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Premier SUV électrique de la marque allemande, le nouveau Volkswagen ID.4 partage bon nombre de ses caractéristiques avec la compacte ID.3. Nous avons pu l’essayer dans sa série limitée 1st Max équipée d’une batterie de 77 kWh.
Tout va très vite chez Volkswagen. Alors qu’elle lançait il y a seulement quelques mois sa compacte électrique ID.3, la marque allemande embraye déjà sur un second modèle. Avec le nouveau ID.4, Volkswagen s’attaque au segment toujours plus populaire des SUV électriques.
Héritant d’une grande partie des codes esthétiques de l’ID.3, le nouveau Volkswagen ID.4 en reprend également les mêmes composants. Pour ce premier essai, la marque allemande nous a mis à disposition une version 1st Max, une série limitée associant un bloc de 204 chevaux installé sur le train arrière à une batterie de 77 kWh. Constituée de 12 modules et de 288 cellules, elle promet plus de 500 km d’autonomie en cycle WLTP.
Côté recharge, le chargeur embarqué 11 kW est complété par un connecteur Combo. En 125 kW, celui-ci suffit à récupérer 80 % d’autonomie en une trentaine de minutes. Comme bon nombre de véhicules électriques, la Volkswagen ID.4 peut être associée à une application mobile. Celle-ci permet de suivre le niveau de charge, l’autonomie restante, mais aussi de préprogrammer la recharge et le préchauffage de l’habitacle.
Comme pour l’ID.3, d’autres configurations sont proposées. On retrouvera ainsi sur l’entrée de gamme une version ID.4 Pure combinant un moteur électrique de 148 chevaux à une batterie de 52 kWh. À l’opposé, une version 4 roues motrices à transmission intégrale arrivera un peu plus tard.
À lire aussiVolkswagen ID.4 : prix, fiche technique, batterie etc...En matière de gabarit, le SUV électrique de Volkswagen est relativement compact. Avec 4,58 m en longueur, il affiche 13 centimètres de plus qu’un Peugeot 3008. Comptez ensuite 1,85 m en largeur et 1,60 m en hauteur (1,63 m avec les barres de toit).
Sur la finition haut de gamme 1st Max de notre modèle d’essai, nous bénéficions d’une belle peinture métallisée « Jaune Monaco » et d’un toit vitré panoramique. En 21 pouces, les jantes sont très jolies, mais pas forcément idéales pour favoriser l’autonomie.
À l’arrière, le coffre s’ouvre électriquement. En matière de volume, cet ID.4 cumule 543 litres d’espace de chargement. Comme l’ID.3, il dispose d’un double fond pour ranger les câbles de recharge et d’une banquette dotée d’une trappe à ski. Rabattable en deux parties, celle-ci permet de porter la capacité à 1 575 litres.
Profitant d’un empattement de 2,77 m, le Volkswagen ID.4 offre une habitabilité digne des modèles de catégorie supérieure. Aux places arrière, nous sommes bien installés. Bien dessinée, la banquette offre un bel espace pour les jambes.
À l’avant, l’assise est confortable avec une sellerie haut de gamme à réglage électrique. Comme sur l’ID.3, on profite d’accoudoirs individuels. Au niveau de la finition générale, on est un peu déçu. Les nombreux éléments rigides dénotent avec le positionnement haut de gamme de notre version d’essai.
Numérique, l’instrumentation est très lisible et complétée par un dispositif d’affichage tête haute. Le système multimédia repose sur un grand tactile de 10 pouces compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Intégrant la nouvelle interface logicielle de Volkswagen, celui-ci n’est pas toujours très réactif. Le constructeur avoue lui-même essuyer les plâtres, mais fait régulièrement des mises à jour à distance pour améliorer son système.
Comme sur l’ID.3, le sélecteur de vitesse est positionné à droite du volant. C’est aussi par ce biais que l’on peut enclencher le mode « B ». Le dispositif renforce légèrement l’intensité du frein moteur. Il n’est cependant pas aussi évolué que les palettes au volant proposées sur un Hyundai Kona ou une Honda e.
La sélection des différents modes de conduite passe par l’écran central. Sur cette finition 1st Max, on profite des suspensions pilotées de série. Celles-ci s’adaptent automatiquement en fonction du mode choisi, devenant plus souples en mode Eco et plus dures en mode sport.
En ville, cet ID.4 est un véritable salon sur roues. Très silencieux à faible allure, il offre une douceur de conduite exceptionnelle et un confort très correct au niveau de la suspension. À 10,2 m, son diamètre de braquage le rend particulièrement maniable. Un vrai atout pour la ville ! Pour les manœuvres, la caméra de recul vient compenser un certain manque de visibilité à la lunette arrière si les appuie-tête sont relevés.
En mode sport, les suspensions sont raffermies, la direction recalibrée et la réactivité de l’accélérateur améliorée. Pour un SUV familial cumulant plus de 2 100 kilos, les accélérations sont correctes. Le 0 à 100 km/h est ainsi abattu en 8,5 secondes. Sur le plan dynamique, les 493 kilos de la batterie installée sous le plancher offrent un très bon centre de gravité. Seul bémol : la pédale de frein. Un peu mollassonne en début de course, elle présente toutefois l’avantage d’être facile à doser.
Sur autoroute, les 204 chevaux du SUV permettent de s’insérer facilement dans les voies de circulation. Outre le régulateur actif, proposé de série sur toutes les versions, cette finition haut de gamme offre une conduite autonome de niveau 2. Via l’écran central, il sera possible d’activer ou de désactiver les différentes fonctionnalités. Au final, le dispositif proposé par Volkswagen nous semble plus efficace à utiliser que celui d’une Tesla dont le logiciel est bridé en Europe. Autre point agréable : le dispositif d’affichage tête haute qui identifie les véhicules. Le système prend également en compte les panneaux de signalisation pour adapter la vitesse aux limitations.
Sur un parcours mixte d’une centaine de kilomètres mêlant ville, route et autoroute, nous bouclons cet essai à une moyenne de 23,2 kWh/100 km. On reste assez loin des quelque 19 kWh/100 km revendiqués par le constructeur sur le cycle WLTP. De quoi tabler sur une autonomie réelle de l’ordre de 330 km dans les conditions de notre essai.
Sur autoroute, le SUV allemand se montre plutôt gourmand en énergie. À 130 km/h au régulateur, notre consommation instantanée a oscillé entre 33 et 37 kWh/100 km. À moins de réduire sa vitesse à 110, on aura du mal à dépasser les 250 km sur un usage 100 % autoroutier.
En matière de tarif, cette version haut de gamme est facturée 58 950 €, soit 55 950 € une fois déduit le bonus de 3 000 €. C’est presque le prix d’un Tesla Model Y qui offre à la fois une de meilleures performances et une plus grande autonomie.
Heureusement, la Volkswagen ID.4 existe dans des versions plus accessibles. Limitée à une petite batterie de 52 kWh, la version Pure fait office d’entrée de gamme. Offrant 345 km d’autonomie, elle débute à partir de 39 370 € ce qui la rend éligible au bonus maximal de 7 000 €. Un tarif d’accès qui viendra s’opposer au nouveau Hyundai Kona électrique (39 900 €), mais aussi et surtout au Skoda Enyaq. À configuration technique équivalente, le SUV tchèque débute à partir de 36 050 euros hors bonus.
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Stratégie9 décembre 2024
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