
Aperçu de la Polestar 4 // Photographie : Polestar
Polestar ne rigole pas avec l’empreinte carbone de ses modèles. Le constructeur vient de confirmer que la 4 serait le véhicule avec le plus faible impact sur l’environnement. Le grand SUV coupé de la marque scandinave ne produit que 19,4 tonnes de CO2 dans sa phase de production.
La Polestar 4, une championne de l’environnement ?
L’entreprise suédoise publie « l’analyse du cycle de vie » pour chacun de ses modèles depuis ses débuts. C’est un élément crucial dans la stratégie de Polestar, qui souhaite réduire au maximum l’impact de ses voitures électriques sur l’environnement. Toutefois, il est important de préciser que les chiffres publiés par Polestar font état des émissions de CO2 produites par le modèle de l’acquisition des matériaux jusqu’à la fin de la production. Cela exclut les étapes de l’utilisation et de la fin de vie.
Fabriquée au sein de l’usine de Geely en Chine, dans la baie de Hangzhou, la Polestar 4 affiche une empreinte carbone exceptionnellement basse. C’est même le modèle ayant la plus faible empreinte carbone de toute la gamme de la marque. Mieux que les modèles 1, 2 et 3. Il faut dire que le site de production fonctionne à la fois à l’énergie solaire et l’énergie hydroélectrique. De quoi réduire l’impact énergétique de la production du modèle, sans parler des nouvelles techniques de production déployées au sein de cette usine, avec notamment un aluminium à faible teneur en carbone.
Une empreinte carbone plus faible que l’ID.3
Le futur concurrent de la Porsche Macan a donc de bons arguments sur le plan écologique. Dans sa phase de production, la Polestar 4 d’entrée de gamme produit 19,4 tonnes de CO2. C’est 19,9 tonnes pour le modèle avec la grande batterie et 21,4 tonnes pour la version avec deux moteurs.

Graphique : Polestar
Selon Fredrika Klarén, responsable du développement durable chez Polestar, « pour atteindre notre objectif zéro émission, nous avons établi des budgets carbone pour toutes nos voitures. Tout au long du développement de la Polestar 4, son budget carbone a influencé tous les aspects, depuis le choix des matériaux jusqu’aux sources d’énergie utilisées en usine ».
À lire aussi Comment Polestar veut être rentable d’ici 2025Pour un si gros modèle haut de gamme et avec une telle envergure, c’est assez exceptionnel. La 4 mesure presque 5 mètres de long et dispose d’une batterie de 94 kWh (capacité nette). Le modèle électrique développe 268 ch ou 537 ch en version bi-moteur. La Polestar sera d’abord commercialisée en Chine, puis arrivera en Europe aux alentours du printemps 2024.
Article carrément faux. Le schéma de Polestar précise clairement qu’il s’agit d’une empreinte carbone à la fabrication seulement.
En aucun cas une analyse de cycle de vie.
Comme il n’y a aucun standard pour calculer l’empreinte sur le cycle de vie comment comparer ? Déjà, quelle consommation (CLTC) est prise en compte dans l’usage ?
Renault et Dacia reconnaissent ils ces chiffres ? Ça m’étonnerait fort. D’ailleurs comment Polestar pourrait connaître l’empreinte de fabrication et fin de vie des concurrents ?
Législateur : accouchez d’un standard.
Ne pas confondre ‘cradle to gate’ et ‘cradle to grave’. c’est phonétiquement presque pareil mais le premier calcule toutes les émissions carbone de l’extraction des ressources à la fabrication d’un produit, le 2e jusqu’à sa “tombe”, soit aussi toute son utilisation et démantèlement.
Donc oui l’émission carbone de fabrication du char d’assaut Polestar 4 est peut-être plus faible que pour la Spring, parce que leur usine utilise de l’électricité verte (vraiment verte ou via des certificats ?)
Mais en cours de vie, la Spring consommera nettement moins et aura nettement moins de matière à recycler en fin de vie ==> l’empreinte de la Spring sera en réalité bien plus faible !
Et en plus ici on ne parle que de CO2. La quantité de ressources pour produire un char de 2300 kg avec une batterie de 94 kW et bbiiiieeeennn supérieure aux 1050 kg et 27 kW de la Spring !!
Bref, mieux vaut s’acheter une Spring à la place d’une Polestar 4 … enfin, 3 Spring vu la différence de prix ;-)
Tous les chiffres donnés ne tiennent pas la route, si elle vient de Chine. Car rien que la TM3 prop importée de Shangaï est à 26.9 T de CO², dont déjà 3.69 T de bateau RORO passant par Panama. Alors, même si soi-disant l’usine de Hangzhou serait alimentée par des EnR, il faut prouver qu’elle fonctionne bien en autarcie vis-à-vis du réseau électricité chinois. Le barrage, c’est environ 3300h par an (entretemps, il faut les reremplir), le photovoltaïque, environ 1060h / an en moyenne jour/nuit et ciel nuageux, l’éolien, environ 2500h/an sur terre et 4200h / an offshore. Cela représente 30% du mix chinois. Donc, sans vent, la nuit et barrage en remplissage, l’usine tourne au charbon. Mais peut-être que l’usine s’arrête de produire lors de ces conditions …
Quelle est la contribution du cout CO2 pour le transport par bateau ?
Euh, c’est quoi la règle de calcul ? Comment on peut tomber sur un chiffre exact alors que la durée de vie du véhicule va dépendre notamment du kilométrage avant mise à la casse, de la source d’énergie pour le recharger. Un véhicule qui roule 25000 km / an en Chine, mis à la casse au bout de 8 ou 10 ans ne donnera pas les mêmes résultats qu’un véhicule qui roule 5000 km/an en France au bout 15 ans (si la batterie arrive jusque là). Est-ce que « cycle de vie » inclut également recyclage en fin de vie sachant que de la même manière un recyclage en France ou en Chine ne donnera pas les mêmes résultats. C’est totalement pipeau ces chiffres, il faudrait au moins donner des fourchettes.
Est-ce que l’énergie nécessaire pour l’extraction minière est comptabilisée ?
En plus de la production de CO2, il faudrait aussi mesurer l’impact sur les ressources dû à la production d’un véhicule de plus de 2 tonnes ?
“Cradle to gate” : du puit à la porte (de sortie de l’usine). Ce n’est en aucun cas une émission sur l’ensemble du cycle de vie!
Et j’imagine qu’ils ont un compteur magique qui trie les électrons à l’entrée de l’usine : vert tu passe, charbon tu restes dehors ;)
Et d’où viennent les chiffres des concurrents ? Ça sent fort le publi communiqué…
Quand est-ce que AP va commencer à fournir les sources dans ses articles ? Souvent on voit les lecteurs en train de se poser des questions dans les commentaires parce que l’article manque simplement des références et tire les infos de n’importe où.
je suis très déçu de la couverture de cette info et du manque de regard critique : il n’y a aucun lien vers la publication de Polestar, aucune hyptothèse n’est décrite, aucune remise en question des chiffres annoncés, aucun lien vers les lca des autres modèles, …
Par exemple, les chiffres publiés donnent les émissions pour la production et non pas pour l’utilisation de la voiture. Alors que le chiffre des 33Tco2e de l’ID.3 inclut son utilisation (voir plus bas).
Typiquement, la LCA de l’Id.3 publiée par VW annonce 13,7 Tco2e pour la fabrication, 0,6Tco2e pour la maintenance et 0,3 TCO2e pour le recyclage.
En France, avec un mix électrique à 60gCo2e/KWh, et pour 150 000km au total, une conso moyenne de 175W/km (conso plutôt typée autoroute), on arrive à 1,53Tco2e.
Soit 13,7+0,6+0,3+1,5=16,2Tco2e pour l’ID.3 en France … Loin des 33Tco2e annoncés dans l’article.
Si on prend le mix européen moyen, on arrivera à 13Tco2e pour 150000km, soit un total de 27,6Tco2e.
Alors que la polestar serait à 21tco2e pour sa production et probablement dans les 14/15Tco2e car elle risque de consommer 10/15% de plus qu’une petite id.3.
Soit dans les 35tco2e en cycle de vie incluant l’utilisation du véhicule…
ps : le lien vers la lca qui confirme mes chiffres (voir fig1) : https://media.polestar.com/lu/fr/download/675551/file
Le captage de l’énergie verte par Polestar se fait au détriment d’autres consommateurs (moins fortunés) qui auraient eux aussi pu en bénéficier. En vérité, il n’y a aucune économie / diminution de CO2 du point de vue de la planète, juste du déplacement. Un très bel exemple de greenwashing.
Un calcul Polestar pour Polestar…
Peut on leur faire confiance ?
Hier l’électricité verte existait (hydrau), les certificats verts n’existaient pas.
Aujourd’hui il y a plus d’électricité verte et il y a des certificats verts.
Est ce que cela change grandement les émissions de GES ? Non.
Ce qui les change c’est leur limitation à la source.
Lorsque elles seront très limitées on verra le prix des voitures et du reste.
Au moins eux ils savent calculer! Sans doute pour continuer à profiter du bonus en France. Mais leurs calculs sont-ils vraiment valables?
Ou alors sont-ils du niveau de ceux que l’on fait pour faire disparaître totalement les centrales au charbon même en plein hiver grâce à la magie des certificats d’énergie renouvelable?
De là à penser qu’il est plus vertueux de rouler en gros VE qu’en petit, encore un motif pour mépriser les “pauvres” !