En 2025, Volkswagen lancera la plus ambitieuse de ses voitures électriques : l’ID.2. Avec elle, la marque veut enfin proposer l’auto électrique du peuple.

Restylage de la Golf, renouvellement des Tiguan et Passat… Cette année, Volkswagen révise ses classiques. Pour voir dans les concessions la prochaine grande nouveauté chez les voitures électriques, il faudra patienter jusqu’à 2025. Ce sera l’ID.2. Avec elle, Volkswagen proposera enfin une citadine polyvalente, équivalente à la Polo donc, 100 % électrique. Et la marque mise gros sur elle. Alors que l’ID.3 n’a pas tenu ses promesses initiales, ce sera l’ID.2 qui jouera la carte de la voiture du peuple branchée. A quelques mois de sa présentation, on fait le point sur ce projet.

Quel look extérieur ?

Le design est en bonne partie connu, puisqu’il sera proche de celui du concept ID.2all dévoilé au printemps 2023 (en photo dans ce sujet). Mais Andreas Mindt, responsable du design, a indiqué à nos confrères d’Autocar que la version de série sera “encore meilleure” que le concept !

A lire ses déclarations, on pourrait presque s’attendre à un coup de coeur. On a pour l’instant du mal à le croire tant le prototype faisait dans le classicisme Volkswagen pur jus, qui était même revendiqué, comme une volonté de tourner la page des ID clivantes, et donc de montrer que l’électrique rentre dans le rang pour s’adresser au plus grand nombre.

L’ID.2, c’est donc des lignes sobres, mais sur une silhouette aux proportions bien étudiées (clairement inspirées par la dynastie Golf) et des détails soignés. Une recette qui a longtemps fait ses preuves chez VW. Mais la sobriété peut être un pari risqué face à des rivales au look ravageur, comme la R5.

Quel look intérieur ?

Le concept avait là aussi donné un aperçu précis. L’ID.2 aura une planche de bord simplifiée, autour d’un grand écran tactile. Mais après les vives critiques de la clientèle de VW sur le tout tactile de l’ID.3, l’ID.2 va avoir des touches de raccourci physiques, ainsi qu’une molette à l’ancienne pour naviguer dans les menus, placée sur le tunnel central. La marque va d’ailleurs en faire un élément fort du design. Le constructeur va aussi faire attention à la qualité, là encore après les critiques sur les plastiques durs de la première ID.3.

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Quelle plate-forme ?

L’ID.2 va inaugurer une nouvelle base, la MEB Entry. Comme son nom l’indique, elle est dérivée de la MEB, la plate-forme modulaire mise au point pour les modèles électriques compacts et familiaux du groupe. La grande différence est qu’ici, l’architecture est traction (sur la MEB classique, quand il n’y a qu’un moteur, il est à l’arrière). Avec un moteur à l’avant, la silhouette est plus conventionnelle. Mais la MEB Entry garde l’avantage d’un grand empattement, avec donc des roues repoussées dans les angles. VW annonce ainsi un gabarit de Polo (le concept mesurait 4,05 mètres) mais une habitabilité de Golf. La plate-forme MEB Entry servira à Skoda et Cupra, c’est d’ailleurs ce dernier qui a été responsable du projet. Il proposera pour sa part la citadine Raval, quand Skoda proposera un petit SUV, l’Epiq.

Quelle autonomie ?

Selon nos confrères d’Autocar, la MEB Entry pourra accueillir deux batteries. La base aura 38 kWh de capacité. Ce devrait être une LFP, ce qui permet de contenir le prix. On imagine une autonomie d’environ 300 km. Au-dessus, il y aura une grosse batterie de 56 kWh, qui donnera une autonomie de 450 km environ, un record chez les citadines. L’ID.2 devrait aussi avoir un record pour la recharge, avec un pic à 125 kW en courant continu. Le concept avait, pour rappel, un bloc de 166 kW, soit 226 ch.

Quels prix ?

Volkswagen a promis un ticket d’entrée sous les 25.000 €. Il va assurément le tenir, tant c’est symbolique. Mais ce sera donc avec un modèle de base qui a 300 km d’autonomie environ. L’équipement ne devrait toutefois pas être trop dépouillé. Pour la plus grande batterie, on sera davantage autour de 30.000 €. A titre d’exemple, la R5 commence à 33.490 € avec sa batterie de 52 kWh et une finition techno déjà richement dotée.

Quelles rivales ?

Face à l’ID.2, elles seront nombreuses et aux positionnements variés. Outre celles déjà bien en place, comme les Peugeot e-208 ou Opel Corsa-e, il y aura bien évidemment la nouvelle Renault 5, qui mise sur le design coup de coeur, tout en ayant des tarifs proches. On aura aussi celles qui cassent les prix : la Citroën ë-C3 et la Fiat Panda, dérivée de la C3 et dévoilée en juillet 2024. Sans oublier la concurrence au sein du groupe VW, à commencer par le Skoda Epiq, qui promet lui aussi un prix sous les 25.000 €.

Quel calendrier ?

Le lancement doit se faire courant 2025. Mais Autocar avance que la voiture pourrait être montrée dans sa livrée de série avant la fin de cette année 2024.