Après la série spéciale des années 90, Mini a renoué avec Paul Smith pour présenter une Cooper soignée dans les moindres détails par le célèbre designer et dotée d’une propulsion électrique. 

Certains artisans réalisent déjà des rétrofits, ces conversions de modèles thermiques à l’électrique, avec une qualité et un soin remarquable jusque dans les moindres détails. Mais quand c’est un constructeur, avec son incomparable puissance économique et logistique, qui se lance dans cette aventure, on joue dans une autre catégorie et le résultat peut être époustouflant.

Et c’est le cas aujourd’hui avec Mini qui a profité du Salone del Mobile 2022 de Milan, ouvert du 7 au 12 juin, pour dévoiler une Cooper tout à fait particulière en s’associant de nouveau avec Paul Smith. « De nouveau », parce que le constructeur britannique et le célèbre styliste avaient déjà uni leurs forces en 1998 pour une série limitée à 1 800 unités.

Baptisée « Recharged », la nouvelle venue, toujours une Mini originelle à la ligne extérieure précieusement préservée, en reprend d’ailleurs quelques éléments de design comme le bleu typique de la peinture extérieure, identique à celui de la chemise préférée du créateur, ou les touches de vert citron dans la baie moteur ou le coffre. Mais ce qui la distingue totalement, c’est évidemment son groupe motopropulseur désormais électrique. Malheureusement, on ne connaît que très peu de détails de la fiche technique, seulement que le moteur développe 98 ch et que le pack de batterie a été divisé en deux entre l’avant et l’arrière pour préserver la répartition des masses.

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« Quand tu emménages dans l’appartement de ta vieille tante, tu ne fais pas tout à neuf par respect, mais tu le modernises par petites touches », explique Paul Smith. L’approche qu’il a eue avec l’intérieur est en effet rafraîchissante par son minimalisme, avec la tôle à nu sous la planche de bord, elle-même épurée. Mais tout réside dans le détail, il faut s’attarder et observer pour remarquer le magnifique sélecteur de vitesse dont la base est entourée par une plaque dans le même aluminium brossé que l’on retrouve autour des compteurs centraux, les tapis de sol symboliques en caoutchouc recyclé ou les panneaux de portière en fibre de carbone. Rien que les supports ajourés de la colonne de direction sont à eux seuls une œuvre d’art !

L’enthousiasme du designer est communicatif. « Nous avons rendu une voiture des années 90 totalement pertinente pour aujourd’hui », résume-t-il avant de poursuivre : « Les idées ne sont jamais un problème, tu en trouves partout. Le défi est de les mettre en œuvre. Ici, ça a fonctionné, un rêve est devenu réalité ». Mais malheureusement, et vous vous en doutez, il n’est pas question ici du premier exemplaire d’une série limitée, mais bien d’un modèle unique.