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Alors que Revolte a gagné un nouveau prix, son périmètre d’intervention s’élargit. Il dépasse toujours un peu plus le cadre de la réparation des véhicules électriques et hybrides qui, elle, débute avec les gros scooters et les quadricycles. Dans le sud de la France, un garage branché a pu effectuer son premier remplacement d’un moteur de Renault Zoé de première génération, une opération qui nécessite une reprogrammation complexe. Il est toujours possible de s’inscrire à la Nuit de la Revolte pour compléter une liste de plus de 200 sympathisants déjà enregistrés. Ce sont les sujets qui sont abordés dans cette cinquième Chronique de la Revolte par Alexis Marcadet, cofondateur dirigeant de l’entreprise.
Revolte a toujours affiché des ambitions élevées concernant la durabilité des véhicules électriques. Si aujourd’hui l’entreprise est écoutée au niveau des instances susceptibles de faire évoluer la législation française, notamment concernant la mise à niveau des composants principaux de la chaîne de traction, c’est en particulier parce que sa légitimité est reconnue. Ainsi, tout récemment, en figurant dans le Top 50 du Prix des startups européennes pour la mobilité dont c’est en 2025 la sixième édition.
« C’est un prix très intéressant », estime Alexis Marcadet : « Nous sommes présents dans un classement qui a été réalisé à partir de six cents boîtes en lien avec la mobilité. Ce qui devrait nous ouvrir pas mal de portes en France et au niveau européen. Concernant l’upgrade des voitures électriques, par exemple, nous pouvons déjà souligner notre présence dans ce Top 50 lors de nos actions de lobbying citoyen. Notre souhait est bien de faire évoluer ce sujet à l’échelle de l’UE ».
Dix des cinquante startups seront retenues et présenteront en live leurs activités lors d’une cérémonie qui se déroulera en Pologne le jeudi 5 juin prochain. Fondé par Karima Delli en 2017, l’année de sa nomination comme présidente de la commission du transport et du tourisme pour le Parlement européen, cet événement permet aux jeunes entreprises lauréates de bénéficier d’un programme permettant de booster leur développement.
Ce prix arrive à un moment stratégique pour Revolte dont l’expérience et les projections concernant l’électromobilité sont de plus en plus recherchées. Pour exemple, Alexis a joué le rôle de conférencier chez Jool : « Il s’agit d’une startup qui propose la location de voitures électriques en les livrant à domicile. Pour l’instant implantée en région parisienne, la jeune entreprise compte déployer son activité en province ».
Un petit tour sur leur site Internet montre la diversité de l’offre, avec, lors de notre visite le 24 mai 2025, trois Renault (5, Megane et Scenic E-Tech), deux Tesla (Model 3 et Model Y) et la Volvo EX30 : « Comme nous, ils veulent décarboner la mobilité. Leur idée est de permettre aux automobilistes de ne pas posséder de voiture, mais d’en louer une seulement en cas de besoin, ce qui permet d’optimiser le temps d’utilisation des véhicules ».
La prise de parole d’Alexis était stratégique pour le loueur : « Jool est en train de lever des fonds. J’ai parlé de la durabilité des VE devant des investisseurs. Autour de l’électrique, tout un écosystème se développe. Nous aimons mettre en avant d’autres entreprises qui sont dedans, comme certaines le font pour nous ».
Restant dans cette idée de faciliter le développement des véhicules électriques en les faisant mieux connaître, Revolte a conçu un nouvel outil de formation : « Cette fois-ci, il ne s’adresse pas à des techniciens, mais à des professionnels du marketing, de l’assurance, de la location des véhicules, etc. Nous estimons que cette nouvelle diversification fait partie de notre métier. Cet outil doit, par exemple, éviter que des automobilistes soient mieux informés sur les électriques que ceux qui développent pour eux des offres commerciales ».
Ce nouveau service s’appuie sur plusieurs supports : « Il y a une plateforme téléphonique, une foire géante aux questions, et une capsule vidéo pour les aider à connaître les spécificités des véhicules électriques ».
L’entretien, la réparation et la pérennité des véhicules électriques restent toutefois des axes majeurs chez Revolte. Et lorsqu’il y a une difficulté bloquante, l’entreprise cherche à la dépasser et à permettre aux garagistes d’apporter des solutions pour leurs clients : « Situé dans les Alpes-Maritimes, EV Garage Riviera est le premier garage branché que nous avons formé. Il était coincé dans une opération qui pourrait paraître simple de prime abord, mais qui ne l’est pas tant que ça : remplacer par un autre d’occasion le moteur d’une Renault Zoé de première génération ».
Où se situait le blocage ? « Cet échange de moteur nécessitait d’effectuer une reprogrammation de l’angle de rotation du rotor. Grâce à notre plateforme, nos conseils et la valise, EV Garage Riviera a pu effectuer ce remplacement, permettant à son client de bénéficier d’une facture divisée par deux par rapport à un bloc neuf ».
Alexis ne cache pas sa satisfaction : « Pour nous, ce guidage est une première avec une opération aussi complexe. Un garagiste classique qui se lancerait seul ne pourrait réaliser cette reprogrammation. Avec nous, le garage branché a pu venir à bout du processus en seulement quelques minutes ».
Chez Revolte, le Lab des batteries est un espace clé pour pérenniser l’utilisation des véhicules électriques : « A Thiais, il a commencé à sortir de terre. Tout le monde ne pourra pas y accéder. Dans notre formation, nous avons un parcours spécifique aux batteries. Les stagiaires viennent alors dans le laboratoire en observateur ou pour effectuer des diagnostics. Seulement une toute petite partie des gens formés parmi les garages branchés ont la possibilité d’intervenir à ce niveau ».
Le Lab sera-t-il prêt pour le 5 juin 2025, date de la troisième Nuit de la Revolte ? « Nous l’espérons. En tout cas, s’il n’est pas terminé, les travaux seront bien avancés. Au 20 mai, son enceinte était déjà bien matérialisée ».
À cette date, déjà deux cents personnes étaient inscrites à cet événement : « Nous sommes en capacité d’en recevoir davantage et il est toujours possible de s’inscrire. Il y aura plein de choses à découvrir. Voici trois indices pour autant de surprises qui seront révélées sur place : Centenaire ; Borne ; Prototype solaire ».
Gratuite, la troisième édition de cet événement festif se déroulera au e-Garage de Thiais, localisé à environ 18 km de Paris. Il est aussi possible d’y venir par le métro, en descendant à la station Thiais-Orly de la ligne 14. Seules les boissons et la restauration seront payantes, à des tarifs serrés.
Deux nouveaux véhicules sont arrivés à l’atelier : « Le premier est un Renault Twizy. C’est assez rare d’avoir des demandes pour ce quadricycle électrique. Il est entré pour un problème de recharge. Le second véhicule qui vient d’arriver est un scooter BMW C-Evolution. Ils sont chacun dans leur catégorie — engins à quatre roues et deux-roues — le plus petit modèle sur lequel nous interviendrons. En dessous de ces formats, nos potentielles interventions ne seraient pas intéressantes financièrement pour les utilisateurs ».
Nous devrions avoir prochainement des nouvelles de ces deux véhicules : « Dans la chronique suivante, je devrais être en mesure de détailler leurs pannes et dire si nous pouvons intervenir dessus, et même s’ils seraient déjà réparés ».
Chaque nouvelle Chronique de la Revolte est l’occasion de répondre à quelques questions déposées dans les commentaires de la précédente.
« On peut toujours rêver, car, comme pour le rétrofit, tout sera bloqué administrativement, toujours officiellement sous prétexte de ‘bonnes’ raisons techniques ou de prétendue sécurité ou responsabilité »,
Bof
Alexis : « Vous êtes plusieurs à douter qu’on puisse faire de l’upgrade une réalité. Rappelez-vous qu’il a fallu moins de trois ans de travaux pour parvenir en 2020 à la publication du décret légalisant le rétrofit. Concernant la mise à niveau des éléments principaux des véhicules électriques, nous avons vraiment bon espoir de parvenir à une modification de la législation permettant de débloquer la situation ».
« L’upgrade est déjà techniquement possible »,
Sleepbiker
Alexis : « Nous déconseillons à qui que ce soit de le faire, pour deux raisons. Déjà parce que c’est illégal et que l’assurance pourrait ne pas couvrir aujourd’hui un accident causé par un véhicule ainsi modifié. Ensuite parce que s’il est grave, un tel sinistre serait susceptible de freiner les démarches en cours pour faire évoluer la législation ».
« C’est agréable de lire un bon article, touffu, avec du contenu », Havoc
Alexis : « Merci pour votre retour. N’hésitez pas à nous dire les sujets que vous voudriez voir dans cette chronique ».
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