En à peine plus de 3 mois, Thierry a fait avaler plus de 6 500 km à sa première voiture électrique. Il nous livre ses impressions très positives sur la Kia EV6 qu’il avait au départ alignée avec deux autres modèles dotés également de performances intéressantes en matière d’autonomie et de puissance de recharge.

Le modèle retenu

Afin de bénéficier du bonus écologique, notre lecteur Thierry a fait très attention dans le choix du modèle et des options. Ainsi, en retenant l’entrée de gamme Active – déjà très bien équipée – de Kia EV6, avec le moteur de 168 kW (229 ch) de puissance, et dans le bleu Pacifique proposé par défaut.

« J’ai pu comme ça bénéficier de l’attache remorque, mais pas de la pompe à chaleur », souligne-t-il. Seule voiture du foyer, l’EV6 reçue fin décembre dernier a remplacé une Audi A6 Allroad diesel. Avant de signer pour la berline électrique de Kia, il a hésité avec les Tesla Model 3 et Hyundai Ioniq 5 qu’il a également essayées.

L’Américaine a été éliminée en raison de l’absence de hayon qui ne facilitait pas le transport du chien de notre interlocuteur. C’est une consommation plus élevée sur la Hyundai et un bon contact avec le commercial de Kia qui ont finalement fait pencher la balance vers l’EV6.

Pourquoi passer à l’électrique ?

Si Thierry est passé à la voiture électrique maintenant qu’il est à la retraite, c’est déjà parce qu’il estime disposer de plus de temps pour effectuer ses trajets. De quoi inclure des pauses pour la recharge des batteries. S’y ajoutent des raisons écologiques et financières. « Et puis je voulais essayer la voiture électrique », complète-t-il.

Ayant abandonné un véhicule d’un gabarit relativement imposant, l’EV6 ne gêne pas notre lecteur pour circuler dans Paris. Le rayon de braquage, par exemple, ne lui pose pas de problème. C’est au niveau des places réservées à la recharge que ça coince parfois.

« Devant certaines bornes Belib’, elles sont délimitées pour des Renault Zoé », juge-t-il. De quoi abîmer le pare-chocs avant, dépourvu de radar sur la finition Active.

La recharge AC…

Lorsqu’il séjourne dans la Capitale, Thierry recharge ainsi en voirie. « Des bornes Belib’, il y en a partout dans Paris. Vous pouvez recharger la nuit, ça ne coûte pas trop cher », évalue-t-il.

Il se rend régulièrement à Granville, en Normandie, avec son EV6. Là, il réside dans une maison particulière où il a la possibilité de brancher sa voiture électrique.

« Je vais faire installer une prise renforcée, ce qui me permettra de passer d’une puissance de 2,5 à 3,8 kW. Mais pas une borne, parce que je trouve qu’elles sont encore trop chères », oppose-t-il.

… et les bornes ultrarapides

Pour rendre visite à sa famille dans le Nord ou en Dordogne, il exploite les chargeurs ultrarapides. Il s’étonne cependant de n’avoir jamais pu observer une puissance supérieure à 200 kW.

« Mon début de recharge se situe au mieux dans les 80 kW. Passé le seuil des 50-60 %, je peux atteindre les 180 kW. Après 80 %, forcément, ça redescend. J’attends l’été avec impatience pour constater si la courbe monte jusqu’à 230 kW », espère notre lecteur.

Autre souhait : pouvoir exploiter les superchargeurs Tesla. Ce qu’il n’a pas pu faire à ce jour, chacun de ses essais tournant à l’échec. Un phénomène connu qui devrait être prochainement réglé.

Consommation moyenne de 20,7 kWh/100 km

Au bout des 6 500 km parcourus, l’EV6 de Thierry affiche une consommation moyenne de 20,7 kWh/100 km pour près de 127 heures de fonctionnement. Soit une vitesse de 51 km/h. « Je fais pas mal d’autoroute où la consommation peut monter rapidement à 23 kWh/100 km. J’arrive à descendre à 15-16 kWh/100 km sur route », chiffre-t-il.

« J’ai pris un Dongle pour obtenir la consommation directement avec l’application ABRP. Ce qui permet d’avoir une tranquillité sur la route et concernant la recharge… si les bornes aux points d’arrêts suggérés fonctionnent. L’option est pas mal faite. C’est assez performant », explique-t-il.

« Le modèle EV6 200 chevaux à propulsion est très bien. C’est différent bien sûr de l’Audi A6 Allroad dotée de 300 ch, mais avec l’électrique la puissance est tout de suite disponible », apprécie-t-il.

Confort à bord

La finition d’entrée de gamme ne déplaît pas au conducteur de l’EV6. « Le tableau de bord, c’est du plastique recyclé. Je trouve ça très bien. Sur la console, ce n’est pas un noir verni, au moins ce n’est pas salissant. Les sièges sont en cuir synthétique et tissu. Seule la finition Active propose cette combinaison. En revanche, ils ne sont ni électriques ni chauffants », décrit Thierry.

« Également réglable en hauteur, le siège du passager ne propose pas un ajustement pour les lombaires. À l’arrière, l’inclinaison du dossier de la banquette peut être modifiée, ce qui est assez rare », note-t-il.

À l’usage

Notre lecteur trouve l’amortissement sur la berline électrique de Kia plus raide qu’avec sa précédente voiture équipée de la suspension pneumatique. Sans pour autant en éprouver de la gêne ou du désagrément. Au contraire, il ressent une très bonne tenue de route avec l’EV6.

Elle est accentuée par l’abaissement du centre de gravité permis par la disposition du pack lithium-ion de 77,4 kWh. « Sur des routes un peu défoncées, ça cahote un peu, mais on a davantage l’impression de conduire une Allemande qu’une Coréenne », compare-t-il. Thierry est séduit par le silence d’évolution d’une voiture électrique.

À peine note-t-il le bruit du vent à 130 km/h, complimentant le travail de Kia sur l’aérodynamisme de l’EV6.

Aides à la conduite

Comme beaucoup de conducteurs des voitures électriques qui peuvent fonctionner avec ce mode, Thierry apprécie de pouvoir conduire avec la seule pédale d’accélérateur. Le dispositif i-Pedal permet de ralentir jusqu’à l’arrêt, sans toucher à celle des freins.

« C’est vraiment top ! Par contre, ce qui n’est pas terrible, c’est que cette fonction se désactive à chaque nouvelle utilisation du véhicule », regrette-t-il. La présence de toutes les aides à la conduite a plaidé pour ce modèle, dans cette finition, à l’heure de passer à la commande chez le concessionnaire.

Notre lecteur vous aura-t-il convaincu à essayer cette voiture ?

Toute l’équipe d’Automobile Propre remercie Thierry pour son témoignage et ses sympathiques retours sur notre travail.