Dans un marché branché dominé par les SUV, l’arrivée d’une nouvelle grande berline familiale 5 portes apporte une saine diversité. Bien avant l’arrivée dans les concessions à l’automne prochain, Maxime Fontanier a pu remarquer le progrès réalisé par Volkswagen sur sa famille ID. Serez-vous aussi séduit que lui par la présentation intérieure ?
Une ligne pour fendre l’air
Il y a quelques jours, notre journaliste essayeur goûtait les qualités dynamiques de la Volkswagen ID.7 dans une version de présérie. Elle était alors revêtue du camouflage façon QR Code sous lequel elle avait été présentée en janvier dernier au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas.
Avec une longueur de 4,96 m, pour 1,86 m de large et 1,54 m de haut, la grande berline familiale électrique du constructeur allemand est en mesure de s’attaquer à la Tesla Model S (4,97 x 1,96 x 1,45 m), avec un peu plus d’aisance dans les rues. Son empattement de 2,97 m est similaire, et même un peu plus long d’un centimètre.
« Si la ligne de cette voiture est très classique, c’est parce que le constructeur a privilégié l’aérodynamique. On a d’ailleurs un coefficient de traînée très bas, de 0,23 », explique Maxime Fontanier dans la nouvelle vidéo qu’il consacre à cet engin. Au final, la ligne de la Volkswagen ID.7 s’apparente à celle d’un coupé 5 portes.
Un rapide focus sur la roue avant permet de constater que les jantes de 20 pouces sont chaussées de pneus Continental EcoContact 6 en 235/45 R 20. Les modèles d’entrée de gamme se contenteront d’un ensemble en 19 pouces. Avec un éclairage entièrement LED, l’ID.7 se permet d’adopter à l’arrière « une grande bande traversante et à l’avant le système ID. Light avec des phares tournants ».
Nouveau moteur APP550
La grande berline embarque à l’arrière un nouveau moteur synchrone à aimant permanent baptisé « APP550 » et fabriqué dans l’usine allemande de Cassel par la filiale Volkswagen Group Components. Avec lui, le constructeur promet des performances améliorées tout en gagnant en efficience.
Grâce à un stator présentant un plus grand nombre de spires réalisées avec un fil plus épais, le couple maximal atteint 545 Nm. Le bloc développe une puissance de 210 kW (286 ch). Pour des autonomies WLTP aujourd’hui respectivement estimées à 600 et 700 km en cycle mixte, la motorisation recevra son énergie d’une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique exploitable de 77 ou 86 kWh.
La recharge s’effectuera en commençant par soulever la trappe située à l’arrière droit du véhicule, tout juste au-dessus de la roue. Son déverrouillage se réalisera d’une simple pression sur sa partie basse. De série, l’ID.7 embarquera un chargeur 11 kW AC. La puissance maximale acceptée en courant continu dépendra de la version : 170 kW, ou 200 kW sur la Pro S.
Elle a du coffre
Derrière l’immense hayon à ouverture électrique, l’accès au coffre est excellent, avec un généreux volume de 532 litres. Il est possible d’obtenir bien davantage en rabattant le dossier de la banquette arrière en 2 parties avec une trappe à skis. L’opération s’effectue très facilement, grâce à 2 manettes à tirer, une de chaque côté. Le plancher alors obtenu est plat.
À lire aussi Essai exclusif – Nouvelle Tesla Model S Grande Autonomie : la reine est morte, vive la reineDessous, un double, et même un triple-fond. Le niveau le plus bas ressemble plus à une soute dont la profondeur permet de loger déjà plus que les câbles de recharge et les quelques habituels équipements de secours. Derrière les roues, les espaces sont bien creusés, facilitant le rangement dans la largeur d’une poussette repliée ou d’un sac de golf.
« C’est vraiment un très beau coffre » qui engloutira au moins une très bonne partie des bagages des 5 occupants potentiels. Pour le surplus, la remplaçante électrique de la Passat devrait pouvoir tracter une remorque, dont la capacité n’a pas encore été communiquée.
Une vraie banquette 3 places
Avec un empattement de 2,97 m, nous nous attendions à trouver un espace confortable à la disposition des 3 passagers assis à l’arrière. Il l’est, avec des genoux plutôt éloignés des sièges avant : « L’espace aux jambes est tout simplement royal ». La ligne du véhicule à la façon d’un coupé n’empêche pas de bénéficier d’une bonne garde au toit.
Avec des matières moussées à surpiqûres et une ambiance lumineuse LED, les contreportes amènent leur touche luxueuse à la très bonne impression globale. Les vitres teintées s’escamotent dedans intégralement.
L’absence de tunnel de service, un dessin bien étudié de l’assise, et un dossier qui reste agréable au niveau de l’accoudoir à porte-gobelets permettent d’accueillir confortablement un voyageur à la place du milieu. Devant lui, la petite console présente deux prises USB-C, autant de buses orientables de ventilation, et les réglages de la climatisation : « En termes de présentation et d’espace, c’est impeccable ».
Le point de vue du conducteur
Peu de boutons sur le tableau de bord très épuré au design finalement assez classique. Pour son information, le conducteur dispose derrière le volant d’un petit écran « un peu comme dans le Skoda Enyaq » doublé d’un affichage tête haute. Le modèle entre nos mains est rendu particulièrement confortable grâce à une sellerie ergoactive haut de gamme massante, chauffante et ventilée, avec mémoire de position et réglages électriques.
De façon assez classique, la branche gauche du volant supporte les touches de gestion des aides à la conduite. Celles pour intervenir sur le système multimédia, dont la commande vocale en particulier, sont à l’opposé. Le tout est complété par les boutons présents sur les contreportes. À noter que, pour intervenir sur les vitres arrière électriques, il faut au préalable appuyer sur « Rear ».
« La finition est en net progrès par rapport à la première génération d’ID.3 », estime Maxime Fontanier. Les parties rembourrées forment quasiment un tout d’une contreporte à l’autre en passant par la planche de bord, y compris au niveau des parties en similicuir avec surpiqûres. Les buses de ventilation s’intègrent parfaitement à l’ensemble. Les espaces de rangement sont nombreux et généreux. Autour des passagers assis à l’avant, on retrouve la ceinture LED d’ambiance.
Un système multimédia qui évolue bien
L’écran 15 pouces au milieu du tableau de bord reste souligné de touches physiques rétro-éclairées, notamment pour régler la climatisation. C’est plus pratique pour le faire en roulant sans trop détourner les yeux de la route. Loin d’atteindre le niveau de détail et de réactivité dans les Tesla, des jeux vidéo sont proposés, permettant d’attendre quelqu’un en se divertissant.
Pour obtenir des raccourcis, il suffit d’intervenir à la manière d’un smartphone sur la dalle. Le système de navigation avec planificateur intégré se montre fluide à l’usage. Avec cet écran, il est possible d’obtenir les vues nécessaires facilitant les manœuvres de stationnement, d’intervenir sur les aides à la conduite et d’effectuer un peu tous les réglages sur le véhicule.
À lire aussi Volkswagen ID.7 Tourer : la Passat break électrique que tout le monde attend ?Notamment pour sélectionner le mode de conduite, entre Eco, Comfort, Sport et Individual. Ce dernier offre la possibilité d’affiner le comportement du véhicule. Ainsi au niveau du châssis sur suspension pilotée. « Le système multimédia n’a pas été complètement transformé, mais il continue d’évoluer dans le bon sens », a apprécié Maxime Fontanier.
Un tarif assez lourd
Notre essayeur ressort plutôt enthousiaste de cette présentation statique de la Volkswagen ID.7 qu’il trouve « bien dans la lignée des ID.3 avec de nombreuses améliorations ».
Le constructeur ne compte cependant pas brader sa longue berline familiale, avec une grille tarifaire qui devrait démarrer dans les 60 000 euros : « Ça fait quand même très cher, même si tous les véhicules électriques sont chers, mais moins coûteux à l’usage, heureusement ». Toutefois, pour ceux qui hésiteraient entre une Tesla Model S et elle, le prix pourrait jouer de façon importante en faveur de l’Allemande.
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Trop longue trop chère. Pour les chinois ou ricains en fait. Hep VW faudrait une e berline à hayon de 4.50, 60 max
Plus de 10 ans après la model S lol. Donc une concurrente de la Model 3 sortira en 2027/28…? Sont rapides ces allemands…
Plutôt jolie. Mais pourquoi si haute? 1,54m, c’est beaucoup pour une berline. Du coup, pas certain que le SCx soit aussi performant que le Cx.
J’applaudis la berline à hayon (Model 3, EQE/EQS/etc., prenez-en de la graine !)
J’ai l’impression que le volant est équipé des fameux boutons tactiles des ID.3 qu’on active involontairement, non ?
Quid du rayon de braquage?
Les 432L c’est avec les sous coffre?
Aller VW, la même en break (pardon shooting brake c’est plus vendeur)🤞
Moi qui attendait une grande berline aérodynamique avec un hayon, je suis servi !
Je suis même un poil déçu sur certains aspects :
J’attends de voir la voiture en vraie car avec 1.54m, mes repères de berlines en prennent un coup ! Un Kia EV6 est à 1.55m…
Ca ressemble à une berline parce qu’elle est vraiment trèèèès longue ! Près de 5m, là, ça commence à faire quand même. Pour 523L, c’est bien (surtout avec le hayon) mais pas gigantesque pour les 5m. Je ne suis toujours pas fan du hayon électrique (plus cher et moins fiable, moins pratique à mon gout, donc futile), et du plancher à 2 étages (place perdue et glissières inamovibles).
Certains commentaires doutent de la conso, mais c’est juste une berline, mesurez l’écart avec les SUV. Ca reste significativement moins bien qu’une Tesla, donc j’attends de voir la consommation sur autoroute.
2 boutons lève-vitres au lieu de 4, si c’est pas pingre à ce prix ! Virez un truc inutile (le jeu vidéo) et mettez 4 boutons !
Mais bon, je boude pas mon plaisir, c’est une voiture intéressante. Reste plus qu’à attendre le marché de l’occasion… gloups !
Je veux la même en au moins deux fois moins cher et pas aussi grande! Quand j’étais jeune on « voyageait » en 304 Peugeot à 5 (et même 6) dans la voiture et c’était grand lux (4,14 de long) dans la France des 4L (3,65m), 2 CV (3,83m), Renault 6 (3,35m), amis 6 (3,95 m), 204 (3,99 m) coccinelle (4,06 m), Renault 12 (4,40m) et on avait 65 cv …
Avec 30 cm de moins elle s’attaquant à la Model 3 , qui se vent 20 fois plus que la Model S…
De 600 à 700kms d’autonomie, même en 19 pouces, je n’y crois pas.
Consommation, vitesse et puissance de charge, planificateur, système infodivertissement…mystère
VW fait dans la sobriété, le fonctionnel, le pratique et l’autonomie, pas de SUV et une bonne berline pour la route. Ca promet aussi pour l’ID2.
Jolie voiture, j’aime bien, c’est dans la lignée des belles berlines allemandes, maintenant c’est une voiture de chef d’entreprise, c’est en société qu’elle sera le plus vendue.
Par contre c’est pas ID light mais IQ light.
« Pour des autonomies WLTP aujourd’hui respectivement estimées à 600 et 700 km en cycle mixte, la motorisation recevra son énergie d’une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique exploitable de 77 ou 86 kWh »
Cela fait vers 12.5 kWh/100km, cela me paraît bien bas. A voir.
La Model S garde un avantage avec 100kWh de batterie et une puissance de charge bien supérieure (250kW). Mais le prix aussi, est bien supérieur. Reste à voir les équipements pour la ID7 à 60.000, et à quel prix serait une ID7 à équipement équivalent à la Model S.
« contenter » j’ai du mal à comprendre si c’est du 1er ou 2nd degré ? Pour 95% des usages les 19 pouces seront meilleurs en confort, autonomie et au moment de les remplacer je suppose…
Encore une fois, le salaire moyen en France est de 2.000 mensuels net.
Les voitures « à partir de 60.000 euros » ne concernent qu’un infime pourcentage de la population. Elles peuvent être formidables … mais seul un infime pourcentage de la population pourra y avoir accès…
J’ai l’impression de surfer sur un site de privilégiés…
Cela donne plutôt une très bonne impression pour le moment.