Le chinois Nio ouvre un centre d’innovation à Berlin

Chaque jour, Nio cherche un peu plus à se rapprocher de l’Europe. L’annonce de l’ouverture d’un nouveau centre d’innovation en Allemagne en est la dernière démonstration.

Les nouveaux locaux de Nio à Berlin se trouvent à deux pas de la tour d’Amazon, dans le quartier de Friedrichshain, à l’est de la ville. Une partie de Berlin où de grands bâtiments industriels ont été transformés et réinvestis en espaces culturels et sportifs, en clubs ou en bureaux. C’est un quartier branché qui plaît beaucoup aux expatriés. C’est ici que Nio a décidé d’implanter son « Berlin Innovation Center », dans un vieux bâtiment en briques de 1 500 mètres carrés.

Nio dispose déjà d’un centre de conception à Munich et de six Nio House en Europe : trois en Allemagne, deux en Norvège et une aux Pays-Bas. Des boutiques dédiées à la location de courte durée dont le service est pour le moment réservé aux clients chinois. Dans le cadre de ce nouveau projet, le constructeur automobile chinois compte développer de nouvelles technologies et applications en lien avec la conduite autonome.

Cinq équipes travailleront à Berlin : Digital Systems, Digital Development, Digital Cockpit, Autonomous Driving et Nio Power (pour l’infrastructure de recharge et les stations d’échange de batteries). Avec l’ouverture de ce centre d’innovation à Berlin, Nio peut se targuer de mener à bien des opérations de développement de logiciels sur trois continents : en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Trois territoires où l’adoption des véhicules électriques s’accélère.

Le constructeur chinois veut attirer les meilleurs talents

Avec plus de 10 000 salariés à travers le monde, dont environ 6 000 spécialistes dans le développement de logiciels, Nio étend son réseau mondial et sa participation à l’industrie des véhicules électriques. Hui Zhang, PDG européen de Nio, précise qu’avec ce « nouveau site à Berlin, Nio compte attirer des développeurs de logiciels et des ingénieurs de classe mondiale pour repenser l’avenir des véhicules électriques ».

Il faut dire que la ville est une scène importante dans le monde de la tech et des start-ups. Berlin regorge de talents et Nio compte bien accéder à ce vivier pour améliorer ses capacités en termes de logiciels. C’est un sujet sur lequel l’entreprise a de solides antécédents. Selon Nio, il n’a jamais été nécessaire de rappeler l’un de ses véhicules pour des raisons logicielles. C’est plutôt rare dans l’industrie automobile et cela souligne l’engagement de l’entreprise à fournir des systèmes fiables et sûrs.

Le centre d’innovation de Berlin vise à maintenir ces acquis grâce à la mise en place de tests et de nouveaux processus de contrôle de la qualité. À Berlin, le constructeur a officiellement été accueilli par Michael Biel, le secrétaire d’État au département sénatorial de l’économie, de l’énergie et de l’industrie. Il remercie Nio pour son « engagement dans la capitale allemande ».

Le secrétaire d’État précise que « nous sommes dans la phase de montée en puissance de l’électromobilité. Toutes les forces doivent être réunies, y compris les constructeurs chinois ».

L’ouverture de ce centre d’innovation marque une étape importante pour Nio. La marque a décidé de partir à la conquête du marché européen d’abord en Norvège, en Suède, en Allemagne, au Danemark et peut-être en France d’ici la fin de l’année 2023. Le chinois espère révolutionner le marché avec des véhicules électriques de grande qualité à des tarifs raisonnables et ses stations d’échange de batteries. En réalité, Nio a de bons arguments pour grappiller quelques parts de marché sur le Vieux continent. Avec l’arrivée de cette marque et plus généralement des marques chinoises, je pense que les grands constructeurs européens ont du souci à se faire.