Essai vidéo – Volkswagen ID.7 : contact prometteur avec la grande berline électrique

Alors qu’elle est attendue dans les concessions pour cet automne, la Volkswagen ID.7 commence à se dévoiler à travers un modèle de présérie en tenue de camouflage, dont nous avons pu prendre le volant. Ce premier contact avec la grande berline électrique montre une voiture plutôt convaincante que nous retrouverons bientôt pour une présentation plus détaillée.

Une page qui se tourne ?

Au début des années 1970, Volkswagen cherche à s’affranchir de son image de constructeur de Coccinelle et Combi. Ses tentatives avec les modèles 1600 et 411 n’ont pas rencontré un très grand succès en France. Pire encore avec la K70 que vous trouverez bien plus difficilement encore dans les concentrations de voitures anciennes.

La nouvelle génération arrive à leur suite, avec des noms qui vont s’inscrire dans la durée. Il s’agit des Golf, Scirocco et Polo, mais aussi de la Passat qui les a devancées. S’appuyant sur l’habituelle plateforme maison MEB dédiée aux véhicules électriques, la Volkswagen ID.7 se présente comme la génération branchée d’après Passat.

Elle a été révélée au tout début de la présente année 2023 au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, avec cette tenue de camouflage façon QR Code qu’elle revêtait encore pour venir rencontrer Maxime Fontanier en Espagne. C’est pourtant de l’usine allemande de Emden, en Basse-Saxe, qu’elle sortira en série pour le marché européen, avec comme compagnie l’ID.4 produite sur place depuis mai 2022.

Nouveau moteur

Avec ses 4,96 m pour un empattement de 2,97 m, la Volkswagen ID.7 peut prétendre à jouer dans la même cours que la Tesla Model S à peine plus allongée. Elle embarque un nouveau moteur synchrone à aimant permanent qui développe une puissance de 210 kW (286 ch) pour un couple maximal de 545 Nm.

Dans le modèle essayé, le bloc est couplé avec une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique exploitable de 77 kWh, déjà vue sur d’autres modèles de la famille ID. Le rayon d’action WLTP en cycle mixte, encore à confirmer, est aujourd’hui estimé à 615 km.

Pour atteindre, voire dépasser les 700 km, un pack 86 kWh sera également proposé : « Le constructeur a privilégié l’autonomie avant les performances ». Ces dernières ne sont cependant pas vilaines, avec l’exercice du 0 à 100 km/h potentiellement abattu en plus ou moins 7 secondes.

Un air de famille

Qui connaît déjà la famille électrique ID de Volkswagen ne sera pas franchement désorienté en prenant place au volant de l’ID.7 : « On retrouve l’ergonomie de toute la gamme ID, avec des améliorations effectuées au niveau du système multimédia ».

Au milieu du tableau de bord, l’écran 15 pouces est implanté en mode paysage. A sa gauche, le combiné d’instrumentation d’une hauteur réduite qui partage ses informations principales avec l’affichage tête haute.

Cet inventaire terminé, le conducteur pourra se caler davantage dans son siège haut de gamme Ergo-Confort chauffants, ventilés, massants et à réglages électriques. On a beau savoir que des ajustements sont encore possibles à tous les niveaux sur cette voiture, l’intérieur est vraiment très bien présenté : « C’est mieux que toutes les autres ID que j’ai pu essayer ».

Choisir ses modes de conduite

En ville, les manœuvres seront facilitées par une vision à 360 degrés, mais aussi en raison d’une direction très douce dotée d’un très bon diamètre de braquage à 10,9 m. Ce dernier est permis grâce à l’implantation à l’arrière du moteur électrique. Tout comme les ID.3, ID.4 et ID.5, l’ID.7 est donc une propulsion.

Pour l’animer, il faut aller chercher le sélecteur de marche derrière le volant, et le faire pivoter sur sa tige. Les modes D et B sont à disposition pour avancer. Le second – Brake – renforce le freinage régénératif, sans toutefois permettre l’immobilisation ni être aussi puissant que sur une Tesla. Il faudra donc appuyer sur la pédale des freins pour bien respecter le code de la route en arrivant à un stop ou à un feu rouge.

Les quatre modes de conduite Eco, Confort, Sport et Individual agissent sur les accélérations, la direction et la suspension pilotée. Une première poussée sur route montre une bonne réponse de l’accélérateur sans brutalité pour autant.

Premiers tours de roues

En abordant des ralentisseurs, la filtration par la suspension apparaît efficace : « On ne les sent pas du tout dans les dossiers des sièges ». Même avec le mode Sport qui semble se soucier avant tout du confort de la famille transportée, et les jantes de 20 pouces remplaçant en option celles de 19 pouces montées de série.

Lors de notre prise en main, nous avons pu apprécier le silence d’évolution de la Volkswagen ID.7, aussi bien au niveau des roulements que des bruits de l’air qui glisse sur la carrosserie. Ces derniers « commencent à arriver à partir de 110 km/h ». Une descente sinueuse trahit la lourdeur du véhicule qui doit bien afficher dans les 2,2 tonnes sur la balance.

Sans peser négativement sur les performances du système de freinage : « Ca me paraît un peu plus mordant que sur les ID.3 et ID.4. Pourtant on a bien des tambours aussi, comme sur les autres modèles de la famille ». En particulier grâce aux deux rétroviseurs latéraux de bonnes dimensions, la vision sur l’arrière est globalement bonne, à peine gênée par les appuis-tête de la banquette.

A partir de 60 000 € ?

Dans sa version de présérie, la Volkswagen ID.7 paraît déjà bien aboutie : « Même si ce n’est pas un modèle définitif, on sent qu’en termes de confort, de précision des commandes, d’insonorisation, Volkswagen a mis le paquet pour se démarquer de Tesla qui va miser davantage sur la performance ».

Par défaut, la puissance de recharge en courant continu sera de 170 kW, portée à 200 kW sur la déclinaison Pro S. Une régénération de 10 à 80 % ne devrait pas prendre plus d’une trentaine de minutes. Ce qui s’inscrit dans la moyenne des modèles électriques disponibles aujourd’hui sur le marché. Pour exploiter les bornes 22 kW AC très présentes dans l’espace public, la grande berline électrique allemande embarque un chargeur 11 kW.

Avec des précommandes ouvertes en amont, les concessions devraient recevoir les premiers exemplaires de l’ID.7 à l’automne prochain. La grille tarifaire devrait démarrer dans les 60 000 euros : « Là, ça me paraît quand même très cher, surtout que ce serait hors option, comme toujours chez les allemands. Et ça me semble audacieux, même si la voiture est à la fois très spacieuse et très confortable ».

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