Ils sont les premiers propriétaires d’un Aiways U5 en France. Ce couple de jeunes retraités a décidé d’abandonner le thermique et fait confiance à un constructeur chinois arrivant tout juste dans l’Hexagone.
En premier lieu réservé à des applications locatives en Corse avec Hertz, le Aiways U5 est accessible à la commande depuis quelques semaines. Basé à Strasbourg, ce couple de jeunes retraités fait partie des premiers propriétaires français du nouveau SUV électrique chinois. Ils nous expliquent les raisons de leur choix et dressent un premier bilan après deux semaines passées à son volant.
Stop au thermique
« Pour nous, l’hybride n’était pas un choix envisageable… C’était continuer à avoir un moteur, à sentir l’essence, à polluer. C’était aussi pour nous le bon moment pour passer au tout électrique. Nos voitures deviennent vieilles et Strasbourg va devenir une Zone à Faibles Émissions », nous a expliqué Bernard Freudenreich.
« Les voitures européennes, soit ce sont de petits modèles dans lesquels on ne met rien, soit elles sont hors de prix ! Je voulais une voiture avec du coffre et pouvoir voyager correctement. Je me suis dit : quitte à tenter quelque chose, autant acheter chinois ! » C’est d’abord le SUV MG ZS qui les attirait. « On a regardé la MG, mais l’autonomie et la place dans le coffre nous faisaient un peu peur, et par chance elle n’était pas disponible. On m’a ensuite parlé de l’Aiways et d’une série spéciale immédiatement déjà disponible », raconte notre interlocuteur.
« Elle a un look moderne, tous les gens qui passent à côté la regardent, observent l’intérieur. On l’a prise couleur aubergine parce que les contrastes étaient trop marqués dans les autres teintes. »
Un constructeur à l’écoute et une livraison satisfaisante
Entre la première prise de contact et l’arrivée du véhicule, il s’est passé environ un mois. Bernard Freudenreich se dit ravi de la démarche d’Aiways, et notamment de la possibilité d’essayer le SUV à domicile. Le service après-vente l’a également impressionné.
« C’est allé très vite, il a fallu un mois pour la préparation, les essais. J’ai eu aussi les papiers pour avoir la vignette Crit’Air, la carte grise, l’assurance. Tout a pris moins d’un mois ! Quand j’ai appelé, Aiways est venu nous la faire essayer à domicile deux jours après. »
« Ma femme l’a conduite, moi aussi, on a fait le tour et tout allait bien. À la livraison, on a refait un essai, on a pris le temps de répondre à nos dernières questions… franchement, je n’ai jamais vu ça ! »
Et dans les faits ? L’Aiways U5 donne pour le moment entière satisfaction à ses nouveaux propriétaires. Certains des points faibles qui leur avaient été exposés se sont même révélés faux : « Tout fonctionne bien. La voiture a 3 000 kilomètres. Quand je lisais les notices, on voyait que ce n’était pas compatible avec Android Auto, et finalement le système fonctionne très bien. C’est une bonne surprise. Le téléphone est directement reconnu, le système sans clé fonctionne bien aussi. »
Un confort de conduite surprenant
Le confort de conduite est lui aussi une bonne surprise pour le couple. La douceur de la motorisation électrique a été un point surprenant pour eux. Les nombreuses aides à la conduite leur ont aussi apporté de la tranquillité.
« On a fait de l’autoroute, et on a vraiment aimé les aides à la conduite. On a regardé les essais qui existent de la voiture, dans la presse et sur internet, et l’on a vu des commentaires en décalage par rapport à notre ressenti. Par exemple, on a vu que la recharge n’est pas immédiate lorsqu’on enlève le pied de l’accélérateur, mais ce n’est pas grave s’il y a une seconde de décalage. On n’a pas besoin d’être secoués, c’est parfait que ça se fasse progressivement. »
Premier point négatif : l’affichage des aides à la conduite n’est pas assez clair. L’Aiways U5 a en effet un système d’aide à la conduite semi-autonome. Mais selon les conditions, il perd parfois la main, qu’il laisse au conducteur, sans que ce soit affiché très clairement sur les écrans. « L’affichage est un peu trop discret. Ce n’est pas très évident. Si par exemple il ne voit plus le marquage au sol et qu’il se désactive, on ne le sait pas toujours ! Ce n’est pas encore quelque chose qui est idéal. Il devrait y avoir une autre couleur quand il est activé, que ce soit plus net. On garde toujours les mains sur le volant évidemment, mais il faut qu’on puisse réagir vite. », explique notre interlocuteur. « L’aide au maintien de la trajectoire peut aussi se perdre, quand la route est sinueuse et que la ligne centrale n’est pas bien marquée. Ce n’est pas très grave, mais la voiture a tendance à zigzaguer entre les lignes et à ne pas trouver de trajectoire stable. » Complète-t-il.
Une autonomie conforme aux annonces
Habitué pour le moment à faire des trajets inférieurs à l’autonomie de son SUV, le couple ne rencontre aucun problème au quotidien. Dans les faits, en tout cas, l’autonomie du SUV électrique se montre fidèle aux 380 km annoncés par le constructeur.
« On rentre, on la charge, elle est pleine le lendemain matin. Finalement, que l’on fasse 18 kWh/100 km ou 25 kWh/100 km, ça ne change pas la donne pour nous. En règle générale, notre consommation tourne aux alentours de 18 kWh/100 km. Si on est sur l’autoroute, ou s’il y a des bourrasques, de la pluie, et que l’on met du chauffage, on monte à 25 kWh/100 km ».
« L’autre jour, j’ai pu faire l’aller-retour Strasbourg/Bâle (soit 260 km, NDLR) sans recharger. Après l’aller, il me restait 60 % de batterie. Après avoir roulé sur place et l’avoir fait essayer à mon frère, je suis revenu et il me restait encore des kilomètres ».
Une habitabilité à la hauteur et un prix très compétitif
Comme beaucoup de véhicules électriques, l’Aiways U5 possède deux coffres, à l’arrière et à l’avant. « On est musiciens, on a des instruments, la sono, et on arrive à tout charger, tout rentre bien. Il y a un plancher plat une fois les sièges baissés, et on arrive à mettre tous les instruments ».
Le prix était aussi un des arguments qui a convaincu le couple. « On a bénéficié de l’ensemble des primes, jusqu’à la prime à la casse. Avec le bonus écologique, la prime à la casse, la remise du constructeur et divers avantages, nous l’avons payé 28 000 euros, contre 40 500 euros de prix de départ. Le concessionnaire a fait une remise de 3 500 euros, et la Wallbox est offerte ».
Comme nous l’a dit Bernard Freudenreich, il attend de voir quelle sera la fiabilité de sa nouvelle voiture. Mais après deux semaines et 3 000 km, les premiers ressentis se basent surtout sur la qualité, le confort et l’autonomie. Sur ces points précis, l’Aiways U5 donne entière satisfaction à ceux qui ont joué le rôle de pionniers auprès du constructeur dans l’Hexagone.
Je pense et c’est d’ailleurs sur que cet acheteur de VE recherche avant tout un prix avec un petit côté écolo. Avec ce type d’auto il est évident que l’on en a que pour sont argent.
12 000 € pour un véhicule conçu, fabriqué en Chine par une entreprise 100% là-bas. Et pendant ce temps, on écrase de taxe et de lois débiles nos entreprises. Le pire c’est que nos élites s’en gargarise et se croient les plus intelligents.
Les chinois eux font venir capitaux et savoir-faire pour créer emplois et richesse chez eux. Ils ont la croissance et un bel avenir. Nous avons le pessimisme que nous méritons.
Donc pour certains on peut résumer :
Article ou publi-communiqué ?
« « L’autre jour, j’ai pu faire l’aller-retour Strasbourg/Bâle (soit 260 km, ndlr) sans recharger. Après l’aller, il me restait 60 % de batterie »
On voit difficilement comment c’est possible avec 20 à 25kWh/100 sur une batterie de 63kWh…
« C’était continuer à avoir un moteur, à sentir l’essence, à polluer. »
Parce qu’avec 1770 kg sur la balance il ne pollue pas ? Comme un métro électrique il émet des particules d’abrasion.
Voilà toute l’aberration des ZFE basée sur les certificats Crit’Air.
Acheter une voiture chinoise, c’est mal… C’est pour ça que certains préfèrent acheter une voiture française fabriquée en Chine, ou une voiture française assemblée en France, avec des sous-ensembles électroniques fabriqués en Chine, une batterie fabriquée en Chine…
On ne peut rien contre le cours normal de l’Histoire… Les constructeurs automobiles ont décidé depuis longtemps de ne plus fabriquer en Europe, les emplois conservés seront dans la vente, la maintenance, le recyclage, la conception, le design…
On peut déjà s’estimer heureux que les Chinois ne se soient pas imposés plus tôt avec les VT, sans doute trop occupés à produire pour leur marché intérieur…
L’expérience des utilisateurs est toujours intéressante même si, par nature, elle n’est pas toujours impartiale.
Je suis cependant étonné que ce propriétaire s’extasie sur la capacité de son VE à faire un AR Strasbourg-Bâle (2*130 km= 260 km) sans recharger.
Encore heureux pour un SUV à vocation familiale, non ?
Les chinois sont redoutables et on en a la preuve. Ce n’est pas une raison pour leur faire des cadeaux. Cette marque est inconnue en Europe (revente….), n’a pas de SAV fiable (vrai ou faux?), et pour le même prix on peut avoir une Kia/Hyundai qui suit bien la voie, a plus d’autonomie et peut tracter.
Quelque soit le véhicule acheté, je ne crois pas qu’on trouve beaucoup de monde qui ne soit pas enthousiaste de son achat au bout de 15 jours ….
Je suis dubitatif sur le choix de distribution en mode porte à porte. Suis surement de la vieille école, mais si je lâche 40.000 euros à quelqu’un, j’aime bien qu’il me recoive, qu’il m’offre un café, … pas l’inverse. La concession « virtuelle » c’est moderne, mais c’est …. virtuel. Bien sur quand tout va bien, aucun souci. Mais le jour où t’a un retard de livraison, le jour où TU veux voir le conseiller commercial …. ben c’est lui qui décide si il a envie de te voir.
Le SAV … « dans certains centres Feu Vert » … vous trouvez objectivement que c’est très rassurant ?
Alors OK, le U5 n’est pas cher. Mais évidemment, sans réseau de distribution, avec un SAV sous-traité, c’est facile de rogner sur les frais de structure.
On en reparle dans un an, quand on aura un peu de recul, une fois l’effet de curiosité passé.
Après avoir lu des essais qui, bien que très favorables, relevaient une direction floue, un amortissement largement perfectible, … je découvre ici qcq autres défauts qui caractérisent un projet non abouti. J’imagine la tête de cet acquéreur quand on lui annoncera que, puisqu’on ne produit plus en France (ni voiture, ni électroménager, ni meuble, …) et donc que la répartition n’est plus possible, sa pension sera dans un premier temps réduite de 30 % et sa dotation énergétique également de moitié : alors, pour 2 personnes, ils se rabattront sur un véhicule électrique à consommation normale et qui permet de payer la fiscalité locale et surtout les contributions sociales. L’économie est un tout, nos comportements induisent notre façon de vivre : si tout est en hard discount, alors les retraites vont être plafonnées au RSA, ce qui reste hautement favorable par rapport au régime Chinois notamment.
Sans doute un bon véhicule , pour la fiabilité on verra c’est une marque nouvelle . Deux points reste compliqué , le sav si besoin , et la revente .
MG dans ce contexte d’acheter «exotique » semble moins risqué .
Ne pas confondre LKA lane keeping assist et LCA lane centering assist.
Le 1er maintient dans la voie. Si votre trajectoire dévie vers les lignes extérieures, le véhicule corrige la trajectoire par un léger coup de volant du côté opposé. Du coup le véhicule flotte dans sa voie d’un côté à l’autre. Cette option permet de prendre des grandes courbes mais attention au décrochage, car cela n’est pas fait pour ça. Ne permet pas de prendre des virages serrés.
Le 2nd, plus évolué, centre le véhicule au milieu de sa voie et évite le côté flottant dans la voie.
Permet de prendre de grandes courbes sur autoroute.
Dans les 2 cas les mains sur le volant sont obligatoires (réglementaire)
A la lecture de l’article, le comportement du véhicule semble donc cohérent avec l’option maintien de voie.
Pour le reste, c’est une voiture qui semble parfaitement remplir sa fonction.
Ne pas oublier que les chinois vendent plus de VE en Chine que les Européens en Europe.
Ils ne découvrent donc pas le VE.
Ouf, 1500 km par semaine donne plus de 82 000 km dans l’année (55 semaines).
Cela ressemble plus a un profil de chauffeur routier que d’un simple jeune retraité ?
Sinon, je retiens que si on a pas besoin d’un haut niveau d’électronique (assistance à la conduite…), cette voiture à l’avantage d’avoir un grand volume pour un tarif moindre que les autres.
Article intéressant, qui semble indiquer que les Chinoises ne sont pas venues en Europe pour faire de la figuration
« quitte à tenter quelque chose, autant acheter chinois » Le nombre de personnes prêtes à offrir la France à la découpe face à la première puissance mondiale venue qui pratique comme le dumping économique comme elle respire m’étonnera toujours…
un ami a essayé le U5, il a adoré.
les deux défauts rencontrés : il aurait aimé un peu plus d’autonomie (il a un trajet habituel de 340 km qu’il parcoure 2 à 3 fois/mois, et il aurait bien aimé être certain de le réaliser d’une traite) et
il ne tracte pas, mais il pratique le char à voile, la moto ancienne sur circuit … des activités nécessitant une remorque.
Il a eu une proposition d’un véhicule de démo ce qui faisant presque 25 000 € net, il a failli signer avant de penser à l’attelage, donc il a laissé tomber en attendant d’essayer le Marvel.
Mais, ça y est, alors qu’il est ingénieur motoriste de formation il est convaincu par le VE ;)
très bien. surtout vu le prestation/prix final !
tesla pourrait s’en inspirer pour sa relation client très sommaire et sa finition aléatoire.
Sympathique retour.