Les nouvelles aides qui visent, en sortant du confinement, à la fois à redynamiser l’industrie automobile et à développer les voitures à faibles émissions, permettent de faire baisser le prix brut de quelque 12.000 euros pour nombre de particuliers. Quels modèles intéressants tombent sous la barre des 20.000 euros ?

7.000 + 5.000 euros

Le bonus gouvernemental vient de passer de 6.000 à 7.000 euros pour les voitures électriques neuves vendues aux particuliers en-dessous de 45.000 euros.

Ces mêmes modèles permettent de bénéficier d’une prime à la conversion de 5.000 euros à 2 conditions. Tout d’abord de s’inscrire dans un revenu fiscal de référence de 18.000 euros par part, contre 13.500 euros auparavant. Ensuite, il faut mettre à la casse une voiture ou un utilitaire léger essence ou diesel respectivement mis en circulation avant le 1er janvier des années 2006 et 2011.

Les anciennes conditions concernant la prime à la conversion seront à nouveau en vigueur après 200.000 dossiers acceptés, ce qui peut vite arriver. C’est donc le bon moment pour acheter une voiture électrique neuve qui coûtera parfois pas beaucoup plus de 10.000 euros.

Des constructeurs réactifs

Les 5 modèles de voitures électriques, et leurs dérivées, que nous avons repris ici constituent en quelque sorte les meilleures affaires à conclure actuellement dans le contexte des aides réactualisées.

La bonne surprise, c’est que quelques constructeurs en ont profité pour ajouter une réduction qui fait passer en dessous de la barre des 20.000 euros des VE que nous n’attendions pas à ce niveau. Ainsi les Hyundai Kona et Ioniq électriques. Opel fait fort également pour sa Corsa-e.

Nous avions envisagé que Peugeot, Nissan et BMW en fasse de même, puis Kia quand nous avons découvert les offres de sa maison mère. Ce n’était cependant pas le cas quand nous avons rédigé l’article, mais ça peut encore venir, chacun des constructeurs souhaitant profiter au mieux de la situation.

A noter que certains d’entre eux ont décidé de diriger leurs efforts plus particulièrement vers des formules de location longue durée qui n’entrent pas dans le périmètre du présent article. Ainsi, Kia, pour son e-Niro, avec des loyers à 47 euros par mois.

Renault ZOE : 20.000 euros

Certes, nous avons indiqué « à moins de 20.000 euros » dans le titre. La finition d’entrée de gamme Life avec batterie de la Zoé est habituellement proposée à 32.000 euros TTC. En déduisant le nouveau bonus et la prime à la conversion révisée, elle descend tout juste à 20.000 euros.

Pour ne pas faire mentir notre titre, et si vous êtes intéressé par ce modèle qui a comme gros avantage de pouvoir exploiter au mieux les bornes 22 kW AC très majoritaires dans les réseaux de recharge public, demandez au concessionnaire de vous faire une réduction exceptionnelle de 1 euro. Et comme justification à votre demande, dites que « c’est Automobile Propre qui le suggère pour la crédibilité d’un de ses articles (sourire) ».

Polyvalente, appréciée par ses nombreux utilisateurs, disposant désormais d’une autonomie WLTP frisant les 400 km, la Zoé est la voiture électrique la plus vendue en France. Ce n’est pas pour rien !

La Renault ZOE est aussi proposée en LLD avec une offre débutant à partir de 79 €/mois en finition Life.

Hyundai Kona : 19.500 euros

Hyundai Kona électrique

Trouver le Hyundai Kona électrique à moins de 20.000 euros est une très bonne surprise, tellement ce modèle bénéficie d’une belle palette d’équipements, y compris dans sa finition Intuitive d’entrée de gamme.

D’ordinaire, la version avec la plus petite batterie de 39 kWh de capacité énergétique, offrant une autonomie WLTP de 289 km (contre 484 km avec le pack 64 kWh), est affichée au prix de 34.900 euros TTC. En cumulant les 12.000 euros de coup de pouce de l’Etat, avec une remise de 2.400 euros et une aide à la reprise de 1.000 euros à l’initiative du constructeur coréen, le SUV électrique s’acquiert pour 19.500 euros. A ce prix là, si le rayon d’action est suffisant pour vos besoins habituels, cet engin plus exotique que la Renault ZOE devrait vous séduire.

A noter que la Ioniq passe également sous les 20.000 euros. Egalement en finition Intuitive, avec une remise de 3.000 euros et une aide à la reprise de 1.000 euros maison, elle s’affiche à 18.900 euros. Son autonomie WLTP est de 294 km.

Opel Corsa-e : 16.700 euros

Bâtie sur le même groupe motopropulseur que la Peugeot e-208, la Corsa-e est littéralement poussée en avant par Opel. Avec plus de 3.000 euros d’écart actuellement avec la Renault Zoé, elle se place également comme une de ses dangereuses concurrentes.

Son autonomie de 327 km WLTP est cependant en retrait, mais, tout comme le Hyundai Kona électrique, elle dispose de la recharge rapide qui est un véritable plus lorsqu’il s’agit d’effectuer de longs déplacements.

Habituellement proposée à 30.650 euros, la Opel Corsa-e descendrait déjà à 18.650 euros rien qu’en déduisant le bonus gouvernemental et la prime à la conversion. Le constructeur allemand fait un geste de plus qui rend la citadine électrique d’Opel encore plus séduisante face à la Peugeot e-208 que nous ne pouvons repêcher pour notre classement. Cette dernière s’affiche au minimum à 20.300 euros à l’heure où nous écrivons l’article.

Smart Forfour EQ : 15.350 euros

Avec les 12.000 euros d’aides de l’Etat, la Smart Forfour dans sa version d’entrée de gamme Passion passe de 27.250 à 15.350 euros. Même si elle a été retouchée pour 2020, avec seulement 1.350 euros de moins que pour une Opel Corsa-e, elle risque d’apparaître vieillissante face à des modèles qui se montrent plus généreux en espace et doté de meilleures qualités routières. Surtout si on se penche sur sa chiche autonomie WLTP de 130 km.

Mais Smart séduit aussi par sa touche originale très spécifique et un encombrement en ville qui autorise ses productions à se faufiler et à se garer là ou d’autres voitures ne peuvent le faire.

La Fortwo bénéficiera sans doute davantage des dispositions actuelles, en raison de son format 2 places qui emporte l’adhésion de nombreux amateurs de voitures minimalistes. Son prix actuel, pour ceux qui peuvent prétendre à la reprise d’un véhicule à mettre à la casse, est de 14.500 euros.

Volkswagen e-Up ! : 12.111 euros

Si la nouvelle Volkswagen e-Up, équipée de sa batterie d’une capacité énergétique de 32,3 kWh lui autorisant une autonomie de 260 km WLTP, apparaît en fin de notre article, ce n’est pas parce qu’elle constituerait la moins bonne affaire du moment. Au contraire, même !

Habituellement vendue au prix de 23.440 euros, en tenant compte du fait que le bonus gouvernemental ne peut être supérieur à 27% du prix neuf, elle se montre particulièrement accessible à 12.111 euros. Et ce avec un équipement très largement suffisant.

Ses jumelles Seat Mii électrique et Skoda Citigo e iV le sont plus encore, avec un tarif qui descend respectivement de 21.920 à 11.002 euros, et de 21.600 à 10.768 euros.

Ces chiffres mettent véritablement la voiture électrique à la portée d’un nombre beaucoup plus important de ménages en France. C’est encore plus vrai pour ceux qui peuvent aussi bénéficier d’une surprime comme résidant d’une ZFE (Zone à faibles émissions).

Et vous, avec un budget de 20.000 euros, laquelle de ces voitures électriques choisiriez-vous et pourquoi ?