Pour que l’électrification ait un sens sur le plan environnemental, il va falloir réduire le poids des batteries. C’est ce qu’a déclaré Carlos Tavares, le patron de Stellantis. De quoi surprendre alors que Peugeot vient de lancer un 3008 électrique très lourd !

Réduire le poids des voitures électriques

Les voitures électriques pèsent-elles trop lourd ? C’est une critique qui revient régulièrement. Le patron de Stellantis a décidé de s’emparer du sujet à l’occasion du Freedom of Mobility Forum organisé par son entreprise. Selon ses propos, pour qu’une voiture électrique puisse bénéficier d’une autonomie décente, soit environ 400 km, elle a besoin de 500 kg de matières premières supplémentaires par rapport à une voiture thermique. Il estime que l’industrie automobile « doit réduire de moitié le poids des batteries des véhicules électriques au cours de la prochaine décennie ».

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Carlos Tavares n’a jamais caché son désamour pour les voitures électriques. Il a même prévu un scénario de repli en fonction du résultat des élections présidentielles américaines de 2024. Il y a quelques jours, il a réaffirmé son opinion en expliquant que « d’un point de vue environnemental, les voitures électriques actuelles sont un non-sens ».

Un non-sens écologique selon le patron de Stellantis

Mais M. Tavares est plutôt mal placé pour donner des leçons en la matière. En effet, le nouveau 3008 électrique n’est pas (du tout) réputé pour sa légèreté. Au contraire même. Avec sa batterie de 73 kWh, le SUV pèse 2 183 kg. C’est 274 kg de plus qu’un Tesla Model Y. Un poids qui se ressent au freinage, selon Maxime Fontanier, journaliste chez Automobile Propre.

Le patron de Stellantis est convaincu que le poids élevé des modèles électriques pose problème. Selon lui, l’industrie automobile doit réaliser une percée technologique, avec de nouvelles chimies, pour améliorer la densité énergétique des cellules. Ce qui permettrait de réduire le poids des batteries et donc leur empreinte carbone. Il est plutôt optimiste et assure que « nous sommes sur la bonne voie ».

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Derrière les propos de Carlos Tavares, il y a aussi l’idée de réduire l’utilisation des matériaux rares. Des matières premières dont l’extraction pose de sérieux problèmes environnementaux. Le patron de Stellantis a également abordé la question de l’hydrogène. Selon lui, il ne s’agit pas d’une « technologie viable pour la mobilité de masse en raison de son coût très élevé ».