Voilà déjà 25 ans que, dans le cadre de son alliance avec Renault, Nissan rebadge de son logo les utilitaires au losange. Ce qui permet au nouvel Interstar-e d’afficher jusqu’à 460 km de rayon d’action dans sa dotation supérieure. Ouverture des commandes programmée en mars 2024.
Deux capacités de batterie : 40 et 87 kWh
Pour la première fois, le grand fourgon Interstar de Nissan est proposé avec un groupe motopropulseur électrique (le catalogue conserve toutefois un modèle diesel animé par un bloc 2 litres turbo). Ce modèle est dérivé du dernier Renault Master E-Tech, il s’en distingue par la calandre. Comme le français, il se décline en deux capacités énergétiques de 40 et 87 kWh. La plus grosse batterie donne une autonomie record de 460 km.
C’est aussi le fruit d’une recherche poussée en aérodynamisme que Renault nomme « Aerovan » et qui se traduit par une réduction de 20 % de la traînée (SCx). Une des forces des deux fourgons jumeaux est d’embarquer un chargeur 22 kW AC qui permet d’utiliser au maximum les bornes très présentes en France dans l’espace public.
Si cette configuration nécessite quatre heures pour faire le plein d’énergie à partir d’un niveau de 10 % dans le pack supérieur, une pause déjeuner d’une heure permettrait de retrouver une centaine de kilomètres de rayon d’action. Pas suffisant !? Dans ce cas il suffit d’effectuer un passage d’une trentaine de minutes par une station à haute puissance pour retrouver de l’ordre de 250 km d’autonomie, avec une courbe de recharge tutoyant les 130 kW.
À lire aussi Nissan : tous les nouveaux modèles seront électriquesDes caractéristiques à deviner
Dans son communiqué daté du 7 février 2024, Nissan ne donne aucune précision concernant les caractéristiques du moteur. L’Interstar-e devrait sans nul doute afficher les mêmes performances. Pour un couple identique de 300 Nm, la version d’entrée de gamme avec batterie 40 kWh se contenterait ainsi d’un appareil d’une puissance de 96 kW (130 ch), alors que la déclinaison à pack 87 kWh profiterait de 105 kW (142 ch).
Par rapport à la génération précédente, le nouvel Interstar bénéficie d’une porte latérale élargie de 4 cm et d’un espace de chargement plus long de 10 cm. En version 4 tonnes, l’Interstar-e offre une charge utile de 1,6 tonne. A noter qu’en raison du poids de la batterie qui peut être déduit selon la législation européenne, le permis B suffit pour le conduire. En comparaison, la charge utile est de 2 tonnes avec le modèle diesel.
Quelle que soit la motorisation, le nouveau grand fourgon de Nissan est doté d’une capacité de remorquage maximale de 2,5 tonnes. Dans sa première communication, le constructeur japonais n’évoque pas une technologie que les artisans trouvent de plus en plus incontournable : le V2L. Permettant en particulier de faire fonctionner l’outil électroportatif, il devrait être disponible. On n’imagine pas qu’en étant incluse au nouveau Renault Master E-Tech, il soit absent de son clone.
Made in France
Une vidéo montre le fourgon en versions allongée, rehaussée, partiellement vitrée, et avec une banquette supplémentaire pour transporter davantage d’ouvriers. Pour son arrivée sur le marché, le Nissan Interstar-e « Made in France » pourrait donc se faire bien plus polyvalent et endosser des missions très diverses.
Notamment grâce à sa déclinaison en châssis cabine capable de supporter par exemple un plateau, une benne ou un caisson réfrigéré. Des conversions qui pourront être réalisées à l’usine de Batilly, en Moselle. Le constructeur envisage aussi une exploitation en van aménagé pour les loisirs. Il indique que le véhicule a été conçu « pour répondre aux besoins divers et spécifiques des entreprises de toutes formes et tailles », avec « un design intérieur et extérieur inspiré de celui des camions ».
Le confort et la sécurité n’ont pas été oubliés, avec une dotation qui se rapproche des voitures particulières électriques d’aujourd’hui. Les sièges et le pare-brise chauffants en sont une parfaite illustration. Le conducteur appréciera sans doute aussi de disposer d’aides à la conduite comme le freinage d’urgence, la surveillance de la pression des pneus, le contrôle du balancement de la remorque. Peut-être moins l’avertissement de somnolence. A noter que le diamètre de braquage est réduit de 1,5 mètre par rapport à la précédente génération d’Interstar.
Sur la route du Mercedes eSprinter
Avec une ouverture des commandes en mars prochain pour de premières livraisons à la fin de l’été suivant, le Nissan Interstar-e arrive sur un marché branché des utilitaires qui devient de plus en plus séduisant. Outre son clone au losange, pour une autonomie similaire, il va croiser le chemin du nouveau Mercedes eSprinter plus coupleux mais aussi plus gourmand en énergie.
Le constructeur japonais couvre son modèle avec une garantie de 5 ans ou 160 000 kilomètres, et même de 8 ans sur la batterie. Il ne manque plus que les prix pour comparer aux offres concurrentes. Nissan compte électrifier entièrement sa gamme de véhicules utilitaires légers à partir de 2026.
Bon point pour l’autonomie et la puissance enfin décentes .
Par contre, à l’inverse du e-Sprinter et du e-Transit, dommage que ce soit un traction avant, d’autant qu’avec l’intégration possible du moteur dans le pont arrière, il n’y a pas de problème de hauteur , ni de transmission qi empêche ce choix sur ces utilitaires, si ce n’est une adaptation de la chaine de production, également utilisée pour les thermiques, en traction .
parfait en cas demenagement. j’espere que cela va arrivé très vite