Renault et Volvo ont présenté le projet d’une nouvelle famille d’utilitaires électriques innovants. Les livraisons commenceront en 2026.
Qui participe au projet ?
Flexis est une joint-venture initiée par Renault. Pour ce projet, présenté lors d’une conférence de presse ce 3 avril, le Losange est associé à Volvo et, plus étonnant, à CMA CGM, groupe maritime français. Renault et Volvo vont chacun investir jusqu’à 300 millions d’euros et détenir 45 % de Flexis. CMA CGM aura les 10 % restants en investissant jusqu’à 120 millions d’euros.
Quelle base technique ?
C’est l’élément clé de cette famille de véhicules. La base sera une inédite plate-forme de type skateboard. Celle-ci englobe les éléments techniques, ce qui permet de fixer facilement différentes carrosseries dessus. Un des aspects importants du projet est la flexibilité. Renault avait même évoqué la possibilité de pouvoir changer la silhouette de son utilitaire après achat. Luca de Meo a fait un parallèle avec les Lego.
Quel look ?
On pensait voir un concept-car, on a eu pour le moment des teasers avec des silhouettes dans le noir. Les formes s’annoncent originales par rapport aux autres utilitaires, avec notamment un nez raccourci grâce à la base skateboard. Pour le fourgon classique, l’idée est d’avoir un véhicule de la taille d’un Kangoo qui aura un volume intérieur proche de celui d’un Trafic, grâce à une hauteur généreuse. La plate-forme permettra d’avoir un rayon de braquage réduit, rendant le véhicule plus maniable en ville.
En Une de l’article, nous avons mis la photo de l’EZ-Flex, un utilitaire expérimental dévoilé par Renault en 2019 et qui semble avoir inspiré la famille Flexis.
Quelle autonomie ?
Aucune information sur l’autonomie n’a été donnée. Mais l’important pourrait ne pas être sur ce point. Les modèles de Flexis sont d’abord pensés pour la livraison du dernier kilomètre. En gros, celle qui part du dernier site où sont répartis les colis à la destination finale. Ces utilitaires ne sont ainsi pas promis pour traverser la France mais pour faire des tournées dans des secteurs géographiques précis. Une autonomie de 300 km comme sur l’actuel Kangoo électrique suffit déjà à cela.
On sait qu’il y aura différents types de batterie et surtout que ces engins proposeront la première architecture 800V dans leur catégorie. Cela permet d’avoir de meilleurs temps de recharge.
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Là aussi, aucune indication sur les prix, même si Luca de Meo a reconnu qu’à son lancement, le fourgon serait plus onéreux qu’un Trafic diesel. Mais la promesse est ailleurs : avec ses modèles, Flexis promet de réduire jusqu’à 30 % le coût global d’utilisation. Cela passe par l’avantage du coût de l’électricité, mais aussi par l’hyper-connectivité des véhicules.
Celle-ci doit aider les gestionnaires de flotte à optimiser au maximum leur travail. Il y aura ainsi d’inédites fonctions “de pilotage de l’activité de livraison et de suivi de la performance commerciale”. Pour Luca de Meo, réduire de 30 % ce coût reviendrait presque à avoir un prix d’achat remboursé. Pour lui, c’est comme si le van était gratuit en comparaison des autres !
La connectivité permettra aux clients d’avoir des mises à jour tout au long du cycle de vie du véhicule, qui peut ainsi être prolongé.
Les prix peuvent toutefois vite baisser avec les volumes et les trois associés mettent en avant la base de clients qu’ils ont déjà, avec la promesse de proposer l’utilitaire parfait qui s’adaptent à tous les besoins des acheteurs, à commencer par les flottes.
Quel calendrier ?
Renault et Volvo ont promis de premières livraisons dès 2026, soit dans deux ans. On imagine alors que la conception technique du véhicule a déjà été avancée par le Losange, qui avait annoncé ce projet fin 2022. Ses nouveaux associés lui permettent de partager la facture. Renault et Volvo restent ouverts à l’arrivée de nouveaux partenaires, que ce soit technologiques et financiers. Nissan a d’ailleurs annoncé qu’il proposera ces véhicules dans sa gamme.
Quelle usine ?
Les modèles du projet Flexis sortiront de l’usine française de Renault située à Sandouville. Celle-ci assemble actuellement le Trafic. Le Losange a annoncé que ces modèles permettront d’engager 550 personnes au cours des quatre prochaines années (CDI et CDD).
CMA CGM n’aura pas à les transporter depuis l’autre côté de la terre. Une boite qui se diversifie tous azimuths
Quand je vois Renault aujourd’hui, je me dis que c’est du gâchis d’avoir laisser PSA fusionner avec FCA pour former un Stellantis aucunement novateur.
Fiat 500 , R5 , Alfa Romeo, Alpine avec les plateformes Ampr et tout ça dans les mains de Luca de Meo, ça aurait été magnifique.
Il n’est pas gratuit le nouvel futur utilitaire électrique prévu pour bientôt. Il va même être plus cher que la version diesel.
Mais comme il est “hyper connecté” alors il sera moins cher à utiliser qu’un diesel.
artisan je demande à voir comment un VU électrique payé plus cher qu’un diesel peut être moins cher à l’usage qu’un diesel.
Peut-etre qu’il aura des roues motrices arrière, ca n’est pas si dificile a réaliser et ca diminurait conciderablement le rayon de braquage, de quoi faire demis-tour devant point de livraison au milieux de la rue.
Renault semble suivre un chemin plus dynamique que PSA, nouveaux modèles et projets, utilitaires du dernier kilomètre. En revanche, pas certain que Nissan profite de ces innovations (« Nissan a d’ailleurs annoncé…… », puisque Renault se sépare progressivement de cet encombrant partenaire (encombrant dans le sens manquant de vision d’avenir, comme souvent les japonais en VE).
Bonne idée, pour ce projet, de s’associer au chinois Volvo par ailleurs, le groupe Geely est une ressource énorme actuellement.
“(et gratuit)”
D’où, gratuit ? Cela ne veut rien dire de mettre cela dans le titre, c’est forcément complètement faux…
C’est une très bonne nouvelle pour Sandouville et Renault.
Mais je m’aperçois également que Renault a un double langage avec ses dirigeants.
Si d’un côté il y a un Luca de Meo qui va de l’avant et génère des projets, de l’autre côté il y a un Jean-Dominique Senard qui va pleurer devant nos élus à la façon Tavares pour demander d’aller moins vite sur l’électrique.
Comme disait Coluche: Il y en a un qui épluche les oignons et l’autre qui pleure.
Peut-être l’avantage des directions bicéphales.