Une vidéo venant de la chaîne YouTube HyperChange a montré les limites du FSD de Tesla. Le système d’Autopilot de la firme, cher à Elon Musk, perd ses moyens à San Francisco.

Gali Russell, fondateur de HyperChange, a voulu faire une vidéo sur les systèmes de robotaxis. Pour cela, il a rejoint Omar Qazi, fondateur de Whole Mars et grand adepte des Tesla. Lui-même propriétaire d’une Model S, Omar Qazi a permis une comparaison avec le système Waymo.

La vidéo commence par un court test d’un Jaguar I-Pace de la société Waymo, division autopilot de Google. Le SUV électrique est équipé de radars et parvient à tout contrôler, dans presque toutes les situations.

Par la suite, Omar et Gali testent la Model S en activant l’Autopilot, en se reposant uniquement sur le FSD, le Full Self Driving, la conduite autonome de Tesla. Durant le début de la séquence, le propriétaire fait l’éloge du FSD et de son fonctionnement.

« C’est l’avantage de cette chose, c’est un pur système d’intelligence artificielle, il n’y a pas de cartographie, elle conduit juste avec la vision et les caméras », explique Omar. Il explique ensuite pourquoi il préfère un système se basant sur les robotaxis d’Elon Musk, et non sur la flotte Waymo, encore peu nombreuse.

« Si je veux utiliser le service, il me faut peu de temps d’attente, si je veux peu de temps d’attente, il me faut beaucoup de voitures, et s’il faut beaucoup de voitures, il faut les produire à une grande échelle afin que le service fonctionne. »

Aucune réaction de la voiture dans un carrefour

Mais alors qu’il termine sa phrase, la Model S ne ralentit pas face à un carrefour en descente. En effet, la topographie spécifique de la ville de Californie semble piéger la berline électrique.

Ainsi, elle ne freine presque pas et traverse la voie comme si elle continuait à rouler sur une voie unique. « J’ai eu peur », déclare alors Gali, visiblement incrédule, mais pas au bout de ses peines. Quelques secondes plus tard, la Tesla file vers une voiture en stationnement, qu’évite Omar par une manœuvre.

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« Ça n’était pas bon… m*rde, qu’est-ce qu’il se passe ? », s’interroge-t-il lorsque la voiture ne semble pas vouloir éviter une voiture en stationnement. « Ce n’est vraiment pas bon ».

Les deux vidéastes vérifient le fonctionnement des caméras, ainsi que leur propreté. Après avoir fait une petite pause, ils reprennent la route, et Omar reprend ses explications sur le FSD.

« Au bout du compte, on n’a pas besoin de cartographie, on n’a pas besoin de savoir où l’on est à une échelle de centimètres. On a besoin d’une très bonne IA, d’une très bonne intelligence. On voit tous les capteurs en plus et tous les coûts supplémentaires pour que Waymo fonctionne… »

La technologie “importe peu” face à l’usager

Mais de nouveau, la Tesla lui fait défaut et à la sortie d’un virage, elle ne remet pas son volant droit. Après une embardée vers la gauche, elle manque de percuter les voitures stationnées à cet endroit.

De nouveau, Omar Qazi évite l’accident en corrigeant la trajectoire de sa voiture au dernier moment. Après un moment durant lequel ils partagent leur inquiétude, le conducteur s’étonne. “Je ne sais pas ce qu’elle a aujourd’hui”, lâche-t-il sans pouvoir défendre le système.

Au moment de tirer le bilan des deux systèmes, et malgré un moment bien plus long au volant de la Tesla, Gali Russell ne peut pas donner ses faveurs à l’Autopilot. Il explique que les moments de peur et la conduite un peu plus brusque dans la Tesla ne lui ont pas plu.

« Ce n’est simplement pas… en tant que consommateur, je comprends l’idée de géofencing, mais ça m’importe peu en tant qu’utilisateur. Si je devais appeler une voiture autonome et que j’étais n’importe où dans San Francisco, j’appellerais une Waymo. Car je serais moins malade, et je me ferais moins peur. »

« Je suis très facilement malade en voiture, et le FSD de Tesla est un peu plus vicieux, c’est moins stable que dans une Waymo. La Waymo était meilleure, même si je suis un fanboy de Tesla et que ça me tue de le dire. »

Les propos de Gali Russell font également référence à la “fierté” de Musk et Tesla face aux caméras. Le milliardaire refuse d’utiliser une technologie de LiDar, misant surtout sur les caméras. Mais lorsqu’il s’agit de l’expérience utilisateur, l’efficacité prime sur le type de technologie.