Mitsubishi Grandis : rencontre avec le cousin hybride du Renault Symbioz

Après une longue absence, le Mitsubishi Grandis revient sous la forme d’un SUV compact hybride. Mais ce n’est plus celui que vous croyez.

Peu se souviendront du Mitsubishi Grandis, un très grand monospace de 4,77 m de long lancé au début des années 2000. Et pour cause, puisqu’à peine plus de 1 200 exemplaires ont été écoulés en France au cours de sa carrière. Mais les temps ont bien changé depuis et l’heure est au SUV : Mitsubishi lève le voile sur la nouvelle génération de Grandis, qui revient sous une forme familière à défaut d’un format familial.

Un Symbioz plus expressif

Inutile de plisser très fort les yeux pour remarquer les origines de ce nouveau modèle, qui repose intégralement sur le Renault Symbioz, la déclinaison allongée du Captur. Sans surprise donc, le Grandis s’apparente alors à une sorte de grand ASX, avec une longueur de 4,41 m. Hormis la calandre Dynamic Shield, qui donne un peu plus de charisme au modèle, la proue est assez proche. Il est plus difficile de déceler les différences à l’arrière, où l’on retrouve un hayon spécifique avec un nouveau dessin des optiques. Cette signature est appelée Sculptural Hexagon.

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À bord, la filiation avec le SUV au Losange est aussi évidente avec un poste de conduite intégralement repris tel quel. Seule différence : un cache central au centre du volant spécifique. On remarque aussi une commande de marche chipée au Dacia Duster Hybrid,mais elle vient de récemment faire son apparition à bord du Symbioz e-Tech 160. Au centre du tableau de bord trône toujours un écran tactile de 10,4 pouces reposant sur un système d’exploitation Google. On y retrouve donc les mêmes fonctions et graphisme qu’à bord du Renault. Ce système permet aussi la réplication smartphone sans fil. Enfin, le modèle dispose de la suite d’aides à la conduite sous la suite Mi-Pilot.

Un moteur hybride plutôt sobre

Le Mitsubishi Grandis sera disponible avec deux motorisations mHEV et HEV. Cette dernière, qui nous intéresse ici, reprend la dernière itération du tandem e-Tech. Elle est composée d’un moteur thermique 1,8 l essence atmosphérique à cycle Atkinson de 109 ch pour 170 Nm de couple à lui seul. Ce bloc est associé à un alterno-démarreur de 20 ch et à une machine électrique de traction de 49 ch. La puissance totale est donnée pour 157 ch, et le 0-100 km/h est donné pour 8,5 s. Pour des raisons hiérarchiques, le Grandis est appelé HEV 154 (pour 154 ch), les Dacia portent le badge Hybrid 155, et seules les Renault affichent e-Tech 160.

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La chaîne de traction électrique est alimentée par une batterie de 1,4 kWh de capacité brute, pour 0,8 kWh de capacité utile selon nos calculs déjà réalisés avec un Dacia Bigster Hybrid doté de la même mécanique. Comme Renault, Mitsubishi promet 80 % de roulage en mode électrique sur un parcours urbain. Si la charge de la batterie est suffisante, le SUV peut monter jusqu’à 70 km/h sans allumer les cylindres. A contrario, le Mitsubishi Grandis propose aussi un mode e-Save qui permet de conserver 40 % de charge pour plus tard. L’intérêt d’une telle fonction sur un véhicule hybride, qui ne peut pas parcourir plus de 5 km sur une charge complète, est discutable.

Les données de consommations n’ont pas encore été validées, mais le Grandis devrait très certainement se rapprocher du Renault Symbioz équivalent. Pour rappel, le SUV au Losange est crédité d’un appétit WLTP de 4,3 l/100 km pour 98 g/km de CO2 dans sa version de base, et de 4,4 l/100 pour 100 g/km en haut de gamme.

Le Mitsubishi Grandis sera lancé au deuxième trimestre de cette année. La gamme de finition et les tarifs associés n’ont pas encore été communiqués. Mais Mitsubishi précise déjà que le Grandis bénéficiera d’une garantie constructeur 5 ans/160 000 km (avec extension jusqu’à 8 ans) et de 8 ans/160 000 km pour la batterie de traction.

Crédit photos : Thomas Antoine