Le Master est revu de fond en comble. Il y a maintenant deux versions électriques, dont une qui dépasse 400 km d’autonomie.

Quelle est la plus longue dynastie en cours chez Renault ? La Clio ? Elle est née en 1990. L’Espace ? Il est apparu en 1984. Mais il y a plus long, chez les utilitaires ! Le Master est apparu en 1980 (comme le Trafic). Et voici une toute nouvelle génération du grand van du Losange. Un événement, car la dernière refonte complète remonte à 2010 !

Les utilitaires ont un cycle de vie très long, la preuve, c’est seulement la quatrième génération du Master, alors que Renault vient de lancer le sixième Espace. Autant dire que c’est l’occasion de remettre toutes les prestations à jour et donc les pendules à l’heure dans la catégorie. Et la première présentation, à l’occasion du salon Solutrans à Lyon, est plutôt prometteuse. Si on vous en parle, c’est parce que le modèle est dès son lancement décliné en version électrique.

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Pour cette génération, il y a un choix entre deux variantes. La version électrique de base a un bloc de 96 kW et une batterie de 40 kWh. Elle annonce une autonomie de 180 km. Au-dessus, il y a un modèle avec un bloc de 105 kW et une batterie de 87 kWh. Renault annonce pour celle-ci plus de 410 km d’autonomie. Soit un sacré progrès, car le précédent Master électrique a une autonomie de 200 km (avec une batterie de 52 kWh).

410 km, c’est aussi une belle valeur dans la catégorie. La nouvelle version des concurrents de Stellantis promet 420 km, mais avec une batterie de 110 kWh. Le Master a fait attention a sa consommation, promise à 21 kWh/100 km sur la version grande autonomie, dotée d’un système de thermo-management.

La consommation est aussi réduite grâce à un soin apporté à l’aérodynamisme. Evidemment, cela reste un gros fourgon à la silhouette carrée et massive. Mais le Scx du Master a été réduit de plus de 20 %. Renault le surnomme l’Aerovan. Le véhicule adopte ainsi un capot court, un pare-brise avancé et incliné et une partie arrière resserrée. La face avant est dotée d’optiques full LED horizontales complétées d’une imposante signature lumineuse en C. On retrouve ce type de signature à l’arrière.

Les gros progrès sont aussi à bord. Renault dit avoir soigné la présentation pour la rapprocher de celle de ses modèles particuliers. Le Master est bien dans l’air du temps en recevant en série un écran tactile de 10 pouces. Le volant est enfin réglable en hauteur et profondeur. Sur les versions à boîte auto, la commande de transmission est placée à son niveau.

Evidemment, les clients veulent du pratique. Le Master multiple ainsi les rangements (avec un total de 135 litres, en hausse de 25 %), le dossier du siège central se rabat pour former une table de travail… Et le Master se met à la page sur la conntectivé, avec des prises USB-C. Surtout, il est doté en série du système multimédia OpenR Link avec Google intégré. On a donc la navigation Google Maps, le catalogue d’applis Google Play, l’assistant vocal… La version électrique reçoit bien sûr un planificateur d’itinéraire pour la recharge. Côté recharge justement, la puissance va jusqu’à 22 kW en AC et 130 kW en DC.

Preuve que le Master fait un sacré bond dans le temps, il est doté d’un chargeur bidirectionnel. Il propose ainsi les fonctions V2X et V2L. Avec le V2L, il peut alimenter grâce à sa batterie des appareils extérieurs avec une prise dans l’habitacle, dans l’espace de chargement et via un adaptateur à brancher sur la prise de recharge pour y brancher des appareils nomades (outillage par exemple) ou des appareillages intégrés aux véhicules transformés par des carrossiers (fourgon réfrigérant, hayon motorisé…). Les services de Mobilize proposent la Smart Charge, qui permet d’optimiser la recharge selon le moment, et donc à des instants où l’électricité est moins chère.

Le nouveau Master électrique a une charge utile de 1 625 kg avec un permis B et une capacité de remorquage de 2,5 tonnes. Pour cette génération, 20 silhouettes différentes de 11 à 22 m3 sont au programme.

Le nouveau Master électrique sera produit en France, à Batilly. Il sera lancé au printemps 2024.

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