Gernot Döllner, le nouveau patron d’Audi, envisage des changements structurels qui pourraient avoir un impact sur la production du Q8 e-tron à Bruxelles. À l’avenir, le plus gros SUV électrique de la marque pourrait être fabriqué en Chine et au Mexique. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les salariés de l’usine.

Audi veut réduire ses coûts de production

Audi envisage de stopper la production européenne de son Q8 e-tron. Si Markus Duesmann, l’ancien patron de la marque allemande, avait bien l’intention de conserver la fabrication du gros modèle à Bruxelles, Gernot Döllner ne l’entend pas de cette oreille. Le successeur du SUV électrique, prévu pour 2026, pourrait voir ses lignes de fabrication délocalisées soit en Chine, soit au Mexique.

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Selon Automobilwoche, l’homme à la tête de la célèbre marque aux anneaux entend poursuivre sa stratégie visant à « alléger l’entreprise et à la rendre plus efficace ». Et cela implique logiquement une meilleure utilisation des usines.

L’actuel Q8-e-tron est en réalité déjà dépassé par ses concurrents d’un point de vue technologies et l’usine de Bruxelles n’est pas utilisée au maximum de ses capacités. Même avec la future plateforme PPE, la direction d’Audi ne croit pas que l’usine belge puisse être une piste envisageable. Les coûts de production en Europe sont « trop élevés » et une production à l’étranger serait avantageuse.

L’usine Audi Brussels en danger ?

En interne, il est question d’une production du Q8 e-tron au Mexique pour desservir les États-Unis et l’Europe. Audi possède déjà sa propre usine dans le pays. C’est là que le Q5 hybride-rechargeable est construit. Pour le marché chinois, le modèle serait assemblé à Changchun, dans le centre de la Chine. Si aucune décision officielle n’a encore été prise, l’avenir du Q8 e-tron à Bruxelles est plus que jamais incertain.

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Au-delà de ce simple modèle, c’est toute l’usine de Bruxelles qui est inquiète. Étant donné que le Q4 e-tron continuera vraisemblablement d’être fabriqué en Allemagne, à Zwickau, le site de production belge pourrait se retrouver sans aucun autre véhicule à produire. Malgré son statut d’usine « certifiée pour sa production neutre en C02 », l’avenir d’Audi Bruxelles est donc peut-être déjà en jeu.

Avis de l'auteur

L’usine Audi Brussels en danger ? Rien n’est fait, mais en tout cas, les syndicats sont inquiets. Près de 3 000 personnes travaillent sur le site et il semble qu’ils n’entrent plus tout à fait dans les plans du nouveau patron de la marque. En 2022, l’usine s’était pourtant vue attribuée la production de 40 000 Q4 e-tron. Raté ! La faible demande sur l’électrique chez Audi a poussé la direction à annuler cette décision. Je trouve que c’est quand même dommage d’avoir investi autant d’argent pour convertir cette usine historique à l’électrique en 2018, puis de l’abandonner à peine dix ans plus tard. Surtout quand on sait les efforts déployés par les équipes sur place pour rendre ce site de production neutre en CO2. L’usine possède notamment un parc gigantesque de 37 000 m² de panneaux photovoltaïques. J’ai eu l’occasion de visiter Audi Brussels et j’avoue que j’éprouve un sentiment de tristesse en imaginant une potentielle fermeture. Ce serait aussi un coup dur pour la production automobile européenne.