En Allemagne, le réceptionniste d’une auberge a été licencié pour avoir rechargé sa voiture sur son lieu de travail. Il n’avait pourtant utilisé que 45 centimes d’électricité. Devant les tribunaux, il a obtenu gain de cause et même touché un chèque de 8 000 euros.

Licencié pour avoir consommé 45 centimes d’électricité

Se faire licencier pour avoir rechargé sa voiture sur son lieu de travail. Non, ce fait divers n’est plus de l’ordre de la science-fiction, il est bien réel. Cette situation s’est produite en Allemagne. Un réceptionniste, propriétaire d’une Golf hybride rechargeable, a été licencié sans préavis parce qu’il a utilisé l’électricité de son employeur. L’homme a branché son véhicule sur une prise de 220 volts dans le couloir avec un câble de recharge. L’employeur a rapidement été informé de la situation et le travailleur allemand a été licencié dans la foulée.

L’affaire a été portée devant les tribunaux. Le réceptionniste a porté plainte pour licenciement abusif et il a obtenu gain de cause. Les magistrats du tribunal du travail de Düsseldorf ont estimé que le licenciement était « disproportionné ». Ils ont estimé que le réceptionniste aurait simplement pu écoper d’un avertissement. En effet, les frais de chargement en question ont été estimés à moins de 45 centimes d’euros. Il n’y avait pas non plus d’interdiction concrète qui empêchait les employés de charger leur voiture électrique ou hybride rechargeable.

Un chèque de 8 000 euros en guise de dédommagements

Le règlement intérieur qui régissait cette question ne s’adressait qu’aux clients et la charge d’autres appareils électroniques était tolérée. Compte tenu de ces différents éléments, le tribunal a déclaré avoir transformé le licenciement pour faute grave en un licenciement ordinaire. Et l’employé a également reçu une indemnité de départ de 8 000 euros en compensation. En France, la loi obligera à partir du 1er janvier 2025 les entreprises à installer au moins une borne de recharge pour 20 emplacements.

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