La Renault Clio s’électrifie pour la première fois en adoptant la motorisation hybride e-Tech. Mais suffit-il d’adopter une technologie complexe pour se frotter à la reine du segment, la Toyota Yaris ?
Si les citadines électriques poussent comme des champignons ces derniers mois, le segment s’électrifie aussi avec des motorisations hybrides. Et c’est notamment le cas, pour la première fois, de la Renault Clio, qui porte désormais le badge e-Tech. Le constructeur au losange, qui surfe déjà sur le succès avec la Zoé, ajoute ainsi une nouvelle corde à son arc.
À lire aussi Essai Renault Clio E-Tech hybride : premiers ébats avec l’électriqueLa Renault Clio e-Tech vise sans conteste la Toyota Yaris Hybride, la référence en matière de voitures hybrides s’il en est. Apparue en 2011 au salon de Genève sous la forme du HSD Concept, la petite Nipponne est rapidement devenue une réalité et un best-seller. Mais la quatrième génération ne pourra plus régner seule.
Style : la Yaris plus originale
Née au pays du Soleil levant (mais toujours fabriquée en France, à Valenciennes), la Toyota Yaris cultive son image avec un style particulièrement marqué. Oubliez la précédente génération presque fade : la nouvelle mouture s’offre du muscle avec des ailes gonflées et un faciès expressif. À l’opposé, ma Renault Clio joue la carte du consensus, avec un style similaire aux versions thermiques et dans la continuité de la Clio 4. C’est peut-être un peu trop sérieux dans un segment où le style est un critère d’achat, mais la Clio profite d’une meilleure image sur son marché domestique.
Toyota Yaris Hybride | Renault Clio e-Tech | |
Longueur | 3 940 mm | 4 050 mm |
Largeur | 1 740 mm | 1 800 mm |
Hauteur | 1 470 mm | 1 440 mm |
Empattement | 2 560 mm | 2 580 mm |
La Renault Clio est aussi à peine plus encombrante, avec une longueur de 4,05 m contre 3,94 m pour la Toyota Yaris. Rien qui devrait toutefois se montrer problématique dans les places de parkings étriquées en ville. La citadine française gère mieux ses porte-à-faux avec un empattement plus généreux de 2,58 m, quand la Yaris plafonne à 2,56 m.
Habitabilité : une Clio plus généreuse
Si l’empattement est en général profitable à l’habitabilité, les coffres départagent les citadines. Là encore, la Renault Clio conserve l’avantage avec un volume de 301 l contre 286 l dans la Yaris. Notons toutefois que si la malle de la Japonaise n’évolue pas, celle de la Clio perd le double fond depuis l’hybridation, soit un volume non négligeable de 90 l en moins par rapport aux thermiques.
À l’intérieur, les deux protagonistes font jeu égal en matière d’équipements et de technologies. Les combinés d’instrumentation sont numériques, un écran tactile trône au centre de la planche de bord et des commandes physiques subsistent pour le contrôle de la climatisation. La dalle centrale affiche une taille de 8 pouces dans la Yaris, mais celle de la Clio peut grimper à 9,3 pouces avec la finition haut de gamme Initiale Paris.
Moteurs et performances : Renault sort l’artillerie
Les deux citadines reposent sur un schéma traditionnel de la mécanique dite full-hybrid, ayant toutefois des particularités distinctes. Du côté japonais, le système est le plus classique, bien que profondément retravaillé pour cette quatrième génération de Toyota Yaris. La partie thermique est confiée à un 3 cylindres 1,5 l atmosphérique directement dérivé du bloc M20a de la Corolla. Son point fort : un rendement thermique de 40 % tout en haut du tableau. La transmission est toujours assurée par un système à trains planétaires et la dotation électrique évolue. La batterie, d’une capacité proche légèrement inférieure à 1 kWh, fait désormais confiance à une technologie lithium (plutôt qu’au nickel auparavant) et le moteur de traction peut délivrer plus de puissance.
Renault arrive tard, mais fort, dans le segment des motorisations hybrides. Sa proposition est toutefois aux antipodes de la simplicité du système Toyota. La Clio repose sur un 4 cylindre 1,6 l essence emprunté au Nissan X-Trail hybride japonais qui peut, dans certains cas, fonctionner en hybride-série. Il est associé à deux moteurs électriques : l’un pour lancer la voiture, l’autre pour prendre le relais et assurer la mobilité. Ils sont alimentés par une batterie plus grosse de 1,2 kWh. Si le bloc thermique affiche une puissance sensiblement similaire à celle de la Yaris (91 ch contre 92 ch) et les moteurs électriques moins puissants (49 ch contre 79 ch), la Clio annonce une puissance totale supérieure de l’ordre 140 ch, qu’elle envoie à une exotique et très complexe boîte à crabots.
Au final, la grosse armada technologique de la Renault Clio pèse lourd : avec 1 238 kg sur la balance, elle ne peut pas lutter contre la petite Japonaise de 1 090 kg. Et son ratio poids/puissance de 9,20 kg/ch contre 9,30 kg/ch sur la Yaris ne lui permet pas de prendre l’avantage en matière de performances avec un très léger écart sur le 0-100 km/h (9,9 s contre 9,7 s pour la Yaris).
À lire aussi Essai nouvelle Toyota Yaris : la citadine hybride se moderniseToyota Yaris Hybride | Renault Clio e-Tech | |
Moteur essence | 3 cyl. 1 490 cm3 | 4 cyl. 1 598 cm3 |
Puissance thermique | 92 ch | 91 ch |
Couple thermique | 120 Nm | 144 Nm |
Puissance électrique | 79 ch | 49 ch |
Couple électrique | 141 Nm | 255 Nm |
Puissance totale | 116 ch | 140 ch |
Consommations : l’expérience de Toyota parle
C’est le chapitre le plus important et le plus révélateur concernant ces deux citadines hybrides. Et là, l’expérience et la simplicité du système hybride Toyota parlent : la Yaris annonce une consommation WLTP de 3,8 l/100 km pour 87 g/km de CO2. La Renault Clio se montre un peu plus gourmande avec une consommation de 4,3 l/100 km pour 96 g/km.
Un écart qui semble se confirmer lors de nos deux premiers essais réalisés indépendamment l’une de l’autre. Notre essayeur Hugo a ainsi pu noter une consommation de 3,9 l/100 km en Toyota Yaris Hybride et 4,7 l/100 km en Renault Clio e-Tech.
Prix : la Clio vaincue
Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple : avec sa technologie exotique, la Renault Clio e-Tech ne parvient pas à prendre le large en matière de consommation moyenne. Mais si certaines de ses spécificités sont de véritables avantages au quotidien, sa grille tarifaire ne fait pas le poids.
La Renault Clio e-Tech débute au prix de 23 450 € avec la finition d’entrée de gamme Zen. Ce qui correspond très exactement au prix de la finition Design de la Toyota Yaris (qui débute à 21 950 € en version Dynamic), hors remise : car comme à son habitude, Toyota consent à de sérieuses ristournes. Quand la finition R.S. Line haut de gamme de la Clio réclame un chèque de 27 900 €, la Yaris Première, au prix de départ de 25 950 €, tombe à 23 950 €.
En attendant notre comparatif sur les routes, laquelle des deux à votre préférence ? Faites-nous le savoir dans les commentaires.
Les hybrides sont des technologies du passé… L’avenir ce sont les véhicules qu ne prélèvent pas de notre précieux atmophère respirable pour fonctionner (ce qui est toujours occulté) et bien sur ne rejette pas de polluants par sa cheminée, même si elle est discrètement disposée dessous et derrière le véhicule.
Pour ceux qui n’envisagent pas l’électrique, la technologie Toyota est la plus aboutie, fruit de 20 ans d’amélioration. Son secret? Une transmission avec un rendement optimum offrant une infinité de rapports de démultiplication sur sa plage de fonctionnement, pas d’embrayage, pas de sur ni de sous-régimes, pas de courroie de distribution, tout cela accouolé à un moteur essence atmosphérique au rendement remarquable. Et je ne parle pas de la fiabilité que la Renault Clio ne pourra égaler du fait de son architecture bourrée de pièces d’usure… La concurence peut s’accrocher…
Ceci dit, les clients achètent en premier lieu un véhicule pour des critères autres que ses qualités techniques (esthétique, mode, influence de la publicité, …).
il est évident qu’il est difficile de comparer une renault à une Toyota , marque en avance, fiable, économique qui ne licencie pas, ne ferme pas de fonderie, ne licencie pas en France pour recruter à l’étranger. Ceux qui ont une Toyota vous diront que le fameux bruit n’est audible que pour les pieds lourds.
Pour avoir eu les 2 véhicules, la Yaris est plus citadine mais moins polyvalente que la clio. Il faut accepter son effet « mobylette » à chaque écrasement de la pédale accélérateur.
Si vous faîtes de la nationale ou autoroute pour un week-end, la clio est préférable pour sa consommation, insonorisation, reprise et habitabilité. La clio est basée sur une boîte de vitesses, différent de l’agrément Yaris type « variateur », très adapté pour le Japon.
Il manque la Honda Jazz qui offre la meilleure habitabilité des 3 citadines.
Un avantage de la Clio: elle est disponible en version break, très pratique.
À défaut de basculer vers l’électrique, Toyota a optimisé au maximum sa Yaris donc je crois qu’il est peu probable que Renault puisse offrir une concurrence sérieuse. Le seul avantage de la Clio sur la Yaris peut être le style pour ceux qui comme moi trouvent les Toyota particulièrement disgracieuses mais ça reste très personnel.
Difficile de les départager. La Yaris est plus originale, un peu plus sobre, moins chère et probablement plus fiable. Mais la Clio est plus confortable, plus silencieuse, un peu plus performante (d’après les essais que j’ai lus ici et là) et mieux finie. Reste que j’ai davantage confiance en Toyota qu’en Renault question fiabilité et SAV.
L’écart de consommation WLTP a l’air en ligne avec l’ecart de poids (de l’ordre de 10%). Pourquoi la Clio est si lourde ? Est-ce que la complexité de la Clio est vraiment plus importante que la Yaris ? Est-ce qu’il n’aurait pas été mieux d’utiliser la solution Nissan avec un moteur elequi entraîne les roues et un moteur qui recharge la petite batterie ? Dans ce cas la, il est sans doute préférable d’avoir une batterieun peu plus grosse d’ailleurs. . .
Bonjour ..vous écrivez quand meme n’importe quoi par moment non !
Ca veut dire quoi ca : »La citadine française gère mieux ses porte-à-faux avec un empattement plus généreux de 2,58 m, quand la Yaris plafonne à 2,56 m. »
Sachant que la Yaris est plus courte de 11cm. Avec 2cm d’empattement de moins les PAF de la Yaris sont plus réduits du coup non ?. c’est un défaut ?
Pour moi, le choix est vite fait: en 2021 ni l’une ni l’autre …
Dans ce gabarit je choisi la e-208 , la e-Corsa, bour l’ID3, ou si on veut vraiment une Renault , la Zoé avec option chargeur » rapide… » de seulement 50 CC.
De toute façon le surcoût s’amortit par la conso et l’entretien en moins .
Pour Toyota le cas est » désespéré » mais C’est bien triste de la part de Renault qui était en avance sur les autres, Zoé sortie il y a 7 ans déjà, d’en être à nos sortir, en 2021, une Clio hybride, alors qu’on devrait en être a un e-Clio avec plateforme dédiée, refroidissement liquide charge ultra rapide, et batterie de 70 kW en option , sans oublier de parvenir a l’efficience des Coréennes !
Petite erreur de chiffres, la Clio ne « gère pas mieux les porte-à-faux », tout au contraire, puisqu’avec 9 cm de longueur totale en plus elle ne gagne que 2 cm d’empattement.
La technologie hybride Toyota n’est pas spécialement simple, elle a aussi deux moteurs électriques. La grosse différence c’est que Toyota maîtrise et optimise son système depuis 20 ans et que ses moteurs thermiques sont conçus pour un fonctionnement hybride. Par ailleurs les hybrides Toyota acceptent bien les boîtiers éthanol, car ce sont des moteurs à injection indirecte. Côté Renault, je ne sais pas.
Au final il y a presque 20% de différence de consommation, sans parler du tarif, de la fiabilité, etc. Comme qui dirait, à presque 25 000 € la citadine, c’est cher payé.
Ces voitures sont plus le résultat de l’inertie industrielle et commerciale (et intellectuelle) que des objets contemporains, il ne s’agit pas de nouveautés, ni même de mises à jour de produits à succès.
Nous assistons au soubresaut ultime, espérons-le d’une catégorie moribonde.
Une, pas si, triste constatation du temps qui passe inexorablement, d’innovation du siècle, le véhicule hybride devient progressivement le vestige d’une époque dans laquelle l’incertitude tenait lieu de plan de développement.
Ce qui est excusable pour Toyota, qui déroule, dans un couloir, son vieux plan produit, ne l’est pas vraiment pour Renault, qui dispose d’un plus grand éventail de solutions et était, un temps, le parangon de l’électrique.
La Toyota est produite en France, pas la clio. La véritable Francaise est donc la Yaris… CQFD.