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Le marché des utilitaires électriques se tend. Jean-Philippe Imparato, patron de Stellantis pour l’Europe, met quatre propositions sur la table pour tenter de sortir de l’impasse. Il critique la réglementation CAFE et estime que nous sommes face à une « impossibilité mathématique » de respecter les normes d’émissions de CO2.
Depuis le 1er janvier 2025, les nouvelles règles européennes imposent une moyenne d’émissions de 153,9 g de CO₂/km pour les véhicules utilitaires légers, contre 181,1 g l’an passé. Pour s’y conformer, on estime que les marques doivent réaliser environ 17 % de leurs ventes avec des modèles électriques. Il se trouve que Stellantis, et la plupart des constructeurs en Europe, n’atteignent pas ce palier. Malgré sa position dominante sur le Vieux continent, le groupe franco-italo-américain n’est qu’à 9 %.
Le risque est double. D’un côté il y a les pénalités financières colossales (évaluées à 2,6 milliards d’euros pour Stellantis en l’état). De l’autre on parle d’un impact social catastrophique. Pourquoi ? Parce que pour respecter les règles de l’Union européenne en matière d’électrification, la fameuse réglementation CAFE, Stellantis envisage de réduire les ventes de voitures thermiques. Cette décision obligerait le constructeur à ralentir la production et donc à licencier. Des usines pourraient carrément fermer.
À Hordain (dans le Nord), où sont produits les utilitaires de plusieurs marques du groupe, la suppression d’une équipe est déjà envisagée. Et le scénario pourrait se répéter à Atessa, Vigo, Gliwice ou Rüsselsheim. Une situation inquiétante qui pousse Jean-Philippe Imparato, patron de Stellantis pour l’Europe, à formuler quatre propositions.
Il demande d’abord que les émissions des voitures particulières et des utilitaires soient comptabilisées ensemble, pour lisser les moyennes. Ensuite, il prône un grand plan de renouvellement du parc, en intégrant d’autres technologies que l’électrique. Troisième axe : il propose de mettre en place un « bonus CO₂ » pour les petits modèles afin de récompenser les formats les plus légers. Enfin, il souhaite créer un cadre réglementaire favorable à la production de petits véhicules électriques en Europe.
À lire aussiSi Stellantis se fait le porte-voix de ces réclamations, d’autres plaident également pour un accompagnement des autorités européennes vers cette voie. Renault, Mercedes, BMW et Volkswagen soutiennent vraisemblablement certaines de ces mesures. Et plusieurs gouvernements, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, pourraient peser en faveur d’un assouplissement dès cet été, sans attendre la clause de revoyure prévue à l’automne. Ensemble, ils espèrent peser face à la Commission européenne.
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