Si le marché de la voiture électrique semble bien lancé, celui de la sportive à batteries émerge au même rythme, avec des projets prometteurs. Revue de détail.
Il fut un temps pas si lointain où nous nous interrogions sur l’avenir de la voiture de sport à l’ère du tout électrique. Il n’aura finalement pas fallu bien longtemps pour que les amateurs de sensations automobiles se rassurent : le marché se segmente déjà, avec une offre qui devrait ressembler à ce que nous connaissons dans le thermique.
Nous devrions donc retrouver dans certains catalogues de constructeurs, généralistes ou spécialisés, quelques petites bombinettes taillées sur mesure pour fournir un maximum de plaisir sans tomber dans une surenchère de puissance inutile et néfaste pour la planète (les grosses batteries, tout ça…). On ne parlera donc pas ici de Rimac Nevera ni de Tesla Roadster 2.
De quoi parlons-nous alors ? De ces voitures que l’on appelait avant « de sport », légères, agiles, à l’équipement assez rudimentaire, pas trop chères, mais qui pour une puissance souvent située entre 150 et 200 chevaux, étaient capables de dévisser les têtes par leur style, et les cervicales par leurs accélérations. Des voitures symboliques d’un certain art de vivre, entre dolce vita et fureur de vivre, si l’on veut filer la métaphore cinématographique.
150 à 200 canassons ? Une petite performance en matière de thermique, mais une broutille à l’heure de l’électrique, sans parler du couple évidemment. Donc de quoi s’amuser au calme sur les petites routes de nos riantes campagnes sans ennuyer personne, en sécurité, et en mode zéro émission, pour des week-ends à deux en Normandie ou dans le Lubéron (au hasard, hein).
Plusieurs constructeurs se sont donc penchés sur la question pour notre plus grand bonheur, et les projets foisonnent dans les bureaux d’études. Voici les 5 petites sportives électriques qui nous font de l’œil, et qui seront très prochainement réalité.
Renault 5 Alpine
Même si le vrai nom serait plutôt Alpine R5, impossible de résister à la tentation de l’appeler comme sa mythique ancêtre, qui a fait vibrer fort une génération de kékés entre deux villages dans les années 80. L’Alpine R5, dont l’arrivée est prévue pour 2024 (oui c’est loin) devrait reprendre la base de la Renault 5 électrique, avec des réglages châssis plus sportifs et une dotation aérodynamique adaptée à sa vocation et à sa puissance de 215 chevaux. Pour remettre l’église au milieu du village, rappelons à toutes fins utiles que la R5 Alpine d’origine développait fièrement… 93 chevaux, ce qui n’empêchait nullement les sensations et le plaisir brut.
Mini John Cooper Works électrique
A l’instar de sa gamme thermique, Mini devrait décliner sa fameuse et très turbulente John Coopers Works (JCW pour les intimes) en version électrique. Au menu, des formes body-buildées et un moteur certainement beaucoup plus puissant que l’actuel, qui est cependant déjà très vif avec ses 180 chevaux. Est-ce que Mini poussera la logique jusqu’à proposer un moteur électrique de 300 chevaux ? Peut-être que les batteries risquent de faire la tête quand on connaît l’autonomie actuelle plutôt riquiqui de la Mini Cooper SE.
Alfa Romeo GTV électrique
Le groupe Stellantis, nouveau propriétaire entre autres de la marque Alfa Romeo, a des projets pour la relancer, en empruntant évidemment la voie de l’électrification, hybride ou 100% électrique. La GTV, coupé emblématique, pourrait revivre sous la forme d’une sportive compacte hybride, mais il se dit aussi qu’un projet de GTV 100% électrique serait dans les cartons. A ne pas confondre avec le TGV, qui est lui 100% électrique depuis le début.
Mazda Miata MX5 électrique
C’est peut-être le modèle qui représente le mieux cette catégorie à part de petite sportive taillée pour le fun et les virées du dimanche à la campagne. Véritable concentré de plaisir dans sa version thermique avec sa propulsion et sa boîte aussi véloce que courte, une Miata en version électrique ne trahirait certainement pas son ADN. Même si les responsables de la marque ont confirmé que la prochaine version serait électrifiée sans être une hybride rechargeable, on ne sait pas exactement la voie qui sera choisie, mais la logique voudrait que ce soit celle du 100% électrique. Reste la question du poids puisque la version thermique tire son charme de sa légèreté, autour de 1000 kilos…
Alpine électrique
Gardons le meilleur pour la fin dans ce choix cornélien. Dans les projets d’Alpine, outre la R5 mentionnée ci-avant, on trouve aussi une version 100% électrique du coupé, qui succéderait à l’actuelle A110. Une vraie sportive, pour le coup, avec une vraie ligne de sportive comme on les aime, exclusive et sans concessions. Bref un coupé avec un style, et non pas une citadine compacte gonflée aux amphétamines.
Il y a encore de nombreux autres projets de petites sportives électriques, comme la Jaguar Type E, la Porsche Cayman ou même la Caterham Seven, et si certains sont encore loin d’être finalisés, le choix ne manquera pas d’ici 3 à 5 ans. Le plaisir automobile a encore de beaux jours devant lui, les émissions en moins.
Elle est pas belle la vie ?
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Électrifier une Élise aurait du sens vu son châssis hyper léger, ça pourrait donner une voiture de 250cv – 300v pour 1200 kg et une autonomie sympa de 250-300km.
J’ai une modèle 3 Performance qui est une machine à sensation inexploitable sur route ouverte en dehors des sorties de péage. Un dépassement à fond sur nationale et radar en fin de dépassement, direct par la case prison… En montagne un avion de chasse en montée, idem en descente mais rapidement les freins crient grâce et le poids en descente à tendance a se faire bien sentir. Pas de miracles.
Quand je vais avec les copains sur circuit, ils se jettent sur les Mustang Shelby, les Lambo etc, et moi, Lotus 7, Élise. Et je les pousse au fesses avec mon poids plume. Pas de poids pas d’échauffement des freins, quasi pas d’usure des pneus, freinage au panneau trop tard alors que les autres ont tapé la pédale 100m avant avec les disques au rouge, voilà ce qu’est une petite sportive à sensation.
Alors dès sportives en électrique moins de 1200kg, 200 ou 300cv avec de bons freins et on passera par la case plaisir. Ceux qui ont déjà eu l’occasion de rouler dans des voitures ouvertes les fesses au raz du sol avec la sensation de rouler à 150 quand on est à 90 comprennent que le gavage de puissance, le bruit excessif des échappements ne sont pas synonymes de plaisir pour tous.
Donc je fais confiance à Alpine par ex car ils ont ça dans leur adn pour faire une petite VE agile. Faite nous une petite 2 places décapotable svp…
Houla. On voit bien venir le bourrin qui se prend pour un pilote et qui, couple de l électrique aidant, va trouver la limite encore plus vite.
Les petite route de campagne pour arsouiller en sécurité ? La seule sécurité, très très relative, c’est une fréquentation moindre… statistiquement.
Mais statistiquement le taré qui coupe tous ses virages, déboule à +15, +30 ou +50 km/h il va bien finir par rencontrer une autre voiture, ou une vache, ou des gamins à vélo, ou une moissoneuse, ou un gars aussi fin que lui… et là les 200 kg de batterie en plus vont pas aider ! Les arbres ramasseront comme d’habitude.
Bon début, si ça peut décider certaines personnes à passer au VE !
« le TGV, qui est lui 100% électrique depuis le début » – mince le premier tgv était à gaz
Les sportives n’ont plus d’avenir quand on voit les performances d’une model3 performance. On contraire les voitures avec une vitesse maximale à 140 où 150 km/h sont le sens de l’histoire jouer les gros bras n’a pas d’avenir quand justement les électriques sont intrinsèque potentiellement hyper performantes. Ce que l’on leur demande c’est justement d’être hyper efficiente par leur légèreté leur aérodynamique avec des batteries optimisées aux petits oignons. C’est cela l’avenir.
Il y a aussi le cyberster de MG !😉
L’ennemi, c’est aussi le prix !
Une 205 1.6 était accessible à l’époque, j’ai eu aussi une forfour en 180ch en occasion récente, ça passe. Mais le prix de l’Alpine risque de faire peur !
Oui, mais : le poids, c’est l’ennemi. Les meilleurs sportives, les plus plaisantes à conduire, sont celles qui savent contenir leur masse.
Le problème, c’est qu’embarquer un pack de batteries ayant suffisamment de capacité pour supporter une conduite dynamique (pas de l’éco-conduite) sur deux ou trois centaines de kilomètres va nécessairement générer du surpoids.
Les progrès concernant la densité des batteries seront donc déterminants.
Sans oublier la future Tesla compacte. Si elle reprend le moteur de la SR+, avec une batterie de 50kWh plus compacte et plus légère, elle pourrait avoir 280ch en propulsion pour un poids à vide de 200kg de moins, soit 1410. Largement de quoi s’amuser
C’est utile ça ?
Peut-être que ça s’applique à l’auteur alors ?
Il y a aussi la 208 PSE prévue pour 2023 normalement.