. Pour une hauteur similaire (1,57 m pour le Kona vs 1,56 m pour le e-Niro), le SUV électrique de Kia dispose d’un empattement plus long de 10 cm (2,7 contre 2,6 m).

Tout cela signifie que, si vous privilégiez l’espace à bord, comme les familles et chauffeurs de taxi ou VTC par exemple, c’est le e-Niro qui vous intéressera sans doute davantage. Le coffre, par exemple, peut avaler entre 451 et 1 405 litres de bagages, selon que vous aurez ou non sacrifié la banquette arrière. Pour comparaison, les chiffres tombent à 332 et 1 114 litres sur le Hyundai Kona.

Kia e-Niro

Le choix des groupes batterie/moteur est identique : 39 kWh/100 kW et 64 kWh/150 kW. Difficile de démarquer autrement que par le style et l’espace à bord les 2 cousins branchés coréens.

Contrairement à Hyundai, Kia a fait le choix de ne pas monter de pompe à chaleur pour la France. Ce que critiquent nombre de lecteurs. Pourtant, lors de notre essai comparatif de janvier 2019, par des températures hivernales, nous n’avons pas relevé de différences notables au niveau des consommations.

Le prix pourra constituer l’argument ultime qui vous orientera de préférence vers le Kona électrique accessible en occasion dès 20 000 euros. Ce qui sera très difficile pour le e-Niro rarement vu en dessous de 25 000 euros. Le nouveau modèle débarquant dans quelques mois, il est possible d’envisager une baisse des prix pour ce SUV électrique.