Alors que la Microlino a amorcé sa production en Italie, la Karo, le clone allemand de cette Isetta électrique, devrait finalement voir elle aussi le jour suite au rachat d’Artega par ElectricBrands.
Avant sa mise en production, désormais confirmée, la conception de la Microlino n’a pas exactement été un long fleuve tranquille. En 2016, la société suisse Micro commence à coopérer avec l’italien Tazzari, à qui elle confie la production de sa petite citadine électrique inspirée par la célèbre Isetta. À la fin de l’année 2018, Tazzari revend sa filiale TMI à Artega, avec le contrat de production de la Microlino. Rapidement, il s’avère que le constructeur allemand s’approprie le projet et les plans pour produire sa propre version. Les relations tournent au vinaigre et seront réglées par une décision de justice. Cette dernière autorise finalement la production de l’Artega Karo, mais donne à la Microlino l’avantage de la mise sur le marché avant sa rivale.
Entre-temps, Micro a revu en profondeur son projet devenu Microlino 2.0. Si le principe reste inchangé, la conception est désormais bien différente. Adieu châssis tubulaire, remplacé par une coque autoporteuse avec carrosserie en acier plus classique. Quant au style, il a opté pour une modernisation plus visible. Vue en septembre dernier au Salon de Munich, la Microlino n’a rien d’une sous-voiture, mais reste homologuée dans la catégorie des quadricycles L7e. Sa mise en production se fait actuellement et les livraisons sont prévues dans quelques mois.
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Quant à Artega, il n’a visiblement pas réussi à survivre à la pandémie. La société a ainsi été rachetée par ElectricBrands. C’est la seconde disparition d’Artega et l’idée d’un retour en électrique de la sportive GT devenue Scalo n’est plus à l’ordre du jour. De son côté, ElectricBrands s’est déjà illustré avec son combi électrique xBus. Le concept de la Karo, la compacité électrique avec une allure rétro, ne lui est donc pas étranger…
La Karo, dont le nom devrait changer d’ici à sa production, conserve pour sa part la conception d’origine avec un châssis tubulaire avec carrosserie en plastique. Sur le plan du style, elle opte pour une orientation plus rétro avec plus de chromes (rétroviseurs, poignée de porte), un pli latéral ou encore un traitement de la carrosserie bicolore qui évoque les BMW Isetta d’origine. ElectricBrands compte commencer l’assemblage du véhicule à Göttingen courant 2023. Il espère en produire jusqu’à 30 000 exemplaires par an. Un objectif pour le moins ambitieux pour un véhicule qui reste lui aussi un quadricycle lourd à 2 places.
« Il espère en produire jusqu’à 30 000 exemplaires par an. Un objectif pour le moins ambitieux pour un véhicule qui reste lui aussi un quadricycle lourd à 2 places. »
ça dépendra du tarif …
une « sans permis » thermique c’est 10 000 à 15 000€ neuf
le VE « voiture » le moins cher c’est quasi 15 000€ (Dacia)
alors si cette « voiturette » à usage urbain et péri urbain est proposée autour de 10 000€ il risque d’y avoir des clients, et si le modèle de base est même encore moins cher, il risque de piquer des clients à l’AMI, VE tout plastique à 7 000€ !
et il est toujours possible d’avoir des versions et séries spéciales plus luxueuses et plus chères, dégageant plus de marge que le modèle dépouillé d’entrée de gamme.
Néo-retro minimaliste, c’est cohérent avec le X-bus, mais je ne comprends pas comment une start-up peut racheter une autre boîte avant même d’avoir commencé la commercialisation de ses propres véhicules…
En espérant que cette stratégie permette de consolider electric-brands, et non de l’affaiblir, avec un modèle que ses prédécesseurs n’ont jamais réussi à mettre en production.