Lotus, filiale du chinois Geely, cartonne sur l’électrique. En 2023, 63 % des modèles livrés par la marque étaient 100 % électriques. Lotus a également réalisé sa meilleure année en 76 ans d’histoire avec 6 970 unités écoulées (toutes motorisations confondues) au cours de l’année passée.
Lotus fait 63 % de ses ventes sur l’électrique
Sous la coupe du géant Geely, Lotus entend bien se faire un nom sur le marché de l’électrique. La marque se démène pour passer du statut de « petit constructeur artisanal » à celui de « marque de luxe d’envergure mondiale ». L’entreprise s’est notamment engagée à ne vendre plus que des modèles 100 % électriques à partir de 2028, à l’occasion de son 80e anniversaire.
L’année 2023 a une saveur spéciale pour la filiale de Geely. On se souviendra de cette date comme celle à laquelle Lotus a livré pour la toute première fois de son histoire un modèle électrique, le SUV Eletre.
Comparable au Tesla Model X, le Lotus Eletre affiche des performances assez exceptionnelles avec notamment 905 ch (675 kW), moins de 3 secondes pour faire le 0 à 100 km/h et un couple de 985 Nm. Avec une batterie de 112 kWh, le modèle offre une autonomie comprise entre 490 et 600 km WLTP.
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Et quel succès : le gros SUV a représenté 63 % des ventes totales de la marque. Et ce total a atteint un niveau record (6.970). Lotus a réalisé un chiffre d’affaires de 679 millions de dollars et une marge bénéficiaire brute de 15 % en 2023.
En 2023, Lotus a également ouvert 46 nouveaux magasins. Le constructeur britannique comptait 215 points de vente au 31 décembre 2023. En 2024, la firme veut confirmer cette belle dynamique. Il y a quelques semaines, Lotus a démarré la commercialisation de l’Emeya, son deuxième modèle électrique. Cette berline anti-Taycan est livrée en Chine depuis mars, les livraisons chez nous commenceront fin 2024. Lotus doit aussi livrer cette année son hypercar Emeya.
Au cours de l’année en cours, la société espère vendre 26 000 véhicules (toutes motorisations confondues) et augmenter sa marge brute. Qingfeng Feng, PDG de Lotus, se dit « satisfait des progrès et des résultats prometteurs obtenus en 2023 ». Selon lui, « l’augmentation des livraisons reflète la force de notre marque et la montée en puissance de la production ».
Sauf qu’aucun de ces monstres électriques, gros, lourds, et hors de prix, ne sont des Lotus, mais des Zeekr relookées et hyperluxueuses. Même une Lotus Omega (!) a plus de gênes Lotus sous sa carrosserie.
L’usine Lotus n’a jamais aussi peut produit que depuis le rachat par Geely, qui a condamné d’un coup, il y a 4 ans, les roadsters anglais et le “light is right”. L’exact inverse de la prolifique époque Proton.
Je me faisais la réflexion du patrimoine historique de certaines marques au passé élogieux. En fait les gens hurlent au sacrilège quand tel ou tel aspect technique est sacrifié mais ceux qui achètent en finalité ne sont pas les indignés.
Ici le “light is right” qui doit faire retourner dans sa tombe Colin Chapman, et bien une nouvelle clientèle semble t-il s’affranchi bien vite de tout ces “détails” et en finalité maintiennent ces marques en santé financière.
Alors rêvons un peu de Lotus qui gagnerait de l’argent avec ce SUV pour développer ce qu’ils savent faire depuis tellement longtemps, du light is right avec une Elise électrique joueuse de moins de 1000kg.
Finalement leur stratégie n’est peut être si bête que ça. Si la Porsche 911 existe encore c’est peut être grâce aussi au Cayenne et au Macan.
En attendant je regarde ce gros bébé de loin, pas réellement d’avis dessus en dehors de l’aspect massique…
Et remplacer les petites sportives légères thermiques, c’est prévu ?
Caterham a montré que c’était possible, il me semble qu’avec les moyens de Geely, ça ne me paraitrait pas déconnant d’attendre un petit coupé/cabriolet de moins de 1T et moins de 4m de long.
Avec une carrosserie basse et effilée, une batterie de 50 kWh ferait déjà des miracles !!!