En Grande-Bretagne, temple du bricolage automobile autorisé, de petites entreprises proposent des kits rétrofits pour tout un éventail de voitures anciennes. Cette fois-ci, c’est Electrogenic qui a exercé ses talents sur la Mini.
Si en France, la réglementation autour du rétrofit est particulièrement rigide à de nombreux niveaux, ce qui rend l’opération particulièrement complexe et onéreuse, ça n’est pas le cas outre-Manche dans la grande tradition permissive britannique pour tout ce qui a trait à l’automobile. Après avoir bavé pendant des décennies sur la production des petits artisans anglais de l’automobile absolument impossible à homologuer sur le Vieux Continent, c’est aujourd’hui au tour des rétrofits électriques qu’ils peuvent réaliser dans la plus grande légalité de nous faire désespérément envie.
À lire aussi Vidéo – Comment Rétrofuture va prolonger la vie de votre voiture ou votre utilitaire thermique avec un rétrofitPrenons le cas des merveilles sortant des ateliers d’Electrogenic situés à Kidlington, dans l’Oxfordhsire. L’entreprise s’est fait connaître pour ses conversions électriques sur base de Citroën DS, de Land Rover Defender et même de Jaguar Type E et a décidé de s’attaquer maintenant à un autre monument de l’automobile anglais : la Mini. Pas celle de BMW, l’originale. Pour lui faire honneur, Electrogenic a élaboré un kit plug n’play, un miracle d’intégration rassemblant moteur, batterie, électronique de puissance et tous les accessoires nécessaires à la recharge, le tout développé pour remplacer directement le moteur à essence A-Series de la Mini en allant jusqu’à reprendre ses points d’ancrage sur le châssis !
Le moteur électrique refroidi par eau développe 61 ch et 136 Nm associé à une transmission à rapport fixe, ce qui le rend tout à fait comparable à la mécanique qui équipait la Mini époque Rover de 1997 à 2000 forte de 64 ch et 95 Nm et représente même un progrès considérable sur celle de 1959, alors appelée Austin Seven, qui ne disposait que de 35 ch et 60 Nm.
Il est alimenté par une batterie de 20 kWh à l’autonomie annoncée de 130 km en ville, où le moteur peut récupérer de l’énergie pendant les phases de régénération lors des arrêts et des démarrages fréquents, ainsi qu’à basse vitesse. Cependant, ce chiffre est évidemment susceptible de diminuer considérablement sur les profils de route plus rapides et, si nécessaire, une variante à autonomie étendue, ajoutant une seconde batterie dans le coffre de capacité similaire, sera proposée ultérieurement.
Un port de charge de type 2 est accessible via une découpe spécifique dans la calandre pour le câble. Le kit de conversion ne nécessite aucune modification de la structure de la Mini, ce qui le rend entièrement réversible. Il est intégré dans un berceau pour faciliter son installation à la place du moteur à essence. Un mécanicien, même amateur, n’a alors qu’à boulonner le nouveau berceau et connecter le groupe motopropulseur au tableau de bord.
À lire aussi Rétrofit électrique : les aides devraient augmenter en 2024Le kit sera disponible à partir de l’automne, à partir de 15 000 £, soit l’équivalent de 17 200 € hors TVA. Le mot de la fin revient à Steve Drummond, co-fondateur d’Electrogenic : « Nous avons converti au fil des ans un certain nombre de superbes Mini en véhicules électriques et avons constaté une demande importante pour une solution facile à installer et économique. Notre nouveau kit répond parfaitement à ces exigences. Il est rentable et simple à installer, tout en offrant des performances exceptionnelles. Il transforme la Mini classique emblématique en une citadine moderne idéale, parfaite pour circuler proprement et de manière fiable – et sûre de faire sourire les conducteurs et les piétons. »
Source : Autocar.co.uk
Pour info, hier sur RMC_Découverte, la rediffusion du reportage « Vintage mecanic » sur les coulisses du rétrofit de la 4L GTL, fait pour 16000€, demandé par Renault Classic pour sa présentation à un salon. Tout est expliqué sur ce qu’il faut faire pour l’adaptation, comment homologuer le Kit, en conservant les paramètres initiaux du véhicule, le tout certifié par l’UTAC. Très intéressant 😊.
A l’origine elle faisait 600-700Kg a vide. Le moteur électique et la batterie de 20 kWh doivent alourdir considerablement le vehicule.; je ne serrais pas étonné que les suspentions et les pneux doivent être adaptés (ce qui ne represent pas un gros travail sur ce vehicule).
Bien trop cher pour une aussi faible polyvalence.
Encore un doux rêve impossible en France
« …économique… » … rentable. … »
20kWh, 17000€ HT….
il y a qqc qui cloche….
Voilà exactement ce que la loi interdit FORMELLEMENT en France.
On peut remercier, nos constructeurs, associés aux » gros reconstructeurs » (comme méhari club de Cassis), tous associés avec les haut fonctionnaires de la DREAL (ex service des mines), pour avoir bloqué ce genre de possibilité, sous prétexte de modification des masses etc etc, les Anglais n’ayant bien sûr, rien à faire de la sécurité …
Pourtant si il a un modèle adapté aux trajets urbains et péri-urbains, et donc parfaite en 2ème voiture, c’est bien une mini électrifiée , ou la faible autonomie ne serait pas pénalisante , oui mais voilà les lobbies en ont décidé autrement , sans parler des agents de la dréal, opposés à devoir contrôler les voitures rétroliftées, à titre isolé.