Accueillant de nombreuses usines automobiles, le Mexique ne veut finalement plus de celles des constructeurs chinois. Le pays semble ainsi répondre aux pressions du voisin américain.

Dans leur expansion internationale, les constructeurs chinois n’ont pas que des vues sur l’Europe. L’Amérique latine fait également partie de leurs cibles principales et plusieurs marques sont déjà bien établies au Brésil ou au Mexique.

Ce dernier pays profite d’ailleurs de sa position intermédiaire entre les parties nord et sud du continent. En une vingtaine d’années, il est devenu un pôle incontournable de la production automobile de la région, et la plupart des grands groupes automobiles y possèdent au moins une usine.

Mais alors que plusieurs constructeurs chinois, dont BYD, SAIC, Geely, Chery, étaient en discussion avec le gouvernement pour implanter leur propre usine, ils viennent de subir un important revers. Le gouvernement de Mexico a décidé de ne plus offrir aux constructeurs automobiles chinois la moindre aide. Les implantations de grandes usines profitent habituellement de prix très bas pour les terrains et de fortes réductions de taxes.

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Cette décision est clairement liée aux pressions américaines sur le gouvernement mexicain. Le sujet des voitures électriques chinoises est peu à peu devenu un sujet dans la campagne présidentielle. Car bien entendu, une production au Mexique faciliterait grandement l’arrivée aux États-Unis de ces constructeurs, menaçant GM, Ford ou Stellantis encore bien peu armés face à cette concurrence plus abordable.

Néanmoins, rappelons aussi que GM a été un des premiers constructeurs non-chinois à exporter un de ses produits de Chine vers son marché national, le Buick Envision en 2016 déjà.