Les voitures électriques sont importantes pour le nouveau patron de Toyota, mais celui-ci compte revoir en profondeur la manière de les faire.
Le 1er avril, pas de blague chez Toyota. Ce jour là, un nouveau big boss prendra les commandes du groupe japonais. Il s’agit de Koji Sato, qui était déjà patron de Lexus et directeur opérationnel de Toyota. Il va succéder à Akio Toyoda, petit fils du fondateur, qui était en haut de l’organigramme depuis 13 ans.
Toutefois, pas besoin d’attendre le 1er avril pour voir le changement d’ère. Koji Sato a dévoilé ce 13 février la réorganisation des équipes de direction et a dévoilé ses priorités, résumées en trois mots : diversification, intelligence et électrification.
Koji Sato est fidèle à la stratégie en place, avec une approche multi-énergie pour rester à l’écoute des attentes de la clientèle en fonction des marchés, qui ne sont pas tous aussi avancés en matière d’électrification. En clair, le 100 % électrique n’est pas la seule voie à prendre pour Toyota.
Mais le nouveau patron indique que les véhicules électriques sont importants, le groupe va donc accélérer sur ce domaine. Koji Sato annonce quand même « une nouvelle approche ». Il a expliqué que le groupe devait « radicalement changer » sa manière de faire des électriques, de la production à la vente.
L’annonce à retenir, c’est que Lexus va prendre le leadership dans la mise au point des électriques. La bascule vers le tout électrique commencera ainsi par le premium, où il est plus facile de faire accepter les prix élevés. Koji Sato a évoqué une nouvelle génération de Lexus électriques en 2026, avec une conception entièrement en interne, afin d’avoir des autos parfaitement optimisées pour ce type de motorisation. Cela comprend notamment la batterie.
Si cela n’a pas été dit, on semble deviner que Toyota va avancer un peu moins vite vers l’électrique, d’autant que le premier modèle du genre qu’il a lui même conçu, le SUV bZ4x, connaît des débuts compliqués.
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On est loin du Toyota de la fin des années 90 qui avait pris le virage hybride longtemps avant les autres. Là, finalement ils nous proposent du hdg cher sous Lexus ! Bof, rien à en attendre.
ils prennent le train en marche. Mieux vaut Toyotard que jamais.
Ah enfin, un constructeur qui a tout compris : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Le marché est encore essentiellement thermique, il va passer hybride, puis in fine, électrique quand les batteries seront plus performantes en densité énergétique. Toyota étant en avance sur l’électrification depuis sa Prius, il a dû accumuler une bonne expérience pour arriver « just-in-time » au démarrage du marché vers 2025. Nous avons hâte de voir leurs propositions et chez qui ils vont se fournir en batterie, le point noir actuel du BEV.
De toute façon, sans réduction drastique des tarifs et la possibilité pour tout un chacun de recharger facilement, la VE ne décollera pas et n’est pas près de le faire. Et certainement pas avec Toyota qui veut d’abord privilégier le premium. On n’est pas sorti de l’auberge! Pas demain que je troquerai mon Auris contre une VE.
Super, pour info Lexus a lancé un SUV en Europe l’année dernière.
Standard de charge « rapide » : CHAdeMO !
Le groupe va « radicalement changer » sa manière de faire des électriques… en commençant par le premium. Comme les autres quoi ! On attend de voir ça…
Toyota va commencer à réfléchir au VE en commençant par le prémium Lexus.
Super ! Alors que le marché en Europe et en Asie n’attend que des VE moins chers.
Le VE premium est déjà sur saturé de modèles qui ne se vendent pas.
Pas un seul premium dans le top 20 des VE en Europe en 2022 (je ne considère pas qu’un ID4, une TM3 – j’en ai une – ou un TMY sont des prémiums).
Le groupe Toyota n’est pas près d’avoir des pdm VE honorables en Europe…
Leur pari est donc que le VE ne décollera pas.
Après 4 ans 1/2 en électrique, j’ai re conduit ce we une berline thermique boite automatique. Comment peut-on penser une seconde que le thermique va résister durablement au VE ?
Une approche parfaitement logique. Avec 10 ans de retard. Par rapport à Tesla. Ou 7 ans par rapport aux Coréens. Et seulement 5 ans de retard par rapport aux Allemands.
Argument numeros 1 la fiabilité, 2 l’ecologie.
L’electrique est par nature bien plus fiable et ecolo, le modele toyota est devenu la norme, que lui reste t’il, 10 ans de retard et l’obstination.
Imaginez en interne la revolution qui va devoir se passer pour convertir tout les patrons que l’electrique va devenir un enjeux capital..
Le nouveau patron ne prend pas de risque et va donc utiliser lexus ou il est deja implanté pour faire la revolution électrique. Toyota suivra
« chi va piano va sano » (qui va lentement va sûrement) mais « audaces fortuna juvat » (la fortune sourit aux audacieux).
Je n’aime pas beaucoup l’individu
Elon musk mais je dois avouer que je trouve assez drôle la panique qu’il sème auprès des constructeurs traditionnels et sa manière de faire valser les étiquettes en ayant pris une avance… Qui n’a pas l’air de vouloir se réduire.
Toutes les marques ont joué la prudence et l’attentisme vis-à-vis de l’électrique en se fichant de l’écologie comme de leur première paire de bielles.
Je ne suis pas sûr que l’attitude de Toyota repose plus sur la prudence que sur la certitude hautaine de sa propre
supériorité.
Toyota a une carte à jouer sur la fiabilité… avec des véhicules dont la batterie peut effectuer 400 à 500 000 km sur 1000 cycles, il faut que la fiabilité générale de la voiture ne conduise pas à dégager la voiture trop tôt.
Toyota sait faire des voitures très fiables, ils savent faire des voitures très efficientes en hybride, ils ne se jettent pas sur des technologies gadget ou non fiabilisées… ils peuvent vraiment constituer une alternative solide à Tesla en électrique. Pour l’instant c’est le groupe Hyundai/Kia/Genesis qui est sur le créneau et ils sont en avance.
Dommage de commencer par le premium, plus cher, inutilement puissant et moins diffusé et reconnu chez nous.
Toyota y va tranquillement. Tant mieux.
Finalement le « boomer » Toyoda leur aura juste fait perdre quelques années…
Toyota étant sur tout les fronts mondiaux, il semble normal que la partie thermique continue d’exister mais ne pas avoir lancé le chantier de l’électrique aura simplement été une erreur stratégique selon moi.
C’est une approche pragmatique que j’approuve, il ne faut pas croire que le véhicule électrique est un remède à la crise climatique,il n’est qu’une solution parmi d’autres.
Cela devra s’accompagner par un changement d’habitudes dés déplacements, c’est le point clef ou les transports en communs et ou autonome à l’avenir joueront un rôle prépondérant, la voiture électrique à elle seule ne suffira pas.