L’Etat se serait engagé auprès de la filière automobile à maintenir le bonus écologique encore quelques années. Mais les montants des aides pourront baisser.
Nos confrères des Echos ont mis la main sur un document intéressant : le prochain contrat stratégique signé entre l’Etat et la filière automobile française. Un document qui liste des engagements des deux parties sur la période 2023/2027, avec en gros le principe du donnant/donnant.
D’un côté, la filière s’engage dans un avenir électrique souhaité par l’Etat, sans le remettre en cause. Les ventes de voitures et d’utilitaires électriques doivent fortement progresser d’ici 2027 (une multiplication par quatre pour les autos, par six pour les fourgons), et la production dans l’Hexagone doit s’intensifier, avec l’objectif d’atteindre deux millions de véhicules électrifiés par an d’ici la fin de la décennie.
De son côté, l’Etat continue de venir en aide à la filière. Les Échos notent que des demandes faites par cette dernière ne figurent pas dans le contrat final, par exemple un engagement sur la baisse des impôts de production ou des coûts de production. En revanche, l’Etat va toujours verser des aides à l’achat.
À lire aussi Bonus écologique 2024 : montants, barème et critères d’éligibilitéC’est donc une bonne nouvelle pour les automobilistes, puisque ce nouveau contrat mentionne clairement le maintien du bonus écologique. De quoi éloigner la crainte de le voir s’arrêter d’un coup, comme cela a été le cas en Allemagne fin 2023. Le bonus pourrait ainsi exister au moins jusqu’en 2027.
Attention toutefois aux montants ! Car si le bonus est pérennisé, l’Etat peut toujours réduire l’aide, comme il le fait depuis quelques années. En 2024, si la moitié des Français la moins “riche” a gardé le bonus de 7.000 €, pour les autres, l’aide a baissé de 5.000 à 4.000 €. Il faut quand même s’attendre à d’autres baisses d’ici 2027.
On verra le verre à moitié plein en se disant qu’il y aura toujours un coup de pouce, d’autant que les prix des électriques commencent à baisser et cette diminution va s’accentuer. Et même si son montant recule, le bonus reste un argument de vente très important pour les constructeurs.
Les Échos indiquent que le contrat mentionne aussi toujours une prime à la casse et le leasing social, ce dernier devant être de retour en 2025.
Le bonus n’a plus la même importance qu’il y a quelques années. Ce bonus a été important, maintenant il baisse, mais ce n’est pas dramatique car il ne faut pas oublier d’autres facteurs importants.:
Le bonus n’est plus le facteur déterminant : il peut continuer à baisser, voire disparaitre.
Petites suggestions à notre cher Bruno qui ne sait pas compter :
A compléter si vous avez d’autres idées pour favoriser l’électrification et la décarbonation sur nos routes.
Autant j’ai pu bénéficier du bonus il y a un peu plus de 2 ans pour acheter mon VE, autant je m’interroge sur son efficacité aujourd’hui.
Car, les récentes baisses l’ont montré (MG, mais pas qu’eux), le bonus ne sert souvent qu’à remonter le prix.
Si on passe de 4000 à 3000, je suis prêt à parier que Renault baissera ses prix de 1000. Et à l’inverse, si on maintient le bonus, les prix ne baisseront pas.
Je ne suis pas économiste, pas de solution magique à proposer (ni petsonne je crois!), mais subventionner une industrie n’est jamais bon à long terme. Un coup de pouce pour “lancer la machine” au début oui, mais à la fin le prix doit tendre vers un tarif raisonnable (gain de productivité, amortissement des chaînes, efficacité dans la production et…ne pas verser trop de milliards de dividendes ! Il en faut pour l’investissement, mais je crois qu’on est sorti desgains raisonnables, et il faut bien le payer sous forme de prix trop élevés ou de subventions plus ou mins déguisées)
Très bien, mais une autre nécessité : baisser le seuil d’éligibilité au bonus de 47k€. Cet outil a prouvé son efficacité dans la baisse des prix en 2023 (avec une pluie d’énormes remises sur d’énormes SUV), maintenant il faut privilégier les véhicules les plus “abordables”.
Sur que l’etat dont les finances sont florissantes peut se permettre une telle generosité (apres moi le deluge ! )
D’ici trois ans, les modèles actuels inonderont le marché de l’occasion, réduisant drastiquement le ticket d’entrée au 100% électrique.
Nul doute également que des garagistes/concessionnaires proposeront des changements de batteries par des modèles plus efficients. Surement en mode LOA, pour garder le client de l’occasion tout aussi captif de leur écosystème que le client du neuf.
Donc, les bonus, c’est mignon, mais comme dit plus bas, c’est contre-productif.
Soit on subventionne nos entreprises directement, soit on laisse le marché décider.
Mais un bonus à la tête du client, qui de toute façon ira financer la concurrence car moins chère …
Nouvelle interessante dans la mesure où elle permet aux petites bourses comme la gueule de mes revenus, de ne pas se précipiter dans l’achat ou la conversion et attendre non seulement la baisse des prix mais aussi l’arrivée de modèles éligibles aux aides de petites tailles permettant de circuler en local et parfois dans un large périmètre ; bref, tout comme avec une petite thermique…
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Le bonus ne peut se maintenir que s’il est financer et avec leasing sociale rien n’est financer donc le bonus ne veut plus rien dire aujourd’hui. Les constructeurs serait fou de croire à sa longévité. Mais est-il encore nécessaire. Si c’est pour soutenir nos constructeurs autant leur verser directement les aides plus tôt de faire croire que c’est pour les consommateurs. Si l’état s’engage auprès de la filière automobile que vient faire le bonus là dedans. On mélange des choux et des carotte comme d’hab!
On peut facilement imaginer une baisse de 1000€ par an jusqu’en 2027.
Ce qui serait souhaitable en revanche, c’est que dans l’hypothèse probable où ce montant baisse, il soit accompagné également d’une baisse du seuil actuellement à 47k €, car on sait bien que les constructeurs feront l’effort de baisser leur prix pour conserver le bonus.