Chaque jour dans le monde, une nouvelle marque semble apparaître pour proposer une voiture électrique avant-gardiste et celle de ce dimanche est l’Olympian Motors O1.
On ne compte plus désormais les start-up émergeant subitement du néant avec un projet de voiture électrique présentée comme révolutionnaire et – oui, le fameux mot à la mode qui rend forcément méfiant – disruptive. Et la dernière venue en provenance de la Californie s’appelle Olympian Motors dont le descriptif accompagnant la présentation de sa O1 laisse rêveur. Côté style, on a une approche définitivement néo-rétro, lorgnant férocement sur la période art déco d’avant-guerre avec un résultat qui n’est pas sans évoquer ce que pourrait être la version berline d’une Morgan Aero 8. Les proportions un peu trompeuses sur les images ne donnent pas forcément cette impression, mais c’est une voiture énorme, tutoyant les 5 mètres de long et dépassant les deux tonnes malgré une carrosserie en fibre de carbone.
À lire aussi Alpha ACE : le coupé électrique à l’ADN néo-rétroL’intérieur tente de se montrer le moins anachronique possible avec une ambiance minimaliste apportée par l’absence d’écrans et même de boutons, tout passant par des commandes vocales et un affichage tête haute à réalité augmentée.
Côté technique, l’Olympian Motors O1 embarque un unique moteur envoyant 310 ch et 414 Nm aux roues arrière et alimenté par une batterie lithium-ion de 82 kWh pouvant être rechargée à 11 kW en courant alternatif et 125 kW en courant continu. Le 0 à 100 km/h paraît un peu ambitieux vu le rapport poids/puissance, avec moins de six secondes annoncées, tout comme la vitesse maximum de 257 km/h, mais l’autonomie semble un peu plus crédible, avec 490 km.
Ce qu’il y a de rafraîchissant est que ce ne soit pas un énième monstre à la puissance de quatre chiffres et, plus étonnant encore, que le prix paraisse presque bas par rapport à ses spécificités et à ses ambitions, avec des tarifs démarrant à 100 000 $, soit environ 93 000 €. Par contre, la description accompagnant la voiture qui n’existe aujourd’hui qu’à travers des images générées par ordinateur laisse transpirer une certaine suffisance, comme le faisait déjà penser le nom de la marque. Sachez en effet que ce n’est pas une voiture, mais « une expérience, une façon de prendre du plaisir, de se détendre, de respirer et de trouver le confort dans le monde au rythme trop rapide », « l’équilibre parfait entre la nature, le minimalisme et l’esthétique » et, surtout, qu’elle est dédiée « à tous les entrepreneurs, les artistes, les scientifiques et les athlètes ».
À lire aussi Renault fait évoluer Alpine : Électrique, avant-gardiste et luxueuse
» Le 0 à 100 km/h paraît un peu ambitieux vu le rapport poids/puissance, avec moins de six secondes annoncées «
Dans la vraie vie une EV6 de 325cv et 2100kgs mets 5,2 secondes au 0 à 100, je ne vois pas pourquoi une voiture de 310 cv et 2000kgs ne pourrait pas faire moins de 6 secondes !
C’est surtout un concept qui n’est pas près de rouler. Alors les perfs annoncées, ainsi que le tarif, c’est juste du vaporware.
L’industrie de l’automobile électrique aux USA est en train d’évoluer de la barbarie à la décadence sans passer la civilisation.
Au moins, on n’aura pas l’impression d’être dans un sous-marin comme dans de nombreuses productions actuelles.
Je me demande quand même s’il y a eu une réelle recherche sur la résistance de la structure : les montants sont vraiment trop fins et trop peu nombreux pour passer les normes actuelles…
Mais dans une démarche de durabilité, j’apprécie la proposition d’une carrosserie intemporelle (ou déjà vieille, c’est comme on veut) et de performances raisonnables par rapport au prix de la voiture.
A quoi sert le capot avant si moteur arrière ?
Plus baroque que ça… Un certain charme, mais dommage que le pavillon soit si haut, cela gâche les proportions.