Depuis quelques mois, les annonces de nouvelles implantations d’usines de batteries en Europe se multiplient. Mais coup sur coup, Northvolt et Britishvolt, deux ténors européens de cette industrie naissante, ont donné de bien mauvaises nouvelles.
Lotus et Aston Martin se sont déjà engagés dans un partenariat avec Britishvolt, qui pouvait devenir un acteur majeur du monde de la batterie au Royaume-Uni et en Europe avec son projet de 30 GWh à Blyth. Mais la start-up pourrait finalement mettre la clef sous la porte, faute de financement. Elle a besoin de 3,8 milliards de livres (4,4 milliards d’euros), mais n’a pour le moment levé que 200 millions de livres (233 millions d’euros).
La faillite évoquée en début de semaine est pour le moment écartée, mais à court terme seulement. Un financement a en effet été trouvé, mais il permet d’assurer la survie pour quelques semaines au maximum. La quête d’un actionnaire de référence s’engageant sur le long terme est donc toujours une urgence. Les salariés ont accepté une réduction de leur salaire sur novembre et le début de production prévu pour 2024 a d’ores et déjà été reporté à 2025.
Délocalisation pour Northvolt ?
Pour sa part, le suédois Northvolt a évoqué une possible délocalisation aux États-Unis. Sa troisième usine prévue à Heide en Allemagne pourrait ainsi être reporté sine die. Northvolt préfère en effet recentrer ses prochains investissements sur l’Amérique du Nord. Un choix qui serait non pas dicté par le dynamisme du marché de l’électrique, mais par le coût de l’énergie sur notre continent et les subventions aux Etats-Unis.
Rappelons que le gouvernement de Washington prévoit d’accorder ses aides à l’achat de véhicules électriques aux modèles produits localement et dotés d’une batterie, elle aussi, produite sur place. Le patron de Northvolt, Peter Carlsson, estime que le cout de production aux États-Unis pourrait être inférieur de 30 à 40% à celui d’une production européenne.
La batterie européenne, victime de la guerre en Ukraine ?
Après des mois d’euphorie et de multiples annonces de nouvelles usines, par des acteurs européens, chinois, coréens ou japonais, la batterie pour voiture électrique est à nouveau dans la tourmente en Europe. Paradoxalement, le marché de l’électrique continue à accélérer sur notre continent, mais le contexte économique a radicalement changé : perspectives de récession, explosion des coûts de l’énergie (la production d’une batterie est très énergivore)…
Les négociations qui s’annoncent entre l’Europe et les États-Unis seront donc cruciales pour maintenir le processus de localisation de la production.
Rien de surprenant dans ces annonces. Dans tous projets il y en a qui sont mal ficelés, souvent pour de mauvaises raisons (copinage politique…).
La délocalisation de quelques usines Northvolt vers des marchés à fort potentiel est logique et ne les empêche pas de continuer à produire en Europe…
l’Amérique du Nord, et plus encore le Canada sont très attractifs en raison de leur électricité hydraulique décarbonée et à coût faible et stable…
Construire une batterie nécessite de la charger et décharger (cyclage). L’énergie est facilement transférable d’une batterie dans l’autre sans dépenses inutiles. Les giga factory les mieux pensées sont installées près de sources ENR intermittentes qu’elles permettent de réguler.
j’arrête là, poster ici est insupportable (conception du site).
Une réponse semble simple.
Quand l’UE décide-t-elle que les aides aux VE doivent être fléchées vers les VE (voiture + batterie) fabriquées en UE ?
On a quasiment le plus gros marché mondial et les plus gros constructeurs.
Ursula Van der Layen, il faut bouger les lignes !
Ventes VE 2021 :
3.4 millions en Chine
2.3 millions en UE
0.7 millions aux US
Tout à fait d’accord avec Mr Fiorentino. D’ailleurs Mr Breton a beau avoir été patron d’Atos, il reste quand même totalement à coté de la plaque comme beaucoup de ses confrères des grosses SSII ou autres boites du CAC40 quand il s’agit d’innover.
D’ailleurs c’est pour ça qu’on les trouvent en tant que commissaires X ou Y car il faut bien des gens pour brasser du vent.
Donc tout les « efforts » pour se passer de la Chine seront très difficile sans une vrai volonté (on a vu ce que ça a donné pour les masques d’ailleurs, ce qui est une belle illustration de notre capacité dans le domaine).
Cela commence bien ! ☹
Alors qu’il faut localiser les batteries en UE, voilà qu’on laisse des précurseurs se casser la figure. Vraiment les technocrates UE manquent de pragmatisme.
Tiens, pas de commentaires des pro VE (ou Tesla) sur ce sujet qui révèle bien la problématique Européenne du VE !
C’est pour quand les voitures Européennes avec batterie Européenne à base de ressources naturelles ne passant pas par l’Asie ?
Ah bon, vous aviez cru que les gentils industriels s’installent en Europe pour créer des emplois, maintenir une industrie et assurer la souveraineté… ben non ils sont là pour le pognon, les subventions, les avantages… et dans cette mondialisation qui se fout de l’écologie ou de sauver l’humanité, c’est l’égoïsme qui prime !
Construire moins cher avec une énergie polluante ou une main d’oeuvre pas chère cela a toujours été la motivation numéro un et lorsque la politique crée du dumping, chacun va là où sont ses intérêts.
Le protectionnisme fait partie des « armes » toujours mises en place pour biaiser le libre-échange tant revendiqué par tous les pays démocratiques et plein de liberté !
L’état censé protéger les citoyens ne fait que maintenir une illusion de richesse avec des boucliers tarifaires et des remises sur le carburant qui ne font qu’accentuer le gaspillage tout en creusant une dette abyssale nous handicapant pour tous les projets de recherche ou d’investissement.
La voie vers le sous-développement nous est grande ouverte !
Rachetés par nos créanciers nous n’aurons plus qu’à pleurer sur notre sort…
La solution ne viendra pas du consommateur (ni sur tous les autres sujets), car le peu qui savent ne pèsent rien par rapport à tous ceux qui ne vivent que par la consommation qui crée l’illusion de croissance et de sécurité face à une médiatisation qui ne fait qu’exacerber les peurs du lendemain (et peut-être à raison… mais en détournant l’attention des vrais enjeux). Sans éducation et avec une mauvaise foi si présente dans tant de discours, le mur est proche et nous l’aurons mérité.
Regardez le marché Spot de l’électricité, il y a quelques jours la Belgique donnait 4€ du MWh pour se débarrasser de son électricité. Au niveau production, l’éolien a représenté presque 30% à un moment où on n’en avait pas besoin alors on a exporter massivement (à voir le tarif de vente par rapport au contrat de rachat d’EDF… pour peu qu’on y perdre !). Si on n’est pas capable de profiter de cela pour rendre compétitive notre industrie c’est que la médiocratie dirige. Si les banques ne financent pas le réel et préfèrent spéculer c’est que l’on n’a pas voulu les mettre sous tutelle après les précédentes crises alors cela recommencera.
Avec du gaz au prix actuel sans contrat à long terme qui assurent un flux donné, l’industrie européenne est morte. Nous avons suivi aveuglément les américains dans leur guerre contre la Russie. Malheureusement, nous sommes le champ de bataille et n’avons qu’à perdre. La fermeture de ces usines n’est que la suite d’une longue litanie de destruction industrielle depuis mars.
Northvolt est suédois.
C’est la bêtise d’avoir abandonner notre filière nucléaire. Notre industrie était compétitive grâce à l’électricité la moins cher d’Europe mais avec l’ARENH, la fermeture de Fessenheim et le manque d’investissement dans la filière, nous avons perdu cet avantage et les industries consommatrice d’énergie quitte le pays et même le continent…