Au Royaume-Uni, les propriétaires de voitures électriques pourraient bientôt bénéficier de nouvelles technologies pour alimenter leur maison en électricité grâce à la charge bidirectionnelle. Le gouvernement britannique met 5,5 millions d’euros dans des projets qui visent à démocratiser cette fonctionnalité géniale.
Le Royaume-Uni mise sur la charge bidirectionnelle
La charge bidirectionnelle est sur le point de se démocratiser. Le principe est simple : avec la fonctionnalité de charge bidirectionnelle, une voiture électrique est capable de faire circuler l’énergie dans les deux sens. L’énergie stockée dans la batterie peut donc être utilisée pour alimenter une maison par exemple. Plusieurs modèles proposent déjà cette technologie : le Tesla Cybertruck (une première pour le constructeur américain), la nouvelle R5 ou encore les modèles de la gamme ID chez Volkswagen depuis quelques semaines.
Le Royaume-Uni veut saisir l’opportunité d’être l’un des premiers pays au monde à promouvoir massivement ces nouvelles technologies. Le gouvernement vient d’annoncer que quatre projets nationaux allaient recevoir une enveloppe de 4,8 millions de livres sterling de financement (soit environ 5,5 millions d’euros). Ce coup de pouce doit permettre aux entreprises sélectionnées d’accélérer leur travaux de test et de mise en œuvre concernant la charge bidirectionnelle.
À lire aussi Brexit : une taxe sur les véhicules électriques est reportée, les constructeurs sont soulagésAmanda Solloway, ministre de l’Accessibilité Financière et des Compétences, a déclaré que « la perspective pour les familles de pouvoir stocker de l’énergie sur le pas de leur porte dans des véhicules électriques et de l’utiliser pour alimenter leurs maisons est incroyablement excitante ». Selon elle, c’est précisément le type d’ingéniosité qui fait du Royaume-Uni l’une des nations les plus innovantes au monde. Le pays compte développer largement la charge bidirectionnelle dans les années à venir.
Quatre projets innovants vont bénéficier d’une aide financière
Objectif : « faire économiser aux familles des centaines de livres sterling par an, tout en soutenant l’emploi, l’investissement et la croissance ». Pour Anthony Browne, ministre des Transports, de la Technologie et de la Décarbonation, « ce financement est une nouvelle étape dans le développement de nos technologies de recharge ». Il précise que le gouvernement en place a déjà mis près de 2 milliards de livres (2,3 milliards d’euros) pour la transition vers les véhicules électriques.
Voici les quatre entreprises qui vont bénéficier des subventions gouvernementales : Hangar19 Ltd à Chelmsford (pour le développement d’un chargeur bidirectionnel à trois prises). 3ti Energy Hubs Ltd à Leatherhead (une entreprise qui travaille sur une technologie de charge bidirectionnelle à déploiement rapide avec un auvent solaire et une batterie de stockage d’énergie). Otaski Energy Solutions Ltd à Gateshead et Electric Green Limited, à Londres (qui développe une technologie V2X sans fil).
Une stratégie en demi-teinte sur l’électrique ?
En parallèle, le Royaume-Uni continue de structurer son infrastructure de recharge sur l’ensemble du territoire. Une enveloppe de 70 millions de livres sterling a été débloquée à l’occasion de la COP28 à Dubaï. Le pays prévoit notamment de renforcer les points de charge ultra-rapides sur les autoroutes. Des mesures qui contrastent avec la décision prise par Rishi Sunak courant septembre.
Le Premier ministre du pays a décidé de repousser la fin du thermique à 2035 au lieu de 2030. Rishi Sunak se dit « réaliste » et veut avancer de manière « proportionnée » dans le cadre de la politique de lutte contre le changement climatique. Voilà pourquoi il a décidé de s’aligner sur les objectifs de l’Union européenne pour mettre fin au thermique en Grande-Bretagne. Une décision qui semble somme toute raisonnable.
À lire aussi À son tour, le Canada devrait décider de bannir les voitures thermiques d’ici à 2035Pour Marco Landi, responsable de la technologie et de l’innovation chez Jaguar Land Rover, ce projet qui vise à développer les technologies de charge bidirectionnelle est une aubaine. Il estime que « ce financement nous aidera à rendre la recharge plus simple, plus écologique et plus rentable, ce qui est essentiel pour notre avenir 100 % électrique ». Les entreprises pourront aussi tirer de nombreux avantages des technologies en lien avec la charge bidirectionnelle. Notamment en stockant de l’électricité dans leurs flottes de modèles électriques.
Le bidirectionnel ne sert à rien :
Bref énergétiquement, écologiquement et économiquement c’est une abération.
SAUF, à ce que les véhicules gagnent en poids, aérodynamisme, intègrent des panneaux solaires et que le véhicule ai un vrai rôle de générateur…
La charge bidirectionnelle est une forme subtile de jeu de bonneteau puisque le problème central est d’assurer une production suffisante des TWh appelés par les consommateurs d’une électricité issue d’une filière non carbonée et pilotable.
“Le Royaume Unis met le paquet…” Au final 5,5 millions. Autrement dit :
– Ne rien faire : 0,5 millions
– Communiquer sur l’énorme engagement : 5 millions
Greenwash, only 50% of UK homes have driveways.
“promouvoir cette massivement” ;)
Cela fait déjà un bout de temps que des projets de ce genre existe en Angleterre
https://forums.automobile-propre.com/topic/v2g-avec-octopus-en-angleterre-21100/
C’est tres bien de l’avoir , en particulier comme au Japon (chademo) pour palier aux coupures d’électricité . Par contre , pour faire des economies par le partage et ainsi aider le reseau Edf , c’est ‘dommage d’user ‘ des batteries tres chères . En France , où nous avons 50 centrales nucléaires , et où l’électricité est beaucoup moins chère qu’en Allemagne , suisse , etc Il faut le faire mais ce n’est le plus interessant .
Sur le papier ça semble simple….dans la réalité, le courant en décharge est très limité ce qui posera problème pour alimenter une pompe à chaleur en hiver qui peut demander pas mal de puissance, la nuit en particulier par température négative.