
Aperçu du nouveau Renault Trafic Van E-Tech // Photographie : Renault
Après 43 ans d’existence, le Renault Trafic se décline enfin en version électrique. Vendu à 2,4 millions d’exemplaires dans 50 pays différents (en thermique), le nouveau Trafic Van E-Tech 100 % électrique saura-t-il séduire autant de professionnels avec cette nouvelle motorisation électrique ? Après l’avoir découvert à Hanovre l’année dernière, Renault nous a invités il y a quelques jours à le tester à Bordeaux.
Le Trafic Van E-Tech 100 % électrique vaut-il le thermique ?
Le Renault Trafic Van E-Tech a de bons arguments : bon niveau de prestation, grande capacité de chargement et presque 300 km d’autonomie en cycle WLTP. Nous sommes partis l’essayer dans le bordelais, à quelques kilomètres de la capitale du vin, sur les routes des vignobles de la rive droite. Si visuellement, on constate peu de différences avec son cousin thermique, il faut bien reconnaître que Renault n’a pas fait de compromis sur cette nouvelle version électrifiée.
À bord du véhicule, on découvre une cabine pratique avec de beaux rangements. 88 litres en tout. On remarque tout de suite que Renault a fait le choix de conserver un levier de vitesse « classique ». Le même que celui présent dans la version thermique. C’est une petite déception dans le sens où s’attend à autre chose sur un modèle électrique. Pourquoi pas un sélecteur plus moderne et plus souple ? Ce n’est qu’un petit détail, mais il faut reconnaître que cela nous a marqué.
Cela n’empêche pas le Trafic Van E-Tech 100 % électrique d’être bien équipé. Il y a notamment ce que Renault a baptisé le « bureau mobile ». En rabattant le siège central, le dossier se transforme en bureau ou en table d’appoint pour manger entre deux livraisons ou entre deux chantiers. Une banquette modulaire novatrice, la première du genre selon la marque, qui ne devrait pas déplaire aux professionnels. Le véhicule est équipé de plusieurs ports de charge USB, mais pas d’USB-C. Dommage.
Une belle capacité de chargement, comme promis
Derrière, on retrouve vite l’ADN du modèle avec une belle capacité de chargement allant de 5,8 m³ à 8,9 m³. C’est mieux que la plupart de ses concurrents. Le Renault Trafic électrique dispose d’une capacité de remorquage de 920 kg et offre une charge utile de 1,1 tonne. Lors de l’essai, le véhicule était chargé avec une palette de 300 kg. De quoi donner une bonne idée de ses performances avec un chargement assez conséquent.
Sur la route, on apprécie le silence qui règne dans ce Trafic. Et ce n’est pas le cas de tous les utilitaires électriques. On sent que le sujet a été travaillé. C’est vrai à 50 km/h autant qu’à 110 km/h. Le couple disponible immédiatement contribue à un sentiment de fluidité très appréciable. Les routes abîmées des vignobles bordelais nous ont permis de tester les suspensions de l’utilitaire électrique. Verdict : ça tient le choc. On a ressenti un certain confort même en passant sur les nombreux nids de poule tout au long du parcours.
À lire aussi Essai – Renault Kangoo Van E-Tech Electric, un van électrique à l’autonomie longue comme son nomQuelle autonomie réelle pour ce Trafic Van E-Tech ?
Le nouveau Trafic Van E-Tech bénéficie d’un moteur de 90 kW (122 ch), le même que celui du Kangoo E-Tech, et de 245 Nm de couple. Il est équipé d’une batterie lithium-ion de 52 kWh, celle dont bénéficie également la Renault ZOE. De quoi lui offrir 297 km d’autonomie en cycle WLTP. À l’usage, on constate que ce n’est pas tout à fait le cas. Avec une charge de 300 kg, nous avons consommé environ 21 kWh/100 km avec le Trafic Van E-Tech sur un trajet de 80 km que l’on pourrait qualifier de « mixte ». Mais sans aucune portion avec autoroute.
Ce qui donne plutôt une autonomie réelle comprise entre 220 et 240 km. Il ne faut pas moins, même si on peut estimer que cela sera suffisant pour une utilisation quotidienne sur des petits trajets. Aux professionnels de juger ! Le Trafic Van E-Tech dispose d’un mode Eco qui permet de gagner légèrement en autonomie. Le freinage régénératif est plutôt agréable, bien qu’un poil léger à mon goût. J’aime conduire avec une seule pédale, mais l’ARBS du Trafic électrique (pour Adaptative Regenerative Brake System) ne le permet pas.
Le modèle offre trois modes de recharge. Le chargeur 7 kW AC monophasé (adapté à tous types de charge domestique). Le chargeur 22 kW AC pour la recharge accélérée sur les bornes publiques qui permet de « récupérer 50 km d’autonomie en moins de 25 minutes » selon la marque. Et le chargeur rapide 50 kW DC qui n’est pas encore disponible. Il faudra attendre 2024. Précisons que Renault a développé l’application MyRenault qui permet de programmer la charge de la batterie et de suivre le processus à distance.
Enfin un utilitaire électrique fabriqué en France
C’est souvent la bonne nouvelle avec Renault : la fabrication du Trafic Van E-Tech est française. Le modèle sera produit à l’usine de Sandouville en Normandie. Depuis 2010, le constructeur fabrique son utilitaire sur le site normand. Aujourd’hui, pas moins de 600 unités sortent chaque jour de l’usine. Sandouville et ses 1 677 collaborateurs se préparent donc à accueillir très bientôt les premières lignes d’assemblage du Trafic électrique. Le moteur électrique du Trafic Van E-Tech seront fabriqués à l’usine Renault de Cléon, toujours en Normandie. Les premiers exemplaires doivent sortir avant la fin de l’année.
Produire des voitures électriques en France est une priorité pour le gouvernement, mais aussi pour Renault. La Mégane E-Tech 100 % électrique sort par exemple de l’usine de Douai dans le Nord. Le site ne produit d’ailleurs plus que des véhicules électriques. Les usines de Douai, Maubeuge et Ruitz promettent de « produire 500 000 véhicules électriques par an dans les Hauts-de-France d’ici à 2025 ». La Renault Scenic E-Tech électrique sortira des chaînes de Douai.
Tout comme la très attendue R5 électrique. C’est simple, Renault entend faire du Nord « le pôle européen le plus important des véhicules électriques ». De son côté, Stellantis a fait le choix de produire ses Vauxhall Combo, Opel Combo-e, Peugeot e-Partner, Citroën ë-Berlingo, Fiat E-Doblò, Peugeot e-Rifter et Citroën ë-Berlingo Multispace à Ellesmere Port, à quelques kilomètres de Liverpool. Le groupe de Carlos Tavares a privilégié le Royaume-Uni plutôt que la France pour ses utilitaires électriques.
À lire aussi Volkswagen veut produire 44 000 vans électriques ID Buzz en 2023À quel prix ?
Quoi qu’il en soit, le nouveau Trafic Van E-Tech électrique rejoint la gamme utilitaire de Renault aux côtés du Kangoo Van E-Tech et du Master E-Tech. Les commandes seront ouvertes d’ici à quelques semaines et les premières livraisons devraient démarrer avant la fin de l’année. Niveau prix, la marque au losange n’a pas souhaité se prononcer.
Les grilles tarifaires seront dévoilées « dans les prochains jours ». On peut toutefois penser que le Renault Trafic Van E-Tech 100 % électrique se situera dans une fourchette comprise entre 35 000 et 45 000 euros. Si c’est bien le cas, cela le placerait aux alentours du Peugeot e-Expert et de l’Opel Vivaro-e, mais en dessous du Mercedes eVito qui démarre plutôt dans les 55 000 euros.
Voilà plus d’un an que je travaille avec un expert 50kW (46kW réel), j’ai beaucoup de mal a dépassé les 150 km d’autonomie avec une moyenne de 21.5kW/100km ( il été annoncé à 230 km). Alors je demande à voir ! pour 52kW faire 297km même au mieux 200km.
Quant au chargeur 50kW DC insuffisant !! un chargeur AC 22Kw très bien, mon avis est, qu’un VE sans chargeur rapide n’est pas un réel VE mai un bricolage pour comptable afin de rentrer dans les clous pour les ventes.
Ma conclusion, c’est qu’il faut arrêter de faire des p^lan sur la lune pas possible pour avoir des véhicules pros aussi décevant. Venez passer une journée avec un entrepreneur, et vous allez voir leurs réels besoins.
Bonjour…
L’assemblage de la partie électrique (batterie, moteur…) du Trafic E-TECH se fait dans l’usine PVI de Gretz-Armainvilliers (77)… Dommage de ne pas l’avoir notifié… Une certaine partie de l’ingénierie projet se déroule également dans ces locaux.
Vraiment dommage que Renault ne propose pas le V2L sur ce véhicule. Pour vendre des utilitaires plus chers et plus contraignants aux artisans, ce serait la moindre des choses que de leur proposer cette fonctionnalité vraiment utile au quotidien (le retour sur investissement est d’autant plus rapide lorsqu’on peut se passer de trimballer un groupe électrogène ou de gérer des alimentations de chantier).
Qu’en sera-t-il pour les futurs camping-cars? Tant que l’on produira ce genre d’utilitaire, on n’est pas près de changer nos bons vieux gasoil!!! Pourtant camping-car e-tech, ce serait le pied!!!
Renault à toujours aimer freiner surtout pour l’artisanat et indirectement l’industrie en proposant du très très local: autonomie limite est recharge très lente !
même actuellement il sont à la ramasse.
c’est pour le bien être des batteries!
ils sont peu être très écolo chez eux?.
merci
Tient ca me fait pense au VW ID.Buzz, qu’est-ce qu’il devient ce gros pépère ?
Ne pas oublier qu’il est étudié en France, manque plus que des batteries Française.
Une seule batterie de zoé de 52kw ??? Il faudrait 2 batteries de Zoé donc 104 kw et ce serait top !!!
Il faudra attendre la nouvelle gamme 100% pense électrique qui va bientôt arriver chez Ampère (Renault), le Flex EVan.
Rayon de braquage d’une Clio, empreinte au sol d’un Kangoo et volume utile d’un traffic en 2026.
batterie de 52 kWh, et pas de chargeur rapide malgré les 250 km maxi d’autonomie.
en résumé il s’agit d’un un kangoo XXXXXL
J’ai un super chantier vraiment intéressant, que j’ai très envie de signer, mais c’est à 75 km. Je serais équipé de cet type de rétrofit, je n’oserais pas y aller en VE.
Le diesel a malheureusement encore de beaux jours devant lui. ça tombe bien Renault en vend beaucoup et semble bien gagner ça vie sur ses VU.
Ridicule avec une batterie 50 kWh sauf si on le cantonne à du local. Mais selon le prix
Bref Renault n’innove plus
Heureusement que le prix semble raisonnable, le reste est carrément décevant. Aura-t-il une prise 230 à l’arrière comme le Transit et le Daily ?
Disposant déjà d’une voiture électrique et d’une borne de recharge à la maison, j’aurais aimé remplacer également mon vieuxTrafic DCI 115 par un modèle + propre. Mais là, au vu des caratéristiques moteur et batterie, c’est non. Pourquoi ne pas avoir opté pour la batterie et le moteur de la future Scénic. On aurait pu espérer un Trafic capable de parcourir 400 km entre deux charges. Je vais hélas devoir me tourner vers une autre marque. Dommage.