Aujourd’hui ouvert à Rennes (35) depuis quelques mois, le premier e-Garage Revolte est déjà intervenu sur une vingtaine de voitures électriques. La philosophie de la dynamique équipe a de quoi surprendre à plus d’un titre.
Au microscope
« Aujourd’hui, quand une voiture électrique n’est plus garantie, son propriétaire se sent abandonné », lance Raphaël Daguet. Un constat qui, à lui seul, explique et justifie la naissance des e-Garages Revolte.
Que se passe-t-il concrètement aujourd’hui quand une voiture électrique hors garantie présente des problèmes de batterie ? La plupart du temps, le concessionnaire de la marque du véhicule délivre un devis au montant très dissuasif, parfois en indiquant d’une manière ou d’une autre que l’intervention ne permettra peut-être pas de résoudre le problème.
« Nous, chez Revolte, nous démontons la batterie et passons du temps à effectuer un diagnostic précis. Et si nous le pouvons, ce n’est pas le pack complet que nous allons remplacer, ni même le bloc concerné, et peut-être pas plus la carte électronique si c’est elle qui est en défaut. Quel gâchis ce serait ! », s’exclame Jérémie Noirot qui s’occupe des batteries.
Ben ils changent quoi alors, chez Revolte, dans ce cas !? « Le petit composant là, qui ne fait que quelques millimètres. Je prends un microscope pour cela. C’est mon métier depuis 13 ans, que j’ai commencé à exercer sur des voitures essence et diesel », surprend Erwan Lefèvre, spécialiste de l’électronique.
Une partie du diagnostic réalisé devant nous
Il ne s’agit pas de science-fiction. Lors de notre passage, Jérémie Noirot intervenait sur une Citroën C-Zero avec un problème de recharges qui s’interrompaient de façon précoce.
« Une première analyse nous a permis de localiser le bloc en défaut. Toutes les cellules qui le composent auraient une tension anormalement basse de 2,1 V. On imagine mal que ce soit possible. Je penche plutôt pour un problème d’électronique », analyse-t-il devant nous.

Bloc de batterie en défaut sur Citroën C-Zero
Nous le voyons déboulonner le bloc, le sortir, le poser sur l’établi, et tester une cellule : 3,97 V. « C’est bien ce que je pensais ! », sourit ce motard branché que nous avons déjà interviewé pour Cleanrider à la suite d’un périple de 6 200 km réalisé en 20 jours sur une Energica Eva Ribelle.

Prise de tension sur une cellule de batterie Citroën C-Zero
Quelle facture au final pour le client ? « C’est encore trop tôt pour le dire. Citroën demandait 13 000 euros HT pour remplacer complètement la batterie, auxquels il fallait encore ajouter la main-d’œuvre. En outre, ils n’ont pas de pack en stock. La facture sera de toute façon beaucoup moins lourde chez nous », nous répond-il.
Depuis février 2022
« Nous sommes déjà intervenus sur une C-Zero de la ville de Rennes. La collectivité craignait de devoir s’en débarrasser aux enchères devant le devis élevé du constructeur. La voiture ne voulait plus rouler. Dans un premier temps, Citroën s’est contenté d’effacer le défaut en pensant que ça allait résoudre le problème », rapporte Jérémie Noirot.
« De notre côté, nous avons pu localiser dans la journée l’anomalie au niveau du contacteur. Comme cette pièce n’est pas disponible en passant par le réseau du constructeur, nous l’avons remplacée par un exemplaire en seconde vie. Au lieu des 17 000 euros que pouvait demander Citroën, la collectivité n’a eu à débourser que 1 000 euros », chiffre-t-il.
« Notre première intervention, c’était en février dernier, sur le Kia Soul EV d’un chauffeur de VTC corrézien. Le SUV de 2018 affichait déjà 200 000 km au compteur. Son autonomie s’était réduite en très peu de temps et la voiture passait facilement en mode tortue à l’accélération. Kia avait remonté un SoH à 97 % », se rappelle le responsable des batteries chez Revolte.

Cellule gonflée d’une batterie de Kia Soul EV
« En 2 mois de temps, la concession n’a pas fait mieux que de préconiser un remplacement du pack complet pour environ 20 000 euros. Nous avons identifié que c’était la dernière cellule – la numéro 100 – qui posait problème, entraînant tout le pack avec elle. Elle était gonflée. Là, nous avons dû remplacer un module complet de 14 cellules, pour 4 fois moins cher », compare-t-il.
Nissan Leaf et Renault Zoé
« Ensuite nous avons résolu un problème sur une Leaf de première génération. Il n’y avait plus que 6 barrettes sur 12 affichées au tableau de bord. Nissan préconisait de remplacer le convertisseur pour 6 000 euros, sans garantie de résultat. Cette opération n’aurait de toute façon pas dépanné le véhicule », assure Jérémie Noirot.

Résistance de précharge remplacée sur Nissan Leaf 1
« C’était la résistance de précharge qui était en cause. Nous avions observé une valeur à 1,3 milliard d’ohms, contre les 30 ohms requis. La voiture a été réparée pour 1 000 euros qui comprennent le diagnostic, le démontage, la pièce, son remplacement, le remontage et les essais », détaille-t-il.

Renault Zoé en panne
« Sur une Zoé en défaut de charge et d’isolement, Renault demandait 3 900 euros pour changer le chargeur. Contre 1 059 euros, nous avons juste eu besoin de remplacer le bloc de capacité de filtrage. C’est lui qui provoquait une fuite de courant. En nous limitant au sous-composant concerné, nous avons prolongé la vie de tous les autres », se réjouit-il.

Renault Zoé en panne
« En revanche, pour déposer le chargeur sur une Zoé, c’est une vraie galère. Il faut par exemple démonter les essuie-glaces, vidanger le liquide de refroidissement. Pour cette voiture, nous sommes intervenus en région parisienne, grâce à un garage partenaire qui nous a accueillis », précise-t-il.
Coup de frein dû à la Covid-19
Aujourd’hui, le premier e-Garage Revolte est hébergé dans les ateliers d’un des associés, au 32 rue des Veyettes, à Rennes. L’espace dédié présente une surface de 100 m2 environ. « C’est une amélioration. Nous sommes ici depuis juin 2021. Auparavant, nous étions dans un local artisanal au fond d’un garage », commente Raphaël Daguet.
« En fait, tout a commencé en 2020. Je venais de quitter la scénographie du Puy du Fou. Là, j’ai d’ailleurs travaillé sur les anciennes voitures qui ont été rétrofitées à l’électrique chez e-Néo. Certaines sont pleinement opérationnelles, d’autres non, selon les besoins », révèle-t-il.
« J’avais décidé de monter ma structure en auto-entrepreneuriat pour le dessin de spectacles. L’enregistrement de ma société a été effectué le 14 mars 2020, et le lendemain 15 mars le premier confinement pour contrer la Covid-19 était institué », se souviendra-t-il toujours.
« Nous devions effectuer un voyage ma femme et moi, mais nous nous sommes finalement retrouvés dans un gîte en Loire-Atlantique, sans communication. On avait l’impression que tout s’était arrêté. Là, avec mon crayon et mon couteau, j’ai réfléchi au moyen de rebondir », témoigne-t-il.
Naissance de Révolte
« J’ai écrit et déposé des Post-it sur la table, autour de mes centres d’intérêt. J’ai pensé à : Restaurer une ancienne Citroën DS, en défi avec mon frère ; Raconter des histoires ; La mythologie de l’automobile en général ; L’écologie. Comme jeune papa, je pense à l’avenir de la planète pour les enfants d’aujourd’hui. J’apprécie les interventions de Jean-Marc Jancovici », aligne Raphaël Daguet.
« Et puis un nom est arrivé, et s’est imposé : “Revolte”. Avec lui, j’ai décidé de participer à la décarbonation de l’automobile, à réinventer sa mythologie. Le décret qui autorise le rétrofit venait de passer. J’ai contacté Lucas Mesquita qui a accepté d’investir dans le projet. Il m’a présenté Alexis Marcadet qui s’occupe de la communication et du marketing. Il vient de Cityscoot. À nous 3, nous formons le noyau dur de l’aventure », indique-t-il.
« En juin 2020, nous nous retrouvions déjà à 8 personnes, à Noyal-sur-Vilaine, dans l’ancien garage de Cédric Bohler, aujourd’hui notre responsable pour la partie mécanique et les ateliers. Nous voulions tracer notre propre voie. Nous avons décidé de ne pas trop regarder à quoi nous allions nous attaquer, afin de ne pas nous décourager », ne regrette-t-il pas.
207 et Golf 2 rétrofitées
« Nous avons démarré avec l’idée de rétrofiter à l’électrique des Peugeot 207. Nous avions imaginé un proto, et un prix de vente à 15 000 euros. Mais nous nous sommes aperçus qu’au final la voiture devrait être vendue dans les 40 000 euros si on suivait le cahier des charges retenu », avoue Raphaël Daguet.
« Alors nous nous sommes dit que s’il fallait passer par une étape de vente d’un véhicule cher pour parvenir ensuite à un modèle plus abordable, il fallait le faire. Mais il fallait choisir un modèle qui fasse rêver, avec pas forcément plus de 150 km d’autonomie », poursuit-il.
« Nous avons depuis bien avancé sur notre projet qui se base sur une Volkswagen Golf 2 avec des performances de GTI. C’est un véritable ampli Marshall sur roues. Il y a une très bonne sono, et l’Avas pour avertir les piétons est très rock », partage-t-il. Nous avons eu le plaisir de découvrir ce son style guitare électrique qui accompagne l’accélération du véhicule jusque 20 km/h : c’est tout simplement génial !
« Les sièges sont façon cuir usé ; la calandre est en bois brûlé. Nous avons retouché le tableau de bord en conservant sa présentation d’origine et en y ajoutant les spécificités d’une voiture électrique », présente-t-il.
Durer 100 ans
« En septembre 2021, nous allions entrer dans la phase d’homologation Utac pour la Golf rétrofitée. Nous avions la batterie 22 kWh, le moteur anglais, les cartes électroniques étaient commandées. Nous étions déjà en train de travailler sur le marketing et les scénarios de vente quand nous nous sommes aperçus que nous étions en train de cramer nos réserves financières », revoit Raphaël Daguet.
« Et pendant ce temps-là, tout un marché est à l’abandon : celui de la réparation des voitures électriques sorties de la garantie. Nous avons senti que nous parviendrions plus efficacement à atteindre notre mission en nous impliquant sur ce marché », expose-t-il.
Quelle mission ? « Notre mission, c’est de rendre la sobriété automobile désirable. Les voitures électriques doivent pouvoir durer 100 ans, être transmises à nos enfants, comme un bijou, une photo ou une maison. Il faut revenir à du bon sens. Pourquoi pousser à la casse les voitures au bout de 10 ans ? Cette mission, c’est notre colonne vertébrale », rapproche-t-il.
Toute prochaine ouverture à Nantes
« Le 1er novembre 2021 marque le jour 1 des e-Garages Revolte. Trois personnes sont parties, car elles ne se retrouvaient plus dans notre nouvelle orientation. Rémy, Jérémie et Bastien sont arrivés », raconte encore Raphaël Daguet.
« Nous allons développer les e-Garages Revolte. Le prochain ouvrira à Nantes fin septembre prochain, sur 1 000 m2, dont 80 m2 de laboratoire en zone ultra protégée pour travailler sur la haute tension. Avec cette adresse, nous allons toucher les électromobilistes de Loire-Atlantique, de Vendée et du littoral. Un showroom sera consacré à la vie de la mobilité électrique. Il servira à la présentation des acteurs qui se bougent dans la filière. Nous avons déjà ainsi pensé à EP Tender, à des constructeurs de petites motos électriques, et à des fabricants de bornes de recharge », dévoile-t-il.
« Il y aura des espaces d’exposition, de coworking, une grande bibliothèque pour se documenter, et pas seulement sur la technique », prévoit-il. « Pauline va nous rejoindre en septembre pour le lancement de notre Revolte Académie. Il s’agira de former les e-Mécanos. En sortant de là, ils maîtriseront dans le détail ce qu’est un véhicule électrique, seront tout autant informaticiens, électroniciens, battericiens, et sauront conseiller les clients », s’enthousiasme-t-il.
Autres projets
« À ce jour, nous sommes intervenus sur une vingtaine de voitures électriques provenant, en majorité, d’automobilistes particuliers. Nous avons aussi déjà notre premier client B2B, avec Nosmoke qui souhaite nous confier l’entretien de ses véhicules », met en avant Raphaël Daguet.
« Dans le milieu de l’année 2023, nous allons lancer des équipes mobiles qui pourront intervenir partout en France », avance-t-il. « Et nous participerons aussi à divers événements. Ainsi du 2 au 4 septembre prochains, au parc des expositions de Saint-Brieuc, dans le cadre du Salon de la mobilité électrique des Côtes-d’Armor », nous apprend-il.
« Nous avons déjà prévu sur notre stand d’effectuer en direct des démos d’ouverture d’une batterie et d’un moteur pour démystifier le VE. Nous exposerons d’autres composants éclatés, et sans doute 2 ou 3 véhicules. Nous réfléchissons encore à compléter cette liste », conclut notre interlocuteur.
À noter qu’en plus des voitures utilitaires, camions, scooters et vélos électriques, le Salon de la mobilité électrique des Côtes-d’Armor fera une large place au rétrofit, à la réparation, au recyclage des batteries, à l’hydrogène, avec divers ateliers ludiques. Le film documentaire À contresens sera projeté en soirée du 2 septembre, suivi d’un débat animé en visioconférence avec les réalisateurs Marc Muller et Jonas Schneiter.
Avant d’aller en mission de coopération au Sénégal, en 1996, j’avais reçu une petite formation. Au cours de celle-ci, il avait été souligné que les Sénégalais, quand ils rencontrent un inconnu, aiment discuter avec lui jusqu’à temps de trouver une connaissance commune. Ainsi la confiance peut-elle s’instaurer, aussi bien pour une affaire commerciale que familiale.
Je pratique cela de façon complètement automatique et spontanée aujourd’hui encore. Ce qui me sert très bien dans mon métier de journaliste. Et là, avec les associés des e-Garages Revolte, ça a fait tilt plus d’une fois.
Nos connaissances communes m’ont permis, entre autres, d’évaluer que ces 8 personnes sont complètement allumées. Pas du genre à avoir fumé la moquette, non. Mais dans le sens, « On ne veut pas savoir que ce sera dur ou impossible, mais on va le faire ». Et les résultats sont déjà là. Ils ont en outre la tête bien sur les épaules.
Tout aussi palpables sont cette complicité, cette complémentarité, et cet esprit d’équipe qui règnent à l’atelier et dans les bureaux. Il se passe véritablement quelque chose de fort, d’extraordinaire et qui emporte tout. Ils iront loin, c’est sûr et ça se sent. Que survienne un obstacle, et, comme un soft GPS, ils recalculent leur itinéraire.
Automobile Propre et moi-même leur adressons un grand merci pour leur accueil et leur disponibilité. Et un petit coucou au jeune marié Alexis qui a préparé notre venue juste avant de convoler.
quelle belle aventure avec le retrofit en visée et l’alimentaire en dépannage en attendant (quitte à créer une filiale pour ce faire)
Ce problème existe aussi sur les voitures thermiques.
Il y a des garages compétents et d’autres moins compétents…C’est la vie.
L’idée d’avoir des garages spécialisés dans les batteries est excellente, j’espère que ça va se développer, ça ne peut que bien évoluer.
Souvent une batterie tombe en panne à cause d’un élément défectueux. C’est très rare quand une batterie est entièrement usée.
Superbe initiative, longue vie à votre entreprise. Vous êtes dans mon carnet d’adresse et je vais passer vos coordonnées à tous mes contacts ayant un VE.
Cette article expose 2 choses effarantes et inadmissibles :
Félicitations à cette équipe de passionnés! Et salutations à Jérémie que j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois au cours de ces 10 dernières années, et dont la passion mais aussi l’évolution de « carrière » forcent le respect.
Bravo, et très longue vie à Revolte ! Il s’agit d’une activité indispensable, et l’équipe est de qualité !
Très sympa ce concept de garage spécialisé ! On voit bien que comme pour les moteurs thermiques, un réseau de réparation est nécessaire pour les années à venir. Mais la grande surprise, c’est que le réseau actuel de réparation des véhicules thermiques ne va peut-être pas se convertir assez vite et se faire doubler par de nouveaux venus sur ce marché, plus malins et mieux formés. Ça va être intéressant à suivre…
Je vois peut-être le mal partout, mais le fait que les constructeurs utilisent ensuite les batteries pour du stockage d’énergie fait qu’ils ont intérêt à faire acheter une nouvelle batterie à leurs clients plutôt que de remplacer la cellule fautive…
on ne peut dire que bravo à cette initiative. il serait de bon aloi de penser à former les nouveaux « mécanicien » de VE. vu les prix (et la fonte des matières premières) on ne peut pas se satisfaire que de remplacement à cout de milliers d’euros. il faut arreter le gachi ! et l’ incompétence.
La technique, le souhait d’alléger et de simplfier nombre de pièces pousse à l’intégration des bateries au chassi, à un montage où les connexions font partie de la structure, oú les blocs sont indémontables donc. L’électronique subit la même loi.
Au législateur d’imposer un minimum de réparabilité à coût abordable.
A la presse dont Automobile Propre de rendre compte des engagement constructeur sur les véhicules testés.
A nous acheteurs informés d’agir au final.
Ils ne savent pas où ils vont mais ils y vont a fond, le côté financier n’a pas l’air de poser problème l’argent doit arriver dans la mouvance de l’électrique. Même s’il ne restera que 5% de toutes leurs idées une chose et sûre un VE peut et doit se réparer.
On ne change pas un moteur pour un joint de culasse on va au garage. Pour le moment le marché et nul car les constructeurs usent les garanties, mais cela va venir, pas tout le monde va lâcher 10ou 15k€ de réparation pour de condo grillé. Et même les constructeurs vont devoir évoluer car même pour eux jeter une voiture ne peux pas être là solution. Dépêchez vous les petits gars le marché va très vite être très concurrentiel.
Bel article et belle entreprise, bravo !
Article intéressant à plusieurs titres. Il montre d’abord que le VE peut s’avérer très couteux en réparation si passage dans le réseau, au point de rendre économiquement irréparable un véhicule hors garantie. Cela n’a rien de nouveau, c’est déjà le cas pour les vélos électriques (il suffit de se balader sur le bon coin pour trouver des tas de vélos bradés car batterie ou système de charge HS).
Ce modèle de service qu’un réseau ne sait pas faire devrait se développer,sous réserve d’avoir suffisamment de techniciens formés. Mais il va se heurter au problème de la disponibilité des pièces détachées. Que ce soit pour des raisons d’évolution de normes ou de technologies, les composants électroniques sont obsolètes en 10 ou 20 ans. Même chose pour les batteries dont la techno évolue rapidement. On sais facilement refaire des pièces mécaniques pour des véhicules de 50 ans ou plus, ce n’est pas le cas pour l’électronique et je doute que ce soit le cas pour les batteries. Le réemploi est toujours possible mais un récupérateur vendra un chargeur ou une batterie complète, pas la pièce en panne car il devra jeter le reste. Ce sera moins cher que du neuf mais plus que de changer la pièce défectueuse. Dire qu’un VE peut durer 100 ans est peut être vrai, mais il faudra compter sur la chance pour n’avoir aucune panne. Je crains plutôt que la majorité des VE en panne partent à la casse au bout de 20 ans faute de pièce électronique ou de batterie, comme pour l’électroménager, les télé, les vélos électriques …
Bravo pour cette initiative promise à un bel avenir car soyons clair qu’avec les Tesla Model 3 qui sont de piètre fabrication ils auront du boulot.
BRAVO!!
Et j’espère pour ma part que cette initiative fera des émules hors de France.
Important aussi, prévoir la formation de techniciens et ingénieurs qui devront assurer la maintenance de nos (chers) véhicules, et le prévoir tout de suite (cf le désert médical annoncé depuis 20/30 ans et qu’aucun politicien n’a écouté).
Une très bonne nouvelle
je leur souhaite une grande réussite
moi ce qui m’inquiète en dehors des batteries c’est la partie multimédia de plus en plus intégrée et j’ai peur qu’au bout de 10/15 ans cela rende le ve inconduisible et irréparable.
sans compter les mises à jours arrêtées depuis longtemps
100 ans .. louable mais cela denote d’une meconaissance profonde des sujets de durabilité electronique. Un silicium n’est pas eternel et s’use. entre les macles, delamination, electromigration, popcorn, oxydation, permeabibilité electrique des materiaux. l’integration des composant : brasure, caf pcb, corrosion (plein de materiaux differents qui ne demandent qu a se recombiner)…les conceptions de die silicium micro sont concus avec des mecanismes de rattrapage d’erreur compensant ces effet du vieillisement, au dela d’un seuil se traduise par un composant qui « rame » et claque. chaque composant a une duree de vie en fonction de son usage. un constructeur n’a pas vocation a depenser de l’argent dans des composants pour leur offrir une durabilité centenaire alors que la caisse, ou d’autre composants seront hs bien avant. voyez les vieux ampli qui restent en condition climatique maitrisé : la liste des composant a changer pour une nouvelle vie. moi je ne mets pas ma vie a 100 l’heure entre les mains d’un bonhomme (meme competent et bonne volonté) qui soude dans le coin de son garage avec une connaissance partielle de la definitition technique d’un produit. meme en interne constructeur on ne s’engage pas sur de telles voies tant les effets de bords a verouiller sont trop nombreux. on prefere tout remplacer. Enfin il reste les sujets d’incompetence de garage qui a travers la diversité des produit a traiter prennent des raccourcis de facilité et de rentabilité. on voit ici les diagnostics reussis et rentables, pour combien de diag realisés et sans recidive ?
Ce n’est pas le premier garage spécialiste de la réparation de VE qui existe en Bretagne, espérons juste qu’un associé ne se lance pas dans la vente de VE « moins chers » provenant de l’étranger
a part ça, très bonne idée, longue vie à leur projet.
Je suis le propriétaire de la Nissan leaf réparée par revolte. Un grand, grand merci à eux !
Ils ont été super dans la prise en charge de ma leaf et dans le suivi de la recherche de panne.
Pour avoir beaucoup discuter avec eux, impossible de ne pas soutenir un tel projet, il est vraiment top !
super , tres bonne initiative, il faudrait « franchiser » le concept, faire un centre de formation ( pour former les garages voir des reconversions professionnelles ) et avoir des ouvertures de garages de ce type un peu partout en France, le marché va devenir énorme et c’est pas les garagistes actuels ou les concessions qui sont positionnés sur ce type de réparation/ intervention. Et quand on voit les tarifs pratiqués c’est quand même accessible.
vu l’article, soit les concessions sont incompétentes, soit ce sont des voleurs. ou les 2.
et vu leur perte de chiffre sur l’entretien, ça craint.
mème résultat chez VV pour ma polo diesel. recherche diagnostique 50€ = pompe gasoil a changer 1600€ …. bizarre !?
résultat = je change un relais 10€ et c’est repartit :)
étonnant non ! VE ou pétrole mème combat.
Quand je vois mon unique véhicule qui a 7 ans et comment elle est rincée, je me vois mal la garder encore 93 ans…
Je veux une Tesla !
Je commence à en avoir marre de m’inventer une vie avec 3 tesla sur Cara…
En voilà une bonne initiative. Il fallait un pionnier pour ce type de prestations. Forcément avec le nombre croissant de Ve sur nos routes. Il y aura une demande croissante pour ce genre d’intervention qui sera une alternative plus que credible par rapport aux constructeurs et leurs tarifs exorbitant. Et si ça peut remettre en place ces anti-ve qui qui cris sur tous les toits à dire que les batteries seront un gouffre financier apres la période de garantie.
Bel article, on en redemande des comme ça ! ;-)
L’idée qu’un VE puisse se transmettre de génération en génération me plait bien, même si cela reste peut être un doux rêve…
Moi qui compte conserver 15 ans mon EV6, je vais peut-être revoir à la hausse cet objectif, avec l’aide d’entreprises comme celle-là.
A quand l’indice de réparabilité en automobile et le retour du design intégrant des coûts de maintenances étudiés et réduits comme en aviation?
Ce sera incontournable si le VE, la voiture en general, veut survivre…
Superbe sujet :) Merci a eux… Vivement qu’on les ait un peu partout en France. Accessoirement ça prouve qu’il y aura tjrs de la main d’oeuvre pour réparer les voitures.
C’est quand même terrible cette manie d’obsolescence, on vous garantie 10 ans un VE (batterie) tout en sachant que le terme atteint cela reviendra presque moins cher de racheter un VE que de le faire réparer, je souhaite plus d’initiative de ce genre. Cela me rappel mon lave linge qui a lâché au bout de 5 ans, carte électronique a dit le réparateur soit 400e (pièce et MO), alors qu’en fin de compte j’ai remplacer 2 condensateurs en 10v alors que l’alimentation de la carte est 12v, par 2 de 25v et cela ma couté 10e et c’était y a 4 ans !
Bravo et on attend avec impatience que cela se développe de plus en plus 👍
Vivement que ça se développe! Bravo!
Voilà un article comme je souhaite en lire !
Merci pour cet excellent article! Quel bande de génies, poètes, passionnés, révoltés!
Longue vie à leur aventure, et j’escompte bien faire appel à eux quand le jour viendra