Renault envisage de scinder en deux parties ses opérations pour l’automobile. L’idée serait, à l’image d’autres constructeurs, de rendre le pôle électrique indépendant.
L’exemple de Ford, qui a décidé de créer une division spécifique pour ses voitures électriques, semble faire des émules. C’est désormais Renault qui réfléchit à faire la même chose, avec l’idée de séparer thermique et électrique.
Le constructeur avait rapidement évoqué cette idée en février, lors de la présentation de son plan produit pour les prochaines années. Cette réflexion paraît à présent se confirmer, avec l’objectif de « renforcer l’efficacité et la performance opérationnelle » de la marque.
Renault veut une gamme 100 % électrique dès 2030 pour les véhicules particuliers. Selon la marque, la création d’un département Véhicules Électriques et Software aiderait à atteindre cet objectif.
À lire aussi Visite de l’usine de Douai : comment est fabriquée la Renault Mégane E-Tech électrique ?Ce pôle regrouperait les activités d’ingénierie liées à l’électrique et aux logiciels. Cela inclurait une partie du Technocentre, le Renault Software Lab de Toulouse, et l’usine de Lardy. Les pôles industriels ElectriCity et de l’usine de Cléon feraient aussi partie de cette entité.
Cette dernière pourrait totaliser plus de 10 000 salariés dès l’année prochaine, date probable de sa création. Renault pourrait ainsi lui appliquer un modèle économique spécifique plus adapté à la voiture électrique. Le Losange explique que cela lui permettrait aussi de nouer des partenariats spécifiques pour la voiture électrique.
Renault : une entité similaire pour les moteurs thermiques et hybrides
Mais à 13 ans d’une possible interdiction des moteurs thermiques, Renault ne compte pas les mettre de côté actuellement. Ainsi, le groupe étudie la création d’un pôle de développement de ces technologies hors de France.
L’objectif de ce pôle serait de mettre à profit la technologie E-Tech hybride, que le constructeur a lancée ces dernières années. Ce qu’il qualifie comme « leviers de croissance » permettrait aussi de contribuer à des évolutions technologiques dans ce domaine.
À lire aussi Renault Megane électrique : des prix en baisse pour profiter du bonus maxiRenault envisage notamment l’exploitation de moteurs GPL, ou encore le développement de carburants synthétiques à faibles émissions. De nouveau, ce pôle emploierait 10 000 salariés, qui seraient donc basés hors de France, dès l’année prochaine.
Il regrouperait les usines moteurs d’Espagne, du Portugal, de Turquie, de Roumanie, du Brésil, du Chili et de l’Argentine. L’ingénierie et les R&D d’Espagne, de Roumanie, de Turquie et du Brésil s’intégreraient également à ce futur pôle.
Très belle stratégie de Renault en tout cas, et très prometteur pour l’avenir.
Il est logique de séparer ces deux types de production , il en est de même par exemple pour des modèles très économiques et des modèles « premium « les critères de qualité sonr différents
@Emmanuel Touzot
Lardy n’est toujours pas une usine, merci
« à 13 ans d’une possible interdiction des moteurs thermiques »
Euh c’est pas acté que l’Europe interdira la vente de véhicules thermiques ?
En tout cas c’est une bonne nouvelle de voir que Renault prend ça au sérieux
Par contre le GPL et le carburant de synthèse c’est non!
Comme le dit bien l’article, renault cree un pole specifique electrique pour mieux conserver sont pole thermique. Renault veux garder le thermique pourquoi?? Au cas ou.
L’industrie doit intégré au maximum tous ces corps de metier pour aller dans une même direction et minimiser les coups. Les bureaux RD sont la pour le futur et les ruptures technologique.
Le fait de diviser les parties de l’entreprise en VT contre VE aflebli inévitablement les 2 entitées.
Ça doit etre sympa comme ambiance chez renault en ce moment…les gars les VE se vendent comme des petits pain ont en a rien a faire nous on est dans l’activite VT ….
Il faudrait surtout séparer la vente. Parce que franchement, même récemment les propos de vendeurs Renault en concession étaient d’un niveau affligeant, et je parle de personnes vers lesquelles on m’a envoyé après avoir indiqué que je voulait acheter un Spring ou une Zoé. Dans le pire, j’ai eu le fait que le freinage régénératif provoque une pollution aux particules fines, un incompréhension manifeste de la différence entre charge AC et DC, ou une confidence sur le fait que l’électrique est une mode et qu’on va bien vite revenir au diesel. Et ce n’est pas dans une concession au fin fond de la campagne, mais à la principale concession de la deuxième ville de France.
Diviser en deux pour mettre d’un côté ce qui est moderne-rentable et d’un autre ce qui est en perte de vitesse-va dégager, c’est un grand classique.
Même chose pour la SNCF et son réseau, ou pour le TGV et le reste, pour EDF et son réseau, pour les centrales nucléaire et le reste.
Jolie manip qui permet de ne pas s’embêter à essayer d’équilibrer les comptes, d’un côté on a le fer de lance qui permet de plastronner, « on est les meilleurs », et de l’autre l’héritage à liquider avec un bilan pourri, la casse sociale et la chasse aux aides/subventions. Un peu facile.
Le truc c’est que le fer de lance d’un jour devient inévitablement le boulet quelques décennies plus tard. Mais bon, Renault a déjà du mal à assumer l’héritage des Kangoo électriques, des Fluences et va aussi rapidement enterrer l’époque Zoé, puis ce sera le tour du 22 kWh dans quelques années, etc.
Lardy n’est pas une usine, merci