Parking Saemes

Plusieurs dizaines de points de recharge sont déjà accessibles dans les parkings de Saemes qui prévoit d’en installer 1 000 de plus entre 2021 et 2022.

Saemes est une société d’économie mixte détenue pour moitié par la ville de Paris. Et à hauteur de 33,27 % par Effia. Elle gère ainsi 35 parkings sur le territoire francilien, dont 26 dans la Capitale.

Les parcs de stationnement sont de plus en plus sollicités pour participer au virage de la mobilité durable. Il est désormais question, à échéance 2025, d’équiper d’un point de recharge au moins une place de parking sur 20. Et ce, dans les établissements gérés en délégation de service ou via un marché public. C’est une des directions données par l’Assemblée nationale à la future loi Climat et Résilience.

Saemes n’a pas attendu les amendements inclus à ce nouveau texte. À ce jour, des dizaines de places dans ses parcs parisiens sont équipées de bornes de recharge pour véhicules électriques.

3 millions d’euros

Le nouveau programme de Saemes est doté d’une enveloppe de 3 millions d’euros. Elle servira à l’adaptation des réseaux électriques internes. Ainsi qu’à l’achat, la pose, la maintenance, l’exploitation et la supervision des 1 000 points de recharge.

Sans oublier la reprise de l’existant qui fait l’objet de la première étape. Il s’agit, d’ici le 30 juin prochain, de reprendre en supervision 55 points de recharge anciennement ouverts. Ils sont localisés dans 9 parkings. Ainsi ceux de l’Hôtel de Ville et des mairies des 14 et 15e arrondissements. Également : Pyramides, Lagrange-Maubert, Odéon, Meyerbeer Opéra, et Cardinet. S’ajoute à cette liste le parc de stationnement Hôpital Henri Mondor, à Créteil.

6 nouveaux parkings équipés

En seconde étape du programme, 6 nouveaux sites à Paris recevront des points de recharge. Avec pour objectif de doter ainsi près de 50 % de leurs emplacements.

Les parkings Flandrin, Porte d’Auteuil et Jean Bouin, dans le 16e arrondissement seront équipés en juin 2021. À échéance décembre, ce seront alors ceux de Haussmann Berri et Madeleine-Tronchet (8e) qui seront adaptés à la mobilité électrique. C’est au printemps suivant que le parc Bergson-Saint Augustin (8e également) le sera à son tour.

Tous ces sites bénéficieront en parallèle d’importants travaux de rénovation et de mises aux normes. À noter que Saemes a souscrit dès 2019 pour tous ses parcs un contrat Energie Verte avec Total Direct Energie.

7 et 22 kW

À la suite d’un appel d’offres, c’est le dossier présenté par Sogetrel-Total qui a été retenu. Le groupement fournira ainsi des bornes 7 et 22 kW. Elles « présentent un design épuré, un faible encombrement et sont assemblées en France (Pays de Loire) », souligne Saemes.

Le matériel sera supervisé via une plateforme développée par Total. L’interopérabilité sera assurée grâce à une connexion aux services de Gireve. Voilà pourquoi les bornes seront accessibles avec les cartes des principaux opérateurs habituels (Chargemap, Freshmile, NewMotion, Belib’, etc.). En plus des moyens proposés par Total (badge et application avec usage d’un QR Code).

Recharger sa voiture électrique dans les parkings Saemes coûtera 0,50 euro de frais fixe et 0,30 euro TTC du kWh. Un forfait à 35 euros par mois pourra aussi ouvrir à un libre accès aux bornes 7 kW. Cette offre est cependant réservée aux abonnés des parcs Porte d’Auteuil, Jean Bouin, Madeleine-Tronchet et Bergson-Saint Augustin.

Avis de l'auteur

Équiper les places de parkings en matériel pour la recharge des véhicules électriques est forcément une bonne idée. Ne serait-ce que de simples prises pour une couverture maximale.

Les établissements parisiens sont sans doute moins concernés par les voitures ventouses qu’en province. À plusieurs reprises je n’ai pu recharger dans certains parcs en raison de bornes mobilisées par les mêmes voitures. Leurs propriétaires partaient en train la semaine pour travailler loin. Heureusement que ces sites avaient aussi des bornes rapides 50 kW qui permettaient de ne pas rester bloqué.

Pour nombre de propriétaires de voitures électriques encore aujourd’hui, une borne de recharge 22 kW n’apporte rien de plus qu’une 7 kW. C’est le chargeur embarqué dans le véhicule qui fixe la limite. Il vaut mieux le savoir avant, que d’être déçu ou mis en difficulté sur place.

Et c’est également un point que doivent connaître ceux qui équipent leurs parkings de matériel de recharge. Notamment dans les hôtels et restaurants.

De nouveaux électromobiliens font machine arrière avec la mobilité électrique, parfois pour une raison de cet ordre. Je viens encore ce matin même de recevoir un témoignage d’un ancien propriétaire de Jaguar électrique revenu au diesel.

L’idéal serait que désormais les constructeurs s’alignent sur une puissance que les propriétaires de Renault Zoé sont presque les seules à pouvoir exploiter au mieux.